REVUE DE PRESSE DU JEUDI 9 JUILLET 2009

9 juil 2009

REVUE DE PRESSE DU JEUDI 9 JUILLET 2009

Jean Marc Simon à Choi - "On ne sort pas d'une crise aussi facilement"
Le Patriote
– « Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire (ONUCI), YJ. Choi, a reçu hier à Abidjan, le nouvel Ambassadeur de la France en Côte d'Ivoire, Jean-Marc Simon. A l'issue de cette audience, Jean-Marc Simon a affirmé être venu prendre contact avec le chef de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI). Il a expliqué qu'il était essentiel pour lui, d'échanger avec le Représentant spécial, d'autant que la France, à l'instar de l'ONUCI, a une forte implication dans le dossier ivoirien. Il a rappelé la disponibilité de son pays à travailler très étroitement avec l'ONUCI pour faire avancer le processus. «Il y a des responsabilités communes qui doivent être harmonisées en permanence. Je crois qu'ensemble, avec nos amis Ivoiriens, nous pourrons aider à cette sortie de crise attendue», a-t-il ajouté. Estimant que le processus électoral est un des éléments essentiel d'une sortie définitive de crise et devant conduire à la réunification totale du pays et au retour de l'Etat dans toute la Côte d'Ivoire, l'Ambassadeur a plaidé en faveur de la poursuite des efforts dans ce sens. «On ne sort pas facilement d'une crise qui a duré si longtemps. Beaucoup de mauvaises habitudes ont été prises et il faut peu à peu amener les uns et les autres à la raison et au rétablissement de l'autorité de l'Etat, de la paix, et de la concorde nationale», a-t-il ajouté. Revenant sur les relations entre la Côte d'Ivoire et la France, il a jugé que celles-ci étaient très anciennes et très solides et avaient résisté aux tempêtes qui ont pu survenir à certains moments difficiles. «Je crois que c'est sur ce socle qu'il faut bâtir une relation nouvelle, un partenariat nouveau», a estimé M. Simon. »

Certification de l`élection présidentielle par l`Onu - La sérénité de Young J. Choi ébranle l'opposition
Le Temps
– «Les deux dernières sorties de Y.J. Choi, dont le but était de mettre en confiance l`ensemble de la classe politique, ébranle plutôt l`opposition. En attendant sa réaction officielle, celle-ci en a laissé le soin à sa presse. [...] En effet, dans son édition d`hier, le confrère Le Nouveau Réveil s`est lancé dans un exercice périlleux d`anticipation en lieu et place des politiciens. " Certification de l`élection présidentielle. Y.J. Choi est-il encore utile à la Côte d`Ivoire ?" S`interrogeait le confrère dans un article au vitriol...``Comment le Représentant spécial du Sg de l`Onu a trahi sa mission``. Que d'amalgames ! Et pourtant, des fondamentaux sont déjà en place pour ne pas mettre à mal la jeune démocratie ivoirienne. Ce qui vaut les précisions du fonctionnaire onusien : "les deux institutions partagent le même objectif, le principe démocratique ainsi que la sauvegarde des résultats légitimes"... "Les Nations unies ont déjà certifié des élections dans certains endroits, au Timor oriental et au Népal. Mais le contexte est différent, parce que dans ces deux cas, nous avons planifié les élections avec les autorités locales. Ce n`était pas de l`accompagnement. Nous pouvons donc certifier chaque étape et chaque élément au fur et à mesure qu`évoluait le processus électoral. Ici, ce n`est pas l`Onu qui planifie le processus électoral ni sa mise en œuvre, mais plutôt la Commission électorale indépendante", a dit le Représentant spécial de Ban Ki-moon. Alors, en quoi dire que l`Onu accompagne et non planifie le processus électoral en Côte d`Ivoire peut-il pousser à s`interroger si " Y.J. Choi est-il encore utile à la Côte d`Ivoire ? ". Peut-on jeter à la vindicte populaire le Représentant spécial du Secrétaire général de l`Onu sans courir le risque de se faire sanctionner par le Conseil de sécurité ? Qui dans sa dernière Résolution menace de frapper de sanction quiconque menace le processus de sortie de crise de quelque manière qui soit ? Questions à méditer. »

Notre Voie annonce « FRAUDE SUR LA NATIONALITE - DEUX ANS DE PRISON POUR DES AGENTS DE LA MAIRIE RDR DE SINFRA »

Le Quotidien indique ENROLEMENT - L'UNG EXIGE LA PROROGATION DE L'OPERATION

Soir Info écrit : MECONTENTS DE LA NON PROLONGATION DE L'IDENTIFICATION – CE QUE PREPARENT LES JEUNES PATRIOTES

Menace sur le processus électoral - Le FPI veut réveiller ses ''chiens de guerre''
Le Patriote
– « L'habitude est une seconde nature. Et au FPI, cette seconde nature a tellement la peau dure qu'elle a bien du mal à disparaître. Pendant que les autres partis politiques rivalisent de stratégies saines pour la conquête du pouvoir par les urnes, les ''sécurocrates'' de la Refondation veulent déporter le débat politique sur le terrain qu'ils semblent maîtriser le plus: celui de la violence et des affrontements tous azimuts. En clair, faire triompher l'argument de la force au détriment de la force des arguments. Tenez, selon des informations en notre possession et provenant de leur propre camp, la fin de l 'enrôlement -confirmée par la Commission électorale indépendante, la Primature et même le Facilitateur à qui le président de la CEI a fait le point dimanche dernier- fausse tout le calcul des partisans de la mouvance présidentielle. Pour ce faire, ils auraient décidé de monter des groupes de jeunes gens acquis à leur cause: cet autre groupe serait une espèce de ''jeunes patriotes'' bis. Mais pas exactement eux. C'est-à-dire qu'il ne s'agira pas de faire sortir de leur bois sacré les figures ''emblématiques (?) de la lutte patriotique comme Blé Goudé et consorts. Mais d'autres ''jeunes gens'' qui se tournent les pouces à Abidjan. Ces derniers seront actionnés, pistonnés et poussés, bien entendu, par les responsables du FPI pour dire ce que les autres ''jeunes patriotes'' ont déjà dit. C'est-à-dire se faire inviter à la télévision, dans les radios et dans certains de leurs journaux pour dire que c'est un impératif de reconduire l'opération d'enrôlement des populations....Mais la question que les uns et les autres se posent est de savoir si, les acteurs du processus de sortie de crise, les partenaires et bailleurs de fonds, ainsi que la communauté internationale qui fondent tout leur espoir en ces élections et qui y ont investi des milliards, laisseront les ''anti-élections'' aller jusqu'au bout de leur logique? Simple question! »

Après la fin de l'identification - Le FPI prépare une arme fatale
Nord Sud :
– « Il est clair qu'une nouvelle poussée d'urticaire est à craindre dans les jours à venir, autour de la question de la prorogation de l'enrôlement électoral. Le FPI et un certain nombre de partis proches de la mouvance présidentielle réclament ouvertement la poursuite des opérations en cours. Ils sont appuyés en cela par l'ambassadeur de Côte d'Ivoire en France, le Pr Pierre Kipré. Selon les statistiques publiées par l'Onuci lors de son point de presse d'il y a deux semaines, certaines régions votant traditionnellement FPI, figurent parmi la queue du peloton en termes de population identifiées et enrôlées. Les départements de Vavoua, Issia ainsi que tout l'ouest montagneux ont un pourcentage d'enrôlement largement inférieur à la moyenne nationale. Il en est de même pour certains bastions électoraux du RDR, tels le Worodougou, le Bafing, le Denguelé. Le lundi, le parti d'Affi N'Guessan a convoqué tous ses directeurs départementaux de campagne pour une réunion obligatoire sur le «bilan de l'opération d'identification». Les conclusions de cette réunion sont pour l'heure tenues sécrètes. Ce que l'on sait en revanche, c'est que le FPI entend obtenir par tous les moyens, une nouvelle période de prorogation de l'opération d'enrôlement, afin de terminer le ratissage de ses militants. Son argumentaire se fonde sur le fait que dans l'établissement du chronogramme électoral, la CEI s'est donnée une marge de sécurité de quatre semaines, pour éviter d'être serrée dans les délais. Deux semaines de ce temps pourraient être utilisées pour faire un dernier et ultime ratissage. En face, il y a le RDR qui fait front et refuse de céder d'un pouce sur le chronogramme arrêté de manière consensuelle. Il craint qu'une rallonge de dernière minute soit mise à profit par le parti présidentiel pour faire enrôler des individus douteux sur la liste électorale. Malgré la volonté évidente du Premier ministre et de la CEI de ne pas accorder de nouvelle prorogation, le FPI dispose d'une arme fatale : la validation de la liste électorale. Selon le mode opératoire arrêté, pour que la liste électorale soit certifiée, il faut qu'elle reçoive le quitus de l'ensemble des partis signataires de l'accord. S'il n'y a pas de prorogation, le FPI entend bien user de son droit de veto et refuser de valider la liste électorale. Si le FPI refuse de valider ladite liste, automatiquement le chef de l'Etat à qui le code électoral donne le pouvoir de publier la liste par décret, refusera de le faire. Il arguera pour cela que les conditions de la validation, telles que définies par le mode opératoire consensuel, ne sont pas remplies. Et ce sera un blocage, qui s'il perdure, modifiera automatiquement le reste du chronogramme, notamment la date du premier tour de la présidentielle. Elle risque, une fois de plus, d'être rejetée. Voici l'arme dont entend user le FPI, à moins qu'un accord de dernière minute soit trouvé sur la question de la prorogation des opérations d'identification. (Source Abidjan.net du 9 juillet) »

Un chef rebelle, ivoirien épinglé ! Fausse CIB, faux certificat de nationalité burkinabé, retrait de 66 millions à la SGBB
L'inter
– «Le chef des Forces Nouvelles à Korhogo, Martin Kouakou Folié, a dû passer des nuits blanches. Il vient d'être épinglé, pour la deuxième fois, par le Conseil, de sécurité des Nations Unies. Ce "redoutable" militaire a posé des actes graves. Il s'est fait établir une fausse carte d'identité et un faux certificat de nationalité burkinabè... Et il a créé un compte bancaire à la SGBB, à Ouagadougou. D'énormes sommes d'argent auraient circulé dans ce compte. Ainsi, pendant plusieurs années, le chef "rebelle" a réussi à feinter le Conseil de sécurité. Il était déjà sur la "liste noire" des prédateurs de la paix. Ses avoirs avaient été gelés. Et il lui était strictement interdit d'effectuer tout déplacement à l'extérieur de la Côte d'Ivoire. Mais c'était mal connaître le commandant Fofié. Il a réussi à rouler tout le monde dans la farine... Et il se la coulait douce ! Mais en avril dernier, le gros marteau du Conseil s'est abattu sur sa tête, de façon brusque et fracassante... [...] Voici le Groupe d'experts du Conseil de sécurité à Bouaké, assis face à Fofié. La main sur le cœur, le commandant affirme qu'il vit "grâce ou soutien de ses proches". 1l estime avoir été "frappé" injustement par les sanctions. Derrière ses grosses lunettes noires, il regarde l'avenir avec une sérénité empreinte d'inquiétudes. Le chef rebelle affirme qu'i1 ne souhaite pas prendre d'initiative pour demander sa radiation de la "liste noire". Juste une phrase de plus : "Une demande explicite est déjà contenue, dit-il, dans l'Accord de Ouagadougou". Et il ne dira plus rien. Rien aussi d'intéressant le11 février 2009. Ce jour-là, les experts de l'ONU l'ont rencontré à Korogho, dans son fief. Il a refusé l'entretien, arguant "qu'il s'agissait d'une rencontre de courtoisie qu'il leur accordait et qu'il n'avait pas l'intention de parler de questions officielles". Sacré Fofié ! Il est coincé. Et il risque d'être davantage coincé. Très coincé. L'ONU entend aller jusqu'au bout de sa logique. Elle exige que le commandant s'explique s'il veut sortir du pétrin. Mais en "bon" militaire, Fofié semble bien maîtriser les tactiques et les stratégies de survie. C'est sans doute ce qui l'a conduit à fabriquer de faux documents et à ouvrir un compte à la SGBB. Dans cette banque, une certaine inquiétude s'est aussi installée. On se bat bec et ongle pour que l'affaire n'éclate pas. Notre demande d'entretien est restée sans suite. « Laissez votre contact ; on vous rappellera. C'est sûr ! », nous a déclaré l'un des proches collaborateurs du Directeur général. Non, ce n'était pas vrai ! On ne nous a jamais rappelé. »