REVUE DE PRESSE DU LUNDI 25 MAI 2009

25 mai 2009

REVUE DE PRESSE DU LUNDI 25 MAI 2009





Nouvelle page 1










Redéploiement des forces de défense et de sécurité/ Gbagbo:
"après, il n`y aura plus de risque"
 




Fraternité Matin
 –
« Le Président Gbagbo a rappelé la nécessité de la restauration de l'autorité de
l'état face à l'administration et aux étudiants de l'Ucao.




Le Président Laurent
Gbagbo a défini les critères de la paix, samedi, à l'Université catholique de
l'Afrique de l'ouest (Ucao). Où il a reçu le prix de la paix et de la
solidarité.




Pour lui, la paix se
bâtit sur la République et la démocratie. La démocratie étant le pouvoir du
peuple, tandis que la République appartient au peuple. Cependant, la République
repose, selon lui, sur deux règles. La première : l'armée. Citant César,
l'empereur romain, il a indiqué : «Pas de République sans légion». Car les pays
en paix sont ceux qui ont une grande armée. Le Chef de l'Etat a donné l'exemple
de la Chine qui a les armes nucléaires et les conventionnelles. De même que les
Américains, qui ont en plus l'arme chimique et bactériologique. La seconde
condition capitale, est que le pouvoir militaire doit être soumis au pouvoir
civil. Et c'est à cette condition qu'on en arrive, selon lui, à la démocratie.
Malheureusement, pendant longtemps, les Africains n'ont pas compris cela. D'où
les nombreux coups d'Etat militaires. Alors que «la destinée des armes n'est pas
de donner le pouvoir... mais de protéger la République». Le pays qui ne l'a pas
compris est, selon lui, livré au désordre, à la pagaille. «C'est dans ce sens
que nous construisons la paix». Construire des légions pour protéger la paix,
c'est le sens du déploiement actuel des Forces de défense et de sécurité. «Quand
nous aurons achevé de redéployer toutes les forces à travers tout le pays, il
n'y aura plus de risques. Il n'existe pas de pays sans armée. Sans armes». Le
Président de la République a profité de l'occasion pour dire que ses
prédécesseurs ont eu tort de ne pas construire une grande armée. «C'est parce
qu'ils ont fait ce choix que le pays a été surpris le 19 septembre, et l'armée a
dû reculer. Je n'ai jamais vu un pays au monde développer son économie sans une
grande armée». Il a par ailleurs dénoncé l'attitude de la France qui a refusé
d'assurer l'intégrité du pays malgré les accords de défense... Et révélé, en
s'appuyant sur ses neuf années d'expérience au pouvoir, qu'un pays n'est
respecté que lorsqu'il sait se défendre. »




 





Chérif Ousmane cède son " pouvoir " demain




L'inter  – « Sauf
changement de dernière heure, c'est demain mardi 26 mai, que sera donné le coup
d'envoi de la passation des charges entre les chefs de guerre de l'ex- rébellion
et les représentants légaux de l'Etat. La cérémonie officielle est prévue pour
se tenir demain mardi à Bouaké, la capitale des Forces nouvelles. A l'issue de
cette cérémonie, le commandant de la zone 1, en l'occurrence Chérif Ousmane,
verra son pouvoir d'administrateur, transféré au préfet du département de
Bouaké. Avec cette passation des charges, c'est désormais au préfet de Bouaké
qu'il appartiendra de gérer la cité en tant que premier représentant légal de
l'Etat. La cérémonie de demain devrait donc, en théorie, signer la fin du règne
de Chérif Ousmane et partant de tous les autres com'zones, comme administrateurs
des zones qui étaient jusque-là sous contrôle de l'ex-rébellion. C'est dire
qu'elle constitue un moment fort dans le processus de réunification du pays.
Maintes fois reportée, la passation des charges prévue demain mardi est donc
très attendue. Vu l'enjeu de cette cérémonie, le ministre de l'Intérieur, Désiré
Tagro, a convié, dans un communiqué rendu public récemment, tous les Ivoiriens à
y assister. »




 




Notre Heure  écrit
« 
PREFETS / COM'ZONES : LA PASSATION COINCE TOUJOURS,
LE PASSAGE DE TEMOIN REDUIT A L'ACTE SYMBOLIQUE, CHERIF OUSMANE PREND DE
NOUVELLE DISPOSITIONS »




 






Ratissage de l'opération d'identification - La phase de ratissage
a démarré à l'intérieur du pays




Le Patriote  – « La
Commission Electorale Indépendante (CEI) a le plaisir d'informer les Ivoiriens
et la Communauté internationale que la phase de ratissage de l'opération
d'identification de la population et de recensement électoral a effectivement
démarré à l'intérieur du pays, comme prévu.  Elle souligne que, bien que
concernant l'ensemble du territoire national, la priorité sera accordée aux 205
centres de collecte non encore visités par les équipes d'enrôlement, aux 22
centres proposés par les partis politiques et aux personnes issues de
l'opération de reconstitution des registres de l'état civil perdus ou détruits.
S'agissant des Ivoiriens de la diaspora, il est envisagé de démarrer dans la
première quinzaine de juin pour s'achever fin juin au plus tard. Mais déjà à
partir du 05 juin, les Commissaires Superviseurs de la Commission Electorale
Indépendante seront présents dans les 19 pays retenus pour le recyclage de ses
agents recrutés sur place et la sensibilisation de nos compatriotes de
l'étranger sur la nécessité de se faire enrôler ainsi que les documents à
fournir pour participer à l'opération. [...] ».




 






Sortie de crise/Patrick N'Gouan: "Seule, l'élite politique ne
peut résoudre la crise"




Fraternité Matin
 –
« Le coordonnateur de la Convention de la société civile ivoirienne (Csci),
Patrick N'Gouan, a saisi la cérémonie d'ouverture des premières Journées de
consensus national (Jcn), vendredi, au Palais de la culture de Treichville, pour
exprimer les revendications de son organisation relatives au processus de sortie
de crise en cours. «La Convention n'est pas contre l'Accord politique de
Ouagadougou. La Convention n'a rien à proposer pour remplacer Ouaga», a-t-il
averti. Avant de revendiquer: «Ce qu'elle dit est qu'il faut démocratiser
l'Accord de Ouagadougou. Il faut y associer les forces vives de la nation pour
que le pays sorte rapidement de la crise». Une exigence accueillie par une forte
ovation, signe que l'assemblée y adhère. «Démocratisons les accords de paix.
Démocratisons la sortie de crise», a poursuivi l'orateur sous les acclamations
du public. Pour lui, tant que ce principe ne sera pas appliqué, la crise
ivoirienne aura de beaux jours devant elle. Son argument est que quoi que
l'élite politique ait provoqué la crise, elle n'est pas la seule à en subir les
conséquences. Les revers de la crise, a rappelé Patrick N'Gouan, sont l'affaire
de toute la société. «Quand on compte uniquement sur l'élite politique en
écartant l'ensemble des forces vives de la nation, on n'a jamais réussi à
envoyer une paix durable dans les pays» en Afrique. Selon ses explications,
l'élite politique n'est qu'une composante de la communauté nationale. «Dans la
résolution de la crise, a insisté le coordonnateur de la Csci, on a tendance à
penser qu'il suffit que l'élite politique soit d'accord pour que les problèmes
soient réglés. ça ne s'est passé nulle part en Afrique. Seule, l'élite politique
ne peut résoudre la crise». [...] ».




 




Focus : Le soutien
de la communauté internationale




Fraternité Matin
 –
« Le chef de la délégation de la Commission de l'Union européenne (Ue) en Côte
d'Ivoire, Michel Arrion, a saisi l'ouverture des Journées de consensus national
(Jcn) pour saluer la composition plurielle de la Convention de la société civile
ivoirienne (Csci). Une composition qui, a-t-il dit, est d'«un très bon augure»
et qui a convaincu l'Ue de s'engager dans l'organisation des Jcn. «Il est
remarquable d'avoir établi à travers la Convention de la société civile
ivoirienne une plate-forme crédible et représentative, intégrant notamment les
syndicats, les organisations professionnelles, les organisateurs du secteur
privé, tous soucieux de leur autonomie et de leur indépendance vis-à-vis de la
société politique». [...] Le Représentant spécial du Secrétaire général des
Nations unies en Côte d'Ivoire, Choi, lui, a précisé que la certification des
élections, pour laquelle l'Onu lui a donné mission, va porter sur la
présidentielle et les législatives. La paix, l'inclusivité, les médias d'Etat,
la liste électorale et les résultats, a expliqué le chef de l'Onuci, sont les
cinq critères cadres de cette certification. »




 






Mme Sabina Vigani (Centre Jimmy Carter-Côte d'Ivoire) -
"L'observation et la certification des élections viennent renforcer la
confiance"
 




Le Patriote  – « A
la demande des autorités ivoiriennes, la Fondation Jimmy Carter, a ouvert un
bureau à Abidjan pour suivre et apporter son expertise pour des élections
transparentes et crédibles. La directrice du bureau d'Abidjan, Mme Sabina
Vigani, s'en explique. [...]




 




Quel doit être,
selon vous, le mode d'emploi dans la certification des élections ?




Je crois que le
Représentant Spécial du Secrétaire Général, M. Choi, est la voix la plus
autorisée pour répondre à votre question, puisqu'il a été justement investi du
mandat de certification des élections. Les observateurs internationaux, ceux du
Centre Carter mais aussi d'autres qui vont arriver, de l'Union africaine, de
l'Union européenne, de la CEDEAO, etc., sont appelés à témoigner de ce qui se
passe dans le processus électoral.




 




Mais alors,
quelle est la différence entre la certification et l'observation des élections ?




Il y a une
différence au niveau du mandataire. Le mandat de certification des élections
dont a été investi M. Choi relève d'une décision du Conseil de Sécurité des
Nations Unies. En revanche, les missions d'observation internationales des
élections sont tributaires d'une invitation officielle des autorités du pays qui
les accueille. Mais au-delà de cette différence, la certification et
l'observation électorale présentent des points communs. Pour commencer, elles
partagent les mêmes objectifs : renforcer l'intégrité du processus électoral,
augmenter la confiance des citoyens, réduire le risque de conflit autour des
élections et finalement reconnaître la légitimité des représentants élus par des
élections crédibles. En outre, la certification et l'observation électorales
partagent également le même cadre de référence pour évaluer le processus
électoral : le respect de la loi ivoirienne et des standards internationaux,
sans ignorer le contexte politique, culturel et historique de la Cote d'Ivoire.
Vous voyez donc que le certificateur et les observateurs internationaux ne
travaillent pas en vase clos, puisqu'ils partagent les mêmes objectifs et le
même cadre de référence pour l'évaluation du processus. Il y a logiquement des
passerelles entres les deux. Je pense que l'analyse des observateurs
indépendants, internationaux mais nationaux également, constituent l'une des
sources d'information que le certificateur pourra prendre en considération dans
l'exécution de son mandat. La certification est en quelque sorte un cachet de
l'ONU, qui représente la communauté internationale, qui atteste qu'une élection
s'est déroulée de manière juste et transparente.




 




Que se passe-t-il
si une élection n'est pas certifiée par l'ONU ?




C'est un cas de
figure qui ne s'est pas encore posé, et d'ailleurs n'oubliez pas que la
certification est intervenue dans deux pays seulement à part la Côte d'Ivoire.
On peut néanmoins supposer que la non certification d'un processus électoral par
les Nation Unies pourrait avoir des conséquences négatives au niveau des
relations du pays concerné avec les autres membres de la communauté
internationales, avec les bailleurs de fonds, etc. Mais vous savez, je pense que
la perspective de la certification par l'ONU est à la fois un puissant facteur
de motivation pour organiser des élections crédibles et un puissant facteur de
dissuasion de toute volonté de fraude.




 




En clair,
selon-vous, la Côte d'Ivoire ne peut pas se passer de la certification ?




Mais rappelez-vous
que dans le cas ivoirien, l'idée de la certification est d'abord le résultat
d'un compromis entre les principaux acteurs politiques, qui par la suite a été
entérinée par le Conseil de Sécurité des Nations Unies. Souvenez-vous que dans
la perspective des élections qui auraient dû se tenir en 2005, le régime en
place et les principaux partis d'opposition se trouvaient sur des positions
diamétralement opposées. Si je ne fais erreur, l'opposition avait réclamé à un
moment donné que l'ONU se charge entièrement de l'organisation des élections,
une revendication jugée inacceptable par le pouvoir en place. Le médiateur de
l'époque, le Président Thabo MBeki, et l'ancien Secrétaire Général des Nations
Unis, Kofi Annan, avaient donc proposé l'idée de la certification par les
Nations Unies. Parce que le fait de savoir qu'il y a un œil extérieur et non
partisan qui veille sur le processus électoral et qui finalement juge de sa
crédibilité, devrait rassurer les uns et les autres. A ce que je sache, aucun
des acteurs politiques concernés n'a récusé le principe de la certification, qui
doit donc être perçue positivement, pour la simple raison qu'elle incite tout le
monde à travailler de manière transparente. C'est une mesure pour renforcer la
confiance dans le processus. Je crois que c'est quelque chose de positif. [...] ».




 






Le code de bonne conduite violé
 




Le Patriote  – « Et
revoilà Affi N'Guessan dans son rôle d'insulteur public ! En tournée dans la
partie septentrionale de notre pays, le président du Front populaire ivoirien a
encore fait parler de lui. Malheureusement en mal. Celui qui soutient mordicus
qu'il faut le désarmement avant des élections dans la partie nord de la Côte
d'Ivoire n'a pas manqué de lancer des piques et des philippiques à ceux-là qu'il
accuse d'avoir envoyé la guerre. Mais ce qui est le plus déplorable, c'est que
Pascal Affi N'Guessan s'en est pris vertement au Rassemblement des Républicains
et à son secrétaire général délégué, le ministre Gon Coulibaly...Des insultes et
allégations graves aux antipodes des dispositions du code de bonne conduite
signé en présence du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon. « Les
signataires s'interdisent d'utiliser la violence sous toutes les formes et
s'engagent à faire preuve de retenue dans les discours, écrits, attitudes,
comportement et à respecter les opinions d'autrui (...) », stipule l'article 4.
Préoccupations dont ne s'accommode apparemment pas le président du parti au
pouvoir. [...]»




 




Tournées du
président du FPI au Nord : les rebelles empêchent Affi de parler aux Dozos




Notre Voie  
-
«  Le séjour du président du FPI ne s'est pas déroulé sans heurts dans le Nord
dans le nord  la Côte d'Ivoire. Voulant se rendre dans un village pour
rencontrer des chasseurs traditionnels appelés Dozos, samedi dernier, Pascal
Affi N'Guessan en a été empêché par les ex-rebelles de Fofié Kouakou...Fofié
Kouakou, chef local de la rébellion est joint par le président du FPI. Mails il
tente de convaincre Affi N'Guessan que ses hommes agissent ainsi parce que la
sécurité des responsables du FPI ne serait pas assurée chez les Dozos. [...] ». 




 






Akoupé : Désiré Tagro ramène la paix entre autochtones et
Allochtones



Fraternité Matin

 – « La hache de
guerre a été définitivement enterrée à Akoupé, dimanche dernier, après trois
jours d'affrontements entre autochtones (Akyè) et allochtones (Malinké) à la
suite de la mort du jeune Adjia Djan Prince. Le ministre Désiré Tagro de
l'Intérieur et Ohouochi Clotilde Yapi, conseiller du Président de la République,
dont ils étaient les émissaires ont réussi à ramener la paix, après plus de 8
heures de pourparlers avec les deux forces antagonistes. Le ministre a fait
savoir que les lois du pays autorisent tout Ivoirien et même tout ressortissant
de la Cedeao à s'installer en tout lieu du territoire ivoirien. Aussi, a-t-il
exhorté les Akyè à vivre en bonne intelligence avec les allogènes et allochtones
établis sur leur sol. «Ne les provoquez pas», a-t-il conseillé. [...] Nanan Assi
Yao Lambert, au nom des Akyé, s'est plaint des allochtones, qui, a-t-il indiqué,
ont fait de la provocation en barrant la voie Akoupé-Affery et celle menant à
Abengourou. Quant au porte-parole des jeunes, Adiko Achille, il leur reproche
d'avoir fait du quartier Tchad, celui de tous les risques. Aussi, ont-ils
souhaité qu'il soit rasé pour être viabilisé. Pour leur part, les allochtones,
par la voie de leur porte-parole, le doyen Tahirou Diarra, ont réfuté toutes les
accusations portées contre eux. «Nous refusons une fois encore qu'on nous
attribue le décès du jeune Adjia Djan Prince dont nous n'avons jamais vu le
corps et qui, dit-on, a été retrouvé devant la concession d'un Béninois.»
Toutefois, les communautés sont d'accord pour une autopsie du corps et une
enquête pour situer les différentes responsabilités. [...] ».