REVUE DE LA PRESSE NATIONALE DU 15 OCTOBRE 2012

15 oct 2012

REVUE DE LA PRESSE NATIONALE DU 15 OCTOBRE 2012

Début imminent du procès de militaires présumés assassins d`un casque bleu

Le Jour plus - Le commissaire du gouvernement ivoirien, le procureur Ange Kessy, a annoncé vendredi à Abidjan le début "imminent" du procès de militaires ivoiriens soupçonnés d`assassinat d`un soldat de l`ONU au plus fort de la crise post- électorale qui a secoué la Côte d`Ivoire. "D`ici à deux semaines, nous ouvrirons la procédure contre les militaires qui ont assassiné un soldat de l`Opération des Nations Unies en Côte d`Ivoire (ONUCI)", a déclaré M. Kessy.
A en croire celui-ci, des éléments des Forces républicaines de Côte d`Ivoire (FRCI) qui ont commis des exactions, notamment ceux qui ont été récemment au centre des tueries à Vavoua au centre- ouest du pays, devront également se retrouver devant les tribunaux. "Ces procès marquent la victoire de l`Etat de droit sur le règne de l`impunité", a commenté Ange Kessy. Le verdict du premier grand procès de militaires lié à la crise post-électorale a été donné jeudi à Abidjan.
Après une semaine de procès, le tribunal militaire a reconnu l`homme fort de l`appareil sécuritaire sous l`ancien président Laurent Gbagbo, le général Brunot Dogbo Blé, coupable des faits de "complicité d`enlèvement et d`assassinat" du colonel-major Dosso Adama et l`a condamné à 15 ans de prison. Quatre autres militaires dont des officiers et sous-officiers proches du général ont été également condamnés à des peines allant de 12 à 15 ans, dans le cadre du même procès.

Menace de déstabilisation : 60 réfugiés ivoiriens arrêtés au Ghana

L'Inter, Soir Info, Le Jour plus - Une soixantaine de réfugiés ivoiriens ont été interpellés le week-end dernier au Ghana. Près de deux cent (200) policiers et militaires ghanéens en provenance de Takoradi, ont envahi tôt le samedi 13 octobre, le camp de refugiés d'Ampain, situé à environ 70 kilomètres de la frontière ivoiro-ghanéenne (du côté de Noé). Selon les informations recueillies auprès de pensionnaires de ce camp, le plus grand du Ghana où vivent près de cinq mille (5.000) Ivoiriens qui ont fui la Côte d'Ivoire durant la crise posté-lectorale, les forces de l'ordre ghanéennes ont investi et encerclé le site aux environs de 4 heures du matin. Une fois sur les lieux, les agents et soldats ont procédé à la vérification, tente par tente, des documents (attestations et cartes de réfugiés) des occupants du camp. Ils y ont d'abord extrait tous ceux qui n'avaient pas de "papiers", au nombre d'une quarantaine. Ensuite, une vingtaine de pensionnaires réguliers qui se sont fait enregistrer comme des ex-combattants ou présentant une "allure bizarre", ont été également arrêtés. L'opération "coup de poing" a duré environ trois heures (entre 5H30 et 9H), et la soixantaine de personnes interpellées ont été embarquées pour Cape Coast, dans une enceinte close et sur- veillée par les autorités policières ghanéennes pour y être auditionnés. [...]

Depuis son exil au Ghana / "Marechal KB" veut prendre Aboisso

Le Nouveau Réveil - La Région d'Aboisso demeure une zone de grande inquiétude en ce qui concerne les attaques qui pourraient venir des réfugiés ivoiriens présents au Ghana voisin. L'un des fils du Sanwi, en la personne de Kouakou brou, alias "Marechal KB", ancien membre très influent de la Fédération estudiantine et scolaire de côte d'ivoire (Fesci), devenu commandant à la police maritime après son entrée à l'Ecole nationale d'administration (Ena) sous le régime Gbagbo, est l'homme le plus craint en ce moment. L'enfant de Sanhoukro, sur l'axe Ayamé Yaou dans le canton Djandji (ayamé), est effectivement cité dans les coups qui se préparent et dont les prémices sont même signalées par de grands sachants à Aboisso où nous étions samedi dernier. JKl, très introduit en politique et bien au fait de tout ce qui se passe dans sa région, est formel. "Ça ne va pas. Aujourd'hui même (Ndlr : samedi dernier) 5 véhicules 4/4 remplis de soldats des forces spéciales de l'armée sont passés pour aller à Dibi, dernier village après Akréssi dans la sous préfecture d'Ayamé. Ce village est le dernier avant le Ghana. Ça fait deux semaines qu'il y a des mouvements à cette frontière. De Dibi, on peut ressortir à Maféré et naturellement on y passe pour aller au Ghana. La zone est poreuse et c'est à partir de là que KB veut frapper. Ses hommes qui s'étaient établis dans la zone de Sanhoukro, son village natal, étaient entretenus par un autre gros refondateur, ancien fédéral Fpi, ancien Pca de la Lonaci qui se nomme Aman Kadio. Il est originaire d'Ebikro N'dakro, village également situé sur le même axe que Sanhoukro." notre source est davantage plus précise. "Avant l'attaque de Noé, KB était dans la forêt de Piska, un campement dans le périmètre de Dibi. Pour passer inaperçu et pour échapper aux forces de sécurité, il s'est fait établir une attestation d'identité sur laquelle il porte le nom Adama Traoré. Les assaillants, on le sait, utilisent beau coup les attestations d'identité avec des noms d'emprunt. KB, bien qu'il soit de la région d'Aboisso, n'est pas connu des populations. Il peut circuler sans qu'on ne sache. Le mois dernier, il est venu jusqu' à Aboisso. On l'a su. Cette nuit là, nous qui veillions sur les moindres mouvements, on n'a pas dormi la nuit. Il a été repéré. Mais il a pu sortir. Il a également changé d'apparence. Il porte une grande barbe qui lui bouffe le visage. Il a des complices à Aboisso. Nos forces de l'ordre sont aux aguets. On dort en crocodile. Les vols et autres braquages ont cessé mais on craint les pro Gbagbo."

Maca / Les Frci déjouent un coup

Nord-Sud – Une autre preuve que les pro-Gbagbo tenteront tout en vue de déstabiliser le régime Ouattara. Jeudi dernier, au moment où le tribunal militaire planchait sur le sort du général Dogbo Blé et ses quatre co-prévenus dans l'affaire de l'assassinat du colonel-major Adama Dosso, un projet de livraison d'armes et de munitions aux détenus militaires et miliciens pro-Gbagbo a été éventré. Ce jour-là, à 15h, une coupure d'électricité survient à la Maca. Les comploteurs s'activent à l'intérieur et à l'extérieur de la prison. Les militaires et les miliciens informés du coup en préparation veillent au grain. La tension monte d'un cran. Entre-temps, les forces républicaines et les gendarmes pré-positionnés à la Maca n'ont pas l'information. Vers 18h, ils renforcent la sécurité car l'électricité n'a pas été rétablie. Selon notre source, des gardes pénitenciers devaient faciliter le passage des armes. L'opération devait être menée par les nommés Rougeot, Samaké Amadou Wara et Soro Nakalougo. Le cerveau du convoyage des armes était Rougeot. 20h, la prison est toujours dans le noir. Entre-temps, l'opération devait coïncider avec l'arrivée du cargo transportant l'ex-Cdt Kipré Yagba et les ex-sergents Léon Jean Noël Lagaud, Ferdinand Toh et Noël Touali. Ceux-ci venaient d'être condamnés par le tribunal miliaire pour enlèvement, séquestration et complicité d'assassinat du colonel-major Adama Dosso. 20h30. Avant l'arrivée des prisonniers, le responsable des Frci de la Maca reçoit un appel téléphonique anonyme lui annonçant la libération des détenus. Celui-ci joint sa hiérarchie. Cdt Inza Fofana, le nouveau patron des militaires basés à la Bae est saisi. Le Cdt Fofana dit Grumann donne des instructions fermes. Un renfort arrive. La Maca et ses environs sont bouclés. 20h35. Le cargo pointe le nez. La prison est toujours dans le noir. Les militaires venus en renfort et ceux basés à la prison ont tous des lampes-torches. Le véhicule transportant les prisonniers rentre à l'intérieur de la prison. La porte est rapidement fermée. D'après notre source, Soro Nakalougo, chargé de faire le guet s'impatiente. Rougeot n'est toujours pas au rendez-vous. Soro décide de prendre le destin de ses complices en charge. 21h. De sa cachette, il rampe jusqu'à quelques mètres de l'entrée principale. Il profite de l'absence de la lumière. Il guette un élément des Frci, assis devant le portail. Celui-ci est chargé de la surveillance de la porte. Soro profite d'une minute d'inattention de ce dernier. Il bondit sur lui et tente d'arracher son arme. Cette tentative échoue. Toute la prison est alertée. Des tirs sommation permettent de le maîtriser. Après plusieurs heures d'interrogatoire musclé, il passe aux aveux. Il cite ses complices. Il accuse les militaires pro-Gbagbo de vouloir à partir de la Maca mener une tentative de déstabilisation du pays.

Évasions dans les prisons / 2000 ex-combattants recrutés

Fraternité Matin - Le ministre d'État, ministre du Plan et du Développement, Albert Mabri Toikeusse, est entré dans les détails pour mettre les membres du Conseil consultatif des gouverneurs de la Banque africaine de développement en confiance sur le plan sécuritaire. Il révèle que ce sont 2000 anciens combattants qui ont été sélectionnés pour renforcer la garde dans les établissements pénitentiaires. C'est une première vague. D'autres recrutements sont alors en vue. Cette mesure devra, selon ses dires, «éviter les évasions des prisonniers comme cela a pu se produire». L'on se rappelle, en effet, les évasions spectaculaires de pensionnaires d'établissements pénitentiaires, aussi bien à Abidjan que dans plusieurs villes du pays. Il ajoute que des mesures sont prises sur l'ensemble du territoire pour sécuriser les populations et leurs biens. Il rappelle au besoin la réunion du Conseil national de sécurité du 27 septembre dernier, soldée par l'adoption de la réforme du secteur de la sécurité. Cette haute instance d'orientation stratégique, présidée par le Chef de l'État, avait, bien avant, décidé de créer une autorité unique pour achever le processus désarmement, démobilisation réinsertion. Cette autorité est une structure opérationnelle dirigée par un ex-fonctionnaire de haut niveau du système des Nations unies. Contre le racket, le ministre souligne que des mesures ont été prises. Elles concernent aussi la réduction du nombre de barrages à 31 à Abidjan et 33 sur le reste du territoire national.

Blockhaus-village (Cocody): Des caisses de munitions découvertes

Nord-Sud - 1000 munitions d'armes de guerre de calibre 7,62 mm ont été découvertes samedi dernier en bordure de la lagune Ebrié, à Blockhaus-village, dans la commune de Cocody. Ces munitions étaient contenues dans deux caisses. La découverte a été faite par la police criminelle suite à une information anonyme. Elles ont été récupérées par les hommes du commissaire Honoré Niagne dans un endroit non habité. Elles ont ensuite été mises en sécurité en attendant les résultats de l'enquête ouverte. Pour l'heure, certaines sources affirment que ces munitions ont été abandonnées par les militaires pro-Gbagbo au moment des combats de la crise postélectorale en avril 2011. D'autres soutiennent que la présence de ces caisses de munitions est liée aux attaques en préparation par les miliciens et mercenaires à la solde de l'ancien régime. «La guerre est finie, il y a un an et huit mois. Nous ne sommes pas d'accord avec ceux qui disent que les munitions étaient là depuis la crise postélectorale. Nous pensons que ces munitions ont été convoyées par la lagune. Depuis un certain temps, il y a des mouvements suspects la nuit sur la lagune. Nous demandons aux parents de coopérer franchement avec les Frci (Forces républicaines de Côte d'Ivoire, l'armée ivoirienne, ndlr). Parce que désormais, nous allons dénoncer tous ceux qui font le double jeu», a expliqué un villageois qui a requis l'anonymat par mesure de prudence. On a un autre son de cloche du côté de la police. «Ce sont des munitions de kalachnikovs. Nous allons les remettre à nos services compétents pour enquête. Je ne saurai vous dire si ces munitions sont là depuis la crise postélectorale ou si ce sont des individus qui les ont convoyées en bordure de la lagune à d'autres fins. Pour le reste, adressez-vous au commandant de la Bac ou au directeur de la police criminelle», a indiqué un sous-officier qui assure avoir participé à l'opération de récupération.

Man / Insécurité : Armes de guerre et munitions dans une maison en réhabilitation

Le Mandat - Il a été découvert, le samedi 6 octobre dernier, un fusil d'assaut et des munitions dans la maison en réhabilitation, au quartier Séa, d'un agent des eaux et forets. En effet le propriétaire, Sia Vincent qui, à la faveur de la crise de 2002, s'était refugié à Buyo est revenu dans la capitale des 18 montagnes. Il décide ainsi de réhabiliter sa maison. La visite avant de démarrage des travaux a permis de découvrir une arme en fouille dans le plafond de la chambre principale. Il informe rapidement le commissariat de 1er arrondissement qui procède à l'enlèvement. Ce sont au total un fusil d'assaut de type kalachnikov, 04 chargeurs et 39 munitions. « Nous saluons cette bonne collaboration de la population et souhaitons qu'elle se poursuive. Car, elle permet de lutter efficacement contre le grand banditisme dans notre pays », confie le commissaire Camara Jean Paul du 1er arrondissement.

Abobo / 3 Frci arrêtés pour meurtre

Nord-Sud - Ibrahim Thiam, Adama Diomandé et Boukary Sidibé sont écroués pour meurtre. Ils sont soupçonnés d'avoir tué le nommé Ali Camara dit Dg dans la nuit de vendredi à samedi dernier. Bien qu'il subsiste encore des zones d'ombre sur les raisons de leur acte, une chose est certaine, ils ont participé à l'assassinat. Samedi matin, des riverains découvrent un corps sans vie à proximité de la cité universitaire d'Abobo. L'information parvient au camp commando, quartier général du commandant Gaoussou Koné alias Jah Gao. Les premières explications révèlent que des éléments des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci) sont venus à la cité qui sert de camp, avec un homme blessé. Ils ont affirmé que l'individu est un voleur qu'ils ont arrêté. Mais vu son mauvais état, les éléments de la cité leur demande de le conduire à l'hôpital. Lorsque le corps est découvert le lendemain, ils n'ont aucune difficulté à faire le lien avec leurs frères d'arme de la veille. [...]

Gbagbo à la Cpi, affaire Koné Katinan au Ghana / Le Fpi hausse le ton contre le pouvoir

Soir Info, L'Inter, Le Nouveau Courrier - Le Front populaire ivoirien (Fpi, principal parti d'opposition) a répondu à l'invitation de l'Union démocratique et citoyenne (Udcy). Le parti organisait son 3ème congrès, samedi 13 octobre 2012, à la Bourse du travail de Treichville. Profitant de la tribune qui lui a été offerte, à cette occasion, la formation politique fondée par Laurent Gbagbo a craché ses vérités au pouvoir Ouattara. Par la voix du Pr Bruno Gnaoulé-Oupoh, Secrétaire général adjoint du Fpi chargé des relations avec les partis politiques et la société civile, l'ex-parti au pouvoir a salué « avec fierté » les assises de l'Udcy. Parce qu'elles se tiennent, dira le représentant du Fpi, à « un tournant important de la vie politique de notre pays où pour la première fois de son histoire, l'Etat de Côte d'Ivoire, avec l'argent du contribuable, est en procès à l'étranger contre ses propres citoyens dans une traque et une chasse aux sorcières démentielles et d'une cruauté sans nom ». Le Pr Gnaoulé-Oupoh de se montrer sinon précis, du moins incisif : « Laurent Gbagbo est à La Haye devant la Cpi, Koné Katinan son porte-parole est devant les tribunaux ghanéens. Mais nos bourreaux se sont lourdement trompés de gibier politique. La Cpi et le pouvoir ivoirien sont dans la tourmente, car n'avale pas Laurent Gbagbo qui veut. N'avale pas Koné Katinan qui le souhaite. Ils sont devenus de grosses arêtes, qu'ils ne peuvent ni avaler, ni éjecter de leurs gorges insatiables de cruautés ». Il a ajouté : « Pressentant un cuisant échec dans ces procès, et le sol politique se dérober sous ses pieds, le pouvoir d'Abidjan cherche une bouée de sauvetage par l'instrumentalisation de l'Onu, en diabolisant à l'extrême le Ghana voisin dans un rapport supposé avoir été rédigé par des experts indépendants ». Pour le porte-voix du Fpi au congrès de l'Udcy, l'objectif visé est clair : « Conduire l'Onu à exercer de fortes pressions sur le Ghana pour qu'il livre les 22 000 réfugiés ivoiriens au pouvoir d'Abidjan en vue de les réduire définitivement au silence par tous les moyens ». Le collaborateur de Miaka Oureto Sylvain a trouvé que le combat se doit d'être unitaire pour porter les mêmes réflexions devant conduire au même remède. « La réconciliation vraie et sincère dans notre pays à l'épreuve de la profonde fracture sociale, qu'on ne peut réduire par une justice à deux vitesses et une interminable chasse aux sorcières », a déclaré le Secrétaire général adjoint du Fpi chargé des relations avec les partis politiques et la société civile. [...]

Réconciliation: Mel Théodore propose un nouveau pacte fraternel

Nord-Sud, Le Mandat - Le président de l'Union démocratique et citoyenne (UDCY), Théodore Eg Mel a proposé un pacte fraternel dans le cadre de la recherche de la paix et de la réconciliation, le samedi 13 octobre lors du congrès de son parti à la bourse du travail à Treichville. «L'UDCY a appelé les Ivoiriens à un pacte fraternel et dépasser les appréhensions du passé pour un début de point de vue entre les politiques et les populations », a déclaré Mel Eg le samedi 13 octobre dernier, lors du 3ème congrès ordinaire du parti, après ceux de 2000 et de 2005. Dans une salle archicomble, le leader de l'UDCY a déploré le fait qu'il y ait «trop de prisonniers politiques et trop d'exilés. Que ceux qui le méritent aient la liberté provisoire ou soient tout simplement libérés», a-t-il plaidé, appelant cependant au «pardon, seul moyen de panser les plaies ». «Si vous nous tuez tous, qui allez-vous juger ?... On ne peut pas toujours avoir raison de tout et en tout », a-t-il souligné. Pour réussir la réconciliation, le président de l'UDCY a proposé le pacte fraternel qui donnera une chance à la réconciliation. A l'en croire, le pacte fraternel sera un cadre directeur qui regroupe un certain nombre de préoccupations qui concernent les populations et les partis politiques dans le processus de réconciliation et comportera les obligations à observer. [...]

Situation des défenseurs des droits de l'Homme en Afrique / Me Traoré dénonce des maltraitances

Nord-Sud - Harcèlement judiciaire, impunité et justice déficiente, détentions arbitraires et condamnations injustifiées, menaces, intimidations, tortures et mauvais traitements... Tels sont, selon Me Traoré Drissa, la triste situation que vivent les défenseurs des droits de l'Homme dans plusieurs pays d'Afrique. Le président du Mouvement ivoirien des droits humains (Midh) intervenait samedi dernier, sur le point 9 du programme de la 52e session de la Commission africaine des droits de l'Homme à Yamoussoukro. Ce, au nom de l'Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l'Homme, une structure mise en place par la Fédération internationale des droits de l'Homme (Fidh) et l'Organisation mondiale contre la torture (Omct). «Depuis la dernière session de cette Commission en mai 2012, l'Observatoire n'a pas enregistré d'amélioration de leur situation sur le continent. Bien au contraire, la situation des défenseurs est même devenue alarmante dans des contextes de conflits internes, comme par exemple en République démocratique du Congo», a soutenu Me Traoré. Aussi l'Observatoire rappelle-t-il aux Etats-parties leurs obligations de respecter toutes les dispositions de la Charte africaine et notamment celles relatives à la protection des défenseurs. En particulier, ces Etats doivent : «Tout d'abord reconnaître la légitimité et le rôle fondamental joué par les défenseurs dans la mise en place et le renforcement d'une société basée sur la justice et le respect des droits de l'Homme ; mettre en œuvre toutes les dispositions de la déclaration des Nations unies sur les défenseurs, notamment en garantissant de manière absolue leur intégrité physique et psychologique ; libérer tous les défenseurs qui n'ont fait qu'exercer leur droit aux libertés fondamentales, en particulier la liberté d'expression, de réunion pacifique et d'association et mettre fin au harcèlement judiciaire à leur encontre». [...]

Connexions avec Ansar Dine et AQMI : Le FPI crie à la mascarade

Le Patriote, L'Intelligent d'Abidjan, Le Quotidien d'Abidjan, Le Nouveau Courrier, Soir Info - Connexions avec Ansar Dine et AQMI Le FPI crie à la « mascarade » Le parti de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo a dénoncé dimanche une "mascarade" au profit du régime d'Alassane Ouattara, après qu'un rapport d'experts de l'ONU a évoqué des connexions entre des exilés pro-Gbagbo soupçonnés dans des attaques et des islamistes maliens. Selon ce rapport, une réunion s'est tenue entre un membre du camp Gbagbo et un représentant d'Ansar Dine à la frontière Mauritanie-Sénégal pour discuter d'une possible coopération en vue de déstabiliser la région. Ansar Dine est l'un des groupes islamistes armés alliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui contrôlent le nord du Mali depuis six mois. Dans un communiqué, le Front populaire ivoirien (FPI), le parti de M. Gbagbo, exprime "son étonnement et son indignation face à cette mascarade politique organisée par une nébuleuse dont le but est de porter secours à un régime en mal de stratégies de gouvernance". Il demande à l'ONU de "cesser de se faire instrumentaliser sur la scène publique par le régime Ouattara" et l'invite à "ouvrir définitivement les yeux sur la mise en place en Côte d'Ivoire dune dictature féroce" marquée par "un Etat policier absolument répressif". Dans leur rapport, les experts affirment que des exilés pro-Gbagbo ont également établi des contacts avec l'ex-junte malienne et pilotent depuis le Ghana des attaques meurtrières menées ces derniers mois en Côte d'Ivoire, ce qu'on fermement nié les intéressés. Une série d'attaques contre les forces de sécurité en août ont marqué le plus grave regain de tension depuis la fin de la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011, qui a fait quelque 3.000 morts. Soupçonné par la Cour pénale internationale (CPI) d'être "coauteur indirect" de crimes contre l'humanité, Laurent Gbagbo, arrêté le 11 avril 2011 à Abidjan, est détenu depuis fin 2011 à La Haye.

Rapport des experts de l'Onu / Le gouvernement ghanéen en colère

Soir info, L'Inter, Le Quotidien d'Abidjan - Le gouvernement ghanéen par la voix de Chris Kpodo, le vice-ministre des Affaires étrangères et de l'Intégration régionale, a exprimé le mécontentement de son pays vis-à-vis du rapport des experts indépendants de l'Onu sur la Côte d'Ivoire. Lequel prétend que des forces fidèles à l'ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, se préparent à partir du Ghana pour renverser le pouvoir en place à Abidjan. Le contenu de cette protestation diplomatique est contenu dans un communiqué rendu public par le vice ministre de la diplomatie ghanéenne, le vendredi (12 octobre 2012, Ndlr) à Accra, la capitale ghanéenne. En s'élevant contre ce rapport qui sape les efforts de bon voisinage entre le Ghana et la Côte d'Ivoire, le vice-ministère des Affaires étrangères ghanéen a estimé, dans son communiqué, qu'il est « manifestement anormal qu'un tel rapport apparaisse dans le domaine public avant que le Comité des sanctions du Conseil de sécurité des Nations unies n'en prenne connaissance ». En réaffirmant l'engagement de la non ingérence du Ghana, le communiqué assure que le gouvernement ghanéen avait répété qu'il ne permettrait pas que son territoire soit utilisé par des réfugiés, des exilés et des demandeurs d'asile ivoiriens pour déstabiliser la Côte d'Ivoire. Et la déclaration de rappeler qu'après que le groupe d'experts ait demandé et obtenu la possibilité de visiter le Ghana en juillet 2012, il a eu à rencontrer les responsables ghanéens sur la mise en œuvre du régime des sanctions contre la Côte d'Ivoire. De ce fait, le gouvernement du Ghana a ouvertement montré sa bonne volonté, sa bonne foi et sa disposition à coopérer pleinement avec l'Onu dans le suivi de la mise en œuvre de ses décisions et de ses résolutions. A la lumière de ce rapport, la diplomatie ghanéenne déclare que le gouvernement ghanéen « s'oppose vivement au contenu et aux fuites de ce rapport qui tendent à donner une crédibilité aux accusations répétées que le Ghana est utilisé comme une base arrière par des réfugiés et des exilés ivoiriens pour déstabiliser le gouvernement ivoirien». S'exprimant vendredi (12 octobre 2012, Ndlr) sur cette affaire sur les ondes de Joy Fm à Accra, Alhaji Mohammad Mumuni, le ministre ghanéen des Affaires étrangères, a mis en cause les résultats du rapport des experts indépendants qualifié de prématuré. Pour Mohammad Mumuni, le Ghana et la Côte d'Ivoire continuent de maintenir d'excellentes relations. Rappelons qu'en début de cette semaine, le Commandant Ransford Ninxon, le Chef de la Police régionale de l'Ouest du Ghana, après des enquêtes préliminaires s'est inscrit en faux contre le rapport des experts indépendants de l'Onu qui fait état de l'existence de camps d'entraînement des exilés pro-Gbagbo au Ghana.


Retour de la Bad : La feuille de route adoptée


Fraternité-Matin - Les modalités et étapes du retour de la Banque africaine de développement (Bad) à son siège d'Abidjan, en Côte d'ivoire, sont désormais consignées dans un document. Cette feuille de route a été adoptée le 11 octobre dernier Tokyo au Japon. C'était lors de la 15e réunion du Conseil consultatif des gouverneurs (Ccg) de la Bad, en marge des assemblées annuelles du Fonds monétaire international (Fmi) et de la Banque mondiale. La feuille de route ayant fait l'objet de consensus sera transmise au Conseil des gouverneurs, en 2013 à Marrakech au Maroc, au cours de l'assemblée annuelle. Le Conseil consultatif demande à la direction du groupe de la Bad d'accompagner la feuille de route d'un plan de suivi et d'évaluation détaillé. Avant la fin de cette année, la direction doit élaborer un budget complet lié à toutes les opérations de relocalisation.
En attendant le vaste mouvement de retour, le projet de faire venir le département des opérations pour la région Afrique en premier doit être accéléré. En fait, le Conseil consultatif des gouverneurs admet que cette relocalisation ne relève pas de la feuille de route, mais de la direction. Le ministre d'État, ministre du Plan et du développement, Albert Mabri Toikeusse, participant à cette 15e réunion du Ccg, a mis ses pairs en confiance. [...]