Après Gbagbo, Choi chez Soro
L'Intelligent d'Abidjan - « Le Représentant spécial du Secrétaire général des nations Unies a été reçu en audience le mercredi 15 octobre 2008 par le Premier ministre. Choi et Soro ont échangé sur les défis à relever pour faire avancer le processus électoral.

Report de la présidentielle : Le CEA propose le 1er trimestre 2009 -
Fraternité Matin – « Premier tour de la présidentielle au 1er trimestre 2009. C'est la proposition faite, hier, par les délégations des Forces nouvelles et du camp présidentiel à Ouaga. Les membres du Comité d'évaluation et d'accompagnement sont depuis hier à Ouagadougou dans la capitale burkinabé où avec le facilitateur de la crise ivoirienne, ils ont entamé de nouvelles négociations pour essayer de trouver des solutions aux questions des grades et des quotas dans la nouvelle armée ivoirienne. Ils sont, en somme, avec le 30 novembre, date initialement retenue pour le premier tour de la présidentielle, rendu techniquement et juridiquement impossible comme Fraternité Matin l'avait écrit, à pied d'œuvre «en vue de signer un quatrième accord complémentaire», comme l'a confié Alain Lobognon, chef de la délégation des Forces nouvelles, à l'Agence France Presse. Selon des sources proches des discussions, les deux parties auraient convenu du report de la présidentielle au premier trimestre de l'année 2009 et de la sécurisation de tout le processus électoral par les Forces de l'Onuci. Le représentant du Secrétaire général de l'Onu pour la Côte d'Ivoire, Y.J. Choi, à l'issue d'une audience que le Président Laurent Gbagbo lui a accordée hier dans la matinée, a indiqué à la presse: «En plus du défi de la logistique que nous devons relever de façon à ce que le report des élections ne soit pas trop long, nous avons, concernant la sécurisation du processus électoral , informé le Président de la République que le dispositif sécuritaire onusien est disponible à cet effet». Les deux grandes nouvelles que véhicule cette concertation qui se poursuit aujourd'hui avec pour chef de délégation du camp présidentiel, le ministre Désiré Tagro, ne sont pas véritablement des surprises pour les Ivoiriens. Car tout laissait présager le report des élections avec les questions militaires restées toujours pendantes. Les Forces armées des Forces nouvelles lors du séminaire organisé vendredi dernier par les Forces nouvelles pour faire le bilan de 18 mois de l'Accord politique de Ouaga, avaient exigé que les questions des grades et des quotas dans l'armée nouvelle soient réglées. et elles avaient même indiqué des approches de solutions en enjoignant le facilitateur de regarder ces questions avec circonspection pour ne pas heurter la sensibilité des uns et des autres. Une des recommandations de leur séminaire portait sur le report des élections, ce d'autant que le processus d'identification qui ne doit laisser aucun Ivoirien en rade était loin d'être achevé. La réunion du CEA qui se tient en ce moment à Ouaga ne fait que confirmer ce que les Ivoiriens savaient et une réalité à laquelle les leaders des principaux partis politiques semblaient déjà donner leur caution à travers leurs différentes déclarations. Bédié, Ouattara et Affi ont unanimement reconnu que le report des élections n'était en rien préjudiciable et que le plus important était que ces élections se tiennent dans les meilleures conditions possibles. »

Présidentielle en Côte d'Ivoire - France 24 confirme le report
Le Patriote – « Alors que le président Gbagbo fait campagne dans le nord de la Côte d'Ivoire, FRANCE 24 est en mesure de révéler, selon des sources bien informées, que le scrutin présidentiel prévu le 30 novembre n'aura pas lieu en 2008. Ce retard est dû notamment au cafouillage dans le processus de recensement des électeurs qui a démarré le 15 septembre, processus dont l'organisation a été confiée à la société française Sagem. Problèmes de locaux, de retards de livraison des matériels, de formation des personnels, le report des élections serait surtout imputable à des problèmes «techniques et logistiques», assure-t-on à Abidjan. «Il n'y a pas de blocage politique», ajoute-t-on de bonne source. Reste à savoir comment l'annoncer aux Ivoiriens. La communication pourrait se passer en deux temps : confirmation officielle du report d'abord, puis annonce d'une nouvelle date de scrutin. Personne ne veut porter le chapeau. Personne ne veut démobiliser l'électorat et compromettre le processus électoral en Côte d'Ivoire. 9 millions d'électeurs environ doivent s'inscrire sur les listes électorales. Le scrutin aurait donc lieu en 2009, en début d'année, vraisemblablement avant la saison des pluies qui démarre en avril. Le président Laurent Gbagbo va-t-il s'adresser aux Ivoiriens? En tous cas, le Premier ministre Guillaume Soro et tous les leaders ivoiriens – en particulier les deux candidats de l'opposition à la présidentielle, l'ancien président Henri Konan Bédié et l'ancien Premier ministre Alassane Ouattara – seraient tous informés de la situation. Cette décision devrait donc être officiellement annoncée très prochainement. C'est à la Commission électorale indépendante qu'il reviendra de le faire.» Source : France 24

À l'écoute : Le Cea suspend sa réunion
Fraternité Matin – «Le Comité d'évaluation et d'accompagnement (CEA) qui s'est réuni depuis mardi à Ouagadougou, la capitale burkinabé, a suspendu, hier, ses travaux. Il se réunira dans 10 jours, toujours sous la présidence du facilitateur, le Président Blaise Compaoré après ses «propositions définitives» quant aux quotas d'intégration des éléments des Forces armées des Forces nouvelles (Fafn). Il convient de rappeler qu'au cours du séminaire des Forces nouvelles pour évaluer l'application de l'Accord de Ouaga, l'ex-rébellion a proposé, par la voix du général Gueu Michel, 5.000 éléments pour les Armées de terre, de l'air et la marine, 4.000 pour la Police et la Gendarmerie dont 600 agents formés dans le cadre de l'Accord de Pretoria... et 1.000 pour l'administration des Douanes et des Eaux et Forêts. En outre, elle souhaitait que les deux généraux de brigade des Forces nouvelles, à savoir Soumaïla Bakayoko, chef d'état-major des Fafn, et Gueu Michel, conservent leur grade. Ce n'est pas tout. Les bénéficiaires des promotions militaires à titre exceptionnel (les com'zone et com'secteur devenus commandant entre 2003 et 2005), devraient conserver leurs grades et «feraient alors valoir leurs droits à la retraite avec une pension promotionnelle à leurs grades». C'est le facilitateur qui a du pain sur la planche pour rapprocher toutes les positions divergentes sur cette question sensible qui coince depuis la signature de l'Accord de Ouaga. »

Identification : Soro travaille pour lever tous les obstacles
Fraternité Matin – « Le Premier ministre Soro Guillaume a, comme annoncé à l'émission télévisée de la 1ère chaîne, lundi dernier, rencontré hier, à son cabinet, les partis politiques. A leur sortie, Salif N'Diaye, parlant au nom du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), a fait savoir que le Premier ministre qui conduit le processus d'identification et du recensement électoral a éclairé ses hôtes, donné toutes les informations sur sa volonté de travailler dans la transparence la plus totale. C'est ainsi qu'une circulaire a été remise à chacun des partis politiques. Sur quoi porte-t-elle ? « Nous venons de la recevoir. Nous allons l'analyser dans l'optique de faire des suggestions que le Premier ministre recevra aujourd'hui, à 18h ». Selon lui, la question c'est de savoir comment lever les obstacles constatés ça et là sur le terrain. Le directeur de cabinet du secrétaire général des Forces nouvelles, Bamba Sinima s'est félicité de la tenue de cette rencontre qui a permis de faire le point de l'opération d'identification. Il a aussi dit que l'opération pourrait être lancée la semaine prochaine, dans la zone des Forces nouvelles. »

Processus électoral : La Fesci invite "ses militants" à se faire enrôler
Fraternité Matin – « La Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (Fesci) ne veut pas rester en marge des opérations d'indentification et d'enrôlement entamées depuis quelques jours, sur le territoire ivoirien. Hier, le secrétaire national du mouvement estudiantin, Mian Augustin, a invité tous les élèves et étudiants, remplissant les conditions (au nombre de 3 millions, selon lui), à se faire identifier et enrôler. Afin de pouvoir prendre part aux futures élections. «Nous avons entamé un combat pour la défense de la démocratie dans notre pays, il nous faut l'achever par notre implication dans les élections. C'est pourquoi, le bureau national de la Fesci invite les élèves et étudiants de toutes les contrées du pays, à investir massivement les lieux d'enrôlement, afin de s'acquitter de leur devoir civique et jouer le rôle historique qui est le nôtre dans cette nation dont nous sommes l'avenir», estime-t-il. Revenant sur les récentes échauffourées à Williamsville, entre des étudiants de la Fesci et certains responsables de bureaux d'enrôlement, qui ont entraîné la confiscation pendant quelques heures, du matériel d'enrôlement, Mian Augustin a indiqué que ses «hommes» ont agi sous l'effet de la colère...Cela dit, la Fesci n'a aucun intérêt à perturber le processus électoral en Côte d'Ivoire. Nous sommes plutôt pressés de voir la Côte d'Ivoire retrouver son lustre d'antan», explique-t-il. C'est pourquoi, le premier responsable de la Fesci souhaite que les bureaux d'enrôlement soient multipliés, de sorte à permettre aux populations de se faire enrôler le plus vite possible. »

Les jeunes du RHDP au FPI : « Rendez vous dans la rue » « nous sommes prêts à tout »
Nord Sud : – « Karamoko Yayoro (président de la Rjr) : (...) Le président du rassemblement des jeunes républicains du RDR demande au FPI de mettre fins aux manœuvres visant à saboter le processus d'identification et d'enrôlement en cours. [...] Je voudrais lancer un appel aux jeunes dits patriotes. Qu'ils se ressaisissent vite. Car la Côte d'Ivoire rentrera dans la modernité, qu'ils le veuillent ou non. Allons tous main dans la main faire cette opération...Que nos militants se rassurent ils auront tous leurs papiers. Qu'ils se tiennent simplement prêts à défendre prêts à défendre leurs droits. »
Kouadio Konan Bertin (président de la JPDCI) : « Je suis prêt à descendre sur le terrain. » Le président de la jeunesse du PDCI-RDA demande aux militants de ne pas se laisser piétiner » par ceux qui veulent bloquer le processus d'enrôlement. [...] ».
Yao Kouadio Séraphin (Président des jeunes de l'UDPCI) : « Nul n'a le monopole de la violence ». Nous allons prendre des dispositions à notre niveau pour que le calme revienne et qu'on laisse les gens se faire enrôler... Je dis simplement que nul n'a le monopole de la violence. Nous sensibilisons nos sections, coordinations et comités de base pour que nous tirions le meilleur profit de cette opération. » [...]
Koua Banouakou Justin (Secrétaire national adjoint de la jeunesse du FPI) : Nous n'avons jamais tenté de bloquer l'opération ». La jeunesse du FPI réfute les accusations de blocage portées contre elle par l'opposition et dénonce des cas de « fraude ».

Sokouri Bohui : "C'est le Rdr qui défend les intérêts des étrangers"
Fraternité Matin – «- « Le secrétaire national chargé des élections au FPI, Sokouri Bohui, contenait difficilement sa colère hier, à la Primature. En effet, après sa rencontre avec le Premier ministre Soro Guillaume, il a, insistant sur la transparence de l'opération d'identification et d'enrôlement, accusé certains partis politiques d'utiliser en Côte d'Ivoire des étrangers : «Ce n'est pas à cacher. Le Rassemblement des Républicains (RDR) par exemple, défend les intérêts des étrangers au lieu de le faire pour les Ivoiriens. C'est connu». Il a ensuite évoqué la lenteur de l'opération d'identification et la volonté de certains partis politiques de frauder ; les listes pré-établies par des chefs de centres de collecte, favorisant leurs proches au détriment des autres personnes qui veulent se faire enrôler. Il a aussi dit avoir demandé aux agents sur le terrain de ne pas reconnaître l'enrôlement fait sans la présence de l'INS. Selon lui, la CEI ne doit pas faire démarrer l'opération sans la présence de cette institution. Et de dire que si la Sagem n'était pas présente, il aurait réagi de la même manière. »

Après la rencontre Soro-Partis poilitiques hier, Sokouri Bohui (FPI) : "C`est à cause du RDR que nous avons bloqué l'identification"
Le Nouveau Réveil – « Au terme de la rencontre tenue hier à la primature entre le Premier ministre Soro Guillaume et les représentants de partis politiques, Sokouri Bohui, responsable des élections au FPI, a donné les vraies raisons des blocages observés durant l'opération d'identification et de recensement."...Dans ce pays, on connaît des partis politiques, le RDR par exemple, qui défendent les intérêts des étrangers. C'est connu et partout, je le dirai. C'est facile de trouver des jugements supplétifs pour se faire enrôler. J'ai donc demandé à nos représentants de ne pas reconnaître les listes établies sans la présence de l'INS. Il y a des listes préétablies la veille par des responsables de bureaux de vote. Les gens qui arrivent les premiers n'arrivent pas à se faire enrôler jusqu'à 17h. Cependant, quelqu'un lit des noms à côté. C'est une méthode qui n'est pas claire, Mieux vaut tout bloquer en amont que de le faire en aval", a expliqué Sokouri Bohui à la presse. Avant le père de "l'opération inondation", le Professeur Salif N'diaye a donné un aperçu des sujets débattus. "C'est une réunion à propos. Après le lancement de l'identification et du recensement, il y a eu la rumeur qui circulait. Le Premier ministre nous a donné une lettre circulaire sur laquelle chacun va réfléchir dans moins de 48h. Il s'agira de trouver des solutions pour lever les obstacles afin que tout se déroule normalement. On devra mettre en place un dispositif de sécurisation par les FDS et FAFN. Pour le report des dates, il faudra attendre la réunion de la CEA", a rassuré le Secrétaire général de l'UDPCI. Rendez-vous est pris pour ce soir à 18h après le premier round d'hier. »

Le président Gbagbo aux populations - "Je suis venu vous apporter la paix"
Le Temps – « Répondant aux préoccupations des populations du Nord, notamment celles de Tafiré et de Niakara, localités qui l'ont reçu dans la journée d'hier, et ce, à l'occasion de la visite d'Etat qu'il effectue depuis le 15 octobre 2008, le Président de la République a mis l'accent sur la paix, l'identification et les élections. Dans un discours rassembleur, Laurent Gbagbo a déclaré s'être rendu à Tafiré et Niakara pour apporter la paix aux populations. "Je suis venu vous apporter la paix. Saisissez-la et faites d'elle votre préoccupation première." Ainsi a-t-il, d'entrée de jeu, déclaré aux Ivoiriens avant d'entrer dans le vif du sujet. Et le sujet qui semblait important pour le chef de l'Etat, lors de son discours n'était rien d'autre que l'application effective du Dialogue direct dont les effets s'expliquent par la liberté de déplacement et la suppression des Zones de Confiance. "J'ai tendu la main à mon petit frère Guillaume Soro pour que nous dialoguions. Cette main tendue a été acceptée et nous avons dialogué pour voir comment en finir définitivement avec la guerre au profit de la paix. Guillaume Soro a accepté ma main. Aujourd'hui, c'est avec lui que je travaille." Pour le chef de l'Etat, cette précision vaut la peine d'être rappelée. S'adressant ainsi à tous ceux qui s'interrogent sur les raisons de cette collaboration. "Il n'y a pas de question à se poser. C'est contre lui que je me battais, c'est encore avec lui que j'ai discuté de paix. C'est donc avec lui que je dois travailler pour concrétiser cette paix.".... "Il faut donc que vous saisissiez la paix que je vous apporte." A-t-il recommandé aux populations des deux villes non sans évoquer la question de l'Identification. "Un Etat qui ne connaît pas ses habitants n'est pas un bon Etat. Tout comme un citoyen qui n'a pas de papier n'est pas un bon citoyen." Le dire, ajoute le Président de la République, ce n'est pas faire une campagne électorale parce qu'en Côte d'Ivoire, l'élection est libre. "Il s'agit donc pour moi d'une campagne pour que les Ivoiriens soient identifiés comme tels".

Au sujet de la visite du Chef de l'Etat à l'intérieur du pays, Notre Voie écrit : «Recensement électoral, Gbagbo hier à Tafiré : « Ya la pagaille mais ça va s'arranger »

Gbagbo à propos de l'identification : « Malgré le cafouillage, l'opération ne sera pas arrêtée »
L'inter – « Le président Laurent Gbagbo a entamé, hier mercredi 15 octobre 2008 une tournée dans le département de Katiola. Cette première étape a été marquée par deux meetings animés respectivement à Tafiéré et à Niakara. Deux meetings au cours desquels le chef de l'Etat a insisté sur la nécessité de l'identification pour le processus de sortie de crise et également sur la consolidation de la paix. « Nous sommes en train de réaliser la dernière étape pour que la paix soit définitive. Lorsque les agents de l'identification seront là, sortez pour vous faire identifier », a-t-il exhorté. Les débuts difficiles que connaissent les opérations d'identification ne sont nullement un obstacle pour Laurent Gbagbo. « Il y a quelques cafouillages, les débuts sont difficiles, c'est normal parce que c'est tout nouveau. Mais ce n'est pas parce qu'il y a un peu de cafouillage que l'opération va s'arrêter, et celui qui pense que l'opération va s'arrêter se trompe gravement. Donc allez-y vous inscrire », a-t-il insisté. Le chef de l'Etat a souligné que cette opération regroupe trois étapes. A savoir, la confection de la liste électorale, la délivrance des cartes d'électeur et la délivrance des cartes nationales d'identité. Il a insisté sur la nécessité pour un citoyen d'avoir une carte d'identité. [...] ».

Le Nouveau Réveil note : «Laurent Gbagbo lors de sa visite d`Etat à Tafiré : "Je ne suis pas venu répondre à vos attentes matérielles" »