REVUE DE PRESSE DU JEUDI 27 DECEMBRE 2012

27 déc 2012

REVUE DE PRESSE DU JEUDI 27 DECEMBRE 2012







Consultations
nationales de la CDVR: du matériel roulant offert




Le Patriote
– C'est un président de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation
visiblement heureux, qui a réceptionné hier le don du Programme des Nations
unies pour le Développement (PNUD). Cinq véhicules de type 4x4, 30 ordinateurs
complets et serveurs ; 11 imprimantes, 4 photocopieurs et autres matériels de
travail. Tel est ainsi constitué le don fait par le PNUD à l'institution chargée
d'aider les Ivoiriens à se réconcilier. Ce don, aux dires de M. Ndolam Ngokwey,
représentant résident du PNUD en Côte d'Ivoire, est d'une valeur de près de 123
millions de FCFA. Pour lui, ce don, qui est le début d'une série, est la
contribution de l'organisme onusien qu'il dirige en Côte d'Ivoire pour
accompagner les autorités dans leur volonté d'être un pays émergent à l'horizon
2020. « Mais cela ne peut se faire dans un pays divisé dans lequel persistent
les ressentiments et la haine », a-t-il rappelé. C'est la raison pour laquelle,
a-t-il expliqué, le PNUD a décidé d'appuyer les activités de la Commission à
travers cette remise de matériel roulant et de bureau. « C'est aussi pour vous
aider à notre humble niveau à faire face à la complexité de vos tâches. Les
partenaires au développement se tiennent prêts à vos côtés », a-t-il rassuré. Et
d'ajouter : « Nous savons que la tâche de réconcilier les fils et les filles de
ce pays est exaltante, nous savons aussi que le chemin à parcourir n'est pas un
chemin droit. Comme le disent certains, ce sont des lignes courbes ; Mais ne
dit-on pas que le Créateur écrit avec des lignes courbes pour ceux qui sont
croyants ? Nous restons donc convaincus que les efforts de tous permettront
d'atteindre le but de réconcilier les Ivoiriens. Mais pour ce faire, il est
important de disposer un minimum de capacité d'action », a-t-il justifié.
Prenant la parole à sa suite, le président de la CDVR a remercié les
responsables du PNUD pour le geste qui, selon lui, permettra en cette phase de
consultations nationales aux commissions locales de faire efficacement leur
travail. Le Premier ministre Charles Konan Banny a par ailleurs invité les
opérateurs économiques et toutes les personnes de bonne volonté qui souhaitent
revoir la Côte d'Ivoire d'avant, à ne pas hésiter à apporter leur contribution
pour aider la CDVR à réussir sa mission. Car, selon lui, investir dans la
réconciliation est rentable. Puisque la réconciliation permet à chacun, dans un
environnement apaisé, de faire ce qu'il a à faire. Le président de la CDVR a
encore profité de l'occasion pour exhorter les Ivoiriens à bannir de leur vie
les mauvais comportements, avant de rappeler la réconciliation nationale est
l'affaire de tous. Il a terminé en rassurant les uns et les autres que les
véhicules ne serviront pas à se pavaner dans les rues d'Abidjan. Mais seront
utilisés à bon escient.




 




 





CDVR / Réceptionnant un don du PNUD,
Charles Konan Banny aux Ivoiriens : ''2013 doit être la fin des hésitations'' –
L'Intelligent
d'Abidjan




 




 




Défense : le début de
la manœuvre militaire conjointe ivoiro-libérienne à Prolo




Abidjan.net /
Ministères  –
Les Forces Républicaines de
Côte d'Ivoire (FRCI) et les Forces Armées du Libéria (AFL) viennent de lancer
officiellement à Prolo, une vaste Opération militaire de sécurisation de la zone
frontalière entre les deux Etats frères pendant cette période des fêtes de fin
d'année. A la demande des deux Chefs d'Etat des deux pays voisins et frères ;
les Forces Républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) et les Forces Armées
Libériennes (AFL) organisent conjointement depuis le 24 décembre des manœuvres
militaires le long de la frontière commune. Avec pour objectif principal :
pacifier la zone frontalière et sécuriser toutes les populations de la région
confrontées à toutes sortes d'exactions des ''bandits de grand chemin'', de
miliciens et de mercenaires. Les Chefs d'Etat-Major des deux Armées FRCI et AFL,
ont honoré de leur présence, la cérémonie de lancement officiel des opérations
sur le plan d'eau du fleuve Cavally à PROLO.




 




Acte I : Départ du
Général de Corps d'Armée SOUMAÏLA BAKAYOKO pour PROLO. Parti d'Abidjan en fin de
matinée de cette journée du 24 décembre 2012 où l'attendait son homologue
libérien du côté libérien sur la rive du fleuve Cavally (PEDIBO), le Chef
d'Etat-Major Général des FRCI, le Général SOUMAÏLA BAKAYOKO a tout d'abord
marqué une brève escale à SAN-PEDRO pour saluer les Forces Républicaines et
paramilitaires ivoiriennes, venues lui rendre les honneurs. Ils ont reçu du
Général BAKAYOKO, les encouragements pour la parfaite entente entretenue dans la
zone portuaire dans leur mission de sécurisation des personnes et des biens.
Sitôt après, le cap a été mis sur PROLO en hélicoptère pour le lancement
officiel conjoint des manœuvres militaires ivoiro-libériennes.




 




Acte II : Arrivée du
CEMG des FRCI à PROLO




Il était 12 Heures 45
quand le CEMG des FRCI a atterri à Prolo accompagné du Contre-amiral DJAKARIDJA
KONATE (COMAR) et du Colonel DIARRASSOUABA (Chef COIA). Honneurs militaires,
danses folkloriques et chants guerriers ont accueilli la première haute autorité
militaire des FRCI dans cette sympathique localité de Prolo. Après les civilités
d'usage à la notabilité villageoise de Prolo, le CEMG s'est fait expliquer le
dispositif du détachement des Fusiliers Commandos Marins (FUMACO) de la Marine
nationale ivoirienne et le type d'exercice pour les opérations de sécurisation,
avant de prendre chaleureusement contact avec son homologue, le Général SURAI
ABDURRAHAMAN Chef d'Etat-Major des AFL sur le territoire libérien, après la
traversée du Cavally.




 




Acte III : Lancement
officiel de la manœuvre




Le lancement officiel de
la manœuvre conjointe proprement dite par les marines nationales du Libéria et
de la Côte d'Ivoire s'est effectué sur le plan d'eau du fleuve Cavally avec les
deux Chefs d'Etat-major à bord des zodiacs des escouades des deux marines.




 




Acte IV : Les troupes
libériennes conduites par le Général ABDURAHAMAN rendent la civilité aux
populations villageoises de Prolo.




Dans une ambiance
emprunte de chaleur fraternelle et de convivialité, les deux peuples ont exprimé
leur réel désir de vivre en paix et dans la sécurité de part et d'autre de la
frontière commune naturelle. Et à nos deux Généraux de livrer leurs premières
impressions, en invitant les soldats des deux pays à faire corps, parce que
c'est un grand jour et un très bon départ pour nos deux pays de lancer ces
manœuvres militaires conjointes de sécurisation et de démontrer l'excellence des
relations qui existent entre nos deux Armées afin de ramener définitivement la
sécurité au sein de nos deux populations.  C'est sur ces notes de gaieté que le
Général SOUMAÏLA BAKAYOKO a manifesté le désir de raccompagner son homologue
libérien, le Général SURAI ABDURRAHMAN en territoire libérien pour lui réitérer
sa sincère gratitude et franche collaboration. Avant de prendre congé des
populations de PROLO, le Général SOUMAÏLA BAKAYOKO, a tenu à exprimer toute sa
satisfaction pour l'accueil chaleureux et témoigné l'intérêt que le Président de
la République et son gouvernement portent aux populations de la région de PROLO
et plus particulièrement à la notabilité villageoise pour leur grande
hospitalité. « ....c'est ce témoignage qui nous poussé à lancer l'opération à
PROLO et que la paix et la sécurité, éléments catalyseurs de tout développement
soient une réalité dans votre région..». Pour rappel, cette manœuvre militaire
conjointe se déroulera dans la zone comprise :




      entre TAÏ et
TOULEUPLEU du côté ivoirien d'une part,




      et celle allant de
GLEO TEMPO à TOE TOWN en territoire libérien d'autre part.




Elle fait suite à
l'exercice militaire conjoint franco-ivoirien « AKWABA » qui s'est joué en
territoire ivoirien le mois dernier et qui a connu un véritable succès. Toutes
ces opérations militaires participent de la formation de nos soldats au ''dur
métier des armes'' sur le théâtre des opérations et de la consolidation de la
cohésion Armée-Nation par des actions Civilo-militaires. Et ce, avec le concours
de l'ONUCI et de la MINUL, conformément à leur mandat respectif. Les manœuvres
prendront fin le 03 janvier prochain.




 




 




Sécurisation de la
Saint- Sylvestre : Paul Koffi Koffi aux côtés de ses hommes




Le Patriote  –
Voir de visu l'application des dispositions
sécuritaires arrêtées pour ces fêtes de fin d'année. C'est tout le sens des
visites inopinées effectuées dans la nuit du 24 au 25 décembre dernier par Paul
Koffi Koffi, ministre auprès du Président de la République, chargé de la
Défense, qui conduisait une forte délégation du grand commandement des FRCI. Une
délégation conduite par le général Détoh Létho Firmin, chef d'état major général
adjoint des FRCI en l'absence du général Soumaïla Bakayoko. Le top départ de la
ronde a été donnée à l'Etat-major à 22h30. Le cortège s'est ensuite ébranlé à la
Cathédrale Saint-Paul du Plateau pour s'arrêter à la MACA au delà de minuit, non
sans passer par la zone 3, l'église Notre Dame de Treichville, la Centrale
thermique d'Azito et le corridor de la Gesco à Yopougon. Partout, Paul Koffi
Koffi est descendu de son véhicule de commandement pour s'enquérir des nouvelle
des ses hommes, mais aussi pour leur réaffirmer le soutien du Chef de l'Etat,
tout en leur prodiguant des conseils pour l'efficacité de leur travail. A la
cathédrale du Plateau comme à Notre Dame de Treichville, le ministre a fait avec
les policiers sur place, le point de la situation. « Tout va bien. Nous n'avons
rien noté d'anormal », ont-ils indiqué. Et Paul Koffi Koffi de leur dire en
retour : « Soyez vigilants et surtout faites attention à certaines personnes qui
à l'occasion de ces fêtes prennent un verre de trop pour régler certains
problèmes personnels ». A Azito, la collaboration entre Gendarmerie, Police et
FRCI étaient parfaite, selon les responsables des trois unités trouvées sur
place. « Nous savons que ce site a été par le passé l'objet d'une attaque. Nous
avons donc renforcé sa sécurité. Nous sommes venus voir comment ça fonctionne.
En ce jour de fête, nous pensons à vous et vous avez notre soutien », leur
a-t-il rassuré. « J'espère que vous avez ratissé et fouillé tous les
habitations, ainsi que les maquis et bars aux alentours comme nous vous l'avons
demandé», a-t-il interrogé. Cela a été fait, ont rassuré les éléments en place.
Au Corridor de la Gesco, les mêmes consignes ont été données. « C'est une entrée
stratégique. Nous sommes venus voir comment vous travaillez et vous dire que
vous avez notre soutien et nous vous encourageons à mieux faire. Soyez
vigilants, vous savez que nous avons fait l'objet de beaucoup d'attaques ces
temps-ci. Nous tenons à être présent sur le terrain », a également indiqué Paul
Koffi Koffi, qui a rappelé les mêmes consignes à la MACA. Faisant le point
global de cette tournée, il a indiqué qu'il s'agit de poursuivre ce qui a été
fait l'année dernière. « Nous avons fait cette ronde l'année dernière. Le
Président de la République a demandé à ce qu'on la fasse pour rassurer les
populations. Il faut que les populations se sentent en sécurité pendant ces
périodes de fêtes », a-t-il déclaré.




 




 




Une attaque déjouée à
Yamoussoukro : des militaires et des civils interpellés




Nord Sud  –
Les forces loyalistes basées à Yamoussoukro ont
mis la main sur des militaires et des civils qui s'apprêtaient, concomitamment à
la dernière attaque de l'escadron de gendarmerie de Yopougon, à  créer la
chienlit dans la capitale politique.L'affaire des treize suspectés de
nationalité nigériane interpellés lundi dernier à Yamoussoukro n'est que la face
visible d'un iceberg qui a suscité des vives émotions hier dans la capitale
politique ivoirienne. Même si rien ne lie pour le moment les deux affaires, il
est aisé de comprendre l'interpellation des voyageurs suspects en raison du coup
que les forces de l'ordre venaient discrètement de déjouer. Selon des sources
dignes de foi, des soldats de connivence avec ceux qui ont attaqué l'escadron de
la gendarmerie nationale de Yopougon-Toits Rougse le 21 décembre dernier,
devraient en faire de même à Yamoussoukro à la même date. L'écoute des messages
et appels téléphoniques des assaillants a mis la puce à l'oreille des forces
légalistes de Yamoussoukro, permettant ainsi de tuer le funeste projet dans
l'œuf. Les investigations de la police et de la gendarmerie ont permis
l'interpellation, dans un premier temps, de deux militaires et d'un civil,
vraisemblablement les coordonnateurs de l'opération qui ont été entendus par la
police et rapidement transférés à la Direction de la surveillance du territoire
(Dst). Comme ils se sont mis à table, quelques-uns de leurs complices locaux ont
été mis aux arrêts le 23 décembre dernier. Il s'agit, aux dires de nos sources,
d'un agent des Eaux et forêts et d'un autre militaire. Ils ont rejoint le
premier groupe déjà envoyés à la Dst à Abidjan, une structure mieux équipée pour
ce genre d'enquête. Les autres personnes citées sont activement recherchées.
«Aucun doute que nous allons les pêcher un à un»,  fait remarquer un de nos
informateurs. Les assaillants avaient pour mission d'attaquer la ville de
Yamoussoukro en ses points stratégiques. Notamment, le camp de la Garde
républicaine, la légion de la gendarmerie nationale et les deux brigades, en
plus des commissariats de police. On peut l'affirmer, rien n'est laissé au
hasard dans le plan de sécurisation de la capitale politique. Police,
gendarmerie nationale et Forces républicaines de Côte d'Ivoire veillent au grain
de jour comme de nuit, en patrouilles pédestres ou motorisées pour que les
Yamoussoukrofouè passent les fêtes dans la quiétude. « Ils savent qu'ils ne
peuvent pas prendre la ville, mais leur intention est d'y installer la chienlit
de sorte à faire peur aux investisseurs, en donnant du pays une image
d'insécurité généralisée », explique un gradé des Forces républicaines de Côte
d'Ivoire basées à Yamoussoukro. «Il faut que cessent ces tentatives de
déstabilisation. Les assaillants doivent réaliser que le pays ne peut plus se
permettre ces assassinats gratuits qui nous mettent au ban de la communauté
internationale. Vivement, qu'ils saisissent la main tendue du président de la
République», con­seille pour sa part un homme politique proche du Rassemblement
des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) à Yamoussoukro.




 




 




Rivalité au sein de
l'armée : Gendarmes-militaires : je t'aime, moi non plus




Nord Sud –
C'est la grande rivalité entre les gendarmes et
les militaires ivoiriens. Une rivalité qui prend de l'ampleur dans l'ambiance de
suspicion qui entoure les attaques contre les positions de l'armée ivoirienne.
Face aux assaillants, c'est chacun pour soi. C'est la preuve que la rivalité
entre gendarmes et militaires ivoiriens, va en s'amplifiant. Les faits qui
démontrent qu'entre ces deux corps, c'est ''je t'aime, moi non plus'', ce sont
les attaques contre les positions de l'armée ivoirienne auxquelles l'on assiste
depuis le second semestre 2012. Quand les militaires sont visés, c'est
généralement tous seuls qu'ils font face aux assaillants. Pareil pour les
gendarmes. En termes clairs, la solidarité qui devrait prévaloir entre ces deux
corps n'existe pas du tout. « C'est ce qui explique pourquoi les gendarmes du
camp de Toits-rouges qui ont été attaqués, le 19 décembre dernier, ont mis
environ deux heures pour venir à bout des assaillants », renseigne un
spécialiste des questions militaires. Un constat saisissant qui est loin d'être
un exemple rare. Bien au contraire. Depuis le mois d'août 2012, ces genres de
situations sont plutôt monnaie courante. Le premier exemple est d'ailleurs venu
du camp d'Akouédo, visé par les assaillants. Sur fond de rivalité, mais aussi de
suspicion, les militaires ont dû contenir tous seuls les assauts des
assaillants. Selon nos informations, les blindés de l'Ecole de gendarmerie qui
faisaient mouvement vers le camp militaire, ont été priés de rebrousser chemin
par un commandant des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci). L'attitude
de l'officier supérieur, selon le décryptage qui nous a été fait, vise d'abord à
démontrer aux gendarmes que sans l'aide de la gendarmerie, les militaires
peuvent se tirer d'affaire. Mais, dans ce contexte de début d'attaque, les
militaires voulaient aussi avoir une nette idée de l'ennemi qu'ils ont à
affronter. Cependant, passés les premiers moments d'interrogation, la méfiance
n'a pas disparu. Même lorsqu'ils se retrouvent sur un périmètre dans le cadre
d'une mission conjointe, c'est rarement que l'harmonie prévaut. Pis, face au
danger, c'est toujours chacun pour soi. A l'exception des attaques perpétrées en
août à Grand-Bassam, à Bonoua ou à Dabou, repoussées par les deux forces qui ont
conjugué leurs efforts, les militaires ont été contraints de repousser seuls les
autres incursions des forces ennemies. C'était notamment le cas à Agboville, le
16 décembre dernier.




Le cas d'Agboville




Alors que le poste de
contrôle qu'ils tenaient avec les militaires était attaqué, les gendarmes
présents ont abandonné leurs frères d'armes. Ils ont opéré un repli,
préjudiciable à deux militaires. D'autres gendarmes qui passaient dans les
environs, ont purement et simplement pris la fuite, en prenant le soin de se
débarrasser de leur tenue. Un manque de solidarité qui a manqué de peu
d'envenimer les relations entre les deux forces. Un commandant des Frci, habitué
de la zone, a même rapporté un incident manqué entre gendarmes et militaires au
check-point d'Anyama. Accusant leurs frères d'armes d'être des complices des
assaillants, des militaires ont prié les gendarmes présents au corridor, de
plier leurs bagages et de dégager. Evidemment les gendarmes n'ont pas voulu se
laisser éconduire de manière aussi cavalière. Toujours selon les confidences de
cet officier, il a fallu l'intervention de la hiérarchie de la grande muette,
pour éviter une bagarre fratricide à ce poste de contrôle. Un exercice qu'a dû
réaliser le ministre auprès du président de la République, chargé de la Défense.
Paul Koffi Koffi qui a organisé une tournée d'inspection des troupes, dans le
cadre de l'opération sécurisation des fêtes de fin d'année, a constaté à la
Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca), qu'il y a un vrai fossé entre
gendarmes et militaires.




Divergence étalée




Devant leur tutelle, ces
deux forces ne se sont pas privées d'étaler leurs divergences. « La scène digne
d'une querelle de chiffonniers s'est déroulée au check-point sis à une centaine
de mètres de l'entrée principale de la prison civile », a rapporté notre
reporter avant d'ajouter : « le lieutenant commandant le détachement militaire a
accusé ouvertement son homologue de la maréchaussée de faire le lit de l'ennemi.
Il s'est plaint à l'autorité qu'une fois la nuit tombée, les gendarmes quittent
leurs postes pour se loger dans les bâtiments à étages situés en face de la Maca.
Eux, Frci, n'apprécient guère cette façon de collaborer, a-t-il pesté, montrant
du doigt lesdites constructions. Justement, au moment où il se plaignait, l'on a
vu venir du refuge – si c'en était vraiment un – des gendarmes tenant leurs
armes ». Ainsi vont donc les rapports entre gendarmes et militaires qui ne sont
visiblement, en rien, des ''frères d'armes''.




Selon nos informations,
c'est surtout au temps où la junte militaire de Robert Guéï était aux affaires
que les rapports entre les deux forces se sont détériorés. C'était en effet les
officiers de la gendarmerie qui étaient chargés de mettre le grappin sur les
militaires suspectés d'actions subversives contre la junte militaire. « Ce sont
les gendarmes qui étaient chargés d'enquêter sur les affaires de contre-putsch.
La plupart des militaires, notamment les Chérif Ousmane, Wattao, Tuo Fozié,
quand ils étaient pris, étaient envoyés à Agban pour être interrogés. La
pratique s'est poursuivie quand les anciens dirigeants sont arrivés aux
affaires. Et, ces interrogatoires ne se faisaient pas souvent de la plus tendre
des manières.




A l'origine de la
suspicion




Du coup, les militaires
ont commencé à considérer les gendarmes non plus comme une force amie mais,
clairement comme une force ennemie», témoigne un officier de l'armée à la
retraite. «Malheureusement, rien n'a été fait pour ramener la confiance entre
gendarmes et militaires. La suspicion est donc demeurée et les rapports loin de
s'améliorer, se sont davantage détériorés », poursuit-il. Pour ne rien arranger,
assure l'officier à la retraite, certains gendarmes ont intériorisé l'idée que
les Frci, « ce sont des gens qui n'ont jamais pratiqué le métier des armes mais
qu'on a reversé dans l'armée, sans véritable formation. Ce qui est totalement
faux. Cette idée a été amplifiée par les responsables de l'ancien régime qui ont
l'intention de fragiliser l'armée à travers cette fracture. Espérons que dans la
grande réforme de l'armée, les autorités se pencheront sur cette réalité, pour
la régler ».




 




 




Energie électrique :
la Côte d'Ivoire fournit 100 MW au Mali




Le Patriote
– C'est fait. Le Mali va bénéficier de l'électricité de la Côte d'Ivoire. La
signature du contrat de fourniture d'énergie entre CI-Energies, la Compagnie
Ivoirienne d'Electricité (CIE) et Energie du Mali (EDM) s'est déroulée hier, au
Cabinet du ministre des Mines, du Pétrole et de l'Energie. Et ce, en présence du
Général Seydou Traoré, Ambassadeur du Mali en Côte d'Ivoire. Cette signature
s'inscrit dans le cadre du projet d'interconnexion Côte d'Ivoire-Mali et
concerne le tronçon ivoirien, Laboa-Ferké-Zégoua, long de 425 Km. D'un coût
total de 67 milliards de FCFA (134 millions de dollars), cette ligne va
permettre la fourniture de 30MW en période de pointe et jusqu'à 100 MW en hors
pointe. La seconde ligne du projet d'interconnexion est le tronçon malien
Zégoua-Sikasso-Koutiala-Ségou. Pour le ministre Adama Toungara, c'est un pas
important vers l'intégration. « Cette ligne va alimenter de façon continue les
villes de Sikasso, Koutiala et Ségou, et à termes, tout le réseau interconnecté
améliorant ainsi la qualité de l'énergie servie aux populations à moindre coût
», a-t-il souligné. Rappelant l'ambition de son département, le ministre Adama
Toungara a fait savoir qu'il s'agit de doter le secteur de l'électricité de
plans d'actions et d'investissements sur la période 2011-2030 afin de faire face
aux engagements en matière de fourniture d'électricité, tant sur le plan
national qu'international. Pour sa part, l'Ambassadeur du Mali en Côte d'Ivoire,
le Général Seydou Traoré a salué les efforts des autorités ivoiriennes pour que
cette interconnexion soit possible. « Notre souhait est que tous les grands
projets de la Côte d'Ivoire en matière d'énergie se réalisent », a-t-il conclu.
L'inauguration de cette ligne d'interconnexion est prévue pour le 4 janvier
2013.




 




 




Création d'entreprise
: DÉSORMAIS, 48 HEURES CHRONO




Fraternité-Matin –
De 32 jours, soit 768 heures, le délai de création d'entreprise en Côte d'Ivoire
passe à 48 heures. C'est l'exploit que doit réussir le guichet unique des
formalités des entreprises. Dernière-née du dispositif d'attirance des
investisseurs en Côte d'Ivoire, la structure a été officiellement ouverte, hier,
en début de soirée, à Abidjan, par le Premier ministre, ministre de l'Économie
et des Finances, Daniel Kablan Duncan. En deux jours donc, les promoteurs
peuvent disposer d'une déclaration fiscale d'existence, une déclaration à la
Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps), un registre de commerce et d'un
compte contribuable. Autant de documents faisant foi de carte d'identité d'une
entreprise moderne. Ces actes sont possibles à travers quatre guichets :
agrément, terrains industriels, formalité (licence et autres) et création
d'entreprise. La procédure d'obtention est expliquée par le directeur général du
Centre de promotion des investissements en Côte d'Ivoire (Cepici), Emmanuel
Esmel Essis. Lorsque l'usager arrive dans les locaux du guichet unique, il prend
un ticket au front office avant de s'orienter vers un des quatre guichets selon
son besoin. A ce niveau, un dossier lui est délivré et le montant de la
prestation est facturé. Après avoir renseigné le dossier, il se rend à la régie
pour s'acquitter du droit et déposer le dossier. Un récépissé de dépôt lui est
remis. Selon le directeur général du Cepici, ce circuit peut être bouclé en une
vingtaine de minutes. A partir du dépôt, le compte à rebours commence pour les
agents du guichet unique. Ils ont 48 heures pour traiter et satisfaire un
promoteur d'entreprise dont le dossier ne souffre aucune insuffisance ou
irrégularité. Pour ce faire et c'est le sens du guichet unique, plusieurs
administrations y sont centralisées au niveau du back office. Ce sont la régie
pour le paiement des frais de dossier, la direction générale des impôts (pour
l'enregistrement des actes et attribution de numéro de compte contribuable), le
greffe du tribunal, en ce qui concerne le numéro de registre de commerce et de
crédit immobilier, la Cnps, pour la déclaration des employés et la direction du
commerce extérieur. Le Premier ministre, Daniel Kablan Duncun, souligne que ce
guichet permet de rassurer les investisseurs. Eux qui se sont favorablement
manifestés lors du groupe consultatif les 4 et 5 décembre dernier à Paris. Quant
au président du conseil de gestion du Cepici, Amadou Gon Coulibaly, il estime
que le guichet permet une prise en charge totale de l'investisseur, en lui
facilitant les procédures et en réduisant les coûts de création d'entreprise.
Toutefois, il souhaite que les bureaux du guichet s'étendent à d'autres
prestations telles que la poste, les douanes, les banques, les cabinets de
notaires, la Sodeci et la Cie. A la Banque mondiale, l'on soutient que cet
instrument va favoriser une augmentation significative des nouvelles sociétés,
selon le représentant du directeur des opérations, Lorenzo Bertolini. Pour sa
part, le vice-président de la Confédération générale des entreprises de Côte
d'Ivoire (Cgeci), Bernard N'Doumi, attire l'attention sur les gains économiques
des promoteurs avec cette nouvelle structure. Il ne manque pas d'être critique
en demandant aux autorités d'aller plus loin, car les coûts de création restent
encore élevés. Nous y reviendrons dans nos prochaines publications.




 




 





Amélioration de
l'Environnement des affaires en Côte d'Ivoire : le Guichet unique des formalités
d'entreprises ouvert –

Le Patriote