REVUE DE PRESSE DU LUNDI 19 AVRIL 2010

19 avr 2010

REVUE DE PRESSE DU LUNDI 19 AVRIL 2010







La mission
d'évaluation des Nations Unies au Cci





L'Expression  - 

La
mission d'évaluation des Nations Unies était, hier dimanche 18 avril 2010, au
siège du Centre de Commandement intégré (Cci), à Yamoussoukro. « Nous avons été
très bien reçus par le Cci. Les responsables nous ont présenté la mise à jour
très détaillée de leurs activités. (...) Les échanges ont été très ouverts afin
que nous puissions

rendre compte en détails et de façon précise au chef de la
Mission, M. Raisedon Zenenga », a déclaré Mme Nanette Hamed, officier-principal
du département des opérations de maintien de la paix des Nations Unies pour
l'Afrique de l'Ouest. Elle a expliqué ne pas avoir mandat de donner plus de
détails à la presse sur les 2 heures d'échanges avec le colonel-major Kouakou
Nicholas, assisté de son adjoint , le colonel Ouattara Karim et leur
collaborateurs. C'est Nanette Hamed qui conduisant la délégation onusienne çà
Yamoussoukro, en l'absence de M. Zenenga, en compagnie de plusieurs hauts
fonctionnaires onusiens. (...)




 




Sortie de crise en
Côte d'Ivoire - L'ONU s'inquiète de l'arrivée de mercenaires et d'avions de
guerre




Le Patriote  - 

Les obstacles à une sortie de crise sont encore nombreux, si l'on en croit à
l'organisation des Nations-Unies, l'ONU. Selon un nouveau rapport,
l'organisation mondiale s'inquiète de l'arrivée de « techniciens étrangers et de
la mise en état d'un MI24 et d'un drone », donc des avions de guerre. Les
experts des Nations unies chargés notamment de surveiller l'embargo sur les
armes à destination de ce pays viennent de rendre un nouveau rapport au Conseil
de sécurité. Il s'agit d'un rapport à mi-mandat, basé sur des travaux effectués
entre janvier et mars 2010. Selon ces experts, les obstacles à une sortie de
crise sont encore nombreux et les causes profondes de l'impasse politique sont
toujours les mêmes. Les experts mandatés par le Conseil de sécurité ne cachent
pas leur pessimisme sur une issue rapide de la crise ivoirienne. Selon eux, les
dirigeants politiques au nord comme au sud semblent réticents à réunifier le
pays parce qu'ils tirent un profit politique et économique de ses divisions.




Dans ces conditions,
les auteurs du rapport estiment que les tensions politiques devraient persister,
voire s'exacerber, et pourraient déboucher sur une augmentation de la demande
d'armes et de matériels militaires. Aucune violation de l'embargo sur les armes
n'est formellement documentée mais le groupe d'experts s'inquiète notamment d'un
probable retour en Côte d'Ivoire de techniciens étrangers afin de remettre en
état un hélicoptère MI-24 et un drone. Les experts des Nations unies déplorent
par ailleurs les blocages des autorités d'Abidjan lorsqu'il s'agit d'accéder aux
installations de la garde républicaine ou les réticences grandissantes d'unités
des Forces nouvelles lorsqu'il s'agit d'inspecter leur armement. Les méthodes
d'investigations de l'ONUCI sont également contestées dans ce rapport puisque
les casques bleus annoncent leurs inspections 48 heures à l'avance. Autant dire
que les deux camps ont tout le temps de préparer une visite conforme à ce qu'ils
ont envie de montrer. Enfin, concernant les voisins de la Côte d'Ivoire, les
enquêteurs constatent que le Burkina Faso, le Mali ou le Liberia ne font pas le
nécessaire pour endiguer les trafics d'armes, de café, de cacao, d'or ou de
diamants.




 




La certification des
élections par Choi




Fraternité Matin  
publie
un encadré sur la certification des élections.




Pourquoi la
certification des élections en Côte d'Ivoire ?




La certification des
élections en Côte d'Ivoire répond à une demande des parties signataires de
l'accord de Pretoria de 2005 de voir les Nations Unies accompagner le processus
électoral dans le contexte de sortie de crise, en vue d'élections ouvertes,
libres, justes et transparentes. La résolution 1765,  adoptée en juillet 2007
par le Conseil de Sécurité des Nations Unies, en son paragraphe 6, confie au
Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies (RSSG) le mandat de
certification. Il exerce ce mandat à titre exclusif et personnel.




 




Définition de la
certification des élections




Le Certificateur est
mandaté par le Conseil de Sécurité pour certifier que tous les stades du
processus électoral fourniront toutes les garanties nécessaires pour la tenue
d'élections présidentielle et législatives ouvertes, libres, justes et
transparentes, conformément aux normes internationales.




Le Certificateur
doit donc s'assurer que toutes les garanties nécessaires sont réunies pour la
réussite des élections en Côte d'Ivoire. Il s'agit de sauvegarder aussi bien le
processus que les résultats des élections.




Le mandat de
certification est un outil au service du peuple ivoirien pour organiser des
élections dont il sera fier.




 




Les critères de la
certification




Cinq critères cadres
ont été retenus en concertation avec les acteurs politiques ivoiriens et le
Facilitateur, à savoir, la paix, l'inclusion, les médias d'Etat, la liste
électorale et les résultats :




 




La paix

: le processus ainsi que les résultats doivent se dérouler dans un climat
apaisé.




 




L'inclusion
: le
processus électoral doit inclure tous les citoyens qui remplissent les
conditions pour être électeurs, et pour la candidature,  toute personne
éligible.




 




Les médias d'Etat

: leur impartialité et leur accès équitable et égal à tous les candidats, partis
et groupements politiques, doivent être garantis.




 




La liste électorale

: une liste partiale et non inclusive ne sera pas certifiée. Une fois la liste
électorale certifiée explicitement, le Certificateur n'admettra pas sa remise en
cause de façon rétroactive.




 




Les résultats

: les résultats des élections seront certifiés d'une façon explicite. Une fois
certifiés, le Certificateur n'admettra pas que les résultats fassent l'objet de
contestations non démocratiques ou de compromissions.




 




L'Onuci sensibilise 
Koria




Nord Sud  -

L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), s'est rendue vendredi,
16 avril 2010, à Koria pour sensibiliser la population de ce village situé à
environ 510 km au nord-est d'Abidjan sur les droits de l'homme et le maintien
d'un environnement électoral apaisé. Cette mission faisait partie d'ONUCI Tour,
une campagne d'information et de sensibilisation organisée par l'ONUCI pour
informer les habitants de communautés reculées sur son mandat et sur le
processus de paix tout en les encourageant à contribuer à un environnement
apaisé.




 




Présidentielle 2010
/ Retour en force du GPP, ultimatum du FSCO... - La sécurisation du scrutin
menacée




Nuit
et Jour  -

Le jeudi 15 avril 2010 dernier, le Groupement des patriotes pour
la paix (GPP) a pris d'assaut le siège du programme national de réinsertion et
de réhabilitation communautaire (PNRCC) qu'il a encerclé, des heures durant,
pour protester contre la lenteur constatée dans le processus de réinsertion des
groupes d'auto-défense. Quelques mois auparavant, le Front de sécurité du
Centre-ouest (FSCO) de Marc Bertrand Gnatoa qui revendique plus de 50.000
combattants menaçait, lui-aussi de reprendre ses activités si d'aventure, ses
éléments continuaient d'être marginalisés par l'Etat ivoirien. (...)En réalité,
que ce soit le GPP, le FSCO ou même les autres milices telles que le MILOCI,
l'AP-WE, le FLGO... aucune n'a été réellement démantelée comme l'on tente de la
faire croire aux populations. (...) Et pourtant, courant 2006, il avait été
procédé à un « désarmement » des milices à Guiglo en présence de Mao Glofiehi,
l'un des redoutables chefs miliciens du pays. Cependant, plusieurs années après,
le constat est que les groupes d'auto-défense continuent de tracasser et de
menacer les populations. Toute chose qui, à l'analyse, constitue un frein à la
tenue des élections générales en Côte d'Ivoire. Car en réalité, tant que les
compatriotes seront menacées dans leur intégrité physique par des miliciens qui
n'hésitent pas à encercler des institutions du pays, il serait illusoire de
croire qu'ils pourront accomplir dans la tranquillité et la sérénité leur devoir
civique. D'où la nécessité impérieuse de les démanteler avant la tenue des
futures élections.




 




Interview exclusive
/ réfugié à la base de l'Onuci-Sebroko - Diakité Yacouba fait des révélations :
"On veut me tuer"




Le Patriote  - 

Depuis le samedi dernier, Diakité Yacouba, président du collectif des
fédérations des syndicats des chauffeurs professionnels de Côte d'Ivoire
(CFSCP-CI), s'est réfugié dans les locaux de l'ONUCI à Sebroko. Dans cet
entretien téléphonique, il nous explique les raisons de sa présence à Sebroko et
réaffirme son engagement à mener la lutte jusqu'au bout.




LP : M. Diakité
Yacouba, depuis le vendredi dernier, l'on a du mal à vous joindre ou même à vous
rencontrer. Où êtes-vous ?




Diakité Yacouba : Je
suis à Sebroko, au siège de l'ONUCI en Côte d'Ivoire.




LP : Et que
faites-vous là-bas ?




DK : J'y suis pour
ma propre sécurité parce que je ne suis plus en sécurité. On veut me tuer.




LP : Ah bon ! Et qui
veut vous tuer?




DY : Je pense que ce
sont les autorités du pays mais aussi certains syndicalistes qui pensent que par
mon action, j'entravais leurs intérêts. Je voudrais rappeler que ce n'est pas la
première fois que je suis dans la ligne de mire, et des syndicalistes et du
pouvoir. Je rappelle que l'année dernière, j'ai été arrêté à la gendarmerie de
Yopougon. Suite à un mot d'ordre de grève qu'on avait lancé toujours par rapport
à ce même problème d'augmentation du carburant. On m'a accusé de vouloir
déstabiliser le pays. J'ai une autre fois été conduit au camp commando d'Abobo
pour la même accusation. J'ai été relâché pour insuffisance de preuves. On a
même tiré sur mon véhicule. (...)




LP : Mais comment
êtes-vous arrivé à Sebroko ?




DK : Le samedi
dernier, je me suis rendu au siège de mon syndicat à Adjamé pour faire le bilan
de notre mot d'ordre de grève. Le soir, entre 20h et 21 heures, je suis allé à
Cocody parce que j'avais un rendez-vous avec un ami. En route, j'ai remarqué
qu'un véhicule banalisé me suivait. J'ai profité d'un moment d'inattention de
mes poursuivants pour me réfugier dans un maquis d'où j'ai appelé l'ONUCI. Les
éléments de l'ONUCI sont venus m'exfiltrer pour me conduire à leur base de
Sebroko. (...)