REVUE DE PRESSE DU LUNDI 29 SEPTEMBRE 2008

29 sep 2008

REVUE DE PRESSE DU LUNDI 29 SEPTEMBRE 2008



Côte d'Ivoire / Le chef de l'ONUCI s'entretient avec le ministre de la défense du Ghana
Abidjan.net
– « Le Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, Y.J Choi, s'est entretenu vendredi avec le Ministre de la Défense du Ghana, Albert Ken Dapaah, au siège de la mission à Abidjan. M. Choi a souligné la contribution décisive du Ghana au processus de paix ivoirien, notamment à travers son contingent déployé au sein de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) et dont il a salué le professionnalisme. Pour sa part, s'adressant à la presse à l'issue de la rencontre, M. Dapaah a indiqué avoir exprimé à M. Choi sa satisfaction pour le soutien qu'il ne cesse d'apporter aux troupes ghanéennes, facilitant ainsi l'exécution de leur mandat. Le Ministre a également indiqué avoir assuré le chef de l'ONUCI de l'engagement des soldats de son pays de continuer à donner le meilleur d'eux-mêmes afin d'assurer une résolution rapide de la crise en Côte d'Ivoire. M Dapaah vient rendre visite aux militaires ghanéens pour les encourager à poursuivre leurs actions au profit de la paix en Côte d'Ivoire. Le bataillon ghanéen est déployé dans la région du Zanzan à l'Est de la Côte d'Ivoire. Une unité d'aviation basée à Bouaké assure les transports par hélicoptères de l'ONUCI »

Identification et recensement électoral
Fraternité Matin
– « Le lancement officiel de l'opération d'identification et de recensement électoral pour le district d'Abidjan est prévu pour le 29 sept 08. Cette cérémonie sera présidée par le premier ministre Guillaume Soro et aura lieu au lycée Sainte Marie de Cocody à 10 heures ».

Nord Sud – Ce quotidien ouvre sa Une par l'information suivante : « IDENTIFICATION, ENROLEMENT - CARTE D'IDENTITE VOICI LES 774 SITES D'ABIDJAN LA LISTE INTEGRALE DES LIEUX D'ENROLEMENT. » L'opération d'enrôlement sera officiellement lancée aujourd'hui dans la capitale économique. En avant première, ce quotidien propose la liste complète des sites à Abidjan. »

Communiqué de la Commission électorale indépendante - Point des opérations d'identification et de recensement électoral lancées le 15 septembre 2008
Commission Electorale Indépendante (CEI) – «La Commission Electorale Indépendante (CEI) informe la population que les opérations d'identification et de recensement électoral lancées le 15 septembre 2008 dans sept villes du pays connaîtront dans les jours à venir une amplitude. La formation des agents sélectionnés est achevée pour ceux du District d'Abidjan. Elle va se poursuivre ces jours-ci dans les Régions des Lagunes, du Sud Comoé et dans 42 Centres de Coordination sur le territoire national. Comme on le voit, la CEI et les structures intervenant dans le processus électoral sont à pied d'œuvre après le recrutement d'environ 36.000 jeunes ivoiriens. Les deux semaines (du 15 au 27 septembre) de l'opération pilote ont permis à la CEI de maîtriser tous les contours de cette opération. Au total, 4894 personnes ont été enrôlées dans les villes requises pour cette opération. Ce lundi 29 Septembre 2008, l'opération d'identification de la population et du recensement électoral sera lancée dans l'ensemble du District d'Abidjan (les dix communes, Songon, Bingerville, Anyama) qui dispose de 774 Centres de collecte. L'opération concernera aussi les localités de Dabou et de Grand Bassam qui disposent respectivement de 74 et de 72 centres de collecte. Les populations sont invitées à visiter le site Internet de la CEI, www.ceici.org pour toute information concernant les Centres de collecte. La cérémonie officielle pour le District d'Abidjan aura lieu ce lundi 29 Septembre 2008 au lycée Sainte Marie de Cocody, à partir de 10 heures sous la Présidence du Premier Ministre, Monsieur Soro Guillaume. C'est le lieu d'indiquer à la Communauté Nationale et Internationale que plus de 6000 valises de la SAGEM sont, en ce moment même, disponibles, dans le cadre de l'opération. Leur transport est assuré avec le concours de tous, particulièrement de celui de l'ONUCI. La Commission Electorale Indépendante informe l'ensemble des populations que chaque département disposera d'un nombre conséquent de valises qui prendront en compte les populations à identifier. Elle les invite en conséquence à rester à l'écoute des différents canaux d'information que sont les chaînes de télévision, de radios publiques, privées ou de proximité, les journaux et Internet pour être régulièrement informées sur les différentes étapes du processus ainsi que sur les dispositions à prendre pour se faire enrôler dans les délais. La CEI exhorte tous ses partenaires nationaux et internationaux à la soutenir fortement dans le processus électoral engagé afin que celui-ci réponde aux normes internationales. [...] ».

Identification, enrôlement, financement des élections... : Mambé explique tout
Fraternité Matin

Le président de la Commission électorale indépendante, Robert Beugré Mambé, fait le point du processus. Monsieur le président, vous lancez ce lundi 29 septembre, la phase grandeur nature de l'opération d'identification de la population et de recensement électoral dans le district d'Abidjan,

Liste électorale/ Pierre Serimé : "Nous sommes à 20 mille consultations en moins d'une semaine"
Fraternité Matin
– « [...] A la demande de la Commission électorale indépendante, Sils Technologie, une filiale du Bureau national d'études techniques et de développement (Bnetd), a mis à la disposition de la population, une innovation technologique. Celle-ci consiste, pour tout citoyen, à vérifier, sans se déplacer, son inscription sur la liste électorale de 2000, à partir du service de messagerie de tout réseau de téléphonie cellulaire opérant sur le territoire national. Il suffit «d'envoyer son Nom et Prénoms et la date de naissance du pétitionnaire au 98099» et en un temps record, la réponse lui est renvoyée par SMS pour une somme de 250 Fcfa. «La CEI nous a demandé de l'aider dans la consultation de la liste électorale. Nous avons donc travaillé à mettre la liste sur Internet et aujourd'hui nous permettons aux électeurs de 2000 de consulter cette liste», a expliqué Pierre Serimé, directeur général de Sils Technologie. «Nous sommes à près de 20 mille consultations en moins d'une semaine», a-t-il révélé avec joie, la semaine dernière. «C'est vous traduire l'attente et le besoin qu'on satisfait ainsi. Nous ne nous attendions pas à cet engouement. Mais il y a 50 mille électeurs pour l'instant dans la base, donc nous sommes très loin», a-t-il ajouté. Il a expliqué la portée de ce système révolutionnaire. «Ce procédé est novateur parce qu'il permet premièrement, de sécuriser l'électeur quant à son inscription sur la liste électorale. [...] Toutefois, il précise qu'il n'est pas possible de s'inscrire sur la liste électorale à partir du même procédé SMS. »

Nouvelles dates des élections: Soro, Gbagbo, Bédié Ouattara, décident le 30 octobre
L'inter
– « Dans un entretien accordé à l'hebdomadaire Jeune Afrique (N°2490 du 29 septembre 2008), Guillaume Soro s'exprime sur le processus électoral, le désarmement, la France, mais aussi sur Gbagbo, Ouattara, Bédié, ses anciens camarades de lutte, sa sécurité, et son avenir. « Le 30 novembre n'est pas une date gravée dans le marbre même si elle demeure notre objectif. L'important, c'est que cette élection soit transparente, démocratique et incontestable ». Guillaume Soro confirme qu'un léger report de l'élection présidentielle est envisageable, assure que les retards sont dus à « des problèmes technique et non à des obstacles politiques », et annonce qu'à la date du 30 octobre, MM Gbagbo, Bédié, Ouattara, et lui-même se réuniront « afin de décider si la date du 30 novembre doit être ou non maintenue ». [...] ».

Paiement des arriérés de primes : Un autre mouvement de colère des FDS et des FAFN se prépare
Le Nouveau Réveil
– « Des éléments FDS et FAFN qui ont sécurisé les audiences foraines menacent de bloquer l'opération d'identification. Ils réclament le paiement des arriérés de primes et menacent de bloquer l'opération d'identification en cours actuellement si rien n'est fait. "Pour paiement incertain des arriérés de nos primes alimentaires quotidiennes des audiences foraines que nous attendons, nous FDS et FAFN (environ 2500 éléments) ayant assuré la couverture sécuritaire desdites audiences, projetons de nous rassembler incessamment à Yamoussoukro, au CCI. Le but est de nous faire entendre et voir, avec en ligne de mire l'interruption de l'opération d'identification afin que les autorités militaires et civiles des ministères de la Défense et surtout de la Justice prennent conscience de nos préoccupations, de notre ras-le-bol et notre indignation. Nous en avons marre. Tantôt, l'on nous fait savoir que c'est l'Union Européenne qui paiera une partie, tantôt c'est l'Etat de Côte d'Ivoire qui paiera l'autre partie de nos primes", voici ce que déclare leur porte-parole sous le couvert de l'anonymat. Et les éléments mécontents de poursuivre : "Nous allons réclamer le paiement intégral de ces primes que nous méritons. Nous avons consenti beaucoup de sacrifices pour être traités de cette manière". A en croire les éléments des deux forces (FDS et FAFN) qui ont travaillé dans le cadre du CCI, certains d'entre eux ont assuré la sécurité de l'opération souvent au risque de leur vie, souvent à crédit (des dettes contractées pour assurer les déplacements et la nourriture). Des soldats n'ont pas hésité à exprimer leur peur de percevoir ces primes à titre posthume. Toute situation qui, selon eux, les révolte. "Vivement que nos primes soient payées. Sinon cela pourrait entraîner des conséquences graves sur l'opération d'identification, et pourquoi pas sur le processus de sortie de crise", préviennent-ils alors. Une menace qui doit être prise au sérieux dans ce contexte. Il y a donc lieu pour les autorités compétentes de se pencher sur cette question et la résoudre dans la mesure du possible pour éviter des situations fâcheuses. Notons que les primes impayées s'élèvent à 280 000 (deux cent quatre vingt mille) francs pour chacun. Elles étaient de 3000 francs par jour au départ et ont été majorées à 5000 francs par jour. La première tranche avait été payée mais depuis la majoration à 5000 f, rien n'a encore été versé. C'est ce qui s'élève à 280 000 francs pour chaque élément et c'est ce que les soldats mécontents réclament, en menaçant, rappelons-le, de bloquer l'opération d'identification si rien n'est fait. »

Nord Sud revient sur ce sujet avec le titre suivant : « Les soldats du CCI menacent de bloquer l'opération d'identification »

Des mutins font trembler le pouvoir
L'inter
- «La Vipère, c'est son nom de code. Très actif le vendredi et samedi derniers, lors des manifestations des soldats, il se présente comme le porte- parole de ces derniers. Refusant de nous rencontrer personnellement, il accepte après moult tractations d'expliquer les raisons de la mutinerie dont Yamoussoukro et Daoukro ont été le théâtre.
L'Inter : La Vipère, Pourquoi encore des coups de feu à cette étape du processus de sortie de crise où tous les Ivoiriens rêvent de la paix ?
La Vipère : C'étaient des coups de feu bien mesurés. Nous connaissons très bien la situation fragile de ce pays pour lequel nous avons combattu, nous avons abandonné nos familles et même perdu certains d'entre nous. Ce n'est donc pas nous qui allons fragiliser le processus. On avait une revendication. On a tout fait, On a parlé dans les journaux, alors que c'est interdit. On a menacé directement et indirectement. Nos supérieurs ont fait la sourde oreille. Comme nous l'avons une fois dit dans votre journal, tout montre en Côte d'Ivoire que, c'est lorsqu'on fait du tapage, qu'on voit ses problèmes réglés. Nous avons donc fait du bruit et je crois que notre problème est en train d'être réglé comme nous le souhaitons.
L'Inter : Est-ce par un coup d'Etat, comme on le soupçonne, que vous entendez régler vos problèmes ?
La Vipère : Qui a parlé de coup d'Etat. C'est à Daoukro ou à Yamoussoukro qu'on fait un coup d'Etat ? Vous voyez, ce sont ces manières d'apprécier les choses qui créent les problèmes à la Côte d'Ivoire. Quand il y a de véritables problèmes, au lieu de les résoudre ou de calmer les concernés, on préfère plutôt diaboliser ceux qui revendiquent. Bon nombre des manifestants de vendredi et samedi ont été intégrés dans l'armée par la volonté du président Gbagbo. Pourquoi donc vouloir enlever celui- ci ? Pour mettre qui à sa place ?
L'Inter : Quel est alors le vrai problème ?
Vous le savez puisque vous l'écrivez toujours, c'est le problème des primes alimentaires. Ce qu'on appelle '' les hauts les cœurs ». [...] ».

Mutinerie : 5 civils blessés à Daoukro
Fraternité Matin
– « La ville de Daoukro a connu les 26 et 27 septembre derniers des moments de frayeur. En effet, le vendredi 26 septembre, des soldats des FDS du groupement centre en colère sont sortis, sous une pluie battante, de leur camp situé sur l'axe Daoukro-Benanou, pour manifester. Et ce, de 6 heures du matin jusqu'au lendemain matin, en tirant des balles réelles en l'air. Bilan : cinq personnes blessées par balles perdues dont Konan Koffi né vers 1918, atteint à la cuise et évacué dans un CHU à Abidjan. Selon certaines indiscrétions, ces soldats, le visage badigeonné de kaolin ou de charbon, réclament leurs primes de guerre appelées communément «haut les cœurs» dont les arriérés, de plusieurs mois, se chiffrent à 2 400 000 Fcfa par personne. «Nous avons accepté d'aller au front à crédit, mais, jusqu'à présent la totalité de l'argent qu'on nous a promis n'est pas versée», soutiennent des manifestants qui ont requis l'anonymat. Ils ont ajouté : «alors que nos collègues démobilisés de Bouaké ont été satisfaits». Par ailleurs, ils ont prétexté que leurs frères d'armes, tombés au front, sont vidées des maisons baillées. «Si nos revendications ne sont pas satisfaites, il n'y aura pas d'élections dans ce pays», ont-ils menacé. «Nous avons l'impression que nos supérieurs ont intérêt à ce que cette situation de ni paix, ni guerre perdure. Nous ne sentons pas en eux une véritable volonté de payer nos primes », ont-ils fait remarquer. Pour ces soldats en colère, « le paiement de cette somme sauvera l'Accord de Ouaga qui prend en compte les primes». Pour se faire entendre, ils n'ont trouvé mieux que de bloquer pendant deux jours les différents corridors de la ville. [...] Le préfet, M. Guidy Georges, en partance pour Mama, a dû rebrousser chemin pour appeler les soldats au calme. Parce que, dit-il, «dans la colère, rien de concret ne peut s'obtenir». Quant au commandant Mambo du groupement centre, il a exhorté ses éléments à quitter les rues. Les négociations ont duré deux jours ; mais les soldats ont continué leurs manifestations. Dans la nuit de vendredi, un couvre-feu a été décrété de 19h à 06h du matin, obligeant les habitants à rester à la maison. Conséquence, les fidèles musulmans n'ont pu célébrer la traditionnelle nuit du destin. Pour calmer les manifestants, le commandant Toualy du 1er bataillon commando parachutiste, accompagné d'un contingent de 200 éléments, s'est rendu à Daoukro, samedi dernier. Après une rencontre avec les manifestants, l'émissaire du chef d'état-major des FDS a déclaré à la presse que «la situation est sous contrôle».

Yamoussoukro : Ils réclament leurs "haut-les-cœurs" - Des soldats loyalistes tirent à l'arme lourde
Le Patriote
– « Les soldats des Forces de défense et de sécurité (FDS) mécontents du non paiement de leurs primes appelés «haut-les-cœurs», ont procédé aux tirs à l'arme légère puis à l'arme lourde dans la nuit de vendredi 26 à samedi dernier, et ce jusqu'à 7h du matin. A en croire leur porte-parole qui a gardé l'anonymat, cette manifestation d'humeur est la conséquence logique du non paiement à temps de leurs primes «haut les cœurs». Toutefois, précise notre interlocuteur au téléphone, il s'agit d'une protestation contre la décision du ministre Amani Michel de la Défense , mais surtout rapportée dans les casernes militaires par le chef d'Etat Major, le général Philippe Mangou. «Cette mesure concerne le paiement de 50.000F par mois à chacun des éléments pendant 22 mois soit 1.100.000FCFA en lieu et place de 2.400.000 F CFA à chacun. Or, il était indiqué que les soldats qui étaient en avant poste avaient droit à 100.000 F par mois, et ceux qui sont en base arrière avaient quant à eux, droit à 50.000 F par mois. Le total des arriérés s'élève à 2.400.000 f cfa par personne pour les 1200 soldats que nous sommes », a précisé le porte-parole des manifestants. Poursuivant sa déclaration, notre interlocuteur a fait remarquer que le chef d'Etat Major et le ministre de la Défense, ont décidé de verser à tous les 1.200 soldats 50.000F, par mois sur le salaire pendant 22 mois. Soit 1.100.000 F CFA pour chacun des soldats. Or, au regard du montant initial, les soldats de la base arrière ne perdent que 100.000.F et ceux en poste avancé perdent 1.300.000F. «C'est contre cette décision, dit-il, que les soldats loyalistes que nous sommes, nous insurgeons». Une première tentative de négociation menée par le chef d'Etat major a échoué et les insurgés ont pris le corridor nord de Yamoussoukro, sur l'axe Yamoussoukro-Bouaké. Là-bas, pendant au moins deux heures, les manifestants ont tiré à l'arme légère et à l'arme lourde. Et toute la circulation avait été bloquée. Ils ont même menacé de prendre la ville en otage. C'est, selon les dernières informations, dans cette atmosphère que le ministre de la Défense les a rencontrés dans leur caserne au sous-groupement 3 située sur l'axe Yamoussoukro Bouaflé. Hier dimanche, l'un de ces soldats a indiqué qu'ils vont pour l'heure «observer. Mais si les choses ne rentrent pas dans l'ordre, ça sera plus grave au prochain soulèvement», menace-t-il. »

Forces nouvelles : L'assemblée générale s'est terminée en queue de poisson
Fraternité Matin
– «L'assemblée générale des ex-combattants démobilisés des Forces nouvelles, qui devait porter sur les fonts baptismaux l'Association des démobilisés de Côte d'Ivoire (ADCI), le week-end dernier au Centre culturel Jacques Aka de Bouaké, s'est terminée en queue de poisson. Car le consensus n'a pu se faire autour de M. Ouattara Ibrahim, pourtant pressenti pour être le président de l'Association des démobilisés de Côte d'Ivoire. Des voix se sont élevées dans la salle pour le contester. Et ces personnes-là sont allées jusqu'à exiger la libération du caporal Diaby qui, rappelons-le, a été arrêté par les Forces nouvelles le 20 septembre dernier pour des activités subversives à Bouaké. [...] Le porte-parole des Forces nouvelles, M. Konaté Sidiki, parrain de la cérémonie, en ouvrant les travaux de cette assemblée générale, avait placé beaucoup d'espoir quant à l'issue finale desdits travaux qui devaient être sanctionnés par l'élection du président de l'Association des démobilisés de Côte d'Ivoire. En ce sens qu'il a dit que le secrétaire général des Forces nouvelles, les Ivoiriens et la communauté internationale avaient le regard tourné vers Bouaké où les démobilisés étaient en assemblée générale. C'est pourquoi, il les a exhortés à utiliser la voie du consensus pour désigner leur président et les membres du bureau qui l'aideront dans sa tâche. Mais n'ayant pas été entendu, les démobilisés en se séparant sans avoir mis effectivement en place un bureau ne courent-ils pas vers un danger ? [...] ».

Nuit du destin / Le Cheick plaide pour la cohésion de la communauté
Fraternité Matin
– « La communauté musulmane a commémoré dans la nuit de vendredi à samedi, la nuit du destin. Nuit durant laquelle le coran a été révélé au prophète Mahomet et dont la valeur est meilleure que mille mois d'adoration. La cérémonie officielle de cet évènement a été célébrée à la grande mosquée de la Riviera. C'était en présence de l'ancien Premier ministre Alassane Dramane Ouattara et de plusieurs ministres. A la faveur de ce moment exceptionnel, le Cheick Aboubacar Fofana a indiqué que, par sa voix, les imams prennent solennellement l'engagement de tout mettre en œuvre pour créer l'harmonie là où elle est rompue et de la maintenir partout où elle subsiste. «Le poids de notre communauté dans la nation ne dépend que de cette cohésion», a-t-il déclaré. En indiquant que unis, les musulmans pourront mettre la somme des acquis que Dieu leur a généreusement octroyé au service de toute la nation.[...] Il a, par ailleurs, réaffirmé qu'il reste fidèle au serment des premiers jours. «Rencontrer le Président de la République, le Premier ministre, un ministre, un Emir, un roi ou un décideur ne nous compromet en rien. Cela est même une exigence pour nous, d'être présent là où cela est nécessaire pour discuter de l'avenir de notre communauté et de ses besoins». Durant la nuit, l'imam adjoint de la mosquée de la Riviera Golf, Bachir Ouattara, a fait une conférence sur: «la solidarité, une exigence spirituelle et communautaire». Il a indiqué qu'en 2003, le taux de pauvreté était estimé à 44%. Elle est plus prononcée au sein de la communauté musulmane. En 2008, plus de 2000 personnes vulnérables ont été identifiées auprès des mosquées. D'où l'importance pour les musulmans d'être solidaires. L'imam Idriss Koudous, qui était également présent, a donné un message en faveur de la paix en Côte d'Ivoire. »

Polluants à M'Bahiakro/ Daniel Ahizi : "Ce ne sont pas des déchets toxiques du type Probo Koala"
Fraternité Matin
– « Le ministre de l'Environnement, des Eaux et forêts apporte des précisions.
Monsieur le ministre de l'Environnement, avez-vous été informé du déversement de déchets présumés toxiques à M'Bahiakro ?
Depuis l'affaire du Probo Koala (bateau affrété par la société Trafigura et ayant transporté des déchets toxiques en août 2006 à Abidjan, ndlr), il suffit qu'il y ait des odeurs fortes qu'on a très vite fait d'assimiler cela à des déchets toxiques du type Probo Koala. Nous avons effectivement été saisis. Nous avons envoyé une équipe à M'Bahiakro qui a fait des prélèvements. Les analyses ont été faites. Ce ne sont pas des déchets toxiques du type Probo Koala. Ce sont des produits phytosanitaires qui étaient stockés dans les entrepôts de la Cidt (Compagnie ivoirienne pour le développement textile). On pense qu'après l'abandon de cet entrepôt, des gens se sont débarrassés de ces produits phytosanitaires, en allant les enfouir ici et là.

Dans quelle localité étaient installés ces entrepôts ?
Ils sont à M'Bahiakro. Les entrepôts de la Cidt existent toujours mais ils sont fermés. Il y avait certainement un stock de produits qui y était et qu'ils sont allés enterrer sur des sites que nous avons repérés. Les analyses montrent que ce sont des produits phytosanitaires. Ces produits sont conditionnés tel qu'au moment de la destruction, il y a une émission de gaz qui se rapproche des odeurs que nous avons eues avec le Probo Koala. Mais il ne s'agit pas du même produit. Ce sont certes des produits dangereux mais qui sont classés de niveau 2. Dans tous les cas, le maire de M'Bahiakro qui a animé récemment une conférence de presse a demandé qu'on débarrasse sa commune de ses produits.

Voulez-vous dire que la Côte d'Ivoire a les moyens de détruire sur place les déchets découverts à M'Bahiakro ?
Ce n'est pas le même type de produits. Il faut savoir que ces produits dits dangereux sont des produits que nous utilisons tout le temps. Les produits phytosanitaires sont des produits dangereux. On l'ignore des fois, mais c'est cela. Ce sont des produits qu'il faut manipuler avec précaution et quand ils arrivent au stade de fin de vie, ils deviennent des déchets, des déchets dangereux qu'il faut détruire. Et cela, les entreprises sur place savent le faire. Le Probo Koala, c'était autre chose.
On n'avait pas les compétences sur place pour le faire. Dans quel délai la destruction va-t-elle se faire?
Nous le faisons avec nos propres moyens. Les équipes sont parties sur les sites avec des «big bags», de gros sachets blancs pour l'enlèvement des déchets afin de les transporter à Abidjan. Je pense que dans une quinzaine de jours, on ne parlera plus de cela. [...] ».

Déchets toxiques : Le procès s'ouvre ce matin
Fraternité Matin
– « La cour d'assises enregistre ce matin la comparution de 13 personnes, accusées de crime d'empoisonnement, de tentative d'empoisonnement et de complicité d'empoisonnement, dans l'affaire du déversement de 500 tonnes de déchets toxiques dans la ville d'Abidjan en août 2006. Une vaste action de pollution qui, on s'en souvient, avait entraîné la mort de 16 personnes et l'intoxication de milliers d'autres. Les mis en cause sont notamment des directeurs de société et leurs collaborateurs, d'ex- responsables des services maritimes et d'agents et de douaniers. A en croire Me Séry Kossogro, avocat de l'Etat de Côte d'Ivoire, ces différentes personnes encourent la peine maximale.»