A l'initiative de la Coalition Ivoirienne des Défenseurs des Droits Humains (CIDDH) et de la Commission Nationale des Droits de l'Homme de Côte d'Ivoire (CNDHCI), un atelier de formation visant à promouvoir les droits de l'homme s'est ouvert le 2 septembre 2015, à Bouaké, à l'intention d'une centaine d'hommes en armes composées des forces républicaines de sécurité (FRCI), de la gendarmerie, de la police, de la douane et des eaux et forêts.



Cette formation bénéficie de l'appui des partenaires internationaux, parmi lesquels, la Division des droits de l'Homme de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) et le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR).



Selon Nanourou Berté, Chargé de la promotion des Droits de l'homme au sein des armées, cette formation vise à renforcer les capacités des hommes de tenue et surtout les sensibiliser sur le respect des droits de l'homme particulièrement pendant la période électorale.



« Les militaires sont accusés, à tort ou à raison de se rendre coupables de graves violations des droits de l'homme. Nous voulons donc mettre fin à ces accusations et permettre à nos troupes d'agir sur le terrain selon le droit, » a-t-il indiqué.



Au cours de cette formation, les militaires seront instruits sur différentes notions, telles que « droits de l'homme et élections », « droits et protections des enfants », « déplacés internes et réfugiés en période électorale » et « violences sexuelles liées aux conflits.»



Les participants seront par ailleurs formés sur la loi du 20 juin 2014 portant promotion et protection des défenseurs des droits de l'Homme.



Au terme de ce séminaire, selon le chargé de la promotion au sein des armées, les forces de sécurité de Côte d'Ivoire seront mieux outillées pour respecter les droits de l'homme.



Présent à cette formation, le colonel René Kouakou, commandant de la compagnie du génie militaire s'est félicité de cette initiative. « En notre qualité d'agent de sécurité, nous promettons d'œuvrer à maintenir un climat paisible lors des différents scrutins à venir », a-t-il promis.



Après Bouaké, la formation se poursuivra à Daloa qui abrite la deuxième région militaire de Côte d'Ivoire.