REVUE DE PRESSE DU LUNDI 2 FEVRIER 2009

2 fév 2009

REVUE DE PRESSE DU LUNDI 2 FEVRIER 2009









N'Gouan Patrick (président de la Convention de la société civile): "Par respect
pour le peuple, il faut une date pour les élections"




Le Patriote  – « Défenseur
acharné de Droits de l'Homme, le Dr. N'Gouan Patrick, est le président de la
Ligue ivoirienne des droits de l'homme (LIDHO) et président de la Convention de
la société civile. Dans cet entretien, il parle ''des journées de consensus
national'' qui ont pour thème : contrat social et renaissance de la Côte
d'Ivoire. Mais surtout, il se prononce sur la tenue des élections générales.[...]




LP : Croyez-vous
en la tenue des élections cette année, 2009?




NP : Nous n'avons
aucun moyen de le dire. Ce sont les acteurs responsables de l'organisation qui
peuvent fixer un calendrier. C'est pour cela que nous attendons les journées de
consensus national en avril pour demander à tous les acteurs impliqués dans la
préparation des élections de nous aider à faire une évaluation transparente du
processus électoral. Par exemple, dans le cadre du DDR et du démantèlement des
milices, nous demanderons aux responsables du PNRRC et aux responsables du
Centre de Commandement intégré de nous dire où nous en sommes. Egalement de
manière transparente, il faut que la CEI nous dise où on en est avec
l'enrôlement des électeurs, la liste électorale. Chacun des acteurs impliqués
viendra aux journées de consensus national pour faire un bilan que nous allons
apprécier ensemble. Et à partir des recommandations faites par ces structures,
nous allons arrêter un chronogramme consensuel. En tout état de cause, nous
souhaitons que la date des élections n'aille pas au delà de 2009. Le peuple a
trop attendu.




LP : Y a-t-il un
danger à aller au-delà de 2009?




NP : Tous les
bailleurs de fonds attendent que les choses se clarifient pour établir des
relations sereines, assez responsables et assez formelles avec le pays. [...] Hier
(jeudi dernier, ndlr) nous avons rencontré le Patronat ivoirien, les opérateurs
économiques. Ce sont eux qui sont censés investir, créer des emplois, créer la
richesse. Ces investisseurs ont besoin de faire des projections sur plusieurs
années. Ils ont besoin de lisibilité. Le constat est simple, ils ne peuvent même
pas faire de projection de 6 mois ou d'un an. Comment voulez-vous que des
opérateurs économiques viennent investir, créer des entreprises, s'ils ne
peuvent pas faire des projections dans 6 mois, dans un an. Pour cela, il faut
qu'on aille aux élections, afin que tout le monde se mette au travail pour
développer le pays. [...] ».




 





La
Cei met le cap sur l'extérieur




Fraternité Matin
 – « 
Concernant
les Ivoiriens de l'étranger, la Cei (Commission électorale indépendante) informe
la communauté nationale et internationale qu'elle effectuera des missions dans
les prochains jours dans la vingtaine de pays retenus pour lancer l'opération
d'identification de la population et de recensement électoral». Dans un
communiqué de presse en date du 1er janvier, la Cei annonce ainsi qu'elle met le
cap sur l'extérieur dans le cadre de l'opération d'identification de la
population et d'enrôlement des électeurs. Même si aucune date n'est avancée. Le
document, signé du secrétaire permanent adjoint de l'institution, Bamba Yacouba,
invite alors les Ivoiriens vivant dans les pays retenus, à «se tenir prêts avec
les documents requis» et à se mobiliser autour de l'opération pour qu'elle
connaisse un succès. Le communiqué, dont nous avons reçu copie via internet,
précise qu'il s'agit du Maroc, de la Tunisie, du Burkina Faso, du Mali, du
Sénégal, du Ghana, de la Guinée, de l'Afrique du Sud, des Etats-Unis d'Amérique,
du Canada, de la France, de l'Espagne, de l'Allemagne, de la Suisse, du
Danemark, de la Grande-Bretagne, de l'Italie, de la Belgique et de la Chine.
Selon la Cei, pour des raisons techniques, l'Inde reste en attente. Par
ailleurs, la Cei salue «la consolidation, par le gouvernement, de l'opération de
reconstitution des actes de l'état civil perdus ou détruits». Pour elle, cette
dernière opération permettra de prendre en compte tous les citoyens ivoiriens,
sans exclusive. «Toute fraude sera détectée et sévèrement sanctionnée»,
rassure-t-elle. »




 




 




 







Identification et recensement électoral - Le communiqué de presse de la
Commission électorale indépendante du 1er février 2009




Communiqué CEI
– « Dans le souci de donner un coup d'accélérateur au processus d'identification
de la population et de recensement électoral qui a court actuellement dans notre
pays, la CEI a déployé depuis près de sept jours l'ensemble de ses Commissaires
Superviseurs sur le territoire national. Leur présence sur le terrain, conjuguée
aux efforts qu'ils déploient chaque jour en harmonie avec les autorités locales,
les élus et les cadres a permis d'une part de mobiliser les populations pour la
réussite de cette opération et d'autre part de booster le processus qui, à ce
jour, dépasse le cap des 4.000.000 (4 millions) de pétitionnaires enrôlés sur
les 8.663.149 attendus. [...] ».




 






Elections : Le chef du bataillon
de San-Pedro appelle ses troupes à sécuriser le processus
 




Fraternité Matin
 – « 
Les
éléments du groupement tactique des Fanci du sud-ouest ont, dans la matinée de
mardi, présenté leurs voeux de nouvel an au chef de bataillon, Joseph Kouamé
Allah, commandant de ce détachement. Ce dernier, après avoir félicité ses
éléments, les a appelés à sécuriser le processus électoral. "Il est vrai qu'il
(le groupement tactique du sud-ouest) n'est pas nanti en moyens roulants et
techniques, mais vous avez démontré votre disponibilité et votre sens aigu du
devoir à travers des missions de sécurité et économiques telles que la
protection des personnes et des biens, la protection du patrimoine forestier et
votre contribution à la fluidité routière qui vont favoriser le retour de notre
pays à la normalité. Je vous vous en félicite. Cependant, il vous reste une
grande et dernière mission: je vous invite à la sécurisation du processus
électoral", a-t-il encouragé. [...] ».




 






Unicité des caisses de l'État : Le
top départ aujourd'hui




Fraternité Matin
 – « 
C'est
ce matin que l'opération d'unicité des caisses commence en zone Cno. Ainsi le
caractère républicain de l'unicité des caisses de l'Etat, on peut le dire, a
définitivement pris le dessus sur toutes les peurs et incertitudes distillées ça
et là. A tort ou à raison. Ainsi donc l'Etat de Côte d'Ivoire reprend-il ses
droits. Ainsi donc l'Etat de Côte d'Ivoire s'engage-t-il en retour à accomplir
ses devoirs régaliens. Notamment dans les secteurs vitaux que sont la santé,
l'éducation, la sécurité et les infrastructures de base. Encore une fois, le
dialogue direct a triomphé. L'administration douanière et les services du trésor
public ivoirien ont accepté de coopérer avec leurs cellules de substitution au
sein des Forces nouvelles pour des tarifications consensuelles. L'effort
d'abattement de 60 % a été accueilli par les populations comme un cadeau de
nouvel an. Mais c'est à l'épreuve du terrain que l'on appréciera cette
symbolique qui, si tous les acteurs jouent franc-jeu, permettra à l'Etat
d'engranger plus de 30 milliards de nos francs. Une bouffée d'oxygène. A
l'évidence, pour les populations des zones cno qui entretiennent, malgré tout,
un parc autos et motos des plus florissants, elles redeviennent tout simplement
des contribuables qu'elles n'auraient jamais dû cesser d'être. Avec en prime
l'identification et l'enrôlement. »




 




Côte d`Ivoire:
reprise lundi du démantèlement des milices




Abidjan.net
« Le démantèlement des milices favorables au président ivoirien Laurent Gbagbo,
prévu depuis des années et remis à l`ordre du jour par l`accord de paix signé en
décembre 2008, reprendra lundi, a-t-on affirmé samedi de source officielle.
Selon un communiqué du Centre de commandement intégré (CCI, réunissant les
états-majors de l`armée loyaliste et de l`ex-rébellion), les opérations
démarreront lundi dans les régions Centre, Centre-Ouest et Est, et le 26 février
dans le Sud et le Sud-Ouest. Interrogé par l`AFP, le chef des milices de l`Ouest
ivoirien, Denis Maho Gofléhi, s`est dit "confiant que l`avenir de (ses) hommes
sera assuré" grâce notamment au Programme national de réinsertion et de
réhabilitation communautaire (PNRRC).Le président des Forces de résistance du
grand Ouest (FRGO, réputées la milice la plus importante avec 25.000 hommes
revendiqués), s`est toutefois montré prudent sur le versement d`une prime de
500.000 FCFA (762 euros) à chaque milicien et ex-combattant rebelle démobilisé,
prévu par le dernier accord de paix."Il paraît que le gouvernement n`a pas les
moyens", a-t-il dit, évoquant une prochaine "concertation" avec les autorités.
Le gouvernement s`efforce de mettre en œuvre l`accord complémentaire, conclu fin
2008, de l`accord de paix de Ouagadougou signé en 2007 sur la réunification du
pays, coupé en deux depuis le coup d`Etat manqué de l`ex-rébellion des Forces
nouvelles (FN) en septembre 2002.Le texte prévoit de lancer le désarmement, le
stockage des armes et la démobilisation des milices "concomitamment avec la
démobilisation des ex-combattants" rebelles.Les deux opérations "devront être
achevées au plus tard deux mois avant la date fixée pour l`élection
présidentielle", précise l`accord, baptisé "Ouaga IV". [...] ».




 






Mamadou Koulibaly: Après la
réduction de l'effectif de la force Licorne, ce que doit faire la France




Fraternité Matin
 – « [...]
.
Le dégraissage des effectifs de l'Armée d'occupation française de l'opération
dite Licorne est un premier pas mineur vers la libération de notre continent.
Mais il ne faut surtout pas oublier qu'à tout moment, la France a les moyens de
déployer ses troupes partout, en Afrique. Et, qu'en outre, les troupes conduites
par Binger ou par Angoulvant n'étaient pas pléthoriques. Les armées coloniales
françaises trouvent toujours des supplétifs localement. Pour cela, leur nombre
importe peu. Nous attendons en particulier que les autorités françaises nous
parlent des modalités de dédommagement de l'Etat et des familles ivoiriennes à
la suite de la destruction de nos avions et de certains de nos édifices publics,
de l'assassinat de nombreuses personnes à Abidjan et à l'intérieur du pays et du
pillage organisé par la puissante Licorne. A mon avis, voilà la suite de
l'agenda. Car, il faut noter au passage que l'Etat de Côte d'Ivoire a payé, et
paye encore pour la réhabilitation des établissements français dont la
destruction lui a été imputée sans preuve». Ces propos sont du président de
l'Assemblée nationale. Pour le Pr. Mamadou Koulibaly, le retrait d'une partie
des soldats français ne peut faire oublier tous les drames, notamment ceux,
mémorables et connus, de novembre 2004. [...] ».




 






Départ annoncé des forces
impartiales - "Les Ivoiriens doivent montrer leur capacité à organiser des
élections apaisées"




Le Quotidien  – «,
identification, unicité des caisses, réunification du pays, avenir des
com-zones, départ des forces impartiales, grèves dans l`éducation, Le président
de l`Union des nouvelles générations, Stéphane Kipré,  a donné la position de
son parti au cours de l`émission d`ONUCI FM, dénommée «La semaine en revue». [...]
 




 




Quelle lecture
faites-vous de la volonté de la France de réduire l`effectif de ses militaires
en Côte d`Ivoire ?




Stéphane Kipré : Ca
montre bien que l`accord politique de Ouagadougou (APO) marche. S`il ne marchait
pas, on n`aurait pas réduire l`effectif des forces impartiales. [...]




 




Certains pensent
qu`il fallait maintenir les effectifs des forces impartiales en l`état jusqu`aux
élections




Stéphane Kipré : Les
maintenir pour quoi faire ? Ce ne sont pas les forces impartiales qui organisent
les élections en Côte d`Ivoire. Si nous avons eu la maturité de mettre en place
une Commission électorale indépendante dans laquelle siègent tous les partis
politiques, si nous avons pu initier le dialogue directe et créer un cadre de
règlement des contentieux, ça signifie que nous sommes capable de conduire la
Côte d`Ivoire vers une sortie effective de la crise. Ne rentrons pas dans les
débats de la supervision internationale. Nous avons dépassé cette étape là. Il
s`agit maintenant pour les Ivoiriens de montrer leur capacité à poser d`avantage
d`actes de maturité en vue de parvenir à des élections apaisées.




 




Pensez-vous qu`on
peut avoir des élections apaisées, sécurisées par les FDS ?




Stéphane Kipré :
Nous aurons des élections apaisées. Nous aurons des élections sécurisées par les
FDS avec l`appui des forces internationales qui sont encore présentes. Mon
souhait, en tant qu`acteur politique, c`est que les forces internationales
s`impliquent en tant qu`observateurs. Organiser des élections est un acte de
maturité pour un pays. Les ivoiriens sont matures et ils vont le montrer en
réussissant les élections.




 




Soro fâché contre
Ban Ki-Moon




Le Temps  –

« Les sanctions individuelles qui frappent depuis 2005 trois personnalités
ivoiriennes dont Kouakou Fofié, ex-commandant de la zone de Korhogo, préoccupent
beaucoup Guillaume Soro. [...] Selon nos informateurs, le chef du gouvernement
ivoirien par le truchement de l'ambassadeur Alcide Djédjé près des Nations Unies
aurait saisi l'organisation mondiale, afin qu'elle se penche très rapidement sur
ce dossier. Au cours d'une rencontre avec YJ Choi, Représentant spécial du SG en
Côte d'Ivoire, le problème des sanctions a été soulevé par Guillaume Soro. Pour
lui, les Nations Unies doivent booster le processus de paix en cours. ''Rien ne
justifie actuellement le maintien de ces sanctions contre des gens qui œuvrent
quotidiennement pour le retour de la paix''  murmure-t-on dans les bureaux de la
primature. [...] ».