REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU LUNDI 15 JUILLET 2013
Côte
d'Ivoire : Ouattara est appelé à faire "un saut qualitatif" pour la
réconciliation nationale
(Xinhua.net – 14 juillet 2013)
- Yamoussoukro - Le président de la Commission dialogue, vérité et
réconciliation (CDVR) en Côte d'Ivoire, Charles Konan Banny, appelle le
président Alassane Ouattara à faire "un saut qualitatif" pour favoriser la
réconciliation nationale et "sauver le pays" après la meurtrière crise
postélectorale de 2010-2011. "Le président de la République est la clé de voûte
de nos institutions, lui seul décide en dernier ressort, c'est pourquoi les
Ivoiriens attendent de lui le saut qualitatif qui sauvera leur pays", a déclaré
Charles Konan Banny vendredi à la cérémonie de clôture d'un colloque organisé à
Yamoussoukro (centre, 230 km d'Abidjan) par sa structure sur les "causes
profondes" de la crise en Côte d'Ivoire.
"Nous
exhortons le président de la République comme les acteurs politiques dans leur
ensemble à emprunter la voie du compromis et du consensus afin d'éviter à notre
pays la réapparition des problèmes de gouvernance qui ont provoqué la crise", a
poursuivi M. Konan Banny soulignant qu'"il est temps de faire de la politique
autrement". Pour le président de la CDVR, "dans ce qui est arrivé à la Côte
d'Ivoire, les torts sont partagés et il importe que tous ceux qui ont commis des
violations des droits humains le reconnaissent et fassent acte de repentance".
"Le pardon des victimes est à ce prix", soutient-il. (...)
"Grâce aux travaux de ce colloque, nous avons mieux compris les causes profondes
de la crise. La solution ne sera pas simple, elle nécessitera des révisions
déchirantes, des compromis difficiles et beaucoup d'imagination mais au bout de
cet effort, nous aurons gagné une paix durable et une véritable réconciliation",
assure Charles Konan Banny. (...)
Réconciliation nationale : Charles Konan Banny "ne doute pas" de la volonté du
FPI à y participer
(Agence de Presse Africaine – 14 juillet 2013)
- Au terme d'un colloque organisé, à Yamoussoukro, la capitale politique et
administrative ivoirienne par la Commission dialogue, vérité et réconciliation
(CDVR) qu'il dirige, Charles Konan Banny a révélé, dimanche, dans un entretien
avec la presse, "ne pas douter" de la volonté du Front populaire ivoirien (FPI)
à participer au processus de réconciliation nationale. Le Président de la CDVR a
abordé avec les journalistes entre autres sujets, la question de la
non-participation du Front populaire ivoirien (FPI, ex-parti au pouvoir) au
processus de réconciliation en cours dans le pays.
D'emblée, M. Banny a indiqué être "en rapport avec les responsables du FPI pour
le retour de ceux-ci dans le processus de réconciliation''. Car, explique-t-il,
la réconciliation doit être "inclusive, participative et consultative''. Levant
l'équivoque sur la mise en retrait du parti de Laurent Gbagbo, depuis le début
dudit processus, le Président de la CDVR a révélé, en se voulant rassurant qu'il
"ne doute pas" que le FPI ne veuille pas s'y engager surtout qu'il est en
rapport, selon lui, avec les responsables de ce parti, notamment, le Président
intérimaire, Miaka Ouretto.
Ce
dernier, rapporte l'ex-Gouverneur de la Banque Centrale des Etats de l'Afrique
de l'Ouest (BCEAO), a reconnu que dans le règlement de la crise ivoirienne, il
n'y a pas de responsabilités collectives mais individuelles pour lesquelles
chacun doit répondre de ses actes. Toutefois, rappelle M. Banny, le FPI attend
des réponses à ''ses préoccupations'' qu'il juge ''nécessaires'' dont les plus
importantes demeurent la libération de Justin Koua (leader de la jeunesse du
FPI), l'amnistie générale ainsi que la liberté d'expression et de manifestation.
(...)
Côte
d'Ivoire : Des autorités tombent dans une embuscade à Odienné
(Koaci.com – 14 juillet 2013)
- Alors que les troupes ivoiriennes défilent sur les champs Elysées pour le 14
juillet (Voir article koaci.com), c'est à nouveau le far-West au nord du pays.
En effet, koaci.com apprend de l'Etat major que le préfet de Samatiguila dans la
région d'Odienné, Patrice Gueu et le maire adjoint de ladite ville, Mamadou
Diaby ont été pris pour cibles par des individus non identifiés armés jusqu'aux
dents, selon les premières informations reçues. "On roulait et on a été attaqué
d'un seul coup" livre en exclusivité à KOACI.COM l'un des militaires présent
dans le cortège, joint par téléphone ce dimanche matin. Ce dernier qui ne
souhaitera que l'on délivre son identité ajoute "Ils devaient être bien armés
pour avoir une telle puissance de feu lors de leu attaque". (...) Ces bandes
armées reconnues comme des coupeurs de routes ont molesté les deux responsables
avant de les dépouiller de leurs biens sur la voie Samatiguila-Odienné.
L'insécurité dans cette région est devenue préoccupante pour les opérateurs
économiques dont un joint au téléphone nous apprend qu'une fusillade armée a été
perpétrée récemment entre ces gangs. Les coupeurs de routes après avoir donné
l'insomnie aux populations de l'ouest se sont rabattus aujourd'hui sur les
populations nordistes, malgré un détachement impressionnant de l'armée dans ces
régions. Il n'y a aucun doute pour les autorités ce sont encore les membres du
commando peuhls dont cinq éléments ont été appréhendés mercredi dernier à
Aboisso qui continuent d'imposer leur diktat aux valeureuses populations. Ce
commando constitué des peuhls venant du Mali a participé à la rébellion armée de
2002 et n'ayant pas été pris en compte dans le programme de l'Autorité de
Démobilisation de Désarmement et de Réinsertion (ADDR) a décidé d'instaurer
l'instabilité totale dans cette région du pays. Il prévoit gagner d'autres
régions du pays jusqu'à ce que le gouvernement se penche sur leurs cas. Les
autorités militaires sont donc averties. (...)
Côte
d'Ivoire : affrontements meurtriers entre orpailleurs et villageois
(Africatime.com – 14 juillet 2013)
- De nouvelles violences ont eu lieu en Côte d'Ivoire. Au moins trois personnes
ont été tuées, depuis mercredi 10 juillet, près de Bouaflé dans le centre du
pays, lors d'affrontements entre des villageois et des orpailleurs venus du Nord
et de pays voisins. Une centaine de maisons brûlées, ainsi que des véhicules.
C'est ce qu'a connu la localité d'Angovia, vidée de sa population, réfugiée dans
les villages voisins et dans la ville la plus proche, Bouaflé, située à 70 km
environ de Yamoussoukro. Les violences ont éclaté mercredi 10 juillet, à la
suite, selon certains témoignages sur place, de la mort d'un jeune chercheur
d'or battu par les villageois pour défaut de paiement d'un droit de passage de
200 francs CFA afin d'accéder dans la zone aurifère près du village d'Angovia.
D'autres sources évoquent une simple rixe entre deux jeunes, mardi 9 juillet.
Cette rixe a débouché sur un décès le lendemain. Les chercheurs du métal jaune
ont par la suite attaqué le village d'Angovia pour venger le jeune orpailleur.
Des armes à feu, des barres de fer, des machettes et des allumettes, tout était
bon pour en découdre. Mais, les forces de sécurité sont intervenues trop tard.
Le bilan humain est d'au moins 3 morts et plusieurs blessés, selon la
gendarmerie. Il est plus grave selon les chiffres donnés par les protagonistes.
Les villageois déplorent au moins 5 morts et les orpailleurs 4 victimes. De
nouveaux affrontements qui soulignent les difficultés qu'ont les autorités
ivoiriennes à enrayer le syndrome de la vengeance immédiate ou différée dans les
villages, sur fond d'exploitation foncière.
Côte
d'Ivoire : situation humanitaire "préoccupante" au centre du pays après des
affrontements meurtriers
(Xinhua.net – 15 juillet 2013)
- Les récents affrontements communautaires qui ont éclaté dans la localité
d'Angovia (centre, département de Bouaflé) ont entraîné un déplacement massif
des populations de cette zone, ont confié dimanche des témoins à Xinhua, faisant
état d'une situation humanitaire "préoccupante". Fuyant les violences et dans la
crainte de nouvelles échauffourées, plusieurs milliers d'hommes, de femmes et
d'enfants ont trouvé refuge dans les localités de Kossou et Toumbokro. D'autres
populations habitant des villages voisins craignant également une extension du
conflit ont aussi décidé de partir vers des endroits plus sûrs. Celles-ci sont
visibles sur les routes, baluchons sur la tête pour certaines et bébés au dos
pour d'autres. De manière quotidienne, le nombre de déplacés grossit, donnant du
fil à retordre aux autorités locales chargées de leur prise en charge. Selon le
constat d'un responsable d'ONG, des sites d'accueil de fortune sont bondés de
monde, et des besoins en assainissement, en médicaments et en alimentation sont
de plus en plus accrus. "Les villageois font ce qu'ils peuvent pour accueillir
leurs frères et sœurs déplacés en attendant l'arrivée des organisations
humanitaires qui sont plus outillés", a indiqué à Xinhua Jean Claude Nguessan,
un responsable local des jeunes. (...) De nombreuses maisons avaient été également
détruites ou incendiées durant les hostilités, occasionnant des familles sans
abri. L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a déploré les
violences, et a dépêché des casques bleus sur le terrain pour venir en appui aux
militaires ivoiriens afin de protéger la population civile.
Retour d'Ivoiriens exilés au Togo et au Ghana depuis la crise
(Xinhua.net – 14 juillet 2013)
- Quelque 124 Ivoiriens ayant trouvé refuge au Ghana et au Togo au plus fort de
la crise postélectorale sont retournés au pays, a appris Xinhua samedi auprès du
Service d'aide et d'assistance aux réfugiés et apatrides (SAARA). Selon des
responsables de cette structure, les réfugiés qui avaient l'envie de regagner la
Côte d'Ivoire n'ont pas hésité à s'approprier l'opération de rapatriement
volontaire. Plusieurs d'entre eux arrivés dans un camp de transit à Abidjan ont
exprimé leur joie de retrouver leurs proches, leurs familles et leur terre
natale. "Les conditions sont désormais réunies pour une meilleure vie dans le
pays. Les réfugiés doivent répondre à l'appel du gouvernement, et rentrer pour
participer au développement du pays", a soutenu le coordonnateur du SAARA,
Timothée Ezouan. Pour celui-ci, ce mouvement de retour d'une vague de réfugiés
fait suite aux différents appels qui ont été lancés pour rassurer les exilés.
Suite à ces appels, plusieurs exilés ivoiriens majoritairement pro-Gbagbo ont
rejoint la Côte d'Ivoire. Selon des statistiques, plus de 250.000 Ivoiriens
s'étaient installés dans des pays de la sous-région, après qu'ils eurent fui le
pays en raison du conflit armé postélectoral qui faisait rage entre pro-Gbagbo
et pro-Ouattara. A ce jour, il reste environ 50 000 exilés ivoiriens dans les
camps de réfugiés dans les pays limitrophes, après plusieurs vagues de
rapatriement volontaire. (...)