REVUE DE PRESSE DU LUNDI 2 AVRIL 2012

2 avr 2012

REVUE DE PRESSE DU LUNDI 2 AVRIL 2012







Crise malienne :
la frontière entre le Mali et la Côte d`Ivoire sécurisée par l`Onuci




 




Abidjan.net -

L'Onuci, Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire, a renforcé ses
patrouilles terrestres et aériennes à la frontière ivoiro-malienne la semaine
dernière, suite au coup d'Etat survenu le 22 mars à Bamako. «Pour l'instant, la
situation est sous contrôle et le flux en ce qui concerne la circulation des
personnes et des biens est normal», assure le porte-parole de la mission
onusienne en Côte d'Ivoire. Il explique les raisons de ce renforcement des
patrouilles dans le Nord, le long de la frontière avec le Mali.




Hamadoun Touré
(porte-parole de l'Onuci): «Il s'agit de s'assurer que la sécurité chèrement
acquise en Côte d'Ivoire n'est pas menacée. C'est une mesure de précaution et de
sauvegarde que nous prenons chaque fois qu'il y a des tensions à la frontière
ivoirienne, quel que soit le pays dans lequel il y a ces tensions. C'est une
mesure que nous prenons de manière automatique pour faire face à la situation, à
un éventuel flux de réfugiés... Nous sommes là pour aider la paix et la stabilité
en Côte d'Ivoire ».




(Source RFI)




 




 





Visite du Premier ministre à l`Ouest/ Les populations unanimes : "Nous sommes
prêtes à accueillir le Président de la République"




 




Le
Patriote

-Toulépleu, Bloléquin et Guiglo, le jeudi 30 mars. Puis Duékoué, Bangolo,
Logoualé et Man le lendemain. Pour faire l'état des lieux de la visite du
Président Alassane Ouattara dans la région du Moyen Cavally, à partir du 20
avril prochain, le Premier ministre, Jeannot Ahoussou Kouadio n'a pas ménagé ses
efforts pour rencontrer les populations desdites localités et leur annoncer ce
qu'il a lui-même appelé «la bonne nouvelle.» Pour la circonstance, il était
accompagné des ministres, fils et fille de la région dont notamment, Adama
Toungara, Mabri Toikeusse, Dagobert Banzio, Albert Flindé, Konaté Sidiki, Anne
Ouloto et des ministres Patrick Achy et Koffi Koffi Paul. Durant les 48 heures
passées en pays Guéré, l'émissaire du chef de l'Etat est rentré plus que
rassuré. En effet, les populations des localités visitées n'ont pas caché leur
impatience de recevoir le président Ouattara. Au nom de celles-ci, les Députés
des circonscriptions qui ont parlé en leurs noms, ont fait savoir à leur
illustre hôte qu'elles sont prêtes à accueillir le président Ouattara: «Nous lui
ouvrons nos bras» ont dit les différents porte-paroles au Premier ministre
Ahoussou.





L'occasion faisant le larron, les populations ont profité de la présence du chef
du gouvernement venu leur annoncer l'arrivée du président de la République, pour
lui soumettre leurs préoccupations. Elles vont des questions sécuritaires à
l'électrification de certains villages, au bitumage de certains axes, à la
construction d'écoles, à l'équipement de maternités etc. En réponse à toutes ces
préoccupations, le Premier ministre a tenu à rassurer les uns et les autres sur
la volonté du président de la République de mettre fin à leurs souffrances. A
Bangolo, Ahoussou a été on ne peut plus clair répondant à la préoccupation sur
l'insécurité : « Toutes les bandes armées seront traquées, poursuivies, jugées
et condamnées. La sécurité est un préalable à tout développement. A nouveau
président, nouveau comportement. Que les bandits le sachent,» a-t-il dit devant
les populations sorties en masse. Partout où il est passé, le chef du
gouvernement a, en retour, demandé aux habitants des villes de ''nettoyer leurs
cœurs'' pour accueillir le président de la République. «Le président Ouattara
veut des Ivoiriens paisibles dans un pays paisible. C'est dans cette philosophie
qu'il a été élevé par le président Houphouët-Boigny. Faisons partir la méfiance.
(...) Le jour de l'arrivée du président de la République dans votre région, soyez
beaux, portez vos plus beaux habits, nettoyez vos cœurs pour l'accueillir»
a-t-il recondamné.




 





Insécurité grandissante à l'ouest : Les nouvelles pas gaies avant la visite du
président Ouattara -




 





L'inter

-
Comment des hommes en armes font la loi dans la
région - Bangolo, nid des coupeurs de route. - La forêt classée du Mont Péko,
une poudrière




 




 




Le
gouvernement interpelé.





L'ouest de la Côte d'Ivoire demeure une zone dangereuse depuis la fin de la
crise post-électorale. L'insécurité grandissante dans les départements de
Duékoué et de Bangolo à atteint un niveau qui inquiète. Ce, à quelques semaines
de la visite du chef de l'Etat, Alassane Ouattara, prévue du 20 au 24 avril
prochain, après avoir été reportée une fois, il y a quelques mois. Après les
élections législatives et le démarrage de la campagne agricole, les départements
de Duékoué et de Bangolo sont devenus, en effet, de véritables nids de coupeurs
de route. Il ne se passe de jour sans que des individus mal intentionnés ne
fassent parler d'eux dans ces deux départements productrices de café et de
cacao.




 




Une
nouvelle race de coupeurs de route sévit




A
Duékoué comme à Bangolo, les bandits, après avoir dépouillé leurs victimes,
emportent leurs engins et même parfois leurs tenues vestimentaires. C'est ce qui
s'est produit, il y a un mois, le dimanche 26 février 2012, au grand étonnement
des populations de Bangolo. Ce jour-là, des coupeurs de route au nombre de six
(6), et puissamment armés de fusils d'assaut, notamment des Kalachnikovs, ainsi
que des fusils de calibre 12 à canon scié, vont s'attaquer à un minicar de
transport en commun sur l'axe Dah-Guinglo. Le dimanche étant jour de marché à
Dah, le minicar en provenance du village avait à son bord des commerçants. Après
quelques minutes de route, des individus encagoulés sortent de la broussaille et
intiment l'ordre au chauffeur de s'immobiliser. L'infortuné conducteur, qui
tient la vie d'une vingtaine de personnes dans son véhicule, s'exécute. Les
quidams dépouillent les passagers de leur argent et leurs téléphones portables.
Alors que l'on croyait leur forfait achevé, les scélérats maintiennent leurs
armes au poing et demandent aux passagers, hommes et femmes, d'ôter leurs
habits. Etonnés de cette nouvelle pratique des malfrats, c'est des passagers
tout désabusés qui se jettent les regards les uns aux autres, hésitant à
s'exécuter. Sous la menace de l'un des bandits, les victimes ne se font plus
prier pour se dépouiller de leurs habits et se présenter nus, femmes comme
garçons, devant ces hommes en armes surexcités et prêts à tout pour obtenir leur
butin. Sans remords, les scélérats emballent les habits dans un des pagnes
arrachés aux femmes. L'un d'eux le charge et ils prennent la direction du
village de Dah, où le marché continue de battre son plein. Au passage, ils
intiment l'ordre à leurs victimes de remonter à bord de leur véhicule et de
débrayer. Comme à Bangolo, dans le département de Duékoué, des agressions ont
lieu généralement dans les broussailles aux alentours du camp des déplacés.
Plusieurs plaintes ont été déposées à cet effet à la police et à la gendarmerie.
Le fait le plus marquant de ces derniers temps, c'est l'assassinat de M. Minga
Yatié, un paysan ligoté et tué le vendredi 02 mars, alors qu'il venait de son
champ situé non loin du site des déplacés. La moto de la victime est aussitôt
emportée par ces assassins. Outre ces genres d'attaques qui se déroulent dans la
commune, les coupeurs de route font montre d'une capacité de nuisance à nul
pareil sur les axes des départements de Bangolo et de Duékoué. L'insécurité a
atteint des proportions qui dépassent le tolérable. A telle enseigne qu'elle
plonge les populations dans une psychose sans précédent. Même en pleine journée,
des quidams opèrent et violent leurs victimes.




 




Des
populations complices de malfaiteurs?




A
Duékoué tout comme à Bangolo où les coupeurs de route continuent de défier les
forces de l'ordre, les populations refusent de dénoncer de façon claire les
auteurs des actes criminels quand bien même certains habitants les connaissent.
G.H, habitant de Gouégui, ville rattachée à Bangolo, dénonce cette complicité
tacite avec beaucoup d'amertume. «Si tu dénonces un coupeur de route, ta vie est
en danger. Parce que ce dernier après sa sortie de prison, peut te tuer ou ses
parents peuvent même s'en prendre violemment à toi». Une source bien introduite
dans le camp des déplacés de Duékoué indique même la présence de bandits parmi
eux sur le site de Nanhibly. Selon ce confident, les scélérats sortent pour
opérer et reviennent dans le camp des déplacés devenu une cachette idéale, un
gîte pour battre en retraite. Mais, au fond, qui sont ces hommes armés qui
sèment la terreur dans la région du Guémon?




 




Les
populations s'accusent mutuellement




La
prolifération des armes à la faveur de la crise post-électorale crée aujourd'hui
l'insécurité dans les ex-régions Centre-Nord-Ouest (CNO) en général et en
particulier dans la région du Guémon, nouvelle boucle du Cacao en Côte d'Ivoire.
Depuis le démarrage de la campagne agricole, les coupeurs de route n'accordent
plus de répit à leurs victimes, qui se multiplient tant du côté des passagers
que des pisteurs de produits agricoles, plus exactement du café et du cacao.
Dotés d'un véritable arsenal de guerre, et donc d'une puissance de feu
infernale, ils traumatisent les populations qui vaquent tranquillement à leurs
occupations et arrachent leurs biens en nature et en espèce. Les populations
sont très divisées sur l'origine de ces bandes armées. Elles se rejettent
réciproquement la pierre sur un fond tribal, attribuant l'appartenance de ces
bandits aux groupe ethniques vivant dans la région, dont certains se regardent
déjà en chiens de faïence depuis la survenue de la crise. Tantôt les autochtones
Wê accusent les déserteurs des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), à
savoir les supplétifs au moment des combats, qui sont en général des fils du
nord, d'être à la base de l'insécurité dans la région. Tantôt les ressortissants
nordistes et les allogènes accusent des miliciens, des jeunes autochtones
partisans de l'ex-président Gbagbo, de créer l'insécurité dans la région. Face à
ces accusations mutuelles, un climat de méfiance se dessine entre les
communautés. Au grand dam de l'élan de réconciliation prôné par les autorités.




 




Le
désarmement, une priorité





Aujourd'hui, pour résoudre ce problème de l'insécurité dans les ex-zones CNO, il
faut que l'Etat s'accorde certaines priorités. Le désarmement doit être une
réalité pour retirer de la circulation, les armes de guerre avec lesquelles les
bandits opèrent jour et nuit sans être inquiétés. A Duékoué, après la crise,
aucune opération de dépôts d'armes n'a été organisée afin d'amener les miliciens
et autres ex-combattants à déposer les armes cachées. A part à Bagohouo où les
supplétifs des FRCI, dirigés en son temps par le célèbre Amandé Aurémy, ont
déposé les armes, permettant ainsi aux populations qui avaient peur de regagner
leur village, de le faire. La police, la gendarmerie et les FRCI s'unissent et
tentent de faire ce qu'elles peuvent pour lutter contre le phénomène de
l'insécurité. Face à la recrudescence du banditisme, elles n'ont d'autre choix
que se mettre ensemble pour être plus fortes. Des patrouilles sont organisées
pour dissuader les malfrats. Des stratégies mises en place donnent des résultats
probants. A l'instar de ces bandits arrêtés après s'être retirés dans la forêt
de CPAR pour échapper aux forces de l'ordre, suite à l'attaque en janvier
dernier du domicile du chef Baoulé, de Duékoué, Koumassi Elvis. Qui s'en est
sorti avec ses jambes broyées, sa fille violée et un préjudice financier de
1.105.000 F CFA, somme ; somme colletée au cours d'une réunion avec sa
communauté.




 




La
guerre entre bandits et force de l'ordre déclenchée.




Il
y a deux semaines, le 18 mars dernier, sur l'axe Duekoué-Bangolo, une fusillade
éclatait entre coupeurs de route et gendarmes non loin du village de Guinglo
situé à 2 km environ de la ville de Bangolo. Ce dimanche-là, les malfrats ont
réussi à détourner un minicar de transport en commun conduit dans les
broussailles. Au moment ou les scélérats dépouillaient les passagers, ils ont
été surpris par des gendarmes en patrouille non loin du village de Guinglo. Sans
plus attendre, ils accueillent ces visiteurs inattendus par des feux nourris et
les contraignent au replis sous l'effet des tirs et de leur puissance de feu.
Ils aura fallu aux gendarmes de recourir au renfort des FRCI pour opposer une
farouche résistance à ces bandits lourdement armés. Ce jour encore, les
crépitements des armes vont rappeler aux populations la prise de Bangolo de mars
2011. Avant d'arriver à ces fusillades, en effet, les bandits avaient déjà fait
4 blessés graves dont 2 femmes par des tirs sur le mini-car pour contraindre le
chauffeur à prendre une piste dans la broussaille. Ce sont ces coups de feu qui
ont attiré l'attention des villageois et des gendarmes en patrouille. Il y a
quelques jours, le samedi 24 mars 2012, un autre ''western'' et non des moindres
s'est déroulé, vers 13 heures à Béoué. Village situé sur l'axe Duekoué-Bangolo
et réputé nid des bandits. Selon les informations recueillies, ce jour-là, les
malfrats, certainement du village, ont pourchassé des paysans burkinabé de leurs
campements en tirant plusieurs coups de feu. Ceux-ci ont pris la fuite pour se
retrouver dans le village de Béoué. Les gendarmes en patrouille, alertés par les
détonations, se rendent dans le village. Au vu des véhicules de ces gendarmes et
les FRCI, les bandits libèrent des tirs en leur direction. La riposte est
instantanée. Selon notre informateur qui a vécu la scène, ces échanges de tirs
ont duré plus de 30 mn. Deux jeunes paysans burkinabé ont été portés disparus,
deux éléments des FRCI tués. Aux dernières nouvelles, deux autres corps auraient
été retrouvés dans les broussailles, portant le nombre total des morts à quatre.
Un autre exemple qui illustre fort combien les bandits foisonnent dans le
département de Bangolo, troublant le sommeil et la quiétude des citoyens et
n'accordant aucun répit aux forces de l'ordre.




 





Forêt classée du Mont Péko, une poudrière cachée ou un nid de bandits!




La
forêt classée du Mont Péko, à cheval sur les départements de Duékoué, Bangolo et
Kouibly, était, depuis la crise post-électorale, sous le contrôle du célèbre
Burkinabé Amandé Aurémy. Un ex-combattant supplétif des FRCI qui avait à son
actif plusieurs éléments. Ceux-ci, après avoir combattu se sont repliés dans
cette forêt interdite pour vaquer aux travaux champêtres. Ils ont été désarmés
le 10 août 2011 à Bagohouo, lors d'une cérémonie au cours de laquelle 85
ex-combattants ont déposé les armes. Le 30 septembre 2011, 25 autres éléments
retardataires ont déposé leurs armes et munitions. Mais, certains autochtones
soutiennent que les armes de guerre qu'ils détenaient n'ont pas été toutes
déposées et que ce sont plutôt les fusils de chasse qui l'ont été. Les
miliciens, venus de Bangolo pour prêter main-forte à leurs camarades de Duékoué
après leur échec face au déluge de feu des FRCI, se sont eux aussi volatilisés
dans la nature avec les kalachnikovs qu'ils détenaient. Tous ces hommes
illégalement armés circulent dans la région du Guémon et y créent les problèmes
de sécurité. Des bruits circulent de partout sur leur cachette: la forêt classée
du Mont Péko pour certains, et des campements pour d'autres. Ces Bandits ont
décidé de mener la vie dure aux FRCI et aux gendarmes dans la région du Guémon.
En témoignent les fusillades répétées entre les coupeurs de route et les forces
de l'ordre dans les départements susmentionnés dont les populations interpellent
le gouvernement et réclament des mesures draconiennes pour faire face à ce
phénomène.




 




Les
solutions envisagées par les chefs de communauté




 





L'inter

- Au nom des chefs traditionnels de Bangolo, M. Léoni Prosper, chef de village
de Mongbahé, s'inquiète sérieusement de la situation sécuritaire à Bangolo.
L'autorité traditionnelle, qui dépeint une catastrophe dans sa région, craint
que les jeunes miliciens qui ont reçu des armes de guerre durant la crise, ne
les détiennent encore pour semer la terreur dans le département. C'est pourquoi
il souhaite qu'une brigade mobile soit installée pour lutter efficacement contre
les malfrats. Le chef Léoni a déploré que les gendarmes à Bangolo ne disposent
d'équipements qui leur permettent de faire face efficacement à la situation sur
le terrain. «La situation sécuritaire dans le département de Bangolo est
catastrophique. A 16 heures on braque, à 18 heures on braque, la journée comme
la nuit, la population est terrorisée», se lamente le chef de Mongbahé, qui
insistant sur l'étendue du département de Bangolo, souligne la nécessité
d'affecter une brigade mobile et des unités dans les différentes
sous-préfectures du département. En effet la situation des forces de sécurité à
Bangolo et à Duékoué, qui font face en permanence à une adversité des bandits,
se pose avec acuité. Il importe que le gouvernement s'y penche sérieusement pour
doter ces éléments de moyens conséquents face à la résurgence de l'insécurité.
Cette insécurité dont la région du Guémon est en passe de devenir un symbole sur
le territoire ivoirien. M. Bruno Konan, lui est le secrétaire du chef de la
communauté Baoulé du Guémon. Approchée, au cours de nos investigations, cette
autorité traditionnelle a dit son inquiétude face à la montée de l'insécurité
dans la région. Aussi a-t-il émis le souhait que les chasseurs traditionnels,
communément appelés dozos, soient installés sur toutes les routes et pistes pour
dissuader et traquer ces scélérats qui troublent la quiétude des populations. La
chefferie traditionnelle Wê de Duékoué dont le patriarche Guéi Vléhi Joseph,
chef du Canton central déplore le phénomène grandissant dans la région du
Guémon, appelle de tou ses vœux, une véritable traque aux coupeurs de route avec
des moyens conséquents. Le patriarche Vléhi, qui est pour une collaboration
entre les chasseurs dozos, les gendarmes et les FRCI pour traquer les bandits
jusqu'à leur dernier retranchement, invite les populations à collaborer afin
d'aider les forces de l'ordre dans leur mission. Même son de cloche pour M.
Adama Dembélé, chef de la communauté Malinké de Duékoué, qui opte pour que, face
à l'ampleur de la situation, les chasseurs traditionnels dozos soient organisés
au mieux sur toutes les routes, en collaboration avec la gendarmerie pour
dénicher les coupeurs de route puissamment armés qui foisonnent dans les
départements de Duékoué et de Bangolo. M. Yaro Karim, chef de la communauté
burkinabé de Duékoué, lui, ne cache pas sa peur. «La situation est très
inquiétante. Nous avons peur. Il faut une tournée de sensibilisation dans les
villages», préconise-t-il comme solution, voyant derrière cette montée de
l'insécurité, la main des miliciens ayant fui avec des armes. Aussi le chef de
la communauté burkinabé propose-t-il la mise en place d'un comité de
réconciliation pour sillonner les villages et campements en vue de sensibiliser
les populations à la paix et à la cohabitation pacifique. Une solution qui pour
lui, aura comme effet de faire baisser systématiquement l'insécurité dans la
région.




 





Gagnoa : Après les braquages répétés des enseignants / Kandia Camara réagit




 





Nord Sud

-


Depuis un moment, les enseignants sont victimes de braquages dans
la région de Gagnoa. La ministre de l'Education nationale, Kandia Camara a
mandaté son collaborateur dans la région afin de leur apporter son soutien.





Suite aux agressions dont sont victimes les enseignants en général et les
instituteurs en particulier, la ministre de l'Education nationale, Camara
Kandia, a dépêché un émissaire sous le Fromager. Jules N'da Kouadio, secrétaire
permanent du conseil consultatif au ministère a rencontré le corps enseignant au
foyer polyvalent. Il leur a traduit la compassion de la tutelle. (...) Selon
l'émissaire de Kandia Camara, la ministre a approché Hamed Bakayoko, ministre de
l'Intérieur, pour que des solutions soient trouvées à cette situation. Il n'a
pas manqué de féliciter les enseignants pour leur esprit patriotique. Car,
dit-il, malgré tout le tort qui leur est fait, ils ont maintenu l'école ouverte.
« Cela prouve que vous avez à cœur la mission qui vous a été confiée », s'est
réjoui le secrétaire permanent. Puis il a fait l'annonce selon laquelle la
ministre Kandia entreprendra sous peu une tournée pour réconforter en personne
les enseignants.




 




 




Crise
postélectorale : 71 personnes dont l'ex-première dame inculpées pour "crimes de
sang''




 




AIP
-Quelque
71 personnes dont l'ex-première dame, Mme Simone Gbagbo, ont été inculpées pour
"crimes de sang" et autres infractions liées à la crise postélectorale, dans le
cadre de l'enquête ouverte par la Cellule spéciale d'enquête du parquet
d'Abidjan.




Après audition de
plus de 6.000 personnes, des informations judiciaires ouvertes le 06 février,
pour des faits de génocide, crime contre la population civile, meurtre,
assassinat, crime contre les prisonniers de guerre, et de coups et blessures
volontaires, d'une part, et de vol, vol qualifié, incendie volontaire
d'immeuble, dégât volontaire à la propriété mobilière d'autrui, pillages,
complicité, coaction et tentative de toutes ces infractions, 71 personnes ont
été inculpées dont 46 sont actuellement en détention préventive dans les prisons
d'Abidjan, Odienné, Bouna et de Katiola, indique un communiqué du parquet
d'Abidjan parvenu à l'AIP.




 




En dehors de 26
personnes bénéficiant d'une liberté provisoire, chacun des trois juges
d'instruction saisis par le procureur de la République près du tribunal
d'Abidjan Plateau, a décerné un mandat d'arrêt contre Charles Blé Goudé,
président du Congrès panafricain des jeunes et des patriotes (COJEP), "en
fuite", précise le porte-parole du parquet d'Abidjan, le Substitut Coulibaly
Habiba.




 




Par ailleurs,
concernant les infractions économiques commises au préjudice de l'Etat et de
certaines institutions financières ainsi que les infractions relatives à sûreté
de l'Etat, 92 personnes sont inculpées après l'audition de 165 personnes pour
des infirmations ouvertes en juin sur des chefs d'accusation de vol en réunion,
à mains armées commis avec violences et effractions, détournement de deniers
publics, concussions, atteinte à l'économie publique, pillages et complicité
desdites infractions, atteinte à la défense nationale, attentat ou complet
contre l'autorité de l'Etat, constitution de bandes armées ou participation à
une bande armée, etc.




 




Des mandats
d'arrêt internationaux ont été transmis au Garde des sceaux aux fins de saisine
des autorités judiciaires de la France, l'Italie, le Canada, l'Angola, l'Afrique
du Sud, la Suisse, l'Israël, les Emirats arabes unis et les 14 autres Etats de
la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO), précise le
communiqué, ajoutant, par ailleurs que des commissions rogatoires ayant pour
objet de gel des avoirs des concernés ont été jointes aux mandats d'arrêt et que
des ordonnances de mise sous-séquestre des biens des inculpés ont été prises.




 




Créée par arrêté
interministériel en juin 2011, la Cellule spéciale d'enquête relative à la crise
postélectorale répond au besoin de faire la lumière sur les atrocités et
différents crimes perpétrés au lendemain de la proclamation des résultats du
second tour du scrutin présidentiel du 28 Novembre 2010.




 




Des entités du
ministère de la Défense et du ministère chargé des Ex-combattants et des
victimes de guerre sont logées au sein de la cellule pour une bonne coordination
des procédures. C'est ainsi que cinq militaires dont quatre de la Garde
républicaine et un du Bataillon blindé sont inculqués et mis en détention, aux
dires du parquet civil d'Abidjan, suite à l'information ouverte le 5 mai sur
l'enlèvement, la séquestration et l'assassinat du colonel major à la retraite
Dosso Adama. Deux mandats d'arrêt ont été décernés contre deux éléments de la
Garde républicaine identifiés comme faisant partie des auteurs présumés des
faits.




 




Pour ce qui
concerne l'enlèvement, la séquestration et l'assassinat du chef d'entreprises,
Yves Lambelin, et des compagnons, 26 personnes inculpées sont toutes en
détention préventive. Trois mandats d'arrêt ont été décernés contre des suspects
en fuite, ajoute-t-on.




 




 





Akoun Laurent, SG par intérim du FPI : « Notre objectif est d'enlever Ouattara »
/ « Gbagbo a pris un billet d'avion aller-retour pour La Haye »




 





L'inter

- Le secrétaire général par intérim du Front Populaire Ivoirien (FPI), Laurent
Akoun, était le vendredi 30 mars 2012 dernier à Gagnoa, où il a eu une séance de
travail avec la fédération FPI de la ville à leur siège au quartier Babré. A
cette occasion, le SG des frontistes qui était de passage dans la capitale du Gô
pour Issia afin de prendre part aux obsèques de l'ex-ministre Bohoun Bouabré, a
remobilisé ses troupes pour les batailles futures, notamment celle relative à la
reconquête du pouvoir d'Etat. « Notre objectif est d'enlever Ouattara pour
remettre le président Gbagbo au pouvoir. Nous ne le ferons pas par coup d'Etat,
mais de manière démocratique parce que Gbagbo a pris un billet d'avion aller –
retour pour La Haye.




 





Votre mobilisation démontre que le Fpi est comme un roseau, il se plie mais ne
se rompt jamais. Ce bel instrument que le président Gbagbo a mis en place pour
notre dignité et notre souveraineté, ce bel instrument quel que soit ce qu'ils
pourront faire va se plier, mais ils ne pourront jamais le rompre. Même s'ils
nous promettent le cimetière, nous devons nous remobiliser et rester sereins »,
a martelé Laurent Akoun. Poursuivant, il a instruit les militants sur les
dernières nouvelles du parti, en l'occurrence sa participation ou non au
processus de réconciliation nationale et le dialogue avec le pouvoir Ouattara.
Pour ce qui est du dernier point, le secrétaire général a révélé que cette
initiative du pouvoir Ouattara démontre qu'ils ne sont pas sereins. « Ils ne
sont pas aussi sereins que ça ! Ce pays, quel que soit celui qu'on a installé
par la force, s'il veut gouverner, il doit discuter avec les autres partis.
Aujourd'hui, leurs patrons leur demandent de discuter, parce que c'est la
condition pour l'octroi de fonds », a-t-il confié. Laurent Akoun a ajouté que le
Fpi s'opposera à toutes formes de discussion sous pression. « Au Fpi, nous ne
voulons pas qu'à la veille de la formation d'un gouvernement, on nous appelle
pour discuter. On veut s'asseoir pour parler des problèmes du pays. Nos
militants sont encore pourchassés, nos parents ne peuvent plus dormir, les
forces de l'ordre commises à leur sécurité n'ont pas d'armes. Nous voulons
discuter des problèmes de la Côte d'Ivoire», a insisté le SG par intérim de
l'ancien parti au pouvoir. Au chapitre de la réconciliation nationale, M. Akoun
a relevé l'emprisonnement de leurs camarades. « Si le pouvoir veut qu'on parle
de réconciliation, il faut qu'il crée les conditions.




 




On
réconcilie qui avec qui ? Et le sort de nos camarades jetés en prison ? Comme
c'est par la volonté politique qu'ils ont été arrêtés, nous aurons recours à des
actions politiques pour les libérer des prisons », a-t-il prévenu, non sans
rendre un hommage mérité à ceux des leurs qui sont tombés durant la crise post
électorale.




 




 




ADO
au Sénégal : "Nous mettrons tous les moyens pour stopper la rébellion au Mali"




 




Le
Patriote

- Une réunion des chefs d`Etat de la Communauté économique des Etats d`Afrique
de l`Ouest (CEDEAO) sur la situation politique au Mali se tiendra ce jour, à
Dakar, en marge de la cérémonie d`investiture du président Macky Sall, a annoncé
hier, le président ivoirien Alassane Ouattara.




 





``Nous sommes préoccupés par la situation à Gao et Tombouctou. Nous avons demain
(aujourd`hui) une rencontre des chefs d`Etat de la CEDEAO et des représentants
de la communauté internationale, pour prendre les mesures qui s`imposent``, a
affirmé M. Ouattara, président en exercice de la CEDEAO, en marge d`une audience
avec M. Sall. Au Mali, des soldats réunis au sein du Comité national pour le
redressement de la démocratie et la restauration de l`Etat (CNRDRE) ont renversé
le président Amadou Toumani Touré et son gouvernement, le 22 mars. Ils
reprochent surtout au gouvernement renversé son "incapacité" à faire face à la
rébellion touareg, qui sévit dans le nord du pays.




 




La
CEDEAO, selon son président en exercice, tient à ``l`intégrité du territoire
malien``. A Bamako, capitale du Mali, la junte militaire en déroute a promis de
se retirer du pouvoir et de mettre en place un gouvernement de transition sans
toutefois en fixer le calendrier, selon la même source. ``Nous tenons à
l`intégrité du territoire malien. Nous mettrons tous les moyens pour stopper
cette rébellion et que le Mali retrouve l`intégrité de son territoire. C`est un
devoir pour la sous-région``, a souligné le président en exercice de la CEDEAO,
Alassane Ouattara.




 





Selon lui, plusieurs chefs d`Etat de pays de la CEDEAO ont accepté d`envoyer des
troupes au Mali, pour freiner l`avancée des rebelles touareg. M. Ouattara a dit
avoir eu un entretien avec le chef de la junte, le capitaine Amadou Sanogo. Ce
dernier, a-t-il rapporté, s`est montré favorable au retour de l`ordre
constitutionnel dans son pays. ``Nous allons travailler dans un délai bref, pour
que cela soit fait``, a encore dit le président de la République.




 





Jeudi, la CEDEAO avait sommé les soldats de rentrer dans leurs casernes dans les
72 heures, sous peine d`un blocus économique, financier, commercial et
diplomatique. Le Mali est considéré ces dernières années, comme l`un des pays
les plus démocratiques d`Afrique en raison de sa stabilité politique depuis le
début des années 1990, la régularité de ses élections et l`alternance au pouvoir
en 1992 et 2002. Le président Touré avait déclaré qu`il s`apprêtait à quitter le
pouvoir en avril prochain, à l`occasion d`une élection présidentielle à laquelle
il n`entendait pas participer. Il a été élu en 2000 et réélu en 2007. (...)