Les leaders communautaires de Dikodougou, localité située à 600 km au nord d'Abidjan, ont été encouragés à contribuer au dépôt volontaire des armes, à des élections apaisées et à la lutte contre les grossesses en milieu scolaire, le jeudi 19 mars 2015. C'était lors de la caravane de sensibilisation dénommée ONUCI Tour, initiée par le bureau de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) basé à Korhogo, pour échanger avec les populations sur des questions qui constituent des défis à relever.



Le Chef de la délégation onusienne, Adama Tindé, a réitéré, à cette occasion, l'engagement et les efforts consentis actuellement par les Nations Unies pour accompagner les autorités et les populations ivoiriennes sur la voie de la réconciliation et de la stabilité dans la perspective d'élections apaisées en 2015. « L'organisation d'élection apaisée que nous voulons tous, passe impérativement par la réconciliation, le renforcement de la cohésion sociale et le désarmement des ex-combattants », a-t-il indiqué.



Présidant la cérémonie, le Préfet du département de Dikodougou, N'dri Kouakou, a, quant lui, exhorté les habitants de sa circonscription à œuvrer pour la paix et la cohésion pour que le développement reprenne sa place. Par ailleurs, il a demandé aux élèves de ne pas hypothéquer leur avenir par des grossesses précoces.



Auparavant, le 2e adjoint au Maire de la Commune, Soro Yédé, a salué les actions de l'ONUCI qui, selon lui, permettront de faire prendre conscience de la nécessité d'aller à des élections apaisées en 2015. Pour ce faire, elle a souhaité que les leaders communautaires s'inscrivent résolument dans cette dynamique de sensibilisation à la paix et soient les relais des messages de l'ONUCI auprès de toutes les communautés.



Les composantes Information publique, Affaires civiles, Désarmement, Démobilisation et Réintégration (DDR) et Police des Nations Unies, ont expliqué aux habitants de Dikodougou leurs rôles respectifs dans le processus de la consolidation de la paix, de la cohésion sociale et de la protection des populations civiles.

Au terme des différents exposés, les leaders communautaires, les chefs traditionnels et religieux, les femmes et les jeunes élèves ont fait plusieurs recommandations.



Ainsi, les participants ont souhaité que le dépôt volontaire des armes pour bénéficier des projets de réinsertion sociale se fasse dans la discrétion, pour ceux des démobilisés qui hésiteraient à le faire.



Pour freiner le phénomène des coupeurs de route dans la zone et assurer la sécurité des personnes et des biens, les autorités locales ont exhorté les populations à collaborer franchement avec les forces de l'ordre locales et la Police des Nations Unies qui travaillent en parfaite collaboration.



Sur la question des grossesses en milieu scolaire, les participants ont recommandé à l'Etat de Côte d'Ivoire la construction et la réhabilitation d'internats, pour mieux encadrer les élèves qui vivent loin de leurs familles et l'application stricte des lois en vigueur pour les cas de violences basées sur le genre. Par ailleurs, ils ont interpellé les médias publics sur certains programmes qui ne sont pas conformes avec les us et coutumes en Côte d'Ivoire.



Pour l'amélioration de leurs conditions de vie, les populations ont également sollicité la construction d'un forage, d'infrastructures scolaires et de clôtures pour empêcher la divagation des animaux, sources de maladies et de conflits communautaires.



Les guides religieux, chefs traditionnels et communautaires se sont engagés, pour leur part, à relayer les messages de paix, de tolérance, de cohésion sociale et de réconciliation auprès des populations, en vue de créer un climat électoral apaisé.