REVUE DE PRESSE DU 09-10 AOUT 2008

9 aoû 2008

REVUE DE PRESSE DU 09-10 AOUT 2008



Fraternité Matin: Identification : Le matériel de Sagem arrive dimanche............ Pour des raisons techniques, le transport des valises de l'opérateur technique privé devant servir à l'identification a été retardé de 48 heures. Initialement prévu pour hier, c'est finalement le dimanche 10 août que le premier lot du matériel de la Société Sagem-Sécurité arrivera à Abidjan. C'est ce qu'a indiqué l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), qui a décidé d'apporter son appui à Sagem-Sécurité et au gouvernement ivoirien en transportant le matériel électoral, de l'Italie en Côte d'Ivoire. Ainsi, dimanche, à 10 heures, les responsables des structures techniques intervenant dans les processus d'identification de la population et du recensement électoral se retrouveront à la Base aérienne d'Abidjan, sous le hangar de l'Onuci, pour réceptionner ledit matériel. Dont le premier lot est constitué de 1000 valises, avait annoncé le porte-parole de la mission, Hamadoun Touré lors du point de presse qu'il avait animé le 31 juillet. La raison d'une telle action consiste, avait-il expliqué, à «appuyer le démarrage rapide de l'identification». Permettant ainsi de tenir le délai du 30 novembre 2008 fixé pour l'organisation du premier tour de l'élection présidentielle. Rappelons que Sagem-Sécurité et Office national d'identification sont chargés de l'identification de la population quand Sagem et l'Institut national de la statistique devront collaborer pour le recensement électoral.

Fraternité Matin : Déchets toxiques : L'envoyé de l'Onu pour la relance des procédures pénales.......... Okechukwu Ibeanu, rapporteur spécial des Nations unies sur les conséquences néfastes des mouvements de déversements illicites de produits et déchets toxiques et nocifs pour la jouissance des droits de l'homme, a livré hier, les résultats de sa mission. Pour lui, le gouvernement ivoirien devrait relancer la procédure pénale « en souffrance », à l'égard des particuliers et des entreprises impliquées dans cette catastrophe qui a fait au moins 16 décès et plus de 100 000 victimes. « Cela aurait pour effet d'envoyer un message haut et fort aux autres entreprises transnationales et autres individus, afin qu'ils sachent que de tels crimes ne peuvent demeurer impunis. Et que l'Afrique n'est pas une décharge dont on peut faire bon marché. Les victimes doivent obtenir la justice qu'elles méritent», a recommandé M. Okechukwu. Au cours de cette mission de 4 jours (du 3 au 8 août) à Abidjan, le rapporteur spécial de l'ONU a rencontré, selon lui, un grand nombre de parties prenantes dans l'affaire « déchets toxiques». Parmi elles, la Primature, la présidente de l'ancienne commission nationale d'enquête sur les déchets toxiques, Mme Safiatou Ba N'Daw, le gouverneur du District d'Abidjan, Pierre Amondji, le Procureur de la République, Tchimou Raymond, le Ciapol, divers ministères, le Port autonome d'Abidjan, les victimes directement touchées par les déversements, des membres de la société civile. Il s'est également rendu sur les sites de décharge dans les communes d'Abobo, Akouédo et Vridi. Le constat est toujours triste, à en croire M. Okechukwu. « Les victimes que j'ai rencontrées continuent de souffrir de céphalées, de lésions cutanées, d'affections ORL et de troubles digestifs. Les femmes se plaignent de l'augmentation du nombre de naissances prématurées, de ménopauses prématurées et de fausses couches depuis les déversements. La population a grand besoin d'aide », a-t-il déploré. Malheureusement, poursuit-il, le gouvernement fait savoir qu'il ne dispose pas des capacités techniques nécessaires au nettoyage et à la décontamination opportune des décharges. C'est pourquoi, le rapporteur spécial exhorte la communauté internationale à fournir d'urgence davantage d'assistance technique à la Côte d'Ivoire. En outre, M. Okechukwu a interpellé le gouvernement sur l'indemnisation des victimes. Il l'a invité à redoubler d'effort en faveur de son peuple. Car, dira-t-il, plusieurs victimes se plaignent de n'avoir pas été indemnisées, pour diverses raisons. Elles n'ont pas assez d'argent pour se nourrir, sans parler des frais de soins onéreux. Le rapporteur spécial de l'ONU souhaite par ailleurs que le ministère de la Santé et de l'Hygiène publique reçoive plus de ressources financières et de médicaments afin d'assurer le suivi des victimes et surveiller les sites de déversement de déchets toxiques.

L'inter : Scandale des déchets toxiques*Un médiateur de l'ONU à l'écoute des victimes.....Le scandale des déchets toxiques avec son corollaire de victimes, continue de susciter de l'intérêt aux yeux de la communauté internationale. Cette semaine, l'ONU, a dépêché un médiateur en la personne de M. Okechukwu sur les rives de la Lagune Ebrié aux fins de s'imprégner davantage de ce dossier qui a causé officiellement 16 morts en Côte d'Ivoire depuis août 2006. Jeudi dernier, M. Okechukwu Ibeanu, s'est donc rendu à Vridi 3 (Zimbabwé), lieu où avait accosté le bateau de la mort, pour échanger avec les populations riveraines. ''C'est ici que le Probo Koala a accosté pour ensuite déverser son contenu dans le District d'Abidjan. Etant entendu que les populations riveraines vivent essentiellement de la pêche et du recyclage des déchets usés, celles-ci ont, alors, payé un lourd tribut à cette méchanceté humaine. Nous avons pris un avocat pour nous aider à poursuivre les criminels, mais nous n'avons plus de moyens pour payer ses honoraires. M. le médiateur, aidez-nous à obtenir l'indemnisation des victimes qui, lorsqu'elles ne présentent pas des maladies bizarres, meurent dans l'indifférence totale'', a introduit Denis Yao Pipira, président de la Fédération nationale des victimes des déchets toxiques. A sa suite, madame Hortense Lobo a présenté à la délégation onusienne des preuves matérielles et physiques du martyr des riverains venus des sous-quartiers comme Petit-Bassam, Canal, Ino, Cococtier, Sans-Fils, Moussakro, Todiato et Vridi 3. Après avoir observé, avec intérêt, les photos et discuté avec certaines victimes (présentant des brûlures sur la peau) M. Okechukwu a affirmé que ce qui s'est passé en Côte d'Ivoire en Août 2006 est une véritable tragédie. Aussi, a-t-il promis de faire tout ce qui est en son pouvoir afin que pareil drame ne se reproduise plus sur le continent. D'ailleurs, l'hôte du jour a soutenu que cette préoccupation a été au centre des discussions qu'il a déjà eues avec les autorités ivoiriennes.

Fraternité Matin : Grève des instituteurs et des transporteurs : billon entendu par la DST...............Le président de la Chambre de commerce et d'industrie serait soupçonné d'être à la base des récentes grèves. Répondant hier après-midi, à une convocation, Jean-Louis Billon, président du conseil d'administration du groupe Sifca, président de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) et maire de Dabakala, a été, entendu à la DST (Direction de la surveillance du territoire) pendant plus de trois heures. Si rien n'a filtré de l'audition menée par le sous-directeur de cette structure policière, il nous revient de source informelle que le président de la CCI serait accusé d'incitation à la révolte. Toutefois, le concerné, très serein à sa sortie de l'interrogatoire, se propose d'animer dans les heures qui suivent, une conférence de presse pour faire la lumière sur cette affaire abondamment rapportée hier par certains journaux de la place. Selon donc notre informateur qui a requis l'anonymat, la convocation de Jean-Louis Billon à la DST découlerait des faits liés aux récentes grèves des enseignants du primaire et des transporteurs. Une cassette audio diffusée sur Internet aurait établi que le président de la Chambre du commerce et d'industrie de Côte d'Ivoire en serait l'instigateur principal. Il est soupçonné d'avoir distribué à cet effet aux grévistes d'importantes sommes d'argent pour maintenir les grèves et pousser ainsi la population à se soulever. Ce qui expliquerait aussi la convocation du président du Mouvement des instituteurs pour la défense de leurs droits (Midd), Mesmin Comoé. Pour les mêmes faits, seraient aussi dans le collimateur de la DST, le président de la Ligue ivoirienne des droits de l'Homme (LIDHO), Patrick N'Gouan, et le journaliste indépendant Venance Konan. Si les deux derniers n'ont pas encore été convoqués, ce n'est pas le cas de Jean-Louis Billon, qui, par deux fois, a reçu une mentionnant: «Affaire vous concernant!» Pour en savoir davantage sur les raisons de la convocation de Jean-Louis Billon par la DST, nous nous y sommes rendu hier à 15 h... «Conduisez-le au bureau du sous-directeur, cette affaire dépasse mon niveau.» Telle est la réponse donnée par celui qui semble être le responsable d'un service où un vigile à qui nous avons décliné notre identité et les raisons de notre visite, nous a conduit à 15 h 30. Le sous-directeur, chargé du dossier, en l'absence de son patron, va opposer à notre requête formulée par vigile interposé un refus catégorique. Mais ayant vu venir de loin la voiture de Jean-Louis Billon à 15 h 42, nous prenons la décision de faire le pied de grue jusqu'à 17 h 48, l'heure à laquelle il quitte les lieux.

L'inter : Atteinte a la surete de l'Etat : Billon soupçonné d'être en connexion avec IB -Il a passé 4H à la DST hier.......... Plus de deux heures. C'est le temps qu'a duré l'audition de Jean-Louis Billon hier, vendredi 8 août, à la DST (direction de la surveillance du territoire). Plus d'une fois convoqué, c'est finalement hier, aux alentours de 16h, que le président de la Chambre de commerce et d'industrie de Côte d'Ivoire (CCI-CI) a été entendu. De sources proches du dossier, Jean-Louis Billon est soupçonné d'être en connexion avec le sergent-chef Ibrahim Coulibaly, ayant été cité dans une affaire de coup d'Etat éventée fin décembre 2007. On se souvient qu'en pleine fête de Noël, les autorités ivoiriennes et les Forces nouvelles avaient fait état d'un coup d'Etat que IB et ses hommes seraient en train de préparer pour renverser le régime de Laurent Gbagbo. Des personnes soupçonnées d'avoir trempé dans le coup avaient été mises aux arrêts et une cassette vidéo saisie sur l'une d'entre elles, intitulée « Noël à Abidjan ». C'est dans cette fameuse cassette vidéo qu'un témoin aurait indiqué que les hommes de IB avaient pris langue avec la convention de la société civile (dont Jean-Louis Billon est un membre actif, aux côté du président de la Lidho et autres chefs religieux ) dans leur stratégie de conquête du pouvoir. Jean-Louis Billon aurait pour mission de pousser les opérateurs économiques à la grève afin de créer le terreau d'une insurrection, dont IB et ses hommes auraient profité pour frapper. C'est donc pour être entendu sur cette scabreuse affaire de coup d'Etat, que le premier responsable des opérateurs économiques de Côte d'Ivoire a été auditionné hier pendant le temps d'un match de football suivi de prolongation. Aux environs de 20h, il était encore dans les locaux de la DST, où il aura, en définitive, passé plus de 4h. Pour les proches du Pdg du Groupe Sifcom, celui-ci est victime d'une cabale ; il est persécuté pour ses prises de position dérangeantes depuis l'éclatement de la guerre. « Il paie le lourd tribut de son indépendance d'esprit. On cherche à le faire taire en procédant autrement parce qu'on n'a rien à lui reprocher sur le plan purement économique. », a dénoncé un de ses collaborateurs. Notons que Jean-Louis Billon est maire de Dabakala, conseiller économique et social et président de la Chambre de Commerce et d'industrie de Côte d'Ivoire. Lors de la dernière Coupe d'Afrique des Nations au Ghana, c'est à lui qu'il est revenu de diriger le comité de soutien aux Eléphants.

Le Temps : Après sa décoration/ Djédjé Mady s`explique - "Pourquoi j`ai accepté la médaille de Gbagbo"........... Le 48e anniversaire de l'indépendance de la Côte d'Ivoire a vu la décoration d'anciens ministres de la santé. Au nombre desquels le Pr. Djédjé Mady qui se retrouve au centre d'une polémique. 24 heures après sa décoration par le chef de l'Etat dans le grade d'officier de l'ordre national, le Pr. Alphonse Djédjé s'est vite retrouvé au centre d'une polémique. Certains ont trouvé dans l'acceptation de cette décoration une inconséquence du " bouillant " Secrétaire général du PDCI-RDA, connu pour sa verve oratoire dans le reniement de l'autorité du Président de la République. Qui, dans l'entendement du bloc houphouétiste, est encore à la tête du pays, uniquement grâce à des arrangements politiques. Pour l'aile " dure " du PDCI, en se faisant décorer par le Président Laurent Gbagbo, Djédjé Mady s'est rendu coupable d'un acte de traîtrise. Le concerné ne voit pas les choses de cette façon. Joint au téléphone, hier dans la matinée, il n'est pas allé avec le dos de la cuillère pour asséner ses vérités. " J'ai, a-t-il déclaré, été médecin. J'ai servi la Nation. C'est ce mérite qui est reconnu par l'Etat de Côte d'Ivoire. L'Ordre n'est pas l'Ordre du FPI. Ce n'est pas non plus l'Ordre de M. Gbagbo ". Puis, il ajouté, " ma médaille ne concerne pas le PDCI ". Histoire de dire qu'il est d'abord un citoyen libre avant d'appartenir à sa famille politique. Dans un accès de colère, il s'est lâché : " ceux qui parlent de traîtrise sont des malhonnêtes. Nous savons tous que nous avons des arrangements politiques avec M. Gbagbo ". Selon des informations à notre possession, la décoration du Secrétaire général du PDCI a fait, avant la cérémonie du 7 août, l'objet d'âpres discussions au sein du PDCI. Deux blocs se sont formés. La réunion, selon notre source, a tourné court. Pour les " durs ", il n'est pas juste de crier la fin du mandat de Gbagbo, et dans le même temps, accepter une décoration de lui. Les " modérés ", eux, ont estimé qu'il serait irresponsable de rejeter la décoration qui, selon eux, est une distinction de la République, et non celle d'un Homme. Au final, voyant l'affaire se diriger vers une mini-crise, le Pr. Djédjé Mady a, comme il a reconnu plus haut, pris ses responsabilités, estimant que la décoration est une affaire privée. Comme on le voit, le PDCI, voulant, coûte que coûte, " vider " le pouvoir de Laurent Gbagbo de sa substance est aujourd'hui victime de sa propre turpitude.

Fraternité Matin : Occupation illicite des sites des ouvrages publics : Amon Tanoh lance l'opération de salubrité........... Le ministre de la Construction, de l'Urbanisme et de l'Habitat, M. Marcel Amon Tanoh, a indiqué, mercredi que ses services vont procéder dans un bref délai au déguerpissement des personnes installées illégalement sur les différents sites publics d'assainissement de la ville d'Abidjan. C'était à l'issue de la visite des sites des travaux d'urgence d'assainissement. M. Marcel Amon Tanoh a expliqué que la plupart des ouvrages d'assainissement à ciel ouvert de la ville d'Abidjan sont occupés illégalement et même parfois légalement par des populations. Ce qui pose, selon lui, des problèmes d'accès à ces lieux, lorsqu'il y a des travaux à faire. « Il va falloir déguerpir les occupants de ces espaces publics. Toutefois, nous allons donner un délai à ces personnes afin qu'elles partent de façon volontaire. Après cette date, nous serons contraint de les déguerpir nous-mêmes », a-t-il insisté. Les travaux d'urgence des sites d'assainissement visent entre autres, la fluidité de la circulation, la prévention des inondations, la protection des chaussées, l'élimination des flaques d'eau, l'écoulement et le drainage des sites inondables. Pour le moment, ce sont les localités de Marcory, Treichville et Port Bouet qui sont concernés. Ces travaux, d'un coût de 500 millions de Fcfa, sont réalisés par la Société de distribution d'eau de Côte d'Ivoire (Sodeci). Selon son directeur général, M. Eba Basile, les travaux vont durer 3 mois. Ils vont consister à curer des caniveaux, remplacer des buses, poser et fixer des plaques de recouvrement volées, etc.

Fraternité Matin : Kakou Mathias (Pps) : "évitons de mettre la pression sur les structures techniques"............. Depuis l'annonce faite par le Président de la République, Laurent Gbagbo, devant les populations de Vavoua de former une nouvelle équipe gouvernementale «capable de conduire les élections prochaines», les états majors des partis politiques ont entamé une campagne d'information pour certains, une mobilisation de leurs militants pour d'autres dans ce sens. Le Parti pour le progrès et le socialisme (PPS- opposition de gauche), a donné sa position, au cours d'une conférence de presse qu'a animée hier, à l'hôtel du Golf, son secrétaire général, Kakou Mathias.Pour lui, la formation d' «un nouveau gouvernement est une nécessité absolue» dans l'application de l'Accord politique de Ouagadougou. Ce gouvernement, a-t-il dit, doit être composé de cadres engagés aux côtés du Premier ministre dans l'accomplissement de sa mission, consistant à conduire le pays à une sortie de crise par l'organisation d'élections «sans fraudes, sans heurts».Se prononçant sur le scrutin présidentiel du 30 novembre prochain, le conférencier a émis quelques réserves en évoquant les conditions dans lesquelles ce scrutin sera tenu.«Le PPS considère que les conditions d'une élection sans heurts et sans fraudes ne sont pas encore réunies» a-t-il souligné. En proposant cependant qu'aucune «pression ne soit faite sur les structures techniques en charge de l'organisation du scrutin présidentiel».Toutefois, le PPS salue et félicite le Président de la république pour sa franche solidarité aux actions du premier ministre Soro Guillaume, ainsi que sa volonté de former un nouveau gouvernement «dépouillé de tout chantage».............

L'inter : Politique nationale/Chassés-croisés du FPI et du PDCI au nord : Mmes Gbagbo et Bédié '' s'affrontent '' dans l'ex-zone rebelle...............La politique reprend ses droits à petits pas. Et l'arène ivoirienne sera en ébullition dans les jours à venir. A l'image d'un ring resté longtemps sans accueillir de grands boxeurs, le nord de la Côte d'Ivoire, la zone anciennement contrôlée par l'ex-rébellion des Forces nouvelles, aura droit, dans la dernière quinzaine du mois d'août, à un combat de titans. En effet, deux poids lourds de la scène politique, le Fpi et le Pdci vont mesurer leurs forces de mobilisation et de pénétration dans une zone qui leur est restée hostile durant des années. D'un côté, il y a madame Gbagbo, Première dame de Côte d'Ivoire, vice-présidente du Front Populaire Ivoirien (Fpi), et présidente du groupe parlementaire de ce même parti. Une dame dont l'engagement politique et l'endurance au combat est reconnue sur la scène ivoirienne. Elle a à son actif plusieurs tournées à l'intérieur du pays, notamment dans la zone gouvernementale, dont la plus récente l'a conduite dans la région du Moyen Comoé et du N'zi comoé, où elle a encore parcouru plusieurs localités et animé plusieurs meetings. La Première dame remet donc le couvert. Cette fois, dans le fief des Forces Nouvelles, où elle effectue sa toute première entrée depuis l'éclatement de la crise militaro-politique du 19 septembre 2002. Selon des sources proches de son cabinet, et sauf changement de dernière minute, Mme Gbagbo effectuera sa tournée au nord du 17 au 24 août prochain. Dans le programme initial, des localités comme Dabakala, Katiola, Fronan, Tafiré, Niakara et bien d'autres seront visitées par elle. Dans chacune des localités, la vice-présidente du Fpi aura un entretien franc avec les populations dans le cadre des meetings qui seront animés. L'apothéose de cette tournée, se fera à Bouaké, selon nos sources à travers un grand meeting. Une espèce de test final qui démontrera ce que vaut l'épouse du chef de l'Etat ivoirien pour ne pas dire le FPI dans l'ex-zone rebelle après les six années de crise et d'absence sur ce terrain. Mme Gbagbo, on le devine, aura du pain sur la planche. Elle qui a été, durant les années de braise de la crise, présentée comme une tête forte de l'aile dure du Fpi. On lui reconnaît évidemment un physique féminin, mais on lui attribut surtout un cœur d'homme. Une dame de fer dont les prises de position acerbes, la farouche opposition à la rébellion, ont parfois été ressenties chez certaines populations du nord comme un affront. Ajoutée à cela, cette étiquette de régime xénophobe, d'antimusulmans et d'anti-nordistes, qui a été parfois attribuée à elle et son époux. Ce qui n'est pas loin de constituer ses talons d'Achille. Le challenge est ainsi pris très au sérieux................ De l'autre côté, il y a Henri Konan Bédié, ancien chef d'Etat, président du Parti Démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), le parti du premier président ivoirien, Félix Houphouët Boigny, fondateur de la Côte d'Ivoire moderne. Un parti dans lequel une grande majorité d'Ivoiriens d'une certaine génération, et issus de la zone nord se reconnaissent. Ces personnes, pour la plupart nostalgiques de l'époque de feu le président Houphouët, nourrissent encore le vœu secret de revivre cette période avec l'héritier de Boigny. Pour le président Henri Konan Bédié qui sera lui-aussi à sa première véritable visite à Bouaké, le challenge paraît gros. Le chef du PDCI entrera en scène du 24 au 30 août, c'est à dire juste après le départ de la Première dame. Lui également va tester son poids réel dans l'ex-zone rebelle après la longue période de crise et d'absence. Il va tenter de raviver la flamme qui liait, du temps d'Houphouët Boigny, les militants et sympathisants de cet ancien bastion du PDCI à la direction de leur parti. Les mêmes localités parcourues par Simone Gbagbo, notamment Dabakala, Katiola, seront également visitées par le président du PDCI, avec Bouaké réservé pour le meeting de clôture. Tout comme son challenger Simone Gbagbo, le président Bédié aura lui aussi du pain sur la planche. Il devra expliquer sa longue absence, et s'expliquer sur la fameuse phrase déclarant qu'il ne mettra pas les pieds à Bouaké tant que la zone n'aura pas été purifiée du sang qui y a été versé. Toutefois, faut-il le rappeler, Bédié ne va pas en territoire inconnu. De plus, il ne s'agit pas d'une visite inopinée. Un travail de reconnaissance des lieux et de préparation du terrain a été déjà effectué. On se souvient d'une tournée conduite par le secrétaire général adjoint du Pdci chargé de la mobilisation, le professeur Maurice Guikahué dans la région de Bouaké, en prélude à cette visite. En clair, l'arène est prête et n'attend plus que les gladiateurs.

L'inter : Accusé de soutenir Gnamien KonanLe maire PDCI de Botro se défend « Gnamien est un pur produit de notre parti »......... « Je demeure au Pdci-Rda et le jour où je voudrai aller ailleurs, cela se fera à visage découvert et au grand jour ». C'est en ces termes que le maire de la commune de Botro, M. Yao Koffi Moise, a répliqué aux accusations portées sur lui faisant cas de son appui et de son soutien au colonel major Gnamien Konan l'ex-patron de la douane ivoirienne, dont la candidature pour les prochaines élections présidentielles n'est plus un secret. L'origine de cette suspicion, selon le maire Yao Koffi Moise, provient duf ait qu'il rentrait dans sa circonscription administrative de Botro quand il a reçu un appel téléphonique de Gnamien Konan lui aussi originaire de la même localité, lui demandant de l'aider à sensibiliser ses frères et sœurs pour prendre fait et cause pour son ambition de briguer la magistrature suprême ivoirienne aux prochaines échéances électorales. A cet effet, une rencontre a eu lieu le même jour à Yamoussoukro où séjournait l'ex-patron des douanes ivoiriennes, a précisé le maire de la commune de Botro. A l'issue de notre rencontre, des tee-shirts à l'effigie de Gnamien Konan ont été remis à M. Kodjal, l'un des émissaires de Gnamien Konan, pour l'opération de sensibilisation de la population, a-t-il soutenu avant de réfuter la forte mobilisation dont il a été question dans son accusation. « Sur la cinquantaine de villages que compte la ville de Botro, je n'ai rassemblé que 07 chefs de village ici à mon domicile pour leur transmettre la commission de leur fils. Et si je l'ai fait, c'est parce que Gnamien Konan est notre frère à tous et ne s'est jamais déclaré membre de l'instance d'un parti politique et est d'ailleurs un pur produit du Pdci-RDA.. Je n'ai fait que rendre service à un aîné sans lui demander un sou. Toutes ces méchancetés à mon égard sont l'œuvre de mes adversaires politiques qui commencent à perdre du terrain depuis mon retour auprès de mes parents à la faveur de la décrispation sociopolitique '', a fait remarquer M. Yao Moise, avant de traduire sa fidélité au parti sexagénaire malgré les frustrations et injustices dont il a toujours été l'objet. « J'ai été élu maire en 1996 sous l'étiquette de candidat indépendant et après ma victoire, j'ai rejoint le rang des élus du Pdci-RDA et suis membre du bureau politique et depuis lors, je n'ai pas reçu la reconnaissance de mon parti, alors que c'est sur fonds personnel que ma campagne s'est faite. Voici assez d'arguments qui devaient me permettre de quitter mon parti mais jamais je ne l'ai fait et je suis à 100% Pdci-Rda. La campagne électorale n'est pas ouverte et je ne vois d'ailleurs pas l'impact de ma démarche sur l'électorat local de mon parti qui a émis le vœu de voir Gnamien Konan rejoindre le parti sexagénaire pour sa victoire écrasante », a conclu le maire de la commune de Botro.

L'inter : Colonie de vacances : La Fondation Hassan II offre un séjour à 6 enfants Ivoiriens.........Du 17 au 31 juillet dernier, six enfants Ivoiriens âgés de 10 à 12 ans sont partis en colonie de vacances au Complexe Moulay Rachid de Bouznikha près de Casablanca au Maroc. Ils faisaient partie de plusieurs autres venus d'Afrique et d'autres continents. C'est la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l'étranger qui a offert ce séjour à ces enfants venus de la Côte d'Ivoire. A leur retour à Abidjan, le 31 juillet dernier, ils n'ont pas caché leur joie d'avoir visité les plus beaux sites touristiques et historiques du royaume chérifien. Le Magic Park de Rabat, la majestueuse mosquée Hassan II de Casablanca et bien d'autres encore. Les petits colons ont également pris part à plusieurs activités récréatives dont le canoë kayak et un grand défilé de costumes traditionnel.