Farakoro, Nafanassiensso et Odiennésiensso discutent de la paix pour le développement

2 juil 2013

Farakoro, Nafanassiensso et Odiennésiensso discutent de la paix pour le développement

L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a organisé des journées de sensibilisation sur la gestion pacifique des conflits, les 25, 26 et 27 juin 2013 à Farakoro, Nafanassiensso et à Odiennésiensso dans le département d'Odienné (région du Kabadougou) à 700 km au nord d'Abidjan.



Il s'est agit pour les populations de ces localités de mieux s'imprégner des mécanismes de gestion pacifique des conflits, de s'impliquer davantage dans la promotion des valeurs de la cohésion sociale et de s'engager pour promouvoir le respect des droits de l'Homme.



A l'issue de la session de sensibilisation, le président des jeunes de Farakoro, Koné Bakary, a indiqué que «l'ONUCI et ses représentants ont donné de très bons conseils qui aiderons à renforcer les liens, les relations avec les amis et même avec les villages voisins ».



Pour le maitre de la parole, le griot de Farakoro, Koné Djakaridja, « l'ONUCI est venue démontrer que la paix, le dialogue ouvrent les portes du développement. Moi Djakaridja, j'avoue que c'est cet aspect qui m'a le plus marqué, j'invite les habitants de notre village surtout les jeunes à œuvrer dans le sens de la paix, Farakoro doit évoluer».



Le représentant la Division des Droits de l'Homme de l'ONUCI à Odienné, Allou Etienne, a attiré l'attention des populations sur la nécessité du respect et de la promotion des droits de l'Homme. Il a insisté sur l'implication des uns et des autres dans la lutte contre les mutilations génitales féminines, enfin, il a invité les parents à scolariser les enfants surtout les jeunes filles.



Le Chef de Farakoro, Koné Mamadou, a pour sa part, appelé à l'arrêt de l'excision dans son village: « différents spécialistes sont passés ici, pour nous parler des conséquences de l'excision, aujourd'hui c'est l'ONUCI qui nous demande d'arrêter cette pratique. Je souhaite vraiment que cette pratique cesse définitivement dans mon village » a-t-il plaidé.



Les rencontres communautaires organisées dans les localités de Nafanassiensso et d'Odiennésiensso, respectivement à 15 km et à 10 km d'Odienné ont fourni un cadre d'échange, de réflexion qui a facilité la proposition de pistes de solutions pour résoudre les conflits entre éleveurs et agriculteurs.



Lors des discussions, Ouattara Peyogori de la section des Affaire Civiles de l'ONUCI de Bondoukou, a souhaité que «les chefs et la notabilité travaillent ensemble à la redynamisation du comité de gestion des conflits, qui doit être un comité neutre, autonome et représentatif pour que des solutions idoines soient identifiées afin d'aider à gérer et prévenir les discordes».

Le président des jeunes de Nafanasiensso, Koné Daouda, a remercié au nom de la jeunesse de Nafanasiensso, « l'ONUCI d'être venue aider les fils de Nafanassiensso à trouver des solutions durables au problème entre éleveurs et agriculteurs».