REVUE DE LA PRESSE NATIONALE DU 03 SEPTEMBRE 2012
Attaques répétées contre les FRCI / l'ONUCI
et le COSIM soutiennent le gouvernement
Le Jour plus -
Le Représentant spécial adjoint du
Secrétaire général des Nations Unies (RSASG) pour la Côte d'Ivoire, Antoine
Arnauld Akodjénou a rencontré, ce vendredi, le Président du Conseil Supérieur
des Imams (COSIM) Boikari Fofana. Au terme de cet entretien, le numéro 2 de
l'ONUCI a déclaré à la presse que l'Imam Fofana et lui ont fait le tour des
questions touchant à l'actualité sociopolitique de la Côte d'Ivoire. « Nous
avons échangé sur la base des événements récents en Côte d'Ivoire. Avec lui nous
avons retenu la nécessité de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour
soutenir les autorités et pour aider les acteurs politiques à renouer avec le
dialogue » a déclaré M. Akodjénou.
Selon l'Iman
Boikari Fofana, le pays ne peut pas avancer sans la paix. « Nous comprenons la
fermeté du gouvernement. Nous comptons œuvrer en tant que religieux pour amener
les fils de ce pays à aller ensemble à la paix » a indiqué le guide religieux.
L'Onuci
se réjouit de la décision du Fpi d'aller au dialogue
Fraternité Matin - L'Onuci, à
travers le représentant spécial ad- joint du Secrétaire général (Sg) des Nations
unies en Côte d'Ivoire, Ndolamb N'Gokwey, s'est réjoui de la décision du FPI
d'aller au dialogue. Après avoir condamné énergiquement les récentes attaques
qui peuvent constituer un frein au processus de réconciliation nationale et à la
reconstruction du pays. C'était le vendredi 31 août dernier à la mairie de
Grand-Lahou, lors de l'apothéose des trois journées initiées par ladite
institution sur le thème : « Les populations de Grand-Lahou et les Nations
unies, main dans la main pour la réconciliation nationale, cohésion sociale et
le développement ». Elles ont été marquées par des soins gratuits prodigués
aux populations, un forum d'échanges et ateliers. Selon le représentant spécial
adjoint, les Nations unies appellent à la retenue et encouragent toutes les
parties à prendre part à un dialogue constructif. Visant à sortir définitivement
le pays de la crise et à y renforcer la cohésion sociale. Ce fut l'occasion pour
lui d'exhorter les populations de Grand-Lahou à s'approprier le processus de
réconciliation et de paix, gage de tout développement. Le député Djaya Jean a,
pour sa part, engagé les populations à soutenir les actions de l'Onuci et du
gouvernement en faveur de la réconciliation nationale. « Cela passe par des
sacrifices et initiatives », a-t-il conseillé. Le maire Joseph Laga Tano les
a également invitées à une prise de conscience poussée, tout en ayant un regard
rétrospectif sur les actes déjà posés. Le préfet Lambert Yul Omepieu, président
de la cérémonie, et le président du conseil général, Pr Alfred Yao, ont loué
cette initiative de l'Onuci. Par ailleurs, un accord d'un montant de 11.943.000
Fcfa pour la construction d'un nouveau marché à Grand-Lahou a été signé entre
l'Onuci et la mairie. D'où la pose de la première pierre par M. Ndolamb
N'Gokwey. Notons qu'à ces journées, les représentants des Nations unies en Côte
d'Ivoire ont rendu un vibrant hommage à leur pair, Arsène Usher Assouan
(décédé), ancien ambassadeur à l'Onu dans les années 1960 qui a présidé le
Conseil de sécurité et participé à la mise en place des Casques bleus.
Daloa /
24 détenus s'évadent, 10 rattrapés
Nord-Sud, Soir Info, L'Expression, Notre Voie, Fraternité Matin, Le Nouveau
Courrier, le Nouveau Réveil, l'Inter, -
Dans la nuit du samedi 1er au dimanche 2
septembre 2012, 24 prisonniers se sont évadés de la Maison d'arrêt et de
correction de Daloa, située dans le quartier Lobia. Tôt le matin, les
populations ont été informées dans un premier temps d'une attaque de la prison
civile. Dès les premières heures de la matinée, le procureur de la République,
Bernard Koné, et toute la hiérarchie militaire, les officiers de la police et de
la gendarmerie se rendent sur les lieux. Selon le procureur qui faisait le point
de la situation à 10heures, «c'est aux environs de 10h du matin que 24 détenus
de la maison d'arrêt se sont évadés de leurs cellules. C'est par un trou qu'ils
ont réussi à creuser dans un des murs qu'ils sont passés, avant d'escalader la
clôture». Avant le lever du jour, a-t-il poursuivi, cinq des évadés ont été
rattrapés par la patrouille des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci)
conduite par le lieutenant Adama Diabaté. Selon nos sources, le colonel Mambi
Koné, commandant la 2ème région militaire, rentré dare-dare d'Abidjan a assisté
à une perquisition systématique de toutes les cellules de la prison par les
gendarmes et les policiers. Après que les identités des évadés ont été
communiquées, les services de police informaient que cinq autres évadés étaient
repris. Portant à 10 les bagnards ramenés en cellules. Selon le Colonel Mambi
Koné, le tristement célèbre Yao Claver dit ''Dos de chat'' est le cerveau de
cette évasion. [...]
Menace
de déstabilisation : un ex-commandant veut attaquer la gendarmerie de Koumassi
Le
Mandat – Une menace réelle
plane sur la brigade de gendarmerie de Kouamassi-Aklomiabla. L'information est
d'une source crédible qui, depuis quelques jours, file le cerveau de cette
opération. Kaba Missa dit Hagler, un ex-combattant très proche du Sergent-chef
Ibrahim Coulibaly, rumine vengeance actuellement. Selon des sources bien
introduites, Hagler procède à un recrutement des ex-combattants, selon lui,
frustrés de ne pas avoir été pris en compte dans la politique de réinsertion du
gouvernement. [...]
Face aux
assaillants : 4 hélicos de combat en renfort
Nord-Sud -
Les forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci) viennent de se doter de quatre
hélicoptères de combat. L'armée augmente sa puissance de feu. Les Forces
républicaines de Côte d'Ivoire (Frci) sont heureuses. Selon une source digne de
foi, elles ont reçu, depuis samedi, quatre hélicoptères de combat de type Puma.
Les engins ont été convoyés à Abidjan en pièces détachées à bord d'un cargo
militaire. Le déchargement s'est effectué de 19h à 21h à la base aérienne
d'Abidjan, ex-Groupement aérien de transport et de liaison (Gatl) à Port-Bouët
par les soldats. Les opérations se sont déroulées en présence du général Jean
Jacques Ouégnin. La gendarmerie et la police avaient bouclé toute la zone
aéroportuaire afin que l'opération se déroule dans la discrétion et les
meilleures conditions. Lors de la réunion du Conseil national de sécurité (Cns),
mardi dernier, le président de la République, Alassane Ouattara, chef suprême
des armées, a indiqué que des mesures appropriées seront prises pour renforcer
au plan intérieur et extérieur la sécurité de notre pays. «En vue d'offrir la
quiétude aux Ivoiriens et à tous ceux qui vivent en Côte d'Ivoire. Le Conseil
national de sécurité a par ailleurs reçu un état précis des capacités humaines
et matérielles aptes à faire face à cette regrettable situation. A cet égard, le
président de la République a décidé de la mise à disposition de moyens
additionnels à toutes les forces en charge de la sécurité des populations et de
nos institutions», a annoncé le communiqué lu par Alain Richard Donwahi,
secrétaire général du Cns. (...) Selon lui, ces engins volants serviront d'appui
aérien aux troupes au sol pendant les opérations et les ratissages. «Le
président de la République a commandé 500 véhicules d'intervention qui sont en
route. Nous nous battrons pour mettre des moyens à la disposition de la police
pour la surveillance lagunaire», avait-il ajouté. Hamed Bakayoko a réitéré
l'engagement du gouvernement à équiper les forces de l'ordre et à lutter contre
«ceux qui veulent déstabiliser le pays».
Appels à la déstabilisation,
réconciliation : Faut-il suspendre le Fpi ?
Nord-Sud
- Les partisans de Laurent
Gbagbo, notamment les cadres et militants du Front populaire ivoirien (Fpi),
jouent gros. A raison, ils sont accusés d'être à la manœuvre dans les attaques
de ces derniers jours contre les positions des Forces républicaines de Côte
d'Ivoire (Frci), de la gendarmerie et de la police nationale. Si les
applaudissements par lesquels ils saluaient ces actions subversives avaient
laissé penser qu'ils en sont les instigateurs, les enquêtes de la gendarmerie et
de la police, ont fini par lever des doutes. Surtout après l'inculpation du
secrétaire général par intérim du parti frontiste, Laurent Akoun. Et, au-delà de
l'interpellation et de l'incarcération de ses cadres et de ses militants, le
débat, aujourd'hui, porte sur la suspension des activités du Fpi. «Entre les
libertés démocratiques et la stabilité du pays, il faut opérer un choix», font
remarquer les partisans d'une suspension des activités du Fpi, se fondant
notamment sur la traque puis l'interdiction des partis socialistes et
communistes aux Etats-Unis. «Autour des années 1919, les Américains ont mené une
lutte sans merci contre les membres du parti socialiste qui étaient opposés à la
Première Guerre mondiale et au service militaire», raconte Albéric A., cadre du
Pdci. «Normalement, les auteurs d'atteinte à la sûreté de l'Etat sont passibles
d'une peine d'emprisonnement à vie. S'il est établi que c'est le Fpi qui est à
la base de ces actes, il faut sérieusement discuter de la question de la
dissolution de ce parti parce que trop, c'est trop», propose donc notre
interlocuteur. [...]
Condamnation du secrétaire général du FPI : Les mauvais calculs de Ouattara
Notre Voie
– (...) Après sa prise de
pouvoir de la façon qu'on sait, et surtout après l'arrestation du président
Gbagbo le 11 avril, Ouattara, dans sa volonté de faire taire le FPI a aussitôt
fait arrêter le président de ce parti, le Premier ministre Pascal Affi NGuessan.
Mais il s'est dit que cela ne suffisait pas. Pour le nouvel homme fort de la
Côte d'Ivoire, tant que le président Gbagbo restait en prison en Côte d'Ivoire
(Korhogo), les militants de son parti et tous ses partisans avaient l'espoir de
son retour sur la scène politique. Et cela, avait estimé Ouattara, une source
supplémentaire de motivation pour les militants du Fpi pour continuer la lutte
pour sa libération. Son ministre des Droits de l'homme l'avait d'ailleurs
clairement indiqué : «La réconciliation se fera facilement si Gbagbo est
transféré à la CPI », disait-il lors d'une visite à la cour pénale
internationale au Pays Bas. Conséquence : Laurent Gbagbo a été déporté à la Haye
avec une célérité déconcertante fin novembre 2011.
Pourtant,
plus d'un an après l'arrestation du président Affi et de ses vice-présidents
Sangaré et Simone Gbagbo et dix mois après la déportation du président Gbagbo à
la Haye, rien n'a bougé. Au contraire, ce transfèrement a plutôt compliqué les
choses. La réconciliation est toujours au point mort. Le dialogue républicain
est inexistant. L'insécurité a atteint son point le plus élevé. Bref, la Côte
d'Ivoire s'enfonce de plus en plus dans l'abîme. Mais surtout et enfin, le FPI a
retrouvé une nouvelle santé avec la paire Miaka-Akoun. La nouvelle direction a,
en un temps record, donné un nouveau souffle au parti. Si bien que le Fpi qui
avait été décapité, a retrouvé tous ses fondamentaux et est à nouveau prêt à
reprendre la lutte avec plus de détermination. Evidemment, ceci n'est pas fait
pour arranger les affaires du nouvel homme fort du pays. Il indexe encore une
fois le Fpi comme étant la cause de son incapacité à remettre la Côte d'Ivoire
sur le chemin du développement. Et au sein de la nouvelle direction du Fpi,
Ouattara indexe le secrétaire général Laurent Akoun comme étant le cerveau de la
nouvelle machine du parti de Laurent Gbagbo au regard de son passé de grand
combattant pour la démocratie. Il faut donc le mettre « hors d'état de nuire ».
D'où son arrestation et sa condamnation. (...)
La peine
infligée au secrétaire général du Fpi Laurent Akoun, en attendant le procès de
Douati, est caractéristique de la volonté du pouvoir à faire taire le FPI. Le
juge Koné Braman a condamné Laurent Akoun à 6 mois d'emprisonnement ferme, un an
de privation de droits et un an d'interdiction de séjour en Côte d'Ivoire en
dehors de son lieu de naissance. Non seulement il prive Laurent Akoun de liberté
pendant 6 mois, mais il le tient loin des activités politiques et donc du Fpi
pendant un an. Espérant ainsi réduire pendant ce temps le parti de Laurent
Gbagbo au silence. Avec cette peine infligée au secrétaire général du FPI, le
juge Koné Braman applique à la lettre les instructions de Guillaume Soro qui
demande que le Fpi soit éradiqué du paysage poli- tique national. (...)
Mais les
mêmes causes produisant les mêmes effets, il est évident que comme en 1992,
Ouattara va échouer dans sa volonté de faire taire l'opposition. Car le combat
pour la démocratie et la liberté transcende les hommes. Quand vous arrêtez un
leader, un autre nait. A preuve, le docteur Kodjo Richard a pris la relève
d'Akoun. Le pouvoir actuel est-il certain que celui qui arrive est l'opposant
docile qu'il souhaite avoir ? Pas si sûr ! Et si Ouattara devait arrêter tous
ceux qui, au Fpi, refusent de lui lécher les bottes, alors il finira par mettre
tous les militants du Fpi en prison. (...) A moins que qu'il ne décide tout
simplement de dissoudre ce parti. Ce qui serait forcément une mauvaise solution
au problème de liberté d'opinion et d'expression que pose le Fpi.
Rentrée universitaire, aujourd'hui /
Silence sur la reprise des cours
Soir
Info - Le Président de la
République lance la rentrée universitaire, ce lundi 3 septembre 2012, à
l'université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, après la fermeture officielle des
amphis, le 19 avril 2011. Cela, après des festivités sur trois jours, qui ont
démarré, le jeudi 30 août 2012. Mais, pour l'heure, c'est silence radio sur la
date de reprise des cours. Nos sources indiquent qu'après la réception des clés,
ce lundi, les présidents des universités publiques présideront les conseils, les
jours qui suivront. Il sera alors décidé de la date des inscriptions et de la
reprise des cours. Notons qu'à l'université Félix Houphouët-Boigny, sur 67 mille
étudiants attendus, aucun doute ne plane sur environ 27 mille. Il faudra trouver
un moyen de vider le contentieux d'une dizaine de mille qui n'ont aucune trace
dans les Ufr. Aussi, la grande interrogation, pour l'heure est-elle de savoir si
les enseignants reprendront les cours. La question est d'importance parce qu'ils
ont récemment exhorté le gouvernement ivoirien à appliquer intégralement les
décrets n°2007-481 du 16 mai 2007et n°2007-577 du 14 septembre 2007 relativement
à l'amélioration de leurs conditions de vie et de travail (grille salariale,
reliquat et ancienneté, etc). «Nous n'accepterons plus pour longtemps encore la
posture d'indifférence ou d'ignorance que l'Etat affiche par rapport à ces
questions importantes qui datent de 2007 et qui devraient être appliquées au 1er
janvier 2009. Aujourd'hui, cet évènement tant attendu est arrivé et même dépassé
», avait averti, Pr Ouattara Mamadou, porte-parole de la Coordination nationale
des enseignants et chercheurs (Cnec).
Fin des Etats généraux de la presse : Des
inquiétudes demeurent
Nord-Sud -
Les premiers Etats généraux de la presse ivoirienne ont pris fin, vendredi, à
Yamoussoukro. Les professionnels des médias qui ont pris part aux travaux
évoquent quelques inquiétudes.
Zio Moussa, Rapporteur général des états
généraux : «Nous avons pris des garde-fous» « Le premier garde-fou que nous
avons, c'est de faire confiance à un ministre qui décide lui-même, de faire les
premiers états généraux de la presse en Côte d'Ivoire. L'autre garde-fou, nous
avons proposé dans les recommandations la mise en place d'une instance de suivi
et d'évaluation. Nous avons voulu cela car on a constaté que parfois nos belles
résolutions ne sont jamais appliquées ». Eugène Kacou, ex-président du Conseil
national de la presse (CNP) : « Le professionnalisme se trouve dans la tête de
chaque journaliste. C'est la façon de voir les choses, c'est l'éthique, c'est la
déontologie. Mais que nous venions travailler 48h et que demain, dans les
journaux, rien ne change, cela veut dire qu'il y a quelque chose qui ne va pas.
Il y a 20 ans, j'étais ici. Le ministre a dit que les résolutions ne resteront
pas dans les tiroirs. Pourvu que nous aussi, nos esprits ne restent pas dans les
tiroirs.»
Traoré Moussa, président du l'Union
nationale des journalistes de Côte d'Ivoire (Unjci) : « Pas de professionnalisme
si le journaliste a faim » (...)
César Etou, porte-parole des ''Journaux
victimes du 11 avril 2011 (Jv11)'' : « Que toute la société ivoirienne nous
suive » « La presse ivoirienne est le reflet de la société ivoirienne. Mais nous
avons eu l'humilité de nous réunir, de faire notre bilan pour aller de l'avant.
À la sortie de ces échanges, les politiques, les religieux, les économistes
etc., doivent s'en inspirer pour que chacun fasse son bilan. Il faut que toute
la société ivoirienne nous suive. Le Jv11 a arrêté certaines dispositions avec
le Cnp qui, à l'avenir, nous permettront de ne plus voir ce que nous déplorions.
Nous avons espoir que ces mesures améliorent nos rapports avec le Cnp ».