PROJET A IMPACT RAPIDE DE L’ONUCI, LE WORODOUGOUKA, UNE COOPERATIVE AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT AGRICOLE

3 fév 2011

PROJET A IMPACT RAPIDE DE L’ONUCI, LE WORODOUGOUKA, UNE COOPERATIVE AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT AGRICOLE

Abidjan, le 2 février 2011...Grâce à un financement effectué par l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), à travers ses programmes de Projets à impact rapide (QIP) et de microprojets pilotes de réinsertion des ex-combattants, cette association de producteurs exploite actuellement plus de 300 hectares de cultures vivrières et maraichères, dont 10 hectares de parcelles d'expérimentation dans la région du Worodougou.
La coopérative, dirigée depuis 2006 par Halimata Bakayoko, regroupe plus de 4000 femmes.

Lutte contre la pauvreté.

Ces 300 hectares de cultures de vivrières et maraichères, répartis dans une soixantaine de villages du département de Séguéla, financés par l'ONUCI, ont pu être réalisés à l'issue de trois visites effectuées sur les sites d'expérimentation par les membres de la mission. La coopérative a donc pu se voir accorder en 2006 une enveloppe de 4 millions de FCFA dans le cadre des QIPS et 29 millions de FCFA pour la réalisation de 10 microprojets pilotes de réinsertion au profit de 64 membres.

Pour ce qui est des résultats, dès 2009, on a noté des indicateurs de production positifs pour cette coopérative. En 2010, celle-ci a ainsi récolté plus de 200 tonnes de vivriers, soit en moyenne une tonne à l'hectare, tandis que la production de riz a atteint 10 tonnes. Ce qui a permis une amélioration sensible des revenus de la coopérative. La production de riz est maintenant vendue à Man et même en Guinée. Celle de manioc est encore plus encourageante. La coopérative Worodougouka de Séguéla estime ainsi avoir produit en 2010, 50 tonnes de ce tubercule très prisé des populations. La récolte a été transformée en pâte alimentaire et exportée dans les pays membres de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).
La production de gombo contribue également à améliorer la santé financière des membres de la coopérative. Toutes les 72 heures, ce sont entre 100 et 500 kilogrammes de gombo frais de différentes variétés qui sont vendus sur place, au marché de Séguéla.

Outre les vivriers, les produits maraîchers comme la tomate et la pastèque sont acheminés vers Abidjan. Les revenus tirés ce commerce servent à renflouer les caisses de la coopérative qui l'utilise notamment pour financer ses membres exerçant des activités génératrices de revenus.
« L'ONUCI nous a beaucoup aidées. Avec les fonds de production des vivriers et maraîchers dans les villages et à Séguéla, les membres de la coopérative peuvent lutter contre la pauvreté», estime Halimata Bakayoko. Cet avis est partagé par les autres femmes qui travaillent d'arrache-pied dans le site d'expérimentation des vivriers et maraichers, situé à 5 kilomètres du Chef-lieu de la région du Worodougou.

Répondant favorablement à une autre requête de la coopérative, l'ONUCI a également équipé, en 2008 le Collège moderne de Sifié, dans la région, en fournissant 200 table-bancs, 60 tables-bureaux et 200 kits scolaires.
Ce n'est pas tout. La mission onusienne a aussi mené une campagne de sensibilisation contre le VIH/Sida qui a ciblé 553 ex combattants des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN).

La contribution du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) dans la lutte contre la pauvreté est tout aussi appréciée par cette coopérative. L'agence onusienne a en effet financé, en 2009, cette coopérative d'un montant de 30 millions de FCFA, au profit de ses membres dans 6 villages du département de Séguéla pour la production de cultures vivrières et maraichères, dans le cadre de son programme de lutte contre la pauvreté.