REVUE DE PRESSE DU JEUDI 14 JANVIER 2010

14 jan 2010

REVUE DE PRESSE DU JEUDI 14 JANVIER 2010







« Les droits de
l'homme bientôt enseignés dans les écoles »




Fraternité Matin  –
«
 L'introduction
d'une nouvelle discipline dans le système éducatif ivoirien se prépare
activement, à travers un important séminaire qui s'est ouvert hier. (...) Le chef
de la division des droits de l'homme de l'ONUCI, Simon Munzu, pour qui
l'éducation aux droits de l'homme fait partie intégrante du droit à
l'éducation,  a salué et encouragé l'entrée de la Côte d'Ivoire dans ce
programme mondial. Aussi a-t-il souhaité que les autorités ivoiriennes fixent un
cadre  légal, juridique et institutionnel pour l'enseignement des droits de
l'homme à l'école. Message bien perçu par le représentant du ministre de
l'Education nationale, l'inspecteur général, Nd'ri Kouassi. Qui, tout en
engageant les participants du présent séminaire, a promis que le gouvernement
pour sa part ne ménagera aucun effort pour prendre les décisions nécessaires.
(...). »




 




Contentieux
Electoral- La phase judiciaire, un casse –tête 




Fraternité Matin  –

« Le cas de saisine des tribunaux sont majoritairement des doublons, soit 80 %.
Pour un délai de traitement largement insuffisant avec le risque de voir des
décisions de justice remises en cause. (...)




Le problème qui se
pose au magistrat qui « décide en premier et dernier ressort » et dont la
décision est exécutoire et n'est susceptible d'aucun recours, c'est qu'il n'a en
face de lui q'un seul cas de doublon. Soit la personne X qui fait la
réclamation. Alors comment peut-t-il donner raison ou débouter le plaignant en
l'absence de l'autre doublon Y et dont le témoignage (en cas de comparution),
lui aurait permis de faire une confrontation avant de rendre son jugement ? Or,
non seulement le magistrat n'a pas accès aux deux personnes mais aussi il est
limité dans l'exercice de sa fonction parce qu'il lui manque la liste
électorale. (...) Malheureusement, la CEI refuse de mettre à la disposition  de la
justice la liste électorale nationale et même locale. »




 




Affaire 429 mille
inscrits frauduleusement sur la liste électorale, réactions des membres de la
majorité présidentielle, Bro Grébé : "Nous réclamons un audit de la CEI"




Le Temps – «
 (...)
Nous, femmes de La majorité présidentielle (Lmp) Exigeons que M. Beugré Mambé
Robert, Président de la Commission électorale indépendante (Cei), s'explique'
devant la Nation; - Demandons la Restructuration de la Commission électorale
indépendante (Cei) ; - Réclamons un audit de tout le processus électoral ayant
abouti à la liste électorale provisoire; - Demandons la publication du procès
verbal de la réunion du 7 janvier 2010 qui a enregistré l'aveu de M. Beugré
Mambé ; - Souhaitons une réaction officielle du Représentant spécial de l'Onu et
du Représentant spécial du Facilitateur. »




 




Après les fraudes de
Beugré Mambé : Blé Goudé à Soro : "On ne confie pas sa valise à un voleur
"




Le Temps – « 
Après
le ministre Dano Djédjé, Blé Goudé était le 2e invité du magazine, Le Temps
Hebdo qui est tous les mercredis dans les kiosques. Avec la franchise qu'on lui
connaît, le président du Cojep, a décortiqué l'actualité politique sans vraiment
porter de gants. Il a envoyé des piques justifiées à Beugré Mambé, le président
de la Cei, qui vient d'inscrire frauduleusement 429 mille personnes sur la liste
électorale. Cette fois, le président du Cojep s'est adressé au Premier ministre
Guillaume Soro qui au final, a reconnu la fraude massive organisée au sein d'une
Commission pourtant dite indépendante. " On ne confie pas sa valise à un voleur.
Il faut donc enlever Beugré Mambé". Lâche-t-il à l'endroit du Premier ministre
Guillaume Soro. Du coup, Blé Goudé demande la reconstitution de la Cei. En la
débarrassant des partis politiques. "Par exemple, comme il le dit, on peut
mettre à sa tête un religieux". D'ailleurs le représentant de l'Onu fait déjà le
tour des religieux... A Kkb, le président des jeunes du Pdci, qui veut installer
la chientlit, Blé Goudé rappelle que la Côte d'Ivoire est en plein processus de
sortie de crise. "Je ne suis pas, affirme-t-il, à la recherche de la chientlit,
qui a détruit mon pays. Si Kkb veut installer la chienlit qu'il l'assume. Lui et
moi, je sais où on se parle. Ça ne m'intéresse pas d'affronter la jeunesse du
Pdci. Je ne suis plus dans cette logique de guerre". A Wodié, qui voudrait des
preuves tangibles, Blé Goudé donne une réponse bien claire. Sans ambages. " Il
n'y a pas preuves plus tangibles dans cette affaire, que le Cd sur lequel se
trouve ces fraudeurs. Laissez Wodié dans ses folies juridiques. Il peut faire
tout, sauf la politique". Précise le président des jeunes Patriotes. En somme,
selon lui, Mambé est à la tête de la Cei pas parce qu'il est compétent. Mais
plus, pour son appartenance au Pdci. »




 




Touré Mamadou (Pdt de la Coalition pour le changement) prévient :
"Blé Goudé va prendre ``dra`` s`il descend dans la rue"




Le Nouveau Réveil




« Sous l'impulsion
de la Coalition pour le changement (Cpc), des jeunes du Rdr ont organisé hier à
Treichville (Aitaci), un grand rassemblement pour exprimer leur soutien au
président de la Cei qui a fait l'objet ces derniers temps d'une accusation de
fraude sur la liste électorale. Le président de la Cpc, Touré Mamadou, a saisi
cette tribune pour mettre en garde Blé Goudé et ses jeunes patriotes contre les
manifestations qu'ils projettent sur la Cei la semaine prochaine. "Si Blé Goudé
se hasarde à organiser des manifestations ces temps ci, il va prendre ''dra''
(il aura pour son compte). Nous ne pouvons pas laisser Blé Goudé achever notre
pays. La Cpc appelle donc les jeunes à un sursaut patriotique pour faire barrage
aux ennemis de la paix. Nous demandons à tous les patriotes de nous rejoindre
car Blé Goudé les envoie sur une voie qui n'a pas d'issue.(...)




Le président Touré a
dénoncé certaines tendances qui semblent privilégier l'organisation du
cinquantenaire de la Côte d'Ivoire par rapport aux élections. "Pas d'élection,
pas de cinquantenaire. Nous allons boycotter toute organisation de
cinquantenaire tant qu'il n'y a pas d'élection" a dit Touré Mamadou qui a par
ailleurs traduit le soutien de son mouvement à KKB, suite à la lutte qu'il a
entreprise contre la confiscation de la Rti.(...). »




 




 




Rupture de confiance
entre la Cei et Soro : Mambé désormais comme la Reine d'Angleterre




Le Temps – «
Le
président de la Cei, Robert Beugré, a perdu le peu de confiance que le premier
ministre avait pour lui, en se rendant coupable d`une tentative de
tripatouillage de la liste électorale. "Je n`ai pas à avoir confiance en lui. Il
est mon collaborateur et non mon ami...", a déclaré le premier ministre Guillaume
Soro à la question de savoir s`il avait toujours confiance en Mambé. Cette
déclaration directe et débarrassée de tournure diplomatique du chef du
gouvernement, mardi dernier, face à la presse, traduit bien sa déception
vis-à-vis du comportement du président de la Cei. Se croyant maître incontesté
du processus électoral, Mambé avait pris sur lui la décision de transformer, en
un coup de baguette magique, près d`un demi million de personnes en électeurs,
donc en ivoiriens. Ce qui n`a pas été du goût des plus hautes autorités du pays.
A commencer par le chef de l`Etat et le Premier ministre, chargé de conduire le
processus à terme.




C`est pourquoi,
devant tous les acteurs du processus, Soro n`a pas caché son mécontentement
vis-à-vis du premier responsable de la Cei. " Nous avons déclaré que le
croisement que la Cei avait eu à faire, était nul et de nul effet (...). Et nous
l`avons déclaré irrecevable...", avait tranché le chef du gouvernement. Très
choqué et déçu par les agissements du prédicateur Mambé qui a été mal inspiré
pour la circonstance, Soro a pris des mesures vigoureuses, pour la transparence
des choses. La logique aurait voulu que le Premier ministre exige la démission
du président de la Cei, étant donné que le concerné lui-même a déjà reconnu les
faits. Mais en fin diplomate et sachant que le Rhdp allait sauter sur le
prétexte d`un limogeage de Mambé pour d`avantage enrhumer le processus
électoral, le 1er ministre a jugé utile de mettre en place un comité de suivi.




Composé par toutes
les structures techniques engagées dans le processus. En clair, Beugré Mambé
garde le titre honorifique de président de la Cei, mais n`est plus le chef du
théâtre des opérations électorales. " Seul le travail du comité de suivi sera
pris en compte ", a déclaré Guillaume Soro. Pour lui donc, plus question de se
référer à Mambé pour l`évolution du travail, la conduite des étapes du processus
électoral. La nouvelle machine en charge de la validation de chaque étape, a été
très claire. Soro, demeure le président du comité de suivi. "Nous avons mis en
place un dispositif qui ne permet pas aux uns et aux autres de tripatouiller le
fichier", a révélé le chef du gouvernement, reconnu pour son franc parler. Or
donc, " l`homme de Dieu " Robert Mambé s`était donc rendu coupable de tentative
(bienheureusement !) de tripatouillage du fichier électoral ? Une chose est
sûre, afin d`éviter une double humiliation au mercenaire du Rhdp, après s`être
fait prendre la main dans le sac, Soro a jugé honorable de lui laisser le
squelette de président de la Cei. Et voici le cher Robert Beugré dépouillé de
toute prérogative et qui apparaît comme la reine d`Angleterre. Sans pouvoir de
décision à la Cei et juste bon pour se barricader derrière un titre désormais
honorifique. C`est ce qu`on appelle régner sans gouverner. » 




 




Marche des jeunes du
PDCI : La police gaze les manifestants KKB interpellé puis relâché




Le Patriote  –

« Une pluie de grenades lacrymogènes et un nuage de fumée suffocante. Une
débandade générale et des cris de détresse. Puis à la fin, un nombre
incalculable de douilles de bombes lacrymogènes éparpillées çà et là. Nous ne
sommes pas sur un théâtre des opérations encore moins sur un champ de bataille.
Mais, bien à Cocody, au siège du PDCI. Et c'était hier en milieu de journée.
C'est l'œuvre de plusieurs dizaines de policiers qui ont eu pour instruction de
''mater', c'est le cas de le dire, la marche pacifique que les jeunes du PDCI
ont voulu effectuer pour ''libérer'' «la télévision ivoirienne devenue depuis un
certain temps, un instrument de propagande, de haine et de division à la solde
du FPI» comme l'a si bien fait remarquer le leader des jeunes du PDCI, Kouadio
Konan Bertin, avant de s'écrier : « (...) Cela ne peut plus continuer». C'est
pourquoi, il a demandé à tous les jeunes regroupés dans l'enceinte de la Maison
du parti à Cocody de se joindre à lui, pour aller déposer une motion de soutien
à la RTI. A la tête donc de plusieurs dizaines de militants de la JPDCI,
celui-ci et ses amis sortent. Pendant ce temps, dehors, l'on compte des dizaines
véhicule de police. Et un nombre impressionnant de policiers, armés de
boucliers, de matraques et de bombes lacrymogènes. Mais, ce dispositif n'effraie
guère les jeunes militants de l'ancien parti au pouvoir. Ils savent que le
détachement de police présent n'est pas venu pour dîner avec eux. Les dirigeants
appellent les uns et les autres ''au calme''. Les messages et les consignes sont
très clairs: «Ne provoquez pas les policiers ! C'est une marche pacifique».
Entre temps, les marcheurs avancent. A pas lents. Les mains en l'air. Chantant
l'hymne national, comme pour affirmer leur patriotisme. Mais la police ne
l'entend pas de cette oreille. Ses éléments se mettent en place. Marchent au pas
de course et se positionnent juste devant les manifestants. KKB et ses camarades
arrivent à leur niveau. L'atmosphère est tendue. La police n'entend point
permettre que les marcheurs franchissent la ''ligne rouge''. Les jeunes du PDCI
n'entendent pas non plus se laisser intimider par cette ''interdiction''. Et ce
qui devait arriver, arriva. Un policier dégoupille sa grenade lacrymogène et la
lance. Il est imité par un, puis deux, puis trois autres. En une fraction de
secondes, c'est un déluge de gaz lacrymogènes qui s'abat sur le périmètre.
Provoquant une nuage de fumée suffocante. C'est la débandade générale. Dans ce
désordre, le président des jeunes Kouadio Konan Bertin, est aux mains des hommes
en armes qui lui font sa fête.... Mais le piège n'a pas fonctionné. C'est dans ce
beau désordre que, subitement, apparaît KKB. Le tricot qu'il porte est en
lambeaux. Le visage complètement tuméfié. Mais la démarche sûre et rassurante.
Il est accueilli par un tonnerre d'applaudissements. Celui que certains
militants n'ont pas hésité à qualifier de ''capitaine Courage'' rejoint dans la
salle, les responsables du RHDP. Le huis-clos entre KKB et ses ''patrons'' dure
une quinzaine de minutes. Celui-ci demande à ses camarades de rester sereins.
[...]




 




Kouadio Konan Bertin
(KKB) menace : "La paix pour tous ou le désordre pour tous"




Le Patriote  –

« Les Ivoiriens se plaignent de leur télévision qui est devenue un instrument de
propagande de haine et de division à la solde du FPI. Depuis bientôt huit mois,
les cérémonies du président Bédié ne passent plus jamais à la télévision. Cela
ne peut pas continuer de cette façon. C'est pourquoi, nous disons que désormais,
les jeunes Ivoiriens sont les mêmes, avec le même sang qui circule dans nos
veines. Il n'y a donc pas de raisons que d'autres jeunes nous dictent leurs lois
dans la rue. La jeunesse du PDCI-RDA a décidé désormais de ne plus laisser la
rue aux jeunes patriotes. (...) Jeunes de Côte d'Ivoire, la liberté s'acquiert et
elle a un coût. Si on ne se bat pas, on n'aura pas la liberté. C'est pourquoi,
nous devons nous battre. Ce matin, ce que nous avons fait s'appelle
l'échauffement. Nous travaillons en RHDP et les jeunes du RDR, de l'UDPCI et du
MFA vont bientôt nous rejoindre. Ensemble, dans les jours à venir, nous allons
continuer jusqu'à ce que Gbagbo nous tue tous. (...) Il faut qu'on rétablisse la
démocratie dans ce pays. Il faut que Gbagbo tombe. Il faut que Blé Goudé soit
chassé de la rue. Il faut que désormais, soit il y a la paix pour tous les
Ivoiriens, soit il y a le désordre pour tous les Ivoiriens. C'est cela
l'équation.




 




MARCHE DE
PROTESTATION CONTRE LA RTI. La police gaze les jeunes du PDCI, 4 blessés. KKB :
« Nous allons récidiver » Djaha Jean : « Trop, c'est trop ! »




L'Inter  – «
 Des
centaines de policiers issus, pour la plupart, de la Compagnie républicaine de
sécurité (CRS)II y ont afflué pour empêcher les militants du PDCI d'entamer une
marche de protestation contre « la caporalisation de la télévision nationale ».
Tout commence à 11h. Au siège du vieux parti à Cocody, la presse est invitée à
une rencontre organisée par le coordonnateur des mouvements et associations de
soutien au PDCI, Djaha Jean. Au même moment, le président des jeunes du PDCI,
Kouadio Konan Bertin alias KKB réunit ses partisans dans l'arrière-cour pour
leur demander, conformément à sa promesse du mardi 12 janvier dernier, de
marcher sur la RTI. Entre-temps, informée de ce qu'il y aura une marche, la
police nationale boucle le secteur depuis le siège du PDCI jusqu'à la télévision
nationale. (...) A plus de cent mètres, il est stoppé net dans sa progression par
les éléments de la CRS II. Ceux-ci lui demandent de rebrousser chemin. Face au
niet des jeunes, les grenades lacrymogènes sont lâchées. C'est la débandade et
les jeunes replient au siège de leur parti. Djaha Jean est interrompu par les
cris des militants qui annoncent l'arrestation de KKB. Le mercure monte et les
militants restés dans la cour annoncent la riposte. Quelques minutes plus tard,
KKB est relâché, le tee-shirt en lambeau. A sa vue, les militants crient
vengeance et décident d'aller riposter.




« Le président de la
JPDCI a été agressé par les milices à la solde de M Gbagbo et de son pouvoir.
Face à une telle situation, nous ne pouvons pas faire de rencontres. Nous sommes
obligés d'observer et de voir la conduite à tenir. La rencontre de ce matin
visait à dénoncer les obstacles artificiels créés par le camp présidentiel pour
bloquer le processus électoral. Nous disons que trop, c'est trop ! », lâche
Djaha Jean, en colère, dans une cohue indescriptible dans la cour du PDCI. Ce
manège dure une quarantaine de minutes lorsque le secrétaire général du PDCI,
Alphonse Djédjé Mady avec des cadres du parti dont le Gal Ouassenan, montent au
créneau. Après une rencontre d'une quinzaine de minutes, KKB est ramené à la
raison. Il demande à ses camarades de surseoir, en vain, à la manifestation et
d'attendre les jeunes des partis du Rassemblement des houphouétistes pour la
démocratie et la paix (RHDP). Les discussions durent une trentaine de minutes et
la police se retire des lieux, à la fin de la rencontre. Quant à KKB, il ne
démord pas et décide de récidiver dans les jours à venir. « Notre télévision est
à la solde de Laurent Gbagbo et de Blé Goudé. Ça ne peut pas continuer comme ça.
Je considère le mouvement de ce matin comme un échauffement. Nous allons
équilibrer le débat de la rue. Nous écrirons à la RTI et nous marcherons pour
aller la libérer », a-t-il martelé. »




 




La jeunesse du RDR à
Gbagbo : "Si vous voulez le désordre, vous l'aurez"




Le Patriote  – «
 Nous
disons au FPI que s'il veut le désordre, il aura le désordre ». C'est la mise en
garde faite hier par Karamoko Yayoro, premier responsable de la jeunesse au RDR,
au camp présidentiel. Le moins qu'on puisse dire, c'est que l'adrénaline au plan
sociopolitique est monté hier matin d'un cran suite à la répression de la marche
pacifique de la jeunesse du PDCI. Dans la soirée celle du RDR avec à sa tête
Karamoko Yayoro, est montée au créneau, à la rue Lepic, pour exprimer son
indignation face à ce qu'elle a appelé « la propagande forcenée » et
l'assassinat programmé de la démocratie en Côte d'Ivoire par le FPI. (...)A en
croire, le directeur central adjoint de campagne chargé de la jeunesse, le FPI
prépare son passage en force aux élections à venir, par « la propagande
forcenée, la caporalisation des médias d'Etat et la manipulation des Forces
armées nationales pour en faire une véritable milice » à ses ordres. Il en
conclut que « le FPI est un parti cagoulard adepte de la fraude et de
l'obscurantisme ». En conséquence, Karamoko Yayoro a invité toutes les bases de
la jeunesse du RDR et même de la société civile à « s'opposer de façon
vigoureuse et immédiate à toute action de déstabilisation entreprise par le camp
présidentiel ». Pour ce faire, a-t-il ajouté « si le FPI et ses affidés
descendent dans la rue, nous descendrons automatiquement. »




 




Affaire "la
Présidence accuse le président de la Cei de falsifier le fichier électoral" :
RTI : Télévision "mille-collines" ?




Le Nouveau Réveil  –

« N'y a-t-il donc aucune morale dans la politique ivoirienne ? Peut-on, au nom
d'un fauteuil présidentiel, se permettre tous les comportements au point de
mettre en danger, la vie de millions de personnes ? N'y a-t-il personne d'assez
sage dans ce pays pour interpeller les responsables de la télévision ivoirienne
et leur dire qu'ils n'ont pas pour mission d'amplifier et de relayer les
discours de haine dans le pays ? N'y a-t-il personne d'assez sage dans ce pays
pour interpeller ces dirigeants et leur dire qu'ils n'ont pas le droit
d'amplifier la division des enfants de ce pays et de contribuer à les monter les
uns contre les autres ? Le comportement de la télévision ivoirienne, depuis
l'éclatement de l'affaire de la Cei, est des plus indignes. Jamais information
n'a fait l'objet d'un traitement aussi médiocre et aussi partisan ! Le président
Gbagbo, qui, en tant qu'opposant, disait ce qui suit hier, est-il fier de ce qui
se passe à la télévision ivoirienne qui se comporte sous son règne, comme la
tristement célèbre radio " mille-collines " du Rwanda ? : " Les médias d'Etat
font montre d'indignité en Côte d'Ivoire. Ceux qui animent la radio et la
télévision se montrent inféodés au Pdci. Je n'avais jamais pensé qu'à l'heure du
multipartisme, les Ivoiriens occupant ces postes-là se conduiraient de cette
manière. Je suis vraiment indigné par leur comportement (...). Nous n'avions
jamais pensé que 20 ans après le retour du multipartisme en Côte d'Ivoire, la
télévision publique pourrait encore servir d'instrument d'inoculation des virus
de la haine dans le corps social. Depuis l'histoire des 429 mille individus que
le président de la Cei aurait inscrits (ce qui s'est avéré inexact) sur la liste
électorale, il n'y a que Blé Goudé, Gervais Coulibaly et tous les oracles de la
refondation qui ont droit aux caméras de la Rti. Pour accuser, accuser, et
accuser les autres. Impossible depuis le samedi 9 janvier d'ouvrir la télévision
sans " voir leur tête ". Le procès est à sens unique à la Rti. Pas de droit de
la défense. (...) Devant cet état de fait, de quel droit à l'information parle
donc M. Franck Anderson Kouassi du Cnca, quand il parle des radios et télés en
zone Cno qu'il veut fermer? Même au Sud, le seul droit à l'information des
populations, c'est celui de " voir la tête " des magiciens de la refondation à
la télévision, 24h sur 24. Tous les jours ! Et on devrait s'estimer heureux ? De
vivre sous la plus sévère des dialectiques du tout et de son contraire ? Avec
une télévision qui sert de relais aux messages de haine, d'injures et de
contrevérités? »