REVUE DE PRESSE DU JEUDI 2 JUILLET 2009

2 juil 2009

REVUE DE PRESSE DU JEUDI 2 JUILLET 2009



Sortie de crise, le Conseil constitutionnel reçoit Y. Choi
Le Temps
- Ce jeudi 2 juillet à 11h, le Président du Conseil constitutionnel, Yanon Yapo aura la visite du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies Y .Choi. De quoi va-t-il s'agir au cours de cette rencontre ? En cette période préélectorale, où cette institution de la République est la cible des opposants comme le Pr Wodié, président du Parti ivoirien des travailleurs, qui souhaite sa suppression, il ya des rasions d'échanger avec les autorités onusiennes. Les opposants ont peur du Conseil constitutionnel à cause de son rôle important dans le processus de sortie de crise et le respect de la souveraineté de la Côte d'Ivoire. Le 15 janvier 2006, alors que le Groupe de Travail International (GTI) voulait que le mandat des députés qui a expiré le 16 décembre 2005, ne soit pas prolongé, le Conseil constitutionnel a, au contraire, souhaité que l'Assemblée Nationale demeure en fonction et qu'elle conserve ses pouvoirs jusqu'à la tenue de la nouvelle élection. Concernant les élections selon l'Art 64 nouveau de l'ordonnance n)2008-133 du 14 avril 2008 portant ajustement du code électoral pour les élections générales de sortie de crise « dans le cas où le Conseil constitutionnel constate des irrégularités graves de nature à entacher la sincérité du scrutin et à affecter le résultat d'ensemble, il prononce l'annulation de l'élection et notifie la décision à la Commission Electorale Indépendante qui en informe le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies et le Représentant spécial du facilitateur à toutes fins utiles ». Au regard de ces responsabilités conférées à cette institution, il est utile à M. Choi de se rapprocher de ses dirigeants pour être au même niveau d'information et lever un certain nombre d'équivoques

Danané- la résolution 1820 sur le genre célébrée
L'expression
– « L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a célébré, le 30 juin, avec des représentants de la société civile de l'Ouest, le premier anniversaire de la Résolution 1820 des Nations Unies sur les Violences Basées sur le Genre. La commémoration a eu lieu à Danané, située à 626 Km au nord-ouest d'Abidjan. Le chef de l'Unité Genre de l'ONUCI, Eva Dalak, a indiqué que la célébration visait à marquer le début d'un processus devant permettre aux organisations locales, nationales et internationales, œuvrant dans le domaine des VBG, de créer une plate-forme pour être plus efficaces sur le terrain. L'événement visait aussi à informer les populations sur les actions à mener et les structures à approcher devant un cas de violation. Mme Dalak a également expliqué que l'usage des violences sexuelles pendant les conflits était une menace pour la paix, le développement, la sécurité nationale et internationale. C'est la raison pour laquelle le Conseil de Sécurité a considérée la question des violences sexuelles comme un problème politique, a-t-elle ajouté. Le maire de Danané, Miamin Gbato, a indiqué que la résolution était une révolution dans le traitement et le respect de la femme. Il s'est dit reconnaissant à l'ONUCI pour avoir choisi Danané pour abriter l'événement, qui devait fournir des informations utiles à la population en matière de lutte contre les VBG. Le Préfet du département, Sékou Konaté, a appelé la population à s'appuyer sur la Résolution 1820 pour lutter contre les VBG, respecter la femme et lui rendre hommage. Il a, lui-même, demandé pardon aux femmes de Danané pour les atrocités subies lors de la crise, expliquant que cela était, en partie, lié à la proximité de cette ville avec le Liberia voisin, qui avait connu des atrocités similaires. Plusieurs ONG et les différentes sections de l'ONUCI ont échangé avec la population, qui à son tour a rendu des témoignages, chanté et réalisé des sketches pour souligner les souffrances endurées pendant la crise. Un match de football féminin a été remporté par les femmes de Danané sur celles de Zouan Hounien (2-0). Environ 3000 personnes, dont une grande majorité de femmes, ont participé à cette célébration initiée par la Section Genre de l'ONUCI, en collaboration avec des ONG et le Ministère de la Famille, de la Femme et des Affaires Sociales. »

Le roi de Bonoua au forum de l'Onuci
Le Jour plus
– « Le Roi de Bonoua, Nanan Ahouré Aka François, a honoré mardi de sa présence, le forum itinérant de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), qui a fait sa première escale du genre dans la région. Fait unique, le roi qui se n'exprime jamais en public, a tenu à faire le déplacement sur le lieu de la cérémonie pour rendre hommage à l'ONUCI qui, selon ses propos, œuvre sans répit pour la recherche de la paix. Relevant la pertinence du thème de ce forum, « les populations de Bonoua s'impliquent dans la promotion de la culture de la paix et le renforcement de la cohésion sociale », il a tenu à indiquer que ses notables et lui s'y attelaient au quotidien avec l'aide et la contribution de toutes les populations de la région. « Les Abourés soutiennent l'ONUCI et ne failliront pas à cette tâche », a promis Nanan Ahouré Aka François. Avant lui, le chef de la délégation de l'ONUCI, Guillaume Ngefa, chef adjoint à la Division des Droits de l'Homme, a expliqué que ce forum était un rendez-vous du donner et du recevoir. « C'est une invite de l'ONUCI à vous engager définitivement sur la route de la paix...... Dans cette phase cruciale de son histoire, la Côte d'Ivoire a besoin de toutes ses filles et fils » , a indiqué M Ngefa avant de rappeler que l'ONUCI ne ménagerait pas ses efforts pour soutenir toutes les initiatives devant conduire à des élections apaisées...Le forum a été précédé la veille de consultations médicales et de la remise de kits scolaires aux élèves de Bonoua par le Bataillon pakistanais de l'ONUCI. Dans l'après-midi, des ateliers ont donné l'occasion aux chefs traditionnels religieux et coutumiers, aux jeunes, aux femmes et aux médias, de réfléchir sur leur implication dans la cohésion sociale et le succès du processus de paix. La restitution des recommandations de ces ateliers au cours du Forum a permis de toucher du doigt leurs problèmes dans la région et de cerner les efforts entrepris par chaque couche sociale pour contribuer au retour de la paix. [...] ».

Fin de l'opération, le chronogramme électoral suit son cours
Fn-ci.com
– « Démarrée le 15 septembre 2008, l'opération d'identification de la population et de recensement électoral a pris officiellement fin hier mardi, à l'intérieur et à l'extérieur du pays avec sa dernière phase de ratissage. Cette opération d'enrôlement, plusieurs fois prolongée, s'est arrêtée définitivement ce mardi 30 juin comme prévu car il fallait qu'elle s'arrête un jour. La sorite de crise est flanquée d'un chronogramme dont nous devons tous tenir compte pour pouvoir respecter la date du 29 novembre 2009 arrêtée pour la tenue du scrutin présidentiel en Côte d'Ivoire. C'est dommage que certains ivoiriens n'aient pas pu s'identifier ou se faire enrôler. La faute n'incombe nullement aux autorités en charge de ce processus car la CEI et la Primature ont permis à tous les ivoiriens de se faire enrôler. De prorogation en prorogation, on en finirait jamais car comme dirait l'autre "même si on donne 10 ans pour cette opération, il y'aura toujours des retardataires". Avec la fin officielle de cette opération, il importe de saluer le Premier ministre Guillaume Soro et le Président de la Commission électorale Indépendante (CEI) Beugré Mambé, pour avoir donné la latitude à tous les ivoiriens vivant sur le territoire ivoirien et de la diaspora de se faire identifier et de s'inscrire sur la liste électorale. Les uns et les autres doivent savoir que cette opération, si importante soit elle, devait prendre fin un jour afin que le processus électoral puisse suivre son cours normal et que le chronogramme établi à Ouaga soit respecté. Les jours à venir, les acteurs du processus électoral ouvrent un autre chantier de ce processus, à savoir le croisement de la liste avec les fichiers historiques suivi de la publication d'un listing provisoire et des réclamations. [...] ».

Fin officielle de l'enrôlement : La grosse colère de Pierre Kipré
Fraternité Matin
– « En attendant le bilan qui sera fait par la Cei et la Primature, retour sur le déroulement de l'opération qui a été bâclée à Paris...
Les foules qui se sont pressées devant les deux centres d`inscription de Paris (La chancellerie et le bureau économique) expriment aujourd'hui encore leur colère de n'avoir pu être inscrites. Conscient du mécontentement général, l'ambassadeur Pierre Kipré a prononcé une conférence de presse, hier après-midi, dans les locaux de la chancellerie afin de situer les responsabilités..."Depuis le lancement de ce recensement, la Cei a d'abord estimé que l'ambassade n'était pas assez neutre pour abriter l'enrôlement. C'est dire à quel point nous sommes sur des longueurs d'onde différentes. Finalement, notre rôle a été simplement de faciliter la tâche aux uns et aux autres en cédant nos locaux. Malgré cela, mes agents ont essuyé des injures tout au long du processus d'enrôlement. Pire, ils ont été traités par moments comme des chiens par nos frères de la Commission électorale indépendante! Malgré tout, nous avons été obligés, à plusieurs reprises, d'intervenir pour aider certains de nos compatriotes dans le besoin. Tenez, par exemple, l'ambassade à dû débourser de l'argent pour porter secours à des Ivoiriennes évanouies dans nos locaux. A l'heure où je vous parle, nous sommes assaillis de factures laissées par la Commission électorale."
Toujours selon l'ambassadeur Pierre Kipré, "nos compatriotes n'ont pas le respect de la nation ivoirienne. Dans la mesure où ils ont trainé les pieds au début de l'opération et se sont tous retrouvés en même temps les derniers jours''... Ceci étant, en province, l'opération s'est déroulée sans problèmes", a-t-il précisé...Selon lui, «certains parmi eux ont complètement sali l'avenue où est située l'ambassade !... A tel point que nous avons dû faire appel à une entreprise de nettoyage, pour rendre la devanture des magasins qui partagent notre avenue, aussi propre que d'habitude. Et je ne vous parle pas des nuisances. Certains de nos frères et sœurs qui faisaient le pied de grue toute la nuit de samedi à dimanche, ont empêché tous les riverains de dormir. A tel point que j'ai moi même reçu une lettre de protestation du député du 16e arrondissement. Sans compter les haines interethniques qui ont débouché sur de violentes bagarres de nuit comme de jour, dans les files d'attente. Avec à la clé une descente de la police française. Franchement, tout cela est honteux...»
S'agissant de la Sagem, là aussi, l'ambassadeur n'a pas manqué de décocher des flèches en direction de cette entreprise privée. Qui par sa trop grande rigueur n'a pas facilité la tâche aux agents de la Cei. En effet, ceux-ci tentaient d'inscrire le plus grand nombre de nos compatriotes sur instruction des responsables à Abidjan. Mais à chaque fois, ils se heurtaient au refus catégorique des agents français de la Sagem. Qui estimaient qu'il n'était pas question pour eux de faire des heures supplémentaires. «Pour moi, a lancé Pierre Kipré, la Cei et la Sagem sont aussi fautifs que nos compatriotes en Hexagone".
Pour terminer, l'ambassadeur a indiqué qu'une demande de prorogation d'une semaine pour les Ivoiriens de Paris a été adressée au président de la Cei, Beugré Mambé. Et que les choses semblent être en bonne voie Affaire à suivre donc. »

Fraternité Matin (Gouvernemental) affiche à sa une
FIN OFFICIELLE DE L'ENROLEMENT :

-MAMADOU KOULIBALY PDT DE L'ASSEMBLEE NATIONALE : « PAS D'EXCLUSION »
- MIAKA OURETTO (FPI) : « NOUS REAGIRONS APRES LA CEI »
-DEJDEJ MADY (PDCI-RDA) : « IL FAUDRA BIEN ARRETER UN JOUR »
-AMADOU SOUMAHORO (RDR) : « QUE LA CEI PRENNE SES RESPONSABILITES »
-MEL THEODORE : « PAS D'IVOIRIEN AU BORD DE LA ROUTE »
-ME AFFOUSSY BAMBA (FN) : « IL FAUT UN CONSENSUS »

Côte d`Ivoire: "nous sommes de plus en plus déçus" (Kouchner)
Abidjan.net – « La France espère "encore" une élection présidentielle fin 2009 en Côte d'Ivoire, mais "nous sommes de plus en plus déçus", a déclaré mercredi le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner."Nous espérons encore mais nous sommes de plus en plus déçus", a-t-il déclaré à quelques journalistes à Dakar, en marge d'une visite au Sénégal. "J'espère que les élections qui doivent se tenir, qui devraient se tenir, en novembre se tiendront effectivement à ce moment là. Je n'ai pas de voyage prévu en ce moment" à Abidjan, a-t-il souligné. Une élection présidentielle, sans cesse repoussée depuis la fin du mandat du président Laurent Gbagbo en octobre 2005, est désormais prévue le 29 novembre et est censée mettre un terme à la grave crise politico-militaire que traverse le pays. [...] ».

L'opposition ivoirienne, catégorique : « un report de l'élection présidentielle n'est pas acceptable »
Abidjan (AIP)-
L'ancien Premier ministre ivoirien, le Dr Alassane Dramane Ouattara, président du Rassemblement des républicains (RDR, libéral), considéré par des analystes politiques, comme le principal opposant au président Gbagbo, juge « inacceptable » un éventuel report de l'élection présidentielle, annoncée pour le 29 novembre 2009, et à laquelle il est potentiellement candidat. «Je ne vois pas pourquoi il devrait y avoir un report, et nous ne sommes pas dans une disposition d'esprit d'accepter un report, il n'en est point question», a fait savoir, catégorique, M. Ouattara, dans un entretien accordé à une radio locale, et reprise par un quotidien proche de l'opposition ivoirienne, mercredi.
L'ancien Premier ministre du Président Félix Houphouët-Boigny avait déjà, en 2000, fait acte de candidature au scrutin qui a permis l'élection de Laurent Gbagbo à la présidence de la République, mais sa candidature fut rejetée pour « nationalité douteuse » par la Cour suprême aux ordres de la junte militaire, dirigée par le défunt général Robert Guéi, qui destitua l'ancien chef de l'Etat Henri Konan Bédié, longtemps opposé lui aussi à Alassane Ouattara. Le leader des républicains, qui entreprend à l'heure actuelle une vaste tournée préélectorale dans tout le pays, qui l'a conduit, du 19 au 29 juin, dans les régions de Yamoussoukro et de Bouaké, au centre et centre-nord du pays, fait savoir que "la date du 29 novembre donne plus de souplesse pour tenir les élections à la bonne date", tout en rappelant que la dernière réunion du Cadre permanent de concertation (CPC), tenue sous les auspices du facilitateur de l'Accord politique de Ouagadougou, le chef de l'Etat Burkinabé, Blaise Compaoré, en a donné l'assurance.
L'opération d'identification et de recensement électoral, lancée le 15 septembre 2008, a pris officiellement fin le 30 juin, sur le territoire national, et elle a permis l'enrôlement de plus de 6,3 millions de personnes sur une population électorale, globalement estimée à environ 8,5 millions, signale-t-on. Le président du parti ivoirien des travailleurs, le professeur de Droit constitutionnel Francis Wodié, pour sa part, se prononçant sur cette échéance future, réprouve la composition actuelle du Conseil constitutionnel au motif qu' « elle n'est pas de nature à renforcer son indépendance et son impartialité », relevant que celle-ci ne présente pas les garanties de compétences et d'indépendance nécessaires à rassurer le corps politique. « Le Conseil constitutionnel a ses membres désignés par le chef de l'Etat, et ses membres pour certains ne présentent ni les garanties de compétence, ni d'indépendance nécessaires (...) Alors, est-ce que le Conseil constitutionnel ne risque-t-il pas d'être à la dévotion du chef de l'Etat, lui-même, candidat comme nous ?», s'est-il interrogé, amer. Lors d'une rencontre, mardi, avec le ministre ivoirien de la Défense, le président de la Commission électorale indépendante(Cei), l'organe chargé de l'organisation des élections en Côte d'Ivoire, a appelé le premier responsable de ce département à apporter à son Institution tout l'appui stratégique nécessaire à la réussite et au succès de cette mission de « salut public » que constitue les futures élections ivoiriennes. La Côte d'Ivoire a accédé, en mars, au point de décision au PPTE, le programme de réduction et d'annulation, totale ou partielle, de la dette extérieure de pays pauvres très endettés, piloté par le Fonds monétaire international(FMI), la Banque mondiale et la Banque africaine de développement(BAD). L'encours total de la dette de l'Etat ivoirien est estimé, à ce jour, à quelque 7000 milliards de francs CFA (1,4 milliard de dollars US). En mai, le Directeur général du Fonds monétaire international(FMI), le Français Dominique Strauss-Kahn, en mission technique, à Abidjan, avait réitéré aux autorités ivoiriennes l'impérieuse nécessité de tenir le calendrier tel que annoncé, au risque de voir compromettre les chances de reprise de la coopération de la Côte d'Ivoire avec la communauté internationale. »

Nouvelle armée : Le gouvernement dégage 1,640 milliards de F
Fraternité Matin
– « Il faut que tous les éléments soient rassurés, y compris ceux qui seront démobilisés, avant que nous puissions dire à ceux qui vont pour l'armée, d'aller dans les casernes», a déclaré, hier, le général Soumaïla Bakayoko, chef d'état-major des Forces armées des Forces nouvelles (Fafn). Il répondait ainsi aux questions des journalistes à la sortie d'une réunion de la Commission de supervision du redéploiement des unités mixtes et de l'encasernement des volontaires des Forces nouvelles de l'armée nouvelle qui s'est tenue dans les bureaux du Représentant spécial du facilitateur, Bouréima Badini, au Plateau. Une rencontre qui s'est penchée, selon le ministre de la Défense Amani N'Guessan Michel, sur les dispositions pratiques pour la mise en œuvre de l'encasernement des 5 000 ex-combattants des Forces nouvelles volontaires pour l'armée nouvelle (Van) et le redéploiement effectif des 8 000 policiers et gendarmes des unités mixtes du Centre de commandement intégré (Cci)...«Après la visite de terrain (les 23 et 24 juin. Ndlr), le ministère de l'Economie et des Finances a pris la décision de réhabiliter effectivement des locaux pour l'encasernement des 5 000 Van et le redéploiement des 8 000 policiers et gendarmes du Cci», a annoncé le ministre Amani N'Guessan Michel, également interrogé par les journalistes. La Commission technique a évalué le coût de ces travaux à deux milliards 94 millions de francs, a-t-il révélé. «Aujourd'hui, s'est réjoui le ministre de la Défense, le ministère de l'Economie et des Finances a pu dégager un milliard 640 millions de francs». Le reliquat, soit 454 millions de francs, selon lui, viendrait de la communauté internationale qui «a commencé à réagir». C'est pourquoi il a ajouté avec confiance : «Je voudrais rassurer les Ivoiriens que tout est bien parti pour que les 8 000 éléments du Cci soient redéployés et que les 5 000 Van soient encasernés». Le ministre a en outre annoncé la création prochaine d'une coordination. Le Représentant spécial du facilitateur, Bouréima Badini, le général Philippe Mangou, chef d'état-major des armées, le général Tiapé Kassaraté, commandant supérieur de la gendarmerie nationale, le général Michel Gueu, chef de cabinet militaire du Premier ministre Guillaume Soro, les généraux Fernand Amoussou et Jean-François Hogard, respectivement commandant des Casques bleus et de la Licorne, entre autres, ont participé à la réunion d'hier. »

Atteinte à la liberté de la presse - Le Patriote à la Police criminelle, ce matin
Le Patriote
- Intimidation ou simple enquête policière ? En tout cas, votre quotidien se trouve présentement dans le viseur de la Police criminelle. En effet, hier dans la matinée, quatre convocations émanant de la sous-direction des enquêtes criminelles ont été déposées à notre siège, sis à Biétry-Marcory. Elles sont destinées respectivement aux journalistes Charles Sanga, Koré Emmanuel, Bakary Nimaga et Kigbafory Inza. Notre quatre collaborateurs sont appelés à se présenter se matin même, à 9 heures, devant l'officier Félix Suéhi Oret. Sur les convocations, il est seulement écrit : « Vous êtes prié de vous présenter à la Direction de la Police Judiciaire, 6, Boulevard Angoulvant, Avenue Docteur JAMOT ». Cependant, le hic sur ces notes policières, c'est qu'il n'est aucunement mentionné le motif de la convocation. Nous ignorons donc ce pourquoi Le Patriote doit se rendre ce matin à la Police criminelle. Et nos tentatives, en vue de comprendre les raisons de cette série de convocations, sont restées vaines durant toute la journée d'hier. Toute chose qui nous amène à nous interroger sur les véritables motivations d'un tel harcèlement de la part des hommes du ministre de l'Intérieur, M. Désiré Tagro. Affaire donc à suivre... »
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