Unicité des caisses / Stéphane Keller, Ambassadeur de l'Allemagne en CI -''On ne
peut pas renégocier un contrat de coopération sans élection''

L'Intelligent d'Abidjan -
Dans le cadre du suivi du
processus de l'unicité des caisses de l'Etat, l'ambassadeur de l'Allemagne en
Côte d'Ivoire a effectué une mission de trois (3) jours à Korhogo et à Bouaké.
Celle-ci s'est soldée par la visite des locaux des services de perception des
recettes de l'Etat.
Toucher du doigt les
réalités du terrain quant à l'unicité des caisses de l'Etat et mettre fin aux
rumeurs qui circulent sur la gestion opaque de ce processus dans les zones Cno.
C'est ce qui ressort de la déclaration de M. Stéphane Keller, ambassadeur de la
République fédérale d'Allemagne en Côte d'Ivoire qui a bouclé une mission le
vendredi 23 juillet dernier. Le diplomate a fait la déclaration suivante : «Il y
a beaucoup de rumeurs et de choses falsificatrices qui sont dites. Je me suis
dit qu'il faut être sur le terrain pour voir, pour mieux comprendre les états
d'âmes des gens, leurs angoisses, leurs problèmes ; et pour comprendre pourquoi
ça coince actuellement alors qu'il y a de la bonne volonté ». Poursuivant,
l'ambassadeur a soutenu qu'il faut discuter s'il y a des blocages dans
l'exécution du processus de l'unicité des caisses afin d'achever le processus
électoral: «Je crois un peu à la bonne volonté de tout le monde de mener à bien
le processus. Il n'y a pas de volonté de blocage. S'il y a de petits problèmes
de détails, il faut les discuter pour achever le processus électoral», a-t-il
fait remarquer. Pour M. Keller, l'inorganisation d'élections fait que son pays a
réduit son aide financière à la Côte d'Ivoire. «On apporte à peu près 10
millions d'Euro pour l'amélioration de la situation en milieu rural. On pourrait
faire mieux, mais on a des contraintes, car on ne peut pas renégocier un contrat
de coopération sans élection. C'est pourquoi on souhaite ardemment qu'on arrive
aux élections pour que l'Allemagne puisse se relancer dans le processus dont la
Côte d'Ivoire a besoin», a-t-il plaidé. (...)

Anaky
Kobena, Président du MFA à propos des élections: "Ça serait une démagogie de
croire que Gbagbo organisera les élections avant 20011 ou même 2012"

Le Patriote -

De passage à Yamoussoukro le
vendredi dernier, le président du Mouvement des Forces d'Avenir (MFA) a échangé
avec les militants de son parti. Après la présentation de la direction
départementale de campagne et le point des activités de la délégation faits par
le DDC Gba Bakary. Anaky Kobena dit ne pas croire à l'organisation de la
présidentielle avant 2011 ou même 2012. Voici sa déclaration à la presse.

(...)  A
propos des élections, je vous répondrai froidement. Je ne vois pas les élections
se tenir d'ici deux à trois mois. Je ne sais plus à quelle phase du processus
nous sommes, j'avoue même que si nous arrivons à les avoir dans six mois, ce
sera une grande chance. Mais j'irai plus loin. Anaky Kobenan et le MFA disent
que Laurent Gbagbo, n'acceptera d'aller aux élections que lorsqu'il sera sûr de
les remporter. Et comme je ne le vois pas gagner cette assurance par un coup de
baguette magique, je ne vois même pas les élections se tenir avant 2011 ou peut
être même 2012 et si je le dis, c'est encore pour inviter le peuple de Côte
d'Ivoire à bien ouvrir les yeux, à prendre en compte les réalités et surtout à
prendre ses responsabilités si vraiment il pense comme je le pense, que la seule
manière pour lui, de mettre un frein à ses souffrance, c'est de se débarrasser
de ce régime Gbagbo et des refondateurs. (...)

Forces Nouvelles: Les
vraies raisons du départ de Soro

L'Inter -
 La
nouvelle est tombée vendredi 23 juillet dernier : Guillaume Soro a cédé son
fauteuil de secrétaire général au ministre de la Justice, Koné Mamadou. Ce
magistrat, qui siège au gouvernement pour le compte des Forces nouvelles, assume
désormais l'intérim. Une nouvelle d'autant plus intrigante qu'elle est
inattendue. En tout cas, peu d'observateurs l'ont vue venir. Aussi
suscite-t-elle les conjectures les plus folles. Au-delà des justifications
laconiques données par le communiqué annonçant la nouvelle, que cache ce départ
de Soro de la tête de l'ex-rébellion ? A-t-il été poussé à la porte par une
pression occulte ? Pourquoi maintenant ? Autant d'interrogations qui brûlent les
lèvres. Deux raisons essentielles nous semblent expliquer le départ du «
capitaine » Soro du navire encore en pleine mer.

LA PRESSION DU
DESARMEMENT

Première piste :
Guillaume Soro s'efface pour fuir le casse-tête du désarmement à l'approche de
la présidentielle. En effet, la question du désarmement avant le scrutin
présidentiel va sûrement ressurgir d'ici peu, si tant est que la présidentielle
se tiendra cette année, c'est-à-dire dans moins de cinq mois, comme s'accordent
à le dire les acteurs politiques. (...)A moins de cinq mois de la fin de cet
hypothétique scrutin, Guillaume Soro sait que la question du désarmement va
refaire surface. Or, selon des sources introduites au sein des Forces nouvelles,
il se heurte toujours au refus des durs de l'ex-rébellion de déposer les armes.
Certains chefs de guerre, qu'on dit pro-Alassane Ouattara, ne voudraient point
entendre raison, en dépit des plaidoyers de leur patron.

DES AMBITIONS
POLITIQUES

Il concède du même
coup au chef de l'Etat et au camp présidentiel une revendication récurrente et
pressante : ôter la casquette de parton des Forces nouvelles pour se vouer
pleinement à sa fonction de Premier ministre. Et ce n'est certainement pas un
hasard s'il choisit le ministre de la Justice, Mamadou Koné, ancien directeur de
cabinet d'Henriette Diabaté du temps où celle-ci était Garde des sceaux. Donc un
transfuge du Rdr. Il aura pour mission de raisonner des chefs de guerre
résistants au désarmement, qu'on dit pro-Ouattara. L'autre raison du départ de
Soro de la tête de l'ex-rébellion, c'est sa secrète intention de préparer son
avenir politique post-rébellion. En prenant du recul, Guillaume Soro veut se
donner une virginité pour se repositionner sur l'échiquier politique plus tard,
après les élections. Des sources proches de l'ex-rébellion confient qu'il
envisage de rebondir sur la scène politique après les élections, avec une
nouvelle mouture des Forces nouvelles, celle-là aux contours d'un parti
politique. (...)

Côte d'Ivoire –
Le sort de la loi sur la presse se joue ce matin à 9H

Le Nouveau Réveil  -

Sauf changement de dernière minute, c'est en principe ce lundi matin que le
verdict du tribunal correctionnel d`Abidjan pour trois journalistes de « Le
Nouveau Courrier » devrait tomber. Ils sont écroués, depuis le 16 juillet à la
Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (MACA) à la suite de la publication
des conclusions d`une enquête judiciaire sur des malversations présumées dans la
filière café-cacao ivoirienne. Les trois journalistes sont accusés de « vol de
document administratif », « diffusion d`information sur un dossier judiciaire
non encore évoqué à l`audience publique » et « révélation d'un document couvert
par le secret ». On s'en souvient, le parquet avait requis, lundi, une peine de
12 mois de prison ferme. Depuis leur interpellation, le monde des médias et du
droit est mobilisé pour les soutenir. (...)