REVUE DE PRESSE DU LUNDI 6 JUILLET 2009

6 juil 2009

REVUE DE PRESSE DU LUNDI 6 JUILLET 2009



Invité de la Rédaction : Choi à Frat-Mat, ce matin
Fraternité Matin
– «C'est aujourd'hui, à 10h, que le 3e Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Côte d'Ivoire (après le Béninois Albert Tévoedjré et le Suédois Pierre Schori) Young Jin Choi (Corée du Sud), mettra les pieds à Fraternité Matin. Où il échangera avec les journalistes du Groupe. M. Choi, nommé en novembre 2008, et ses collaborateurs seront accueillis 15 minutes auparavant par le directeur général pour un bref entretien. «L'invité de la rédaction» qui visite pour la première fois l'entreprise, débattra, durant deux heures, de toutes les questions d'actualité autour du thème général : «L'Onuci et le processus de paix» depuis la signature de l'Accord politique de Ouagadougou le 4 mars 2007 à la mi- juin 2009. Les échanges vont porter sur trois grands chapitres : le bilan de la mission de l'Onuci depuis sa création jusqu'à la mi-juin 2009, le processus électoral qui vient d'être marqué par la clôture de l'opération d'identification de la population et du recensement électoral et les perspectives après la présidentielle. Et plus spécifiquement, la phase post-identification qui a enregistré provisoirement 6 500 millions de pétitionnaires enrôlés, le désarmement et la réunification du pays, l'unicité des caisses de l'Etat, l'avenir de l'Onuci après la présidentielle. »

Fin de l'enrôlement: Mambé fait le bilan des opérations au Président Blaise Compaoré
CEI
– « [...] Pour rendre compte du travail réalisé dans le cadre de ce processus dans son volet élection que le Président de la Commission Electorale Indépendante, Monsieur Robert Beugré Mambé s'est rendu au Burkina Faso ce samedi 04 Juillet 2009 où il a été reçu par le Facilitateur, Son Excellence Monsieur Blaise Compaoré. La rencontre s'est tenue à la Présidence de la République de 18 heures à 20 heures et a été l'occasion pour le Président de la Commission Electorale Indépendante (CEI) de faire au Premier Magistrat burkinabé le bilan détaillé des opérations d'enrôlement. « Entre 6 et 7 millions de personnes ont été enrôlées et les résultats définitifs seront communiqués dans le courant de la semaine à la presse nationale et internationale », a noté à sa sortie d'audience le Président Mambé qui s'est par ailleurs dit « satisfait de la mobilisation des Ivoiriens pour cette opération : le Chef de l'Etat, le Premier ministre, les ministres et les ivoiriens, soutenus par la Communauté Internationale et le Facilitateur pour booster ladite opération à des moments critiques ». Pour le reste, a ajouté le Président de la CEI, « nous veillons au respect scrupuleux du chronogramme arrêté par le Cadre Permanent de Concertation ». Faisant cas des autres phases du processus électoral, il dira qu'il reste désormais à engager l'opération de traitement de la liste en vue de dégager la liste provisoire. Et au Président de la CEI de faire plus de précisions : « le traitement va durer 6 semaines, un mois et 8 jours pour régler tous les contentieux, tandis que la confection des cartes d'électeur se fera au fur et à mesure que les listes seront prêtes. La distribution s'achèvera 72 heures avant le premier tour de la présidentielle du 29 Novembre 2009». La question de la sécurisation dudit processus a également été abordée par le Président Mambé. Pour lui, le gouvernement par le biais des Ministères de la Défense et de l'Intérieur mettent les bouchées doubles pour permettre aux ivoiriens et aux candidats qui seront retenus de battre campagne et de voter dans un environnement sécurisé, apaisé et de fraternité. [...] ».

Identification de la population et recensement électoral: le communiqué de presse de la CEI du dimanche 5 juillet 2009
CEI
– La Commission Electorale Indépendante (CEI) informe la communauté nationale et internationale que, comme annoncé antérieurement dans ses communiqués de presse hebdomadaires et conformément aux recommandations de la réunion du Cadre Permanent de Concertation du 18 Mai 2009, l'opération d'identification est définitivement achevée depuis le 30 Juin 2009 à 17 heures sur l'ensemble du territoire national et dans les 23 pays retenus à l'étranger pour abriter cette opération. Cette opération a permis de prendre en compte en Côte d'Ivoire, en Europe, en Afrique, en Asie et en Amérique, environ 6 500 000 personnes, nombre provisoire en attendant les chiffres consolidés. Les Commissaires Centraux et les Responsables des autres structures dépêchés dans ces différents pays pour superviser l'enrôlement ont tous accompli leur travail avec abnégation et courage. Dès leur retour en Côte d'Ivoire ils s'attèleront à œuvrer à la réussite de la prochaine étape de cet important processus, à savoir les traitements informatiques des données par les systèmes AFIS et ABIS par les opérateurs techniques Sagem et INS ainsi que la validation administrative de toutes ces données. Ces traitements d'une technologie accomplie, contribueront à la consolidation de la future liste électorale qui, rappelons-le, sera confectionnée avec la photographie des électeurs et affichée non seulement dans les Centres de Collecte où le pétitionnaire s'est fait enrôler mais aussi dans la ville ou le village de naissance de l'électeur. La CEI salue avec respect tous ceux qui, pour des raisons indépendantes de leur volonté, de celle de la CEI et de l'ensemble de ses partenaires, n'ont pu se faire enrôler. Pour l'heure, c'est le lieu de noter que l'identification de la population qui est une tâche administrative permanente pour l'accès à la Carte Nationale d'Identité sera mise en œuvre, le moment venu, par les structures nationales qui en ont traditionnellement la charge. Elle exhorte la classe politique et tous les autres ivoiriens à l'aider dans la mise en œuvre de la tâche immense et exaltante qui va conduire notre pays aux élections le 29 Novembre 2009 dans un climat apaisé. [...] ».

Beugré Mambé répond à Kouchner - Le président de la CEI fait le point à Compaoré
L'inter
– « En réponse aux doutes français sur la tenue de la présidentielle du 29 novembre 2009, le président de la Commission Electorale Indépendante (CEI), Robert Beugré Mambé, a réaffirmé la volonté des parties ivoiriennes à organiser ce scrutin à la date prévue. "On voudrait simplement le rassurer sur la volonté des Ivoiriens, au plan des hautes autorités de l'Etat, des partis politiques, des structures chargées de la gestion du processus électoral, d'aller aux élections le 29 novembre ", a déclaré, samedi 4 juillet 2009, M. Mambé. Le président de la CEI répondait ainsi à Bernard Kouchner, Ministre français des Affaires étrangères qui, mercredi dernier, s'était dit ''de plus en plus déçu'' sur la tenue effective de l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire le 29 novembre 2009. Beugré Mambé venait, en effet, d'avoir un long entretien avec le président burkinabè Blaise Compaoré, facilitateur dans la crise ivoirienne, à qui il est allé faire, à Ouagadougou, le point du processus électoral ivoirien. "C'est un engagement que tout le monde a pris. Cette volonté a été affirmée par toutes les parties ivoiriennes, par conséquent nous demandons à tous nos partenaires internationaux, africains et ivoiriens de nous aider à aller aux élections le 29 novembre ", a souhaité Beugré Mambé. [...].»

Interview / Amadou Soumahoro (SGA du RDR) - "Evitons d'exposer le pays à des lendemains incertains et hasardeux"
Le Patriote – « Fin de l'identification et de l'enrôlement électoral, bruits autour du discours politique ADO. Amadou Soumahoro, Secrétaire général adjoint du RDR, chargé des Affaires politiques, monte au créneau. Entretien.

[...] LP: Ceux qui réclament cette prolongation soutiennent qu'avec des personnes non-enrôlées, ce serait une autre forme d'exclusion. Partagez-vous cet avis ?
A.S.: Pas du tout ! Il faut dire que ceux qui ont voulu se faire enrôler l'ont déjà fait. A moins que ceux qui poussent des gens aujourd'hui à aller se faire enrôler aient une autre idée derrière la tête. Je m'en vais vous dire que tous ceux qui ne veulent pas des élections en novembre 2009 veulent exposer le pays à des lendemains incertains et hasardeux. En effet, voyez-vous, l'opération d'identification et de recensement électoral a été lancée depuis le 15 septembre 2008. Depuis cette date, tous les Ivoiriens étaient censés se faire identifier. En tout cas, ceux de nos compatriotes qui voulaient se faire identifier l'ont fait. Même l'opération de reconstitution des registres de l'état civil a été prise en compte dans cette opération. Toutes ces phases que je cite ont connu leurs phases de rattrapage. Nous pensons maintenant qu'il faut en sortir. Ou nous voulons des élections en novembre 2009, ou nous ne voulons pas des élections en novembre 2009. Dans ce cas, il faut le dire clairement. A la limite, nous soupçonnions même des mains cachées qui manipulent des Ivoiriens pour qu'ils ne partent pas se faire identifier quand l'opération était lancée. Et c'est à la dernière minute, lorsque la CEI doit mettre fin au processus, que ces mains obscures manipulent ces personnes, les poussent à sortir pour perturber la fin de l'opération. Nous disons qu'il faut arrêter cette pratique. Il faut maintenant arrêter ce processus. La CEI doit prendre ses responsabilités.

[...] LP: Vous parliez de mains obscures qui seraient derrière cette polémique. Mais, croyez-vous sincèrement à la tenue des élections le 29 novembre 2009?

A.S.: Bien sûr que nous y croyons. C'est pour cela que nous demandons à la CEI de prendre ses responsabilités. Nous croyons fondamentalement que si tout le monde est de bonne foi, et tout le monde doit être de bonne foi parce que nous aimons tous la Côte d'Ivoire et que nous laissons la CEI faire sa programmation, que les élections doivent pouvoir se tenir en novembre 2009. En plus de cela, nous tenons à ce que ces élections se tiennent en novembre 2009 parce que nous sommes convaincus que si la date du 29 novembre 2009 n'est pas respectée, si par malheur nous arrivons à reporter encore cette date, alors nous exposons le pays à tous les dangers. [...]

LP: Vous y croyez. Cependant, en observateur averti, le ministre français des Affaires Etrangères, Bernard Kouchner semble, lui, ne plus trop croire quand il affirme depuis Dakar que la France est de plus en plus déçue de la situation en Côte d'Ivoire. Quel commentaire?
A.S: Le ministre Bernard Kouchner a certainement des informations que je n'ai pas. Si j'avais peut-être ces informations, certainement que j'aurais partagé son avis. Mais au vu des informations que nous, nous avons, au vu de ce que nous dit la CEI qui est quand même la structure responsable du processus électoral, nous ne voyons pas pourquoi nous ne pouvons pas croire que les élections vont se tenir en novembre 2009. L'opération des audiences foraines a déjà été faite. L'identification vient d'être bouclée. Nous aurons bientôt une liste provisoire. A partir de cette liste électorale provisoire, nous aurons une liste définitive. Et quand nous voyons le délai du 30 juin au 29 novembre, nous pensons que nous avons le temps nécessaire pour que toutes ces opérations soient respectées. Nous ne voyons pas donc pourquoi les élections ne pourraient pas se tenir en novembre. [...] ».

Karamoko Yayoro répond à Mangou: "Vos menaces n'effraient pas même un cafard de salon"
Le Patriote
– «Réponse du tac au tac. Invité hier à prononcer une conférence face aux étudiants d'Abobo, le président du Rassemblement des jeunes républicains (RJR), Karamoko Yayoro n'a pas usé de la langue de bois pour dénoncer la récente sortie du général Philippe Mangou contre le Dr Alassane Dramane Ouattara. Pour le président de la jeunesse du RDR, cette sortie du chef d'Etat-major des Forces de défense et de sécurité n'est qu'une manœuvre d'intimidation gratuite et inutile. «C'est un discours qui ne peut effrayer personne, même pas un cafard de salon», a amèrement ironisé le président Karamoko Yayoro. Selon lui, l'attaque du Général Philippe Mangou contre le président Ouattara n'est point du fait d'un hasard. «Ce n'est pas Mangou qui est fâché. Nous savons quels esprits maléfiques se cachent derrière lui. Mais qu'ils sachent aussi qu'en touchant au président Alassane Dramane Ouattara, ils nous trouveront sur leurs chemins», a mis en garde le premier des grenadiers voltigeurs du RDR. Avant de déplorer cette sortie du premier responsable militaire qui, selon lui, n'honore pas l'armée ivoirienne. «Avec Mangou, au lieu d'être la grande muette, notre armée est devenue la ''grande bouche''. Et cela est malheureux», a regretté le président Yayoro, qui avait à ses côtés le chef de cabinet du président du RDR, M. Sidi Touré. Celui-ci, à son tour, n'a pas manqué d'inviter le Général Mangou à «ôter le treillis et à venir se battre à visage découvert sur le terrain politique».

Sortie de crise : "Comment tuer des hommes peut-il être indispensable?"
Fraternité Matin
– « Quand on a envie d'aller à des élections, des élections paisibles, des élections justes, apaisées, en allant se promener quelque part, on ne félicite pas ses parents qui ont amené la guerre. On ne leur dit pas que la guerre était indispensable». Sans le citer nommément, le président de la Conférence Cap unir pour la réélection de Laurent Gbagbo (Cap-Ur LG), Gervais Coulibaly, a condamné, samedi à Adzopé, les propos que le président du Rdr, Alassane Dramane Ouattara, a tenus à Bouaké, lors de sa dernière tournée dans la Vallée du Bandama, du 19 au 28 juin. Pendant cette tournée, le leader des Républicains avait estimé que les Forces nouvelles avaient mené un «combat indispensable» en Côte d'Ivoire. «Je ne comprends pas comment une guerre peut être indispensable. Comment tuer des hommes peut-il être indispensable?», a fustigé le chef de la Conférence, par ailleurs porte-parole du Président de la République, Laurent Gbagbo. Gervais Coulibaly animait un meeting au stade municipal d'Adzopé, à l'occasion de l'investiture de la coordination de son mouvement dans la région de l'Agnéby. «Parce qu'on ne peut pas dire qu'on engage une guerre en pensant que personne ne va mourir. Pendant la guerre, on bombarde. Si la guerre était indispensable, il était aussi indispensable que des gens soient bombardés», a-t-il expliqué dans un tonnerre d'applaudissements. Pour lui, le bombardement de Bouaké (qu'Alassane Ouattara a qualifié de «stupide») par les Forces de défense et de sécurité (Fds), en son temps, était une conséquence de la guerre. «Commençons par dire que faire la guerre était stupide. On ne peut pas dire que faire la guerre était indispensable et puis trouver une des conséquences de cette guerre (le bombardement. Ndlr) stupide. C'est contradictoire», a martelé M. Coulibaly. Et de poursuivre : «Quand la guerre arrive, si vous la trouvez indispensable, restez avec nous dans le pays. Si c'est indispensable, ne demandez pas qu'on vous en extirpe. (...) Arrêtons de jouer avec la vie des autres», a-t-il lancé. [...] ».

CI-Société/ 700 ex-combattants et jeunes associés, à Bouaké, reçoivent des engins roulants et kits de réinsertion du Pnud
Bouaké
,- « Quelque 700 ex-combattants et jeunes associés au conflit, en zones centre, nord et ouest, viennent, depuis vendredi, de recevoir, au siège local du Pnud, le Programme des Nations Unies pour le développement, à Bouaké(390 Km au nord d'abidjan, centre-nord du pays, région de la Vallée du Bandama), fief des Forces nouvelles, l'ex-rébellion contrôlant ces zones, un lot d'engins roulants et de kits d'installation, destinés à favoriser leur réinsertion sociale.
D'une valeur totale de 206,1 millions de francs, ce don entre dans le cadre de la mise en œuvre du projet d'appui à la réinsertion socio-économique d'ex-combattants et jeunes associés, financé à hauteur de 655 millions francs CFA par le Gouvernement français, par le truchement de sa mission de coopération et d'action culturelle. Le projet d'appui à la réinsertion socio-économique d'ex-combattants et de jeunes associés au conflit est mis en route depuis janvier, et s'inscrit dans la dynamique des programmes de sortie de crise du gouvernement ivoirien, en tenant compte des besoins différenciés des hommes et des femmes, mais également de renforcement des capacités des communautés d'accueil, en vue de favoriser un climat d'intégration harmonieuse des bénéficiaires au sein des communautés. Ce don comprend 64 motos, des kits de boutique, de kiosque à café, de fabrication et vente de jus de fruits, ainsi que des kits d'élevage déjà installés sur le terrain, et remis à 687 bénéficiaires, désireux de s'orienter dans les métiers de l'élevage. au siège du bureau régional du PNUD à Bouaké en présence du secrétaire général de préfecture Vassiriki Traoré représentant le préfet de la vallée du Bandama.

Une organisation non gouvernementale internationale, dénommée OIC, Opportunity Industrialization Center(Centre de formation et de placement des jeunes), basée à Angoua-Yaokro, à quelque 15 kilomètres de Bouaké, partenaire du projet, et qui réalisera la formation de ces ex-combattants et jeunes associés, est également bénéficiaire de deux véhicules de type 4X4, pour renforcer ses capacités de mobilité, de mise en œuvre, d'encadrement et de suivi sur le terrain des auditeurs de cet organisme. Idem pour le Centre de formation professionnelle de Katiola (Cfp) qui a reçu des supports pédagogiques pour renforcer ses capacités.
"Cette remise de matériel roulant et de kits traduit une fois de plus la matérialisation de l'appui du Pnud au Gouvernement ivoirien, dans ses efforts de sortie de crise", souligne le conseiller en Relèvement précoce du Bureau régional du Pnud, Phambu Masanga Tédika, indiquant que cette contribution vise à relever les défis de l'étape "cruciale" de l'installation et l'encadrement des bénéficiaires, après la phase de formation, de l'identification des sites d'installation, ainsi que de la réalisation des études de faisabilité et de montage de projets déjà achevées.
Ces ex-combattants, déjà démobilisés, ont bénéficié de trois mois de formation dans les centres professionnels, réhabilités, de Bouaké, Katiola et Angoua-Yaokro, aux métiers de leur choix, dans les filières de l'agro-pastoral, du commerce, la maçonnerie, la mécanique, la menuiserie et de la couture. Ils se sont notamment formés aux techniques de gestion, en comptabilité simplifiée et en gestion coopérative, de même en éducation civique et sur les comportements citoyens, tout en étant sensibilisés au Vih/sida, a-t-on appris. »

Rapport de International Crisis Group (ICG) sur la Côte d'Ivoire droit de réponse
Fn-ci.com–
« Nous avons lu non pas sans intérêt le rapport publié le 02 juillet 2009 par l'ONG International Crisis Group (ICG) relatif à la situation sociopolitique en Côte d'Ivoire. Aussi, avec tout le respect que nous devons à cette ONG d'envergure internationale, nous estimons que ce rapport a été publié sur la base d'une mauvaise appréciation des réalités sur le terrain.
En dehors de la disparition de la ''ligne de démarcation'' ou encore zone de confiance que la Communauté internationale elle-même a artificiellement fabriqué, ICG estime que les Accords Politiques de Ouagadougou sont un échec. ICG fait preuve de mauvaise foi quand elle dit par exemple que l'enrôlement n'a pas atteint son but. Comment peut-on en effet qualifier d'échec une opération où sur 8 millions d'individus attendus, environ 6,5 millions ont pu se faire enrôler ? [...] En même temps, elle nous demande de continuer l'enrôlement. On ne peut pas vouloir une chose et son contraire. Il faut impérativement mettre fin à l'enrôlement pour commencer le traitement des dossiers (doubles inscriptions) si nous tenons à ce que le chronogramme électoral ne soit pas affecté.
Lorsque nous avançons des assertions qui mettent en jeu la vie de millions d'habitants, il faut proscrire l'émotion et les rumeurs. La Côte d'Ivoire est sous embargo des armes et des mécanismes des Nations Unies présents en Côte d'Ivoire et partout dans le monde permettent de faire respecter ces embargos. A moins que l'ONU ne se fasse complice de ce viol, nous nous demandons sur quoi se fonde ICG pour accuser les FN de réarmement et de surarmement. Les Ivoiriens sont conscients de l'impérieuse nécessité de régler les questions militaires. Et c'est pour cela, que lors des précédentes réunions du CEA qui inclut la Communauté internationale (contrairement à ICG qui affirme que la Communauté internationale est exclue du processus de sortie de crise), les Forces Nouvelles et le camp présidentiel ont demandé une aide à cette même Communauté internationale pour l'aider à régler les autres aspects du processus de sortie de crise. Obnubilée par les élections, elle a dit qu'elle ne pouvait apporter son aide que dans le domaine des élections, laissant de côté les autres questions comme l'armée. Nous vous serons grés messieurs de ICG si vous vous constituez en avocat des Ivoiriens auprès des décideurs du monde pour nous aider à reformer la nouvelle armée dès demain matin. Tout est question de financement. [...] Le Premier Ministre Guillaume Soro, issu de cet accord de paix a un bilan à défendre. D'abord et en effet, quelques jours après sa prise de fonction, il a brisé le mûr de démarcation entre le nord et le sud. Ensuite, il a mis sur pied le CCI pour régler les questions militaires qui sont en train de trouver solution avec le redéploiement des ex belligérants de part et d'autre du pays. Les audiences foraines auxquelles tous les précédents Premiers Ministres se sont arcboutés, ont pu se tenir sans heurts. [...] L'enrôlement s'est très bien déroulé et bientôt l'identification se tiendra. [...] ».