REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU LUNDI 22 JUILLET 2013
Côte
d'Ivoire : les forces nationales et onusiennes conjuguent leurs efforts pour des
élections locales sécurisées
(Xinhua.net - 22 juillet 2013) -
Abidjan -- Les élections locales partielles ont débuté dimanche dans le pays et
se déroulent sous haute sécurité, a constaté un journaliste de Xinhua. Sur le
terrain, les forces ivoiriennes et onusiennes ont décidé de conjuguer leurs
efforts pour un scrutin sécurisé et apaisé. Des détachements de la police, de la
gendarmerie et des Casques bleus de l'Opération des Nations-Unies en Côte
d'Ivoire (ONUCI) se sont déployés et sont visibles dans les quatre
circonscriptions électorales concernées. Selon le préfet de Ferkéssédougou
(nord) Soilio Diakité, il urgeait de prendre des garanties sécuritaires afin
d'éviter tout débordement avant et après les élections. A en croire M. Diakité,
plusieurs rencontres ont été organisées concernant la question sécuritaire et
les différentes forces veillent au grain. "Pour être sûr d'un environnement
totalement apaisé, les forces de l'ordre seront maintenues dans la zone sur
trois jours pour assurer la sécurité des populations", a révélé pour sa part le
préfet de Ouangolodougou (nord) Sindou Coulibaly. Des côtés d'Anyama (sud) et de
Béttié (est) ainsi que des autres lieux de vote, un imposant dispositif
sécuritaire a été également mis sur pied pour assurer la quiétude du scrutin.
Les élections sont reprises dans les localités de Doropo (nord-est), Anyama
(sud, banlieue d'Abidjan), Bettié (est) pour les municipales et dans la région
de Tchologo (nord) pour les régionales. (...)
Côte
d'Ivoire : Fatou Bensouda affirme que les charges contre Gbagbo seront
confirmées
(Koaci.com - 20 juillet 2013)
- Au
terme d'une visite de 48 heures à Abidjan en Côte d'Ivoire à la recherche
d'informations complémentaires sur l'ex-président ivoirien, la procureure de la
Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda a affirmé en présence de la
presse ce samedi que les charges contre Laurent Gbagbo seront confirmées. « Nous
avons demandé à faire appel de la décision des deux juges de la CPI demandant
plus de preuves complémentaires. Avec les preuves que nous avons et le travail
de notre équipe sur le terrain ici en Côte d'ivoire, nous sommes confiants que
les charges contre Monsieur Gbagbo seront confirmées» a déclaré la procureure de
la CPI. Consciente du fait que le peuple ivoirien veut que la lumière soit faite
sur les crimes de 2002et ceux de 2010, Fatou Bensouda rassure que les enquêtes
entamées sur ces périodes se poursuivent. A l'en croire, personne ne sera
épargné, même les partisans de l'actuel président ivoirien Alassane Ouattara.
«Je comprends la frustration de certains devant le rythme de la justice
internationale qui parait lent mais il faut laisser la justice faire son travail
et prendre le temps voulu pour le faire bien. Dès que le juges de la CPI
déciderons sur la base de la loi et des preuves de demander l'arrestation et la
remise à la cour d'un autre suspect, cette personne devra répondre de ces
accusations devant la justice,» a-t-elle averti. Le cas de l'épouse de
l'ex-première dame a été évoqué par la procureure de la CPI auprès des autorités
durant son séjour ivoirien. Fatou Bensouda a confié à la presse qu'elle leur a
rappelé leurs obligations à exécuter dans les plus brefs délais possibles les
demandes de coopération. « Cette obligation inclut les mandats d'arrêt et
demandes de remise à la cour émis par les juges de la CPI dans le cadre de nos
enquêtes et poursuites. Cela vaut pour le mandat existant contre Madame Simone
Gbagbo ainsi que pour tout autre suspect dans l'avenir » a insisté Fatou
Bensouda, précisant par ailleurs que l'Etat de Côte d'Ivoire a le droit de
défier la CPI concernant Simone Gbagbo en voulant la juger sur place.
Côte
d'Ivoire – La CPI fait injonction à M. Ouattara de livrer l'épouse de Laurent
Gbagbo
(Connectionivoirienne.net - 21 juillet 2013)
- (...)
La procureur de la Cour Pénale Internationale [CPI] Fatou Bensouda a affirmé
samedi à Abidjan que le gouvernement ivoirien avait « l'obligation d'exécuter »
le mandat d'arrêt de la juridiction contre Simone Gbagbo, ex première dame de
Côte-d'Ivoire, exigeant sa remise à la cour, face à la presse(...) Cette version
des faits est rapportée par le site d'information en ligne «alerte info». Une
information qui corrobore l'information donnée par Connectionivoirienne.net,
contrairement à la presse proche du parti au pouvoir [le RDR] et à certains
médias publics d'État. La Côte-d'Ivoire, toujours selon la Procureur, ne peut
juger elle-même Mme Gbagbo, que si les juges de la CPI l'y autorisent. Ce qui
relève de l'utopie. Pour preuve, l'actuel ministre ivoirien de la Justice, un
cadre de l'ex rébellion affirmait récemment devant des journalistes que: «Au fil
des années, notre système judiciaire s'est fortement dégradé. Aujourd'hui, il
est l'objet de griefs si récurrents que non seulement il n'est plus en phase
avec les justiciables, mais en plus il ne rassure plus les investisseurs». Des
propos rapportés par le Nouveau Réveil. Enfin, cette obligation d'exécuter le
transfèrement de Mme Gbagbo «vaut pour tout autre suspect dans l'avenir» a
martelé la Gambienne avant de quitter la Côte-d'Ivoire.
Côte
d'Ivoire : Les soucis du PDCI sur l'apatridie
(Koaci.com - 21 juillet 2013)
–
Annoncé en grande pompe, les examens des deux projets de lois liés aux apatrides
ont été reportés in extremis à l'Assemblée Nationale de Côte d'Ivoire le
vendredi 19 juillet dernier. Le PDCI-RDA membre de l'alliance RHDP mouvement au
pouvoir est au cœur de ce report. Dans une déclaration parvenue à koaci.com, la
plus jeune députée Yasmina Ouégnin au nom du Groupe Parlementaire de son parti
s'en explique. Rappelons que les deux projets de loi concernant les apatrides
sont relatifs à la nationalité et ont été adoptés par le gouvernement début du
mois de juin.
L'examen en urgence des deux projets de lois sur apatridie a pour but de
permettre au président ivoirien de ratifier deux conventions internationales sur
le sujet. Des étrangers qui vivaient en Côte d'Ivoire avant les indépendances,
et les personnes qui étaient mineurs en 1972 lorsque la loi sur la nationalité
avait été ratifiée seront les heureux bénéficiaires. koaci.com vous propose en
intégralité la déclaration qui devait être lue par Yasmina Ouégnin devant la
vice-présidente de l'Assemblée Nationale, Mme Sako Sarah Fadika le vendredi 19
juillet dont nous avons reçue copie ce dimanche 21 juillet de la part de la
l'élue de Cocody... (...)
Au
regard de tout ce qui précède, et convaincu que les questions de la nationalité
et du foncier rural, données comme les causes fondamentales de la crise qu'a
connue notre Pays dix années durant, ne peuvent être traitées séparément, le
Groupe parlementaire PDCI-RDA propose l'ajournement de l'examen de ce texte à la
prochaine session ou à une session extraordinaire. Ce report nous permettra non
seulement d'examiner ce texte avec toute la sérénité et la sagesse requises du
Législateur, mais aussi de procéder à de larges consultations, pour recueillir
les observations des populations dont nous sommes les mandants, sur ces
questions importantes que sont, nous le répétons, la nationalité et le foncier
rural.
Pour
Koulibaly foncier, nationalité et immigrés sont exploités par les pyromanes
politiques
(Connectionivoirienne.net – 21 juillet 2013)
- (...) Dans la société de liberté, chaque membre propriétaire a la liberté de
contrats avec tous les autres, qu'il les connaisse ou pas. Le contrat libre et
l'échange libre garantissent l'harmonie et la cohésion sociale. En absence des
droits clairement établis des populations paysannes sur le foncier rural, cette
harmonie est rompue et le conflit s'installe. Les responsables politiques en
Afrique exploitent cette incohérence pour instrumentaliser les groupes qu'ils
classifient en foyers antagonistes. C'est d'autant plus simple lorsque les
problèmes de l'immigration et du foncier rural concernent un pays dans lequel
les droits sont dilués, les responsabilités non reconnues et la propriété
collectivisée, étatisée.
Les
difficultés de la mise en harmonie entre la démographie et le foncier rural
viennent du fait que nous avons accepté, en Côte d'Ivoire, que légalement la
terre appartienne à l'Etat, et que la nationalité soit aussi sa propriété.
Admettre que la terre appartient à l'Etat, c'est d'une part exproprier de jure
les populations rurales qui, depuis des siècles, sont les premiers propriétaires
de ces terres et d'autre part, c'est collectiviser la terre de Côte d'Ivoire, ce
qui crée automatiquement à son sujet des querelles propres aux propriétés
collectivisées et diluées. Ces dispositions qui exproprient d'une part et qui
collectivisent de l'autre débouchent sur un refus de leur droit aux populations
traditionnellement propriétaires. Les droits coutumiers des populations sont
ainsi totalement ignorés, violés. (...)
Mais
lorsque la terre est déclarée propriété de l'Etat et qu'en plus, il est admis
que celui qui la met en valeur en devient le propriétaire, les sources du
conflit deviennent apparentes. Les populations locales vont perdre leurs terres
coutumières au profit de nouveaux arrivants installés par l'Etat. Les coûts de
la présence des immigrés pour les populations locales seront donc élevés par
rapport à ce qu'ils pourraient être en cas de libres négociations
contractuelles. (...) Il ne sert à rien de réveiller la polémique nauséabonde sur
la nationalité et sur le foncier. Nous devons dépasser les sophismes populistes
et mettre fin à la spoliation des populations, à la pauvreté organisée et mettre
en place un système qui valorise les bienfaits de l'immigration et qui nous
évite les effets pervers collatéraux sur la sécurité et le foncier rural.
Côte
d'Ivoire : Mel Theodore quitte les pro-Gbagbo pour une direction non clarifiée
(Koaci.com - 21 juillet 2013)
-
L'Union Démocratique et Citoyenne (UDCY) dirigée par Mel Eg Theodore a décidé de
mener une carrière politique en solo, après avoir fait route avec le Congrès
National pour la Résistance et de la Démocratie (CNRD) et la Ligue des
Mouvements pour le Progrès (LMP) tous des mouvements proches de l'ancien
président Laurent Gbagbo, depuis sa chute le 11 avril 2011. L'ancien maire de
Cocody justifie son retrait par une différence de vision dans le jeu
démocratique entre son parti et ses alliés d'hier. « Absence de vision commune
face à la difficile situation sociopolitique actuelle, absence de solidarité et
de respect des uns envers les autres dans le traitement de certaines questions
essentielles, instauration d'un climat de suspicion illégitime pour jeter le
discrédit sur l'UDCY et ses dirigeants, instrumentalisation de ces plateformes à
des fins de propagande personnelle, etc.», sont les griefs énumérés par Mel
Theodore contre ses anciens compagnons comme l'indique le communiqué transmis ce
dimanche 21 juillet à koaci.com. Au vu de tout cela, l'ancien ministre de
Laurent Gbagbo a décidé de faire cavalier seul dans une ligne directive dont il
tirera certainement les conséquences. « En toute responsabilité, Nous décidons
du retrait de l'UDCY des plateformes CNRD et Ligue des Mouvements pour le
Progrès (LMP) afin d'assumer pleinement son rôle de Parti modérateur essentiel
sur l'échiquier politique national », souligne le communiqué de l'UDCY.