REVUE DE PRESSE DES SAMEDI 28 FEVRIER ET DIMANCHE 1ER MARS 2009

28 fév 2009

REVUE DE PRESSE DES SAMEDI 28 FEVRIER ET DIMANCHE 1ER MARS 2009


Mille Micro-projet de l'Onuci : Choi félicite les jeunes à risque de San-Pedro
Fraternité Matin
– « Young Jin Choi, représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en Côte d'Ivoire, a été impressionné par les résultats partiels obtenus par la jeunesse à risque, dans le cadre des mille micro-projets de l'Onuci pour sa réinsertion. Il a donc félicité les 45 bénéficiaires des trois projets en cours de réalisation dans la commune de San-Pedro. Il les a encouragés à travailler davantage, tout en promettant de multiplier les projets et de leur accorder un projet additionnel. Le représentant spécial de Ban Ki-moon a visité, hier matin, les trois projets réalisés par la jeunesse dans la commune de San-Pedro. Il s'agit du projet d'élevage de poulets à Pont Brimé, un village de San-Pedro où 15 bénéficiaires ont déjà à leur actif 1000 poussins, d'un projet de cultures maraîchères dans le village communal de Poro où les choux, les tomates, les aubergines, etc., sont sortis de terre et le projet lavage-automobiles dans la ville de San-Pedro, financés chacun à 7,5 millions de Fcfa. M. Choi qui s'est dit très enthousiasmé par les résultats partiels obtenus a promis une prochaine visite des sites dans trois mois. Il a constaté qu'à l'image des jeunes garçons de Pont Brimé, les jeunes filles de Poro ont accordé un grand intérêt aux différents projets. M. Ehouman Kourandji Alphonse, directeur général du cabinet assurant la formation des 45 bénéficiaires des projets, a indiqué la nécessité de pérenniser de la formation pour éviter que cette jeunesse soit livrée à elle-même après un trimestre. Préoccupation que le chef de l'Onuci prend au sérieux et qui justifie le projet additionnel qu'il a décidé de mettre en oeuvre. Il a averti que seuls les résultats finaux déclencheront la mise à exécution de sa décision. Young-Jin Choi a profité de l'aubaine pour inviter toute la jeunesse ivoirienne à abandonner le banditisme à et à se consacrer à un métier. San-Pedro constitue la 12e étape de la visite des sites des mille micro-projets du système des Nations unies dont le coût est estimé à 2 milliards de F dans notre pays, et qui n'est réalisé qu'à moitié. Parti de Daloa, M. Choi est arrivé dans la région du Sud-Bandama en compagnie d'une forte délégation. »

Identification et chronogramme électoral - Soro parle jeudi prochain
Le Patriote
– « L'épais nuage qui recouvre actuellement le ciel du processus de sortie de crise en général et du chronogramme électoral en particulier, va bientôt disparaître. Et l'on aura une idée claire et précise des élections. En effet, selon des sources proches de la Primature, le Premier ministre Guillaume Soro, à décidé de tirer au clair la question des élections et celle non moins importante de l'identification. Pour ce faire, le jeudi prochain, 5 mars, il présidera une importante réunion pour évaluer le processus d'identification et le processus électoral. Cette rencontre qui aura lieu à Abidjan permettra aux uns et aux autres, mais surtout aux observateurs de la scène politique ivoirienne ainsi qu'aux bailleurs de fonds, d'avoir une visibilité et une lisibilité sur le processus. En effet, beaucoup de personnes commençaient à se poser des questions sur la volonté de la Commission électorale indépendante (CEI) à rendre public, son chronogramme, et ce, en dépit des nombreuses sollicitations. Chaque fois qu'il en a l'occasion, le Représentant spécial du secrétaire général des Nations en Côte d'Ivoire, Y.J. Choi, ne se fait pas prier pour demander à la CEI de proposer un délai pour la tenue des élections. Toute chose que la 6e réunion du Comité d'évaluation et d'accompagnement (CEA) de l'Accord Politique de Ouagadougou (APO) qui s'est tenue à Ouagadougou le 16 février dernier, a clairement souhaité: «Les membres du CEA, ont exhorté la CEI à produire un chronogramme réaliste du processus électoral, en tenant dûment compte de tous les paramètres et, à cet égard, ont insisté sur la nécessité de fixer une période indicative pour la tenue du premier tour de l'élection présidentielle en 2009, afin de donner une meilleure lisibilité au processus de sortie de crise, de redonner confiance aux populations ivoiriennes et aux partenaires techniques et financiers de la Côte d'Ivoire et de favoriser la relance économique du pays.» soulignait le communiqué. C'est pour redonner espoir à tout le monde que le Premier ministre s'investit dans le processus de sortie de crise. En effet aujourd'hui, le Chef du gouvernement ivoirien réunira son cabinet dans la matinée à 11 h pour préparer un conseil de gouvernement le mardi 03 mars et un conseil des ministres le vendredi prochain. Consciente de cette interpellation, l'équipe de Beugré Mambé a tenté de sauver les apparences. En donnant quelques assurances à l'opinion: «La Commission Electorale Indépendante porte à la connaissance de la communauté nationale et internationale que les dispositions sont en train d'être prises pour rendre public le chronogramme électoral réaménagé et actualisé tout en mettant en évidence les facteurs endogènes et exogènes. Ce chronogramme électoral tant attendu par tous, doit être entièrement respecté et appliqué. Et c'est pourquoi la CEI s'entoure de garanties nécessaires avant sa publication.» Depuis, plus rien. Le Premier ministre fera donc en sorte qu'au cours de cette réunion d'évaluation du processus de paix, toutes ces questions trouvent réponses. »

Enrôlement de 68 000 Ivoiriens de l'étranger : 65 équipes de la CEI dans 19 pays
Fraternité Matin
– « Au moment où l'opération prend fin au pays, les Ivoiriens de la diaspora entrent en scène. [...] Au nombre de ces Ivoiriens à identifier et à enrôler, figure la diaspora résidant dans 19 pays en Europe, en Afrique et en Asie et estimée à 68.000 personnes, a confié M. Bamba. Pour les intégrer sur le listing électoral, des missions conjointes regroupant les Commissaires de la Cei et les membres de toutes les structures techniques intervenant dans l'opération (Cnsi, Oni, Sagem Sécurité, Ins) se rendront, le 5 mars (Europe/Amérique/Asie) et le 6 mars (Afrique) dans les pays sélectionnés. Et dès le lundi 9, suivra la mise en place des commissions locales à l'étranger. Le porte-parole adjoint de l'institution électorale a ajouté que tous les commissaires qui étaient en mission sont rentrés à Abidjan, hier, pour faire le point sur leur mission de supervision de l'identification, établir les statistiques nationales et préparer le voyage. Il a indiqué que «65 équipes d'enrôlement» seront envoyées dans les 19 pays. «Chaque équipe va enrôler 60 à 70 personnes par jour, sur une période de 15 à 20 jours. L'enrôlement débutera le 14 ou le 15 mars. En Europe, la zone la plus peuplée, selon les statistiques officielles, la population cible varie entre 23 000 et 24 000 personnes. Avant de faire le choix des pays concernés, nous avons eu des séances de travail avec les responsables du ministère des Affaires étrangères; lequel a informé les ambassadeurs en mission dans ces pays», a expliqué le porte-parole adjoint. S'agissant des Ivoiriens résidant dans les pays non sélectionnés, ils pourront se rendre dans les pays ou les villes les plus proches pour se faire enrôler. Le président de la Cei, Robert Beugré Mambé, ne fait partie d'aucune délégation qui se rendra à l'étranger, a affirmé M. Bamba. »

Les faux calculs de la CEI
L'inter
– « L'opération d'identification prend fin aujourd'hui 28 février. Le lundi 23 février, seul 56 % de la population ivoirienne s'était fait enrôler, soit plus de 4,8 millions de personnes. A la fermeture des centres de collecte ce soir, il n'est pas sûr que l'on franchisse la barre des 5 millions de personnes enrôlées sur une population électorale estimée à plus de 8 millions. Ce sont donc plus de 3 millions d'Ivoiriens qui risquent de rester sur le carreau. Pour les repêcher, la Commission électorale indépendante ( Cei) prévoit deux semaines de rallonge. Trop peu. Mais Beugré Mambé semble décidé à refermer au plus vite la parenthèse de l'enrôlement pour passer à une autre phase de l'opération d'identification, notamment le traitement des données. A la vérité, le patron de la Cei a sa petite idée derrière la tête. Tout porte à croire qu'il se satisfait du taux de plus de 50 % d'enrôlés, estimant certainement avoir atteint l'objectif visé par l'opération. On a le sentiment que la Cei ne trouverait aucun inconvénient à aller aux élections avec cette moitié de la population électorale déjà enrôlée. Et cette façon de voir semble partagée par la communauté internationale. C'est en tout cas l'impression que laisse le patron de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci). Fort de ce calcul, la Cei veut privilégier le recensement électoral au détriment de l'identification ordinaire, dont l'objectif majeur est la délivrance de la carte d'identité aux Ivoiriens. On le sait, les deux opérations sont menées simultanément. Mais pressé par une communauté internationale qui veut en finir avec le dossier ivoirien, Beugré Mambé semble avoir choisi d'aller aux élections avec les 5 millions de personnes qui se seront fait enrôler à la date butoir, ce qui correspond au nombre de personnes inscrites sur la liste électorale de 2000. Faire un tel calcul, c'est fausser l'objectif visé par l'opération d'identification. A l'origine, il s'agissait de régler une fois pour toutes le différend né de la question identitaire. A cet effet, le principal enjeu de l'opération était de délivrer des pièces d'identité à tous les Ivoiriens qui y ont droit. Chemin faisant, la Cei et la communauté internationale sont en train de privilégier l'enjeu électoral, qui n'est pourtant qu'une conséquence de la question identitaire. Beugré Mambé et tous ceux qui raisonnent comme lui ont donc tort de faire une fixation sur les élections et donc sur la carte d'électeur au détriment de la carte d'identité.

Une rallonge de 15 jours, insuffisante - Qu'adviendra-t-il des non enrôlés ?
L'inter
– « Aujourd'hui, à 17h GMT, les bureaux d'identification et d'enrôlement électoral vont fermer définitivement ( ?) Leurs portes. Les agents de la Cei (Commission Electorale Indépendante), de l'Ins (Institut National de la Statistique), de la Cnsi (Commission Nationale de Supervision de l'Identification) et de la Sagem, devront momentanément déposer les stylos et arrêter les machines, le temps pour les signataires de l'accord de Ouaga de trouver un délai de prorogation pour les remettre au travail. Déjà, le porte-parole du Premier ministre, Meïté Sindou, a révélé qu'il sera accordé un délai de 10 à 15 jours aux retardataires et autres sans papiers, pour rentrer dans le moule. Une sortie qui suscite des interrogations et des inquiétudes au regard des tonnes de problèmes qui pèsent sur le processus. Si en cinq mois on n'a pu qu'enregistrer 4.863.754 Ivoiriens, combien pourra-t-on faire enrôler en 15 ou 30 jours seulement ? Faisons un calcul simple pour déterminer en moyenne le nombre d'enrôlés par jour. Nous nous retrouvons avec 28.611 personnes par jour, sur la base de 160 jours de travail plein ; ce qui n'a pas été le cas durant toute cette opération où l'on a enregistré plusieurs jours de grève. En multipliant ce nombre par quinze, on se retrouve avec en moyenne 429.165 Ivoiriens enrôlés. Cela ferait, après les quinze jours annoncés, un total cumulé de 5.292.919 Ivoiriens enrôlés. Un chiffre largement en dessous du collège électoral annoncé (plus de 8 millions de personnes). Des zones n'ont pourtant pas encore été couvertes par les équipes, faute de moyens sur le terrain. L'opération de reconstitution des registres d'état civil, lancée également à grand renfort de publicité, avance à pas de caméléon. Quand cette opération atteindra-t-elle sa vitesse de croisière ? De plus, c'est pratiquement à la fin de l'opération d'identification que le ministère de l'Intérieur a pondu un communiqué, demandant à tous ceux qui ont la carte d'identité verte, de faire une demande pour l'obtention de leur extrait de naissance. Quand le feront-ils, et en combien de temps pourront-ils l'obtenir ? Il ne serait donc pas hasardeux, à la lumière de ces interrogations, d'avancer que les 15 ou 30 jours sont largement insuffisants pour prendre en compte les laissés-pour-compte. Par ailleurs, il semble qu'au cours de ces opérations de rattrapage, ce ne seront pas tous les centres qui vont ouvrir leurs portes. La priorité sera accordée aux zones qui n'ont pas encore été couvertes, et quelques centres seront ouverts dans des zones déjà couvertes. Une mesure qui s'apparente à un caustère sur une jambe de bois. Qu'adviendra-t-il des milliers de non enrôlés, qui auront été écartés ? A moins qu'on veuille se contenter des 5 millions d'enrôlés. Auquel cas les acteurs n'auront fait que du surplace, puisque sur le listing électoral de 2000, figurent également 5 millions d'électeurs. Partir de 5 millions pour obtenir 5 millions, c'est tout simplement transvaser le contenu d'un récipient dans un autre. Dommage !

Un autre report s'impose
L'inter
– « La Commission électorale, sauf changement de dernière minute, doit mettre fin ce jour, samedi 28 février 2009 à 17 heures, à l'opération d'identification de la population et de recensement électoral. A ce jour, selon le Porte-parole de la Primature, Méité Sindou, qui a animé un point de presse jeudi dernier au sein de l'institution, l'on a pu enregistrer 4.863.754 personnes sur l'ensemble du territoire national contre près de 8 millions attendues. Soit 56,14 % de la population cible. Ce pourcentage pourrait paraître important pour la Commission électorale indépendante (CEI) qui doit proposer rapidement « une date raisonnable » pour la tenue des élections. Mais vu le nombre d'Ivoiriens qu'il reste à enrôler et à identifier, cette démarche tendrait à oublier ou à se débarrasser de certains électeurs potentiels. La CEI prévoit des séances de rattrapage allant de 10 à 15 jours pour les retardataires et les requérants dont les pièces sont détruites ou ont disparu. Ces séances de rattrapage sont soumises aux opérations de reconstitution des registres de l'état-civil en cours. Autant de contingences qui commandent un véritable report de la fin des opérations. Surtout que dans certaines localités du pays, difficiles d'accès, l'opération d'identification n'a pas encore débuté ou l'est timidement. Les réactions des acteurs politiques ne sont pas moins édifiantes. Le ministre de la réconciliation nationale, Sébastien Dano Djédjé, a affirmé publiquement à Gagnoa que les opérations se déroulent avec beaucoup de « légèreté ». L'Union pour la démocratie et la paix en Côte d'Ivoire (UDPCI), par la voix de son président, Albert Toikeusse Mabri, a appelé la CEI à « revoir » la date indiquée pour la fin de l'enrôlement. Le directeur général du Port, Marcel Gossio, a déclaré que l'enrôlement prendra fin lorsque « le dernier des Ivoiriens aura été enregistré ». Il est donc clair que la classe politique n'est pas satisfaite des résultats présentés. La CEI a certes mesuré les conséquences d'un arrêt à ce stade de l'opération mais à 50 % d'enrôlés, il serait difficile pour elle d'atteindre l'objectif majeur de cette sortie de crise qui est d'aboutir à la tenue d'élections justes, crédibles et transparentes. Un autre report s'impose. »

Enrôlement et identification - Le RDR et le PDCI interpellent le Premier ministre
Le Patriote
– « Mettre le doigt sur la plaie. Poliment, fraternellement, mais avec responsabilité. C'est ainsi que l'on peut qualifier l'acte posé par le Rassemblement des Républicains et le Parti démocratique de Côte d'Ivoire. Les deux poids lourds de l'opposition ont adressé un courrier au Premier ministre Guillaume Soro pour dénoncer les dysfonctionnements constatés au cours de l'opération d'identification. Le 24 février dernier, selon nos sources, la Secrétaire générale du RDR, Mme Henriette Dagri Diabaté a écrit un courrier au chef du gouvernement pour attirer son attention sur les imperfections du processus. Dans ce courrier, le Pr. Henriette Dagri Diabaté aurait expliqué comment les structures techniques chargées de l'identification par leur attitude, plombent l'opération. Selon le numéro deux du RDR, l'Institut national de la statistique fait preuve de mauvaise foi avec des agents non qualifiés dont beaucoup pour la plupart du temps, sont absents dans les centres de collecte. Aux sous-préfets, la Secrétaire générale aurait reproché leur trop grande implication dans l'opération, alors que l'enrôlement et l'identification des populations sont principalement l'affaire des structures techniques mises sous la coupe de la Commission électorale indépendante (CEI). En outre, la Secrétaire générale du RDR aurait mentionné dans sa correspondance, que certains sous-préfets boycottent délibérément l'opération soit en refusant de signer les documents y afférents soit en s'absentant de leur circonscription. Quant à la SAGEM, le Pr. Henriette Dagri Diabaté aurait demandé, dans son courrier, à ce que soient accrues ses capacités opérationnelles. Dans le même esprit, a-t-on appris, le parti sexagénaire, a également écrit au locataire de la Maison blanche du Plateau. Le Pr. Alphonse Djédjé Mady, secrétaire général, a, pour sa part, insisté, selon nos sources, sur le dernier communiqué du ministère de l'Intérieur. Le PDCI a surtout mis l'accent sur la dernière note circulaire du ministère de l'Intérieur, publiée dans la presse, il y a quelques semaines. Le numéro deux du PDCI convient avec le ministre Désiré Tagro que beaucoup d'Ivoiriens qui ont la Carte d'identité verte, n'ont pas d'actes de naissance. L'idée d'avoir recours aux fichiers de l'Office national de l'identification (ONI) pour les aider est une bonne initiative. Puisque pour l'établissement de leur nationale d'identité, les populations ont dû fournir des actes de naissance et des certificats de nationalité. Mais le PDCI-RDA redoute que cette initiative soit un moyen détourné du ministre de l'Intérieur de mettre les sous-préfets au centre de l'opération. Aussi, au PDCI souhaite-t-on que l'ONI fasse l'état exhaustif des cartes d'identité pour savoir ceux qui en ont et ceux qui n'en ont pas. Ensuite afficher la liste dans toutes les sous-préfectures comme cela est le cas dans l'opération de reconstitution des registres d'état civil. Le parti sexagénaire, souhaite enfin que les maîtres d'œuvre de cette opération ne soient pas les sous-préfets, mais plutôt les Commissions locales de reconstitution des registres de l'état civil où tous les partis politiques sont représentés. Les sous-préfets pourraient tout simplement jouer le rôle de coordonnateurs en les présidant. Des réserves qui seront sans doute prises en compte par le Premier ministre. Il faut préciser que sur la question, les partis membres du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la Paix, pourraient faire une déclaration commune dans les prochains jours. »

Désiré Tagro, ministre de l'Intérieur« Le 4 mars, des précisions seront faites »
L'inter
– « Le ministre Désiré Tagro, chef de la délégation présidentielle pendant les pourparlers de Ouagadougou et actuel ministre de l'Intérieur, a déclaré hier vendredi 27 février 2009, sur le plateau du journal de 20 heures, que '' le 4 mars, des précisions seront faites '' en ce qui concerne la passation des charges entre les com-zones et les préfets. '' Le 4 mars, c'est la date de la signature de l'accord de base de Ouagadougou, et c'est cette date que le Premier ministre a choisie pour mettre fin à cette situation. Il n'y a donc pas d'autres commentaires à faire. Mais c'est au cours de la cérémonie du 4 mars que des précisions seront faites en ce qui concerne cette passation des charges '', a indiqué Désiré Tagro qui commentait l'actualité socio-politique. Poursuivant, le ministre a souligné que le corps préfectoral est bel et bien installé dans la zone Centre Nord et Ouest. '' Il n'y a eu aucun problème, aucun obstacle quant à l'installation des préfets. Mais toute l'administration n'est pas encore en place parce que justement les com-zones sont encore là. Il est donc question de redonner aux préfets tous les pouvoirs qu'ils n'avaient pas du fait de la présence des commandants de zone '', a précisé le chef de la délégation présidentielle aux pourparlers de Ouagadougou. En ce qui concerne la restauration de l'autorité de l'Etat, notamment le déploiement des Forces de Défense et de Sécurité (FDS), Désiré Tagro a indiqué qu'il s'agit de 4000 éléments FDS à redéployer, et que rien ne s'oppose à ce redéploiement. Sur la question de la présence massive des policiers dans les rues d'Abidjan, le ministre a dit que cela fait partie d'un plan de sécurisation. '' Nous avons décidé de mettre le maximum de policiers dans les rues pour sécuriser les populations '', a-t-il dit, notant que si des cas de rackets sont avérés, les policiers coupables seront sanctionnés. »

Application des accords de Ouaga, Désiré Tagro: "Plus rien ne coince!"
Nord Sud
: – « Le ministre Désiré Tagro a annoncé qu'il prendra personnellement part à la cérémonie de passation des charges entre les comzones et les préfets. Invité du «Grand journal» de la Rti (Première chaine) hier, le ministre de l'Intérieur s'est prononcé sur l'application en cours des différents accords de Ouagadougou dont le dernier, Ouaga 4, était au cœur d'un point de presse du porte-parole du Premier ministre jeudi. Désiré Tagro, visiblement en phase avec le collaborateur de Guillaume Soro, s'est réjoui de la bonne marche du processus en cours. «Il n'y a rien qui coince», a-t-il estimé, faisant remarquer que tous les obstacles sont en train d'être progressivement levés. «Avec la crise, il y a des situations qui se sont mises en place. Des gens ont eu des situations qu'ils ont du mal à abandonner. Ils ont du personnel à gérer. Donc on est obligé d'y aller doucement, doucement... Il ne sert à rien de brusquer pour retomber dans les erreurs du passé. Il vaut mieux qu'une fois un accord est signé, que cet accord soit indicatif et qu'à partir de là, l'on oriente le tout vers la paix», a-t-il soutenu. Il a annoncé qu'il sera personnellement présent aux cérémonies de passation des charges qui auront bientôt lieu en zones CNO entre les comzones et les préfets. «Au cours de cette cérémonie seront précisées les modalités du transfert des pouvoirs et les attributions futures des comzones comme l'a dit le porte-parole du Premier ministre», a-t-il rappelé. Invité à faire un point du redéploiement de l'administration en zone CNO, il a estimé que là-aussi le processus avance progressivement. «L'administration préfectorale de base est en place. Les préfets, les secrétaires généraux de préfecture et les sous-préfets sont en place. Là où l'Etat les a affectés, il n'y a eu aucun obstacle à leur prise de fonction. Evidemment, il y a cette question des pouvoirs de comzones, qui ont continué à prospérer dans les zones, à côté, ou parallèlement aux préfets. Et c'est pour donner aux préfets leurs pouvoirs habituels, normaux que nous allons faire ces cérémonies», a-t-il affirmé. »

Réunion bilan sur l'unicité de caisse de l'Etat - Les raisons d'un autre report
Le Patriote
– « Encore un énième report. La réunion qui était censée faire le bilan à mi-parcours de la mise en œuvre de l'unicité de caisse de l'Etat dans les deux sites d'expérimentation retenus, vient de faire l'objet d'un report. Un de plus, pourrait-on dire. Initialement prévue pour le vendredi 27 février dernier, c'est finalement mercredi 4 mars que se tiendra à 10 h au Ranhôtel, cette réunion-bilan. Elle sera présidée en personne, par le Premier ministre, chef de gouvernement Guillaume Soro. A l'occasion, il aura à ses côtés le ministre de l'Economie et des Finances Charles Koffi Diby ainsi que le Secrétaire national des Forces Nouvelles chargé de l'Economie et des Finances, le ministre Moussa Dosso. A ces personnalités s'ajoutent les agents du ministère de l'Economie et des Finances et de la Direction générale des Douanes en charge du dossier. Pourquoi cette réunion maintes fois annoncée a-t-elle été encore reportée ? Officiellement, nos sources font état du calendrier extrêmement chargé du Premier ministre qui, durant la semaine écoulée, a accordé une série d'audiences à des diplomates en fin de mission en Côte d'ivoire ainsi qu'à des opérateurs économiques[...] Officieusement, ce report s'explique par la sourde polémique qui oppose, depuis quelques jours, les différents acteurs sur les modalités de mise en œuvre du volet Dédouanement des engins roulants, deuxième activité choisie en plus de l'immatriculation dans le cadre de l'unicité de caisse de l'Etat. [...] Des sources dignes de foi font état de ce que ces agents procèdent à des décaissements sur des bases plus ou moins floues puisque le principe de la mixité et de la parité qui devait être observé dans les nominations au sein des brigades mixtes (FDS-FAFN) n'est pas de mise sur le terrain. Où sont acheminés les fonds recueillis dans le cadre du dédouanement des engins roulants ? Bien malin qui pourrait le dire avec exactitude. Non contente de cette situation problématique, la hiérarchie des Forces Nouvelles s'apprêtait à prendre des mesures en vue de la suspension pure et simple de cette activité de dédouanement. Quand l'Etat major notamment le Commandant Wattao, officier adjoint, a fait opposition et ordonné la poursuite des activités. Finalement, les choses sont rentrées dans l'ordre et l'unicité de caisse de l'Etat suit son petit bonhomme de chemin. Mardi 3 février donc aura lieu à Bouaké, en présence du Premier ministre, la première réunion d'évaluation de ce programme devant permettre à l'Etat de Côte d'ivoire de renflouer ses caisses vides du fait de la guerre. En plus de l'évaluation, il s'agira, à cette occasion, de procéder officiellement au lancement des activités de dédouanement des engins roulants et aussi d'envisager la mise en œuvre de la phase grandeur nature de l'unicité de caisse. Dans le chronogramme initial, l'application des doits de douanes sur les biens et marchandises à l'importation devait intervenir en dernier lieu pour boucler la boucle. L'opération devait, en principe, prendre fin le 13 mai prochain mais compte tenu du retard pris dans la mise en œuvre de la première phase de l'opération, cette date pourrait être prorogée. Aux dernières nouvelles, on apprend que les cinq agents de douane redéployés à Bouaké dans le cadre des brigades mixtes pour suivre l'opération ont regagné depuis jeudi Abidjan sur instruction, dit-on, de leur hiérarchie. Seront-ils de retour à temps pour prendre part à la réunion bilan de lundi ? Question. »