La caravane de sensibilisation de proximité de la Mission onusienne a fait escale, le mercredi 9 septembre 2015, dans la localité de Kouyably, un village de la sous-préfecture de Bakoubly, dans le département de Toulepleu dans l'Ouest de la Côte d'Ivoire. La délégation de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a échangé avec les populations sur les questions liées à la promotion d'un environnement électoral apaisé pour des élections sans violences et au respect ainsi qu'à la protection des droits des enfants en cette période électorale.



Edouard Munyeshuli de la Division des Droits de l'Homme a remercié les populations pour leur mobilisation et souhaité qu'elles s'impliquent davantage dans le processus électoral pour la bonne tenue des élections présidentielles afin que personne ne soit inquiété, ni refugié ou déplacée après le scrutin.



Maxime Ekani de la Division des Affaires civiles a, quant à lui, demandé à l'assistance d'œuvrer au renforcement de la cohésion sociale pour des élections apaisées. Il a surtout plaidé pour le respect de la différence et pour la culture de la tolérance et de la paix en cette période. « L'échéance électorale à venir est très importante dans le processus de normalisation dans lequel la Côte d'Ivoire s'est engagée depuis la fin de la crise. Il faut donc éviter les paroles qui divisent et privilégier les moyens pacifiques de règlement des différends », a-t-il dit.



La protection des enfants, autre sujet de préoccupation pendant les échanges a été abordée par Clément Dago de la Division des Droits de l'Homme. Il a attiré l'attention des parents sur les abus dont sont victimes les enfants et qui restent impunis faute de la non saisine des autorités compétentes. « Toute violation du droit des enfants doit être dénoncé et l'auteur sévèrement puni », a-t-il conclu.



La Police onusienne (UNPOL), après avoir expliqué sa mission d'accompagnement auprès des forces locales, a invité les populations à faire confiance à la police et à la gendarmerie et à travailler en étroite collaboration avec elles pour une meilleure sécurisation des élections.



Les préoccupations des populations étaient axées sur le processus électoral, le retrait difficile des cartes nationales d'identités, la crainte des violences pendant les élections, et le souhait de bénéficier de l'appui sécuritaire de l'ONUCI pour que les évènements douloureux de 2010 ne soient plus un lointain souvenir.



L'adjoint au Chef du village, Felix Kpohoua Zon, s'est dit fier de cette rencontre d'échanges qui a permis, selon lui, de lever quelques incompréhensions, non seulement sur la présence de l'ONUCI en Côte d'Ivoire, mais également sur les sujets abordés. « Votre passage nous rassure de même que les conseils que vous nous avez prodigués », a-t-il conclu.