REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU MECREDI 24 JUILLET 2013
Côte
d'Ivoire : Tentative d'évasion à la Maca, au moins quatre morts
(Koaci.com – 24 juillet 2013) -
Une
évasion de plus en Côte d'Ivoire. Les rafales de tirs ont effrayé toute la zone
des environs de la Maison d'arrêt et de Correction d'Abidjan (MACA) à Yopougon
(commune d'Abidjan, ndlr) ce mardi soir aux alentours de 21H30gmt. Les forces de
l'ordre sont intervenues alors qu'une dizaine de détenus tentaient de s'échapper
de la prison. L'alerte a été donnée lorsque l'un de ces derniers eut été aperçu
par un garde alors qu'il tentait d'escalader un mur de la partie ouest de la
prison.
Au
moins quatre d'entre eux ont été abattus par les tirs des hommes en uniformes,
deux autres auraient été touchés et l'un des deux retrouvé au levé du jour,
caché, gisant dans des broussailles puis arrêté ce mercredi matin. Toutes ces
informations nous ont été confirmées sur place ce matin après que de nombreux
témoignages de riverains en peur, faisant état de tirs, nous soient parvenus
depuis ce mardi soir.
La
peur d'une nouvelle attaque était palpable aux appréhensions exprimées de ces
derniers, même si nombre de témoins relativisaient cette option par le fait que
la circulation dans la zone était constatée "normale" au moment des tirs. Notons
que prévue pour moins de 2000 détenus, la prison en compterait actuellement plus
de 5200 selon les informations recueillies sur place.
La
surcharge carcérale serait à l'origine de cette nouvelle tentative d'évasion
comme ne manqueront pas de le ruminer nombre de gardes rencontrés, certains
iront même jusqu'à laisser sous entendre que des prisonniers s'échappent
régulièrement dans l'indifférence générale, sans même que les autorités
pénitentiaires le remarquent.
Trois
morts dans une évasion à la Maison d'Arrêt et de Correction d'Abidjan
(Agence de Presse Africaine – 24 juillet 2013) -
Au
mois trois personnes ont trouvé la mort dans la nuit de mardi à mercredi lors
d'une évasion des détenus de la Maison d'Arrêt et de Correction d'Abidjan (MACA),
a appris APA de source sécuritaire.
Selon
une source policière, les détenus du bâtiment C ont cassé leur cellule avant de
casser celles du bâtiment A et B aux environs de 21 heures Gmt. Trois morts et
plusieurs blessés ont été enregistrés du côté des détenus lors de l'intervention
des forces de l'ordre. ''Les forces de l'ordre ont pu mettre la main sur
plusieurs évadés mais, il y a en ce moment une dizaine de prisonniers qui ont
réussi à s'évaporer dans la nature'', a ajouté la même source, sans préciser les
raisons de cette ''insurrection'' des prisonniers.
Des
riverains de la zone de la MACA, contactés par APA ont confirmé des tirs
nourris. Les habitants de ce secteur de Yopougon (Ouest d'Abidjan) terrés chez
eux pour éviter des balles perdues, ont laissé régner un calme de cimetière. La
MACA a dépassé sa capacité d'accueil qui est de 1.500 places lors de sa
construction en 1980. Elle compte à ce jour près de 5 000 détenus ''entassés''
dans des cellules.
Elle
a avait été fermée après la violente crise post électorale de décembre 2010 à
avril 2011 qui a fait au moins 3000 morts. Sa réouverture a eu lieu le 16 août
2011, après une réhabilitation assurée par les partenaires au développement,
notamment l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI). [...]
Un
militaire pro-Gbagbo arrêté au Niger et extradé en Côte d'Ivoire (sources
concordantes)
(AFP
- 23 juillet 2013) -
Le
capitaine Urbain Bley, un militaire qui était au cœur de l'appareil sécuritaire
de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, a été arrêté au Niger et extradé à
Abidjan, a-t-on appris mardi de sources concordantes. "Interpellé le 15 juillet"
au Niger, le capitaine Bley a été "extradé le samedi 20 juillet par un vol
spécial et est actuellement détenu dans les locaux de la Direction de la
surveillance du territoire (DST) à Abidjan", a déclaré à l'AFP un proche de sa
famille. Son avocat, Me Rodrigue Dadjé, a confirmé son arrestation, indiquant ne
pas savoir encore "ce qui lui est reproché". Selon une source proche du dossier,
ce militaire est soupçonné d'"activités subversives". La Côte d'Ivoire a été
frappée en 2012 par une série d'attaques de groupes armés, imputées par le
pouvoir à des pro-Gbagbo.
En
marge d'un sommet ouest-africain la semaine dernière au Nigeria, le président
ivoirien Alassane Ouattara avait fait part à son homologue nigérien Mahamadou
Issoufou de son souhait qu'il soit extradé "rapidement", a affirmé la même
source. Le capitaine Bley, 38 ans, a été l'aide de camp du général Philippe
Mangou, chef d'état-major sous Laurent Gbagbo, avant de devenir l'un des
responsables de la Garde républicaine commandée par le général Brunot Dogbo Blé,
l'un des piliers de l'ancien régime, aujourd'hui en prison. (...)
Côte
d'Ivoire : Candidature à la présidence du PDCI, KKB annonce que Bédié ne sera
pas candidat
(Koaci.com – 23 juillet 2013) -
Le
président de la jeunesse du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) est
convaincu qu'Aimé Henri Konan Bédié ne sera pas candidat à sa propre succession
au congrès de son parti prévu pour le mois d'octobre prochain. Kouadio Konan
Bertin dit KKB l'a annoncé ce mardi à l'occasion d'une rencontre avec la presse
au siège du parti sis à Cocody, défiant du coup ses détracteurs qui lui
interdisaient l'accès à l'édifice. «Puis que je sais que Bédié ne sera pas
candidat. Je serai à l'aéroport pour l'accueillir,» a déclaré KKB.
En
affirmant que le président du PDCI ne renouvèlera plus son mandat à la tête du
plus vieux parti de Côte d'Ivoire, le député de Port-Bouët s'est basé sur des
propos qu'aurait tenus ce dernier à la veille des élections de 2010. A l'en
croire le sphinx de Daoukro présentement en France avait déclaré qu'il était à
son dernier combat. C'est pourquoi, lui KKB ne veut pas que ces détracteurs le
comparent à un judas qui aura tout perçu de Bédié et qui veut le tromper à la
dernière minute. «Quand Bédié met fin à sa carrière politique est-ce que je dois
mettre fin à la mienne à 40 ans. Je n'ai trahi personne. Je l'ai toujours
soutenu, » a martelé le député. Convaincu par ailleurs qu'il a le soutien de la
quasi-totalité de l'appareil du PDCI, KKB estime que tous ceux qui l'attaquent
sont à la soupe et que son combat vise à les libérer. (...)