REVUE DE PRESSE DU MARDI 03 SEPTEMBRE 2013
Réconciliation :
426 réfugiés de retour
Fraternité Matin -
Quatre cent vingt-six réfugiés ivoiriens ont été rapatriés du Liberia par le
Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (Hcr), le jeudi 29 août
dernier. Le trajet depuis la frontière jusqu'au centre de transit de Toulépleu,
a été sécurisé par le contingent marocain de l'opération des Nations unies en
Côte d'Ivoire (Onuci). Les rapatriés ont passé la nuit au centre de transit de
Toulépleu.
Le
même jour, un convoi venu du Togo et du Ghana a permis à 119 autres réfugiés
ivoiriens de regagner leur pays grâce au Hcr et au Service d'aide et
d'assistance aux réfugiés et apatrides (Saara). Ces personnes qui ont fui la
crise post-électorale sont finalement de retour après plusieurs années passées
dans des camps. Des retours volontaires qui attestent de la situation
d'apaisement que connais la Côte d'Ivoire.
Des juristes ivoiriennes présentent leur "clinique juridique"
Le
Nouveau Courrier
- Des femmes juristes, pour permettre aux couches les plus vulnérables de la
société de bénéficier d'une assistance juridique en cas de besoin, ont mis sur
pied une structure baptisée "la clinique juridique", qu'elles présentent depuis
quelques semaines aux usagers à l'intérieur du pays. "La clinique juridique",
selon ses concepteurs, est née du souci d'aider les couches les plus fragiles,
notamment les femmes et les enfants, à préserver, et protéger leurs droits en
les informant notamment des ces droit et en leur portant une assistance le cas
échéant. Les domaines d'intervention de l'organisation sont, entre autres,
l'état civil, les violences basées sur le genre, le foncier, la succession, le
mariage. L'intervention de la structure se fait à travers le projet d'appui à
l'amélioration de l'accès aux droits et à la justice en Côte d'Ivoire (PALAG)
conjointement porté par l'Etat de Côte d'Ivoire à travers le ministère des
Droits de l'Homme, l'ONUCI et d'autres organisme internationaux.
Développement local de Fanfala : 14 villages renforcent leur cohésion
LG
Infos –
Amener les populations des villages de Vandougou à taire leurs querelles et à
s'engager dans les projets de développement. Tel était la raison des journées de
retrouvailles organisées par l'Association des jeunes élèves et étudiants du
canton Vandougou (AJEEV), dans le village de Fanfala, du 24 au 26 août dernier.
Les interventions, depuis le porte-parole du Chef de canton jusqu'aux élus, ont
souligné la nécessité de taire les dissensions entre les 14 villages du canton.
(...) Prenant la parole au nom de l'ONUCI, Peyogori Ouattara, a expliqué que sa
structure restera aux côtés des populations pour les aider dans les actions de
cohésion sociale. Il a co-animé à cet effet une conférence publique sur le thème
« Quelle cohésion pour le développement du canton Vandougou » avec Koné Mengoro
et Koné Bakary, tous deux cadres du canton. [...]
Abobo-Anyama: Alassane Ouattara lance les travaux de la voie express
Fratmat.info -
Le
Chef de l'État ivoirien, Alassane Ouattara, a lancé, ce lundi 02 septembre, les
travaux de la voie express Abobo-Anyama. Alassane Ouattara s'est dit ému de
retrouver le quartier Pk18, symbole de la lutte pour la démocratie en Côte
d'Ivoire. « Le lancement des travaux qu'attendent les populations depuis plus de
dix ans, me donne l'occasion de vous dire "yako" (la compassion en langue
locale) », a dit le Président de la République à l'endroit des populations des
communes d'Abobo et d'Anyama. Et de poursuivre: « populations d'Anyama, je sais
que vous attendiez depuis longtemps ma visite. Moi également, j'avais hâte de
vous retrouver ».
Alassane
Ouattara a appelé une fois de plus les populations au pardon et à la paix. « La
paix doit être consolidée à travers la réconciliation nationale ». Aux
ex-combattants, le Président ivoirien recommande la « patience et la
retenue ». « Il existe de réelles perspectives pour vous tous. Notre objectif
est que vous soyez tous pris en compte sans exception », a-t-il souligné. Le
représentant résident de la Banque ouest-africaine de développement (Boad),
Oumar Kambeli, a indiqué que les projets de la réhabilitation de la voie express
Abobo-Anyama et la bretelle de l'hôpital général d'Anyama, ont été financés par
sa structure à hauteur de 7,5 milliards de francs Cfa. Il a rappelé que la Boad
a déjà investi près de 532 milliards de francs Cfa dans des projets ivoiriens
dont 115 milliards de francs Cfa dans les infrastructures routières.
Pour
le ministre des Infrastructures économiques, Patrick Achi, « ce projet qui était
considéré comme un mythe, est devenu une réalité ». Car, les travaux ont été
arrêtés il y a 8 ans. Selon lui, les deux projets, à savoir l'axe Abobo-Anyama
distant de 4,6km et la construction de la bretelle de l'hôpital général
d'Anyama, s'élèvent à plus de 8 milliards de francs Cfa.
Le
président Alassane Ouattara exhorte les jeunes ex-combattants à la patience
AIP, Le Jour plus -
Le président Alassane Ouattara a exhorté les jeunes ex-combattants à la patience
et la retenue, à l'occasion du lancement des travaux de construction de la voie
express Abobo-Anyama. « Aujourd'hui, il existe de réelles perspectives pour
vous », a-t-il lancé tout en les invitant à inscrire « sans priori » dans le
processus conduit dans la justice et la transparence, qu'est la démobilisation,
le désarmement et la réinsertion (DDR).
« Notre objectif est que vous soyez tous pris en compte sans exception » a dit
le chef de l'Etat qui s'est voulu rassurant vis-à-vis des ex-combattants qui ont
eu a exprimé leurs mécontentements dans plusieurs localités. Un processus de
désarmement est en cours dans toutes les localités du pays. Le chef a fait part
de la détermination de son gouvernement à renforcer la sécurité et à maintenir
la paix en Côte d'Ivoire.
Désarmement volontaire Abobo :
Des membres du Commando invisible déposent leurs armes
Fraternité Matin - Koné
Fousséni alias Zadi, Samouka Maninga et Diaby Faouzi disent tous avoir combattu
pendant la crise post-électorale de 2010. De même, ils déclarent avoir été des
membres influents du Commando invisible d'Abobo. Zadi en aurait même été l'un
des commandants. Pendant notre passage au camp commando d'Abobo, le 30 août au
matin, nous n'avons rien vu comme signe visible d'opération de désarmement
volontaire. Après la visite du magasin de stockage des armes qui nous a
impressionnés, nous avons cherché à échanger avec des ex-combattants
effectivement désarmés. «Ils sont rentrés chez eux», répond notre guide,
le commandant de compagnie, Fofana Lama. Sur notre insistance, il appelle un
certain Zadi. Quelques instants après, arrivent trois jeunes en tenues civiles.
L'un porte une kalache et son chargeur. Il se présentera par la suite comme
étant Diaby Faouzi. Cet ex-combattant précise qu'il a été démobilisé le
3/9/2011, sous le numéro 79 00 33 32 01. Séance tenante, il est enregistré et
désarmé par Lama Fofana. Le numéro de la kalache de Diaby Faouzi est illisible ;
parce qu'il a été gratté.
«J'ai personnellement assisté à une conférence du commandant Jah Gao. C'est ce
qui m'a convaincu. J'ai constaté qu'il est un homme de confiance»,
indique Zadi. C'est pourquoi, explique-t-il, quand Jah Gao a lancé l'opération
de désarmement, «J'ai été parmi les premiers à déposer mon arme». Il en
fut de même pour Samouka Maninga. Mieux, Zadi a surtout convaincu son groupe à
en faire autant.
Toutefois, ces membres de l'ex-Commando invisible révèlent que beaucoup d'armes
sont encore détenues par d'ex-combattants fondus dans la population, surtout des
chauffeurs de wôrô-wôrô et de gbaka. «Ils attendent de voir ce qui va être
fait pour les premiers qui ont déposé les leurs», murmure Zadi.
Etat de siège des coupeurs de route sur l'axe Boundiali-Korhogo
Le
Nouveau Courrier -
Des coupeurs de route, qui ont installé un véritable état de siège sur l'axe
Boundiali-Korhogo, ont sévi, samedi, très tôt dans la matinée, à 30 Km du
village de Fodio (nord, district des savanes), en attaquant les véhicules de
transport les voyageurs ont été, dépouillés de tous leurs biens, a-t-on appris
de victimes, encore en émoi, dont le censeur du lycée de Kouto, Silué Zontia.
Celui-ci a rapporté y avoir perdu 300.000 FCFA, et les passagers d'un car STK
(Société de transport Koné), dont le chauffeur se nomme Ibrahim Fofana, a vu sa
recette de 100 000 FCFA emportée également par les malfrats.
Politique nationale : le dialogue politique pourrait reprendre bientôt
L'Inter -
Le dialogue politique entre le gouvernement ivoirien et l'opposition reprendra
de façon imminente, a appris Xinhua lundi auprès des acteurs de l'opposition
membres du Cadre permanent de dialogue (CPD). «Nous avons été convoqués pour
une rencontre vendredi à la Primature sous la conduite du Premier ministre. Nous
y allons avec un esprit d'ouverture à la discussion», a révélé le leader de
Cap Unir pour la démocratie et le développement (CAP UDD), Gervais Coulibaly. «Nous
nous inscrivons tous dans une logique de paix. Nous allons faire en sorte
d'éviter la situation qui est arrivée à la Côte d'Ivoire en 2010», a-t-il
déclaré. Le leader du Renouveau pour la paix et la concorde (RPC), Henriette
Lagou, a pour sa part, indiqué qu'elle reprend le dialogue avec le gouvernement
«avec joie». «Nous reprenons le dialogue suite à la libération de nos frères
du Front populaire ivoirien (FPI, parti de l'ex-président Laurent Gbagbo). Notre
souhait est que tous les exilés puissent revenir et que tous les prisonniers
pro-Gbagbo puissent recouvrer la liberté», a noté Mme Lagou. Lors d'une
cérémonie officielle le 7 août dernier, le Premier ministre ivoirien Daniel
Kablan Duncan avait annoncé la poursuite du dialogue entre le gouverne ment et
l'opposition. Pour M. Duncan, des avancées importantes avaient déjà été
obtenues, avec notamment l'institution du cadre permanent de dialogue. «Nous
avons maintenu le contact avec le Front populaire ivoirien (FPI, parti de
l'ex-président Laurent Gbagbo) et le gouvernement continue de tendre la main à
nos frères de l'opposition», avait noté le Premier ministre. De l'avis de
celui-ci, le dialogue tire son importance dans le fait qu'il permettra d'aplanir
les divergences, l'objectif visé étant d'arriver à la normalisation définitive
de la vie politique du pays. Plusieurs observateurs ont exprimé leur confiance
en une reprise du dialogue politique entre le pouvoir et l'opposition,
qualifiant la récente libération de 14 détenus pro-Gbagbo par la justice
ivoirienne «d'acte fort».
Un
député ivoirien explique la loi sur la nationalité et le foncier rural
AIP -
Le député Dosso Lassina a expliqué aux populations de Lakota commune et
sous-préfectures, (Ouest, région du Lôh-Djiboua), lors d'une réunion au cinéma,
''Rio'', que l'adoption des lois sur la nationalité et le foncier récemment par
le parlement ivoirien n'a aucune visée électoraliste.
Expliquant aux populations de sa circonscription les raisons qui ont motivé les
parlementaires ivoiriens à adopter les textes sur la nationalité et le foncier,
le député Dosso a souligné que leur adoption n'a pas pour but « de faire un
bétail électoral » les personnes à naturaliser, car celles-ci ne pourront pas
prendre part à un vote avant 10 ans et, en terme numérique, elles sont infimes,
22.000 pétitionnaires, a-t-il révélé.
Il a
par ailleurs apporté la preuve qu'il s'agit pour la Côte d'Ivoire de ratifier
des conventions internationales, celles de 1954 et 1961 à New York relatives au
statut des apatrides et à la réduction des cas d'apatridie, ratifiées par bon
nombre de pays.
Quant
à la loi sur le foncier rural, il a indiqué que, depuis 1998 promulgué par le
président de la République, n'a pu connaître de début d'application. Par la
nouvelle loi, les propriétaires fonciers putatifs disposent, désormais d'un
délai de 10 ans, pour se faire établir leur titre foncier, a informé l'élu.
Le 23
août, lors de la clôture de la quatrième session extraordinaire de l'Assemblée
nationale, les parlementaires ivoiriens ont procédé au vote des projets de loi
autorisant le président de la République à ratifier la convention sur le statut
des apatrides et la réduction des cas d'apatridie, et la loi sur le foncier
rural.
Djédjé Mady : " Nous demandons que nos textes soient respectés jusqu'à ce qu'ils
changent "
Fratmat.info -
Le pré-congrès vient de s'achever. Les militants, dans leur grande
majorité, ont donné leur onction au président Henri Konan Bédié. Ne pensez-vous
pas que votre combat est perdu d'avance ?
Je
pense que c'est une bonne chose, s'il se trouve qu'à ces pré-congrès, les
militants ont demandé que le président soit candidat. Il n'y a que le congrès
seul qui décide. Le pré-congrès est une instance non statutaire, informelle,
comme le conclave. Si un candidat est convaincu qu'il sera élu, ce qui reste à
faire, c'est d'aller à ce congrès qui doit se passer conformément aux textes en
vigueur, dans une véritable démocratie où tous les congressistes, en leur âme et
conscience, vont mettre leur bulletin dans l'urne derrière l'isoloir. Celui qui
gagne aura gagné et si le président Bédié gagne, je pense que le Pdci l'aura
choisi et nous travaillerons avec lui.
Lors
de votre dernière conférence de presse et parlant de la loi sur les partis
politiques, vous avez dit que lorsqu'il y a des modifications dans les statuts
d'un parti, ils ne sont pas applicables sur le champ. Certains juristes du Pdci
estiment que le congrès est souverain et que les décisions du congrès sont
applicables immédiatement...
Le
congrès est souverain, mais les décisions du congrès ne sont pas au-dessus des
lois de la République auxquelles s'adossent les statuts et règlement intérieur.
Le dernier article des statuts, tout comme celui du règlement intérieur,
s'adossent à la loi de la République n°93-668 du 9 août 1993. Quand des juristes
disent une chose et son contraire, cela dépend de la personne qui les a commis.
Tout cela est un jeu d'enfant. Je pense qu'il y a une vérité démocratique qui
veut que tous les membres statutaires du congrès soient convoqués pour le
congrès conformément aux statuts et qu'il y ait un vote démocratique à bulletin
secret et celui qui gagne aura gagné. Je ne suis pas en palabre avec le
président Bédié. Cela ne m'effleure pas du tout l'esprit. Il ne faut pas qu'on
m'oblige à me positionner comme candidat contre le président Bédié. Je suis
candidat pour proposer mes services au Pdci-Rda et le congrès, seul, décidera.
Ni un conclave ni un pré-congrès ne peuvent décider ; ce ne sont pas des
instances de décision.
(...)
Vous
avez expliqué que le président Bédié ne peut pas briguer un autre mandat
conformément aux statuts en vigueur. Jusque-là, il n'a pas renoncé à sa
candidature. Que comptez-vous faire pour que cette disposition statutaire soit
respectée ?
Vous
verrez. Ce n'est pas le moment de le dire. Je pense que si j'ai quelque chose à
faire, je le ferai et si je le fais, vous verrez.
Certains
militants voient en votre déclaration de candidature un acte de trahison. Ils
soutiennent que toute votre présence à la tête du secrétariat général correspond
à la trahison.
Que
répondez-vous?
Y-a-t-il trahison lorsqu'un congrès s'ouvre et que des militants proposent leur
candidature ? Je ne vois pas le fait de trahison. Qu'on relève dans le travail
que j'ai fait pour le Pdci, l'acte qui a trahi mon engagement vis-à-vis de mon
parti. Etre candidat n'est pas trahir quelqu'un. Je propose mes services au
congrès et le congrès appréciera.
Vous
avez créé l'Alliance pour le Renouveau démocratique.
Cela
apparait aux yeux de certains observateurs qu'il y a un déficit de démocratie au
sein du Pdci dont vous êtes le secrétaire général. N'est-ce pas une flèche que
vous décochez contre vous-même ?
Qu'ils le prennent comme tel, moi, je ne pense pas que l'essentiel du débat soit
à ce niveau. Nous luttons pour que la démocratie ait lieu au sein du Pdci. Le
maintien de la démocratie est une lutte permanente et cela réside dans la
liberté d'expression que chaque militant doit avoir, dans le cadre du parti, de
s'exprimer et de poser des actes. La démocratie n'est pas un acquis définitif.
Et nous demandons, dans le cadre de cette démocratie, que nos statuts en vigueur
soient respectés. Pour l'heure, ce n'est pas ce que nous voyons dans le cadre
des préparatifs de ce congrès. Nous demandons que nos textes soient respectés
jusqu'à ce qu'ils changent. [...]
Fpi : Affi N'guessan prépare une tournée
Soir Info -
Le
président du Front populaire Pascal Affi N'Guessan prépare une tournée dans
le Moronou. Il s'agira d'une tournée de remobilisation des militants, nous a
indiqué, au téléphone, un proche de l'ancien premier ministre qui donnait
l'information. La tournée débutera le 10 septembre 2013. Elle va s'étendre sur
dix (10) jours. Pascal Affi N'Guessan aura eu le temps de reprendre
officiellement le gouvernail. Ce samedi 7 septembre, en effet, Miaka Ouretto,
président par intérim du Fpi, passera le témoin au président statutaire, au
Quartier général de campagne de Laurent Gbagbo, à Attoban. Affi N'Guessan se
trouvait à Bouna, depuis la fin de la crise post-électorale. La justice lui a
accordé la liberté provisoire, lundi 5 août dernier, ainsi qu'à une dizaine de
proches de l'ex-président. La tournée qu'entreprendra Pascal Affi N'Guessan dans
le Moronou devra marquer le point de départ d'une campagne de remobilisation et
de redynamisation des bases du Fpi, croit savoir son collaborateur animera, par
ailleurs, des rencontres dans le pays Akyé (Région de la Mé), un bastion du
Front populaire ivoirien.
Demande de liberté provisoire / Après la comparution avortée au Tribunal du
Plateau : Blé Goudé directement interrogé dans sa «résidence protégée» par la
justice
L'Intelligent d'Abidjan -
Le
vendredi dernier, Charles Blé Goudé était attendu au tribunal au Plateau. Le
doyen des juges d'instruction devait l'auditionner sur le fond des charges
retenues contre lui, et examiner éventuellement la demande de mise en liberté
provisoire le concernant. L'audience a été reportée sine die. Les avocats du
président du Cojep s'étaient plaint de cette décision de report, démentant avoir
été à l'origine des fuites. Depuis lors c'est le silence radio, avec une
communication à minima.
La
colère du tribunal, qui souhaitait la discrétion pour travailler sans aucune
pression, ni contrainte semble avoir été entendue. N'empêche que l'IA a appris
que la justice s'est rendue dans la résidence protégée qui héberge Charles Blé
Goudé, pour procéder à l'audition afin de faire avancer le dossier et procéder à
l'examen de la demande de liberté provisoire. Pendant ce temps, les rumeurs sur
le mauvais état de santé de Charles Blé Goudé s'amplifient tandis que l'on
apprend que le principe d'une liberté provisoire est acquis. Le problème reste
le timing, et les modalités de cette décision, par rapport au statut particulier
du concerné, et aux craintes nourries par les autorités sur la capacité à
garantir la sécurité, et une liberté de circulation, d'aller et venir pour
l'ex-leader des jeunes patriotes. Un statut qui lui avait conféré aussi bien la
popularité, que beaucoup d'inimitié. La balle est dans le camp des juges.
Agboville : Frci et jeunesse abbey font la paix
L'Inter -
C'est le temps du dégel entre les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI)
et les autochtones Abbey à Agboville. Le dimanche 01 septembre, une délégation
des Frci, conduite par le commandant en second des opérations basées à
Agboville, le lieutenant Thierry Junior, a échangé avec une forte représentation
de la jeunesse des quatre villages de Yapo. Dénonçant les nombreuses exactions
commises sur les populations par les éléments du chef d'état-major, Soumaïla
Bakayoko, le président des jeunes de Petit-Yapo, Obouo Faustin, initiateur de la
rencontre, a expliqué qu'il s'agit maintenant pour lui de rechercher l' «
harmonie » dans les relations avec les Frci. Au nom de la jeunesse des quatre
villages de Yapo que sont Grand-Yapo, Petit-Yapo, Yapokpa et Yapo-Gare, M. Obouo
s'est interrogé sur l'existence légale des sept barrages que l'on retrouve sur
la cinquantaine de Km qui relie le corridor d'Anyama à la ville d'Agboville. «Les
éléments présents à ces barrages sont-ils officiellement reconnus comme des
membres des Frci par les grands commandements de l'armée ?», s'est interrogé
le président des jeunes de Petit-Yapo. «Prenez le train du développement»,
a pour sa part indiqué l'officier Frci, s'adressant à la centaine de jeunes
réunie au stade du village de Petit-Yapo, site de la rencontre. Thierry Junior a
demandé pardon au nom de la hiérarchie militaire, pour tous les actes posés et
erreurs commises par des éléments Frci dans la zone. «Nous demandons une
communication et une collaboration entre population et éléments Frci»,
a-t-il souhaité, tout en réaffirmant prendre acte des griefs de la population à
l'encontre de ses éléments. «Mais, vous aussi, conseillez vos enfants par
rapport aux écarts de langage», a fait remarquer le commandant en second.
[...]
Sit-in des élèves Eaux et forêts à Yamoussoukro : 5 manifestants introuvables
Soir Info -
350
personnes, agissant au nom du collectif de 787 élèves Officiers et
Sous-officiers des eaux et forêts formés mais non encore intégrés, avaient pris
d'assaut la Basilique Notre Dame de la paix de Yamoussoukro, le dimanche 1er
septembre 2013. Il s'agissait, selon elles, de prier, afin que Dieu puisse
toucher le cœur des autorités étatiques, et qu'elles se penchent sur la question
de leur intégration. Mais les manifestants ont été dispersés par les forces de
l'ordre, à l'aide de gaz lacrymogène, aux environs de 20h, le même jour. Le
bilan fait état de 10 personnes blessées du côté des manifestants dont deux cas
graves au moins, qui portent des blessures ouvertes au niveau du pied, du crâne,
du bras et du menton. Une femme, dans la débandade, a perdu sa grossesse de 2
mois, a-t-on appris. En plus de cela, les membres du collectif font état d'au
moins 5 des leurs dont ils sont sans nouvelle. Par ailleurs, il nous est signalé
qu'il y a des blessés dans les rangs des forces de sécurité. Si certaines
sources indiquent 3 agents, d'autres font état d'un seul blessé. Ouattara Zié
Lacina, porte-parole des manifestants, a indiqué que le collectif a levé une
cotisation pour la prise en charge rapide des blessés et admis au service des
urgences du Chr de Yamoussoukro. [...]