REVUE DE PRESSE DU MARDI 04 JUIN 2013
Bert
Koenders faisant ses adieux au Premier ministre : « Mon successeur vous
accompagnera sur la route de la paix »
Le Mandat
| Fraternité matin – L'ex-chef de l'Opération des Nations
unies en Côte d'Ivoire (Onuci), Bert Koenders a été reçu, hier, lundi 03 juin en
audience par le chef du Gouvernement, Daniel Kablan Duncan. Il était venu
présenter ses adieux au Premier ministre Daniel Kablan Duncan avant de s'envoler
pour le Mali. Où il doit poursuivre sa mission. « J'ai été reçu par le Premier
ministre, comme vous le savez, je pars de la Côte d'Ivoire et donc je suis venu
le remercier pour la bonne coopération entre les Nations unies et la Côte
d'Ivoire », a déclaré M. Koenders au terme d'une brève audience avec le chef du
Gouvernement. Aussi, estime-t-il qu'il y a des défis à relever. « Il y a encore
des défis qu'il faut prendre à bras le corps notamment au niveau du DDR, de la
réforme du secteur de la sécurité ». Avant d'ajouter : « Je suis optimiste pour
la Côte d'Ivoire et j'ai eu l'opportunité ce matin de discuter avec le Premier
ministre. Je l'ai remercié pour la coopération avec la Côte d'Ivoire et aussi de
l'assurer qu'après mon départ, mon successeur va continuer ce travail
d'accompagner la Côte d'Ivoire sur la route de la paix et de la réconciliation.
L'ONU
pour une justice impartiale
Le
Patriote
| Le Jour Plus | Le Démocrate – Albert Koenders,
Représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en Côte d'Ivoire, a exhorté
dimanche à Abidjan les autorités ivoiriennes à relever le défi d'une justice
impartiale. Lors d'un entretien avec des médias, M. Koenders a déclaré qu'une
justice impartiale était la base de la réconciliation nationale."La réforme du
secteur judiciaire fait partie des grands challenges à réussir, tout comme la
réforme du secteur de la sécurité, la réforme du système pénitentiaire et la
lutte contre la corruption", a-t-il noté. Le chef de la mission onusienne s'est
réjoui de l'arrestation du chef de milice Amadé Ouérémi, accusé de violations
des droits de l'Homme dans l'ouest du pays, estimant qu'il s'agit d'un signe
positif. De l'avis d'Albert Koenders, les problèmes tels que les conflits
fonciers et la problématique des "com-zones" doivent être résolus. "Les
Ivoiriens ont montré une capacité et une volonté de se réconcilier", a-t-il
souligné, assurant les médias de la disponibilité de la mission onusienne dans
l'accompagnement du processus de normalisation. Albert Koenders, qui vient
d'être nommé à la tête de la Mission intégrée des Nations-Unies au Mali
(MINUSMA), s'est dit optimiste pour l'avenir de la Côte d'Ivoire. La Côte
d'Ivoire tente d'emprunter le chemin de la normalisation après une crise
postélectorale aiguë qui a secoué le pays cinq mois durant, faisant au moins 3
000 morts et un million de personnes déplacées.
Menaces
terroristes / Paul Koffi Koffi : "Nous veillons au grain"
L'Intelligent d'Abidjan | Le Mandat – Le ministre auprès du Président de la
République chargé de la Défense a ouvert, le lundi 3 juin 2013 à Grand-Bassam,
un séminaire sur les modalités de sécurisation de la frontière
ivoiro-libérienne. Ce séminaire qui fait suite à celui organisé en janvier
dernier, vise à améliorer les efforts conjoints des FRCI, de la MINUL, de
l'ONUCI et de l'armée libérienne en vue de réduire les attaques dans cette zone.
Le ministre Paul Koffi Koffi qui a abordé la question de la menace terroriste en
Côte d'Ivoire, a rassuré les populations. " Il ne faut pas crier au loup quand
le loup n'est pas là. Des patrouilles se font de jour comme de nuit, les sites
sont protégés, mais nous restons vigilants et nous travaillons dans la
discrétion", a assuré Paul Koffi Koffi. Le ministre en charge de la Défense a
noté une accalmie au niveau de la frontière ouest de la Côte d'Ivoire grâce à la
synergie d'actions des forces impartiales, de l'armée libérienne et des FRCI.
"Le risque d'attaque n'est jamais nul mais notre rôle c'est de faire en sorte
que ce risque soit le plus proche possible de la nullité. Il appartient à nos
hommes, par une présence dissuasive sur le terrain, de faire comprendre aux
mercenaires et aux miliciens que l'heure a sonné pour qu'ils rentrent dans les
rangs. Les moyens ne sont pas toujours suffisants, mais nous avons nos
partenaires qui ont plus de moyens que nous. Il faut mutualiser tout cela,
travailler pour que les forces apprennent à se connaître et à partager les
risques ensemble", a-t-il expliqué.
Verdict
de confirmation des charges reporté à 2014 Insuffisance de preuves contre
Gbagbo, Bensouda renvoyée à sa copie
Soir Info – Verdict ajourné pour Laurent Gbagbo. L'ancien chef d'Etat
suspecté de crimes contre l'humanité en Côte d'Ivoire attendait, ce lundi 3
juin, de savoir si les juges de la Chambre préliminaire 1 confirmeraient ou non
les charges contre lui. Ces derniers ont dit avoir besoin d'éléments de preuve
supplémentaires de la part du Procureur avant de décider d'ouvrir un éventuel
procès contre l'ancien président ivoirien. « La chambre a estimé que l'ensemble
des preuves du procureur, bien qu'apparemment insuffisantes, ne semble pas
manquer de pertinence et de valeur probante », les juges ne peuvent donc pas
directement décider d'abandonner les poursuites contre Laurent Gbagbo, indique
un communiqué de la Cour pénale internationale. Les juges ont considéré, à la
majorité, que les éléments présentés par le Procureur Fatou Bensouda, dans cette
affaire, ne permettaient pas de décider s'il y a des motifs substantiels de
croire que Laurent Gbagbo a commis les crimes qui lui sont reprochés. Un
document de 25 pages rédigé en anglais et mis en ligne sur le site de la Cpi
expose, en détail, les raisons qui ont fondé les juges, dans leur majorité, à
ajourner le verdict. Le procureur voulait faire appel à 45 incidents pour
prouver les attaques « dirigées contre des civils » mais les juges ont assuré
que la majorité de ces incidents avaient été « prouvés uniquement par des ouï-dire anonymes tirés de rapports d'Ong, de l'Onu et d'articles de
presse ». Ces éléments de preuve n'ont pas une valeur probante forte, ont
formulé les juges, ajoutant qu'ils préféraient examiner des éléments de preuves
médico-légales. Ils ont identifié six (6) points qui nécessitent, selon eux, des
enquêtes supplémentaires, en particulier, la « structure des forces pro-Gbagbo,
notamment comment les différents groupes interagissaient avec la structure
générale ». Les juges ont souhaité encore examiner des éléments supplémentaires
sur « comment, quand et par qui le plan présumé d'attaquer la population civile
pro-Ouattara a été adopté, dont des informations spécifiques sur les rencontres
aux- quelles ce plan a été prétendument adopté ». Selon les accusations du
Procureur, les attaques commises par des forces pro-Gbagbo entre le 16 décembre
2010 et le 12 avril 2011 « revêtaient un caractère généralisé et systématique »
et étaient dirigées « contre des communautés ethniques ou religieuses
spécifiques ». La défense amenée par Emmanuel Altit avait, lors de l'audience de
confirmation des charges, réfuté la version des faits du Procureur. (...)
Michel
Séri Gouagnon, Sn du Fpi chargé de la Justice et des Libertés : «Quand les
preuves ne suffisent pas, c'est la libération » |
Notre
Voie –
La suite donnée hier par la Cpi dans ses poursuites contres Laurent
Gbagbo pour crimes contre l'humanité, a suscité une réaction du Front populaire
ivoirien. La formation politique du président Laurent Gbagbo relève que devant
les insuffisances de preuves évoquées par les juges de la Cpi, il faut la
libération pure et simple de Laurent Gbagbo. Michel Séri Gouagnon, joint au
téléphone hier a indiqué que le Fpi a toujours soutenu que les faits de crimes
qu'on tente d'imputer à Laurent Gbagbo n'existaient que dans l'esprit de ceux
qui l'accusent. «La Cpi n'a pas suffisamment de preuves contre Laurent Gbagbo.
Qu'elle en tire les conséquences. Quand la justice n'a pas de preuves
suffisantes, elle libère le prévenu», rappelle le secrétaire national du Fpi. Il
va plus loin pour faire remarquer que si le procureur n'a pas pu fournir de
preuves tout le temps de ses enquêtes, ce n'est pas dans les 6 prochains mois
qu'il le pourra. Partant, il déclare : «En 6 mois, il n'y aura pas encore de
preuves contre Gbagbo. Par conséquent, en attendant de nouvelles enquêtes dans
un délai de 6 mois, nous sommes en droit de demander une mise en liberté
provisoire de Laurent Gbagbo ». En tout état cause, Séri Gouagnon garde espoir
quant à l'issue définitive de ce dossier.
Laurent
Gbagbo ne sera pas libéré
Le
Patriote – Joie de courte durée. Laurent Gbagbo ne sera pas libéré
contrairement à la rumeur qui a circulé à Abidjan et dans l'ensemble du pays,
hier. Ses partisans qui véhiculaient une telle information ont vite été
rattrapés. Le communiqué du verdict qui ajourne l'audience de confirmation des
charges contre l'ex-dictateur des lagunes, est pourtant clair. Laurent Gbagbo
devra rester encore à la Haye jusqu'au mois d'avril 2014 avant d'être situé sur
son cas. Si on s'en tient bien entendu au nouveau calendrier élaboré par la
Chambre. La Chambre a établi un calendrier de communication entre les parties
des éléments de preuves et de nouveaux documents, y compris un nouveau document
contenant les charges, peut on lire le Procureur devra soumettre les
observations écrites finales au plus tard le 24 janvier 2014, la Défense, qui
aura reçu au fur et à mesure les éléments de preuve, aura jusqu'au 7 février
pour y répondre. Par la suite, la Chambre rendra sa décision confirmant ou
rejetant les charges dans une période de 60 jours suivant la réception des
observations finales de la Défense. Ce n'est qu'après toutes ces étapes que les
juges décideront à nouveau s'il y'aura procès ou non contre lui. C'est la même
démarche qui a été adoptée et qui a produit le verdict d'hier. Hier en effet, la
Chambre avait plusieurs options : Elle pouvait :confirmer les charges, toutes ou
une partie, pour lesquelles elle a conclu qu'il y a des preuves suffisantes,
auquel cas l'affaire est renvoyée en jugement devant une Chambre de première
instance pour le Procès ;refuser de confirmer les charges et arrêter la
procédure à l'encontre de Laurent Gbagbo ou ajourner l'audience et demander au
Procureur d'apporter des éléments de preuve supplémentaires ; ou, dans
l'alternative, lui demander de modifier toute charge pour laquelle les éléments
de preuve produits semblent établir qu'un autre crime que celui qui est reproché
a été commis. C'est cette troisième option que les juges ont décidé. La question
qui se pose ici est de savoir si le procureur dispose encore de preuves
supplémentaires. La réponse est bien oui, selon Fatou Bensouda. Elle, avait à
plusieurs reprises indiqué disposer d'autres preuves en plus de celles qui ont
été présentées durant l'audience de confirmation de charges contre Laurent
Gbagbo. Il s'agit de preuves audio, des vidéos, des témoignages etc. Les
premières preuves avaient déjà conforté les juges qui ont, a plusieurs reprise,
rejeté toutes les demandes de mise en liberté provisoire formulées par Me Altit
jusque là. La question de confirmation des charges contre Laurent Gbagbo n'est
qu'une question de jours. En attendant Laurent Gbagbo reste encore en détention
à la Haye. Et pour cause, dans l'attente de la décision sur la confirmation des
charges, les juges ont considéré qu'il est nécessaire de maintenir M. Gbagbo en
détention à la CPI. Les juges sont tenus d'examiner, au moins tous les 120
jours, la question du maintien en détention des suspects.
Alassane
Ouattara depuis le japon: "Je serai très vraisemblablement candidat" en 2015
Le
Patriote – Le président ivoirien Alassane Ouattara a confirmé lundi à l'AFP
qu'il sera "très vraisemblablement" candidat à sa propre succession en 2015, et
en a profité pour défendre son bilan de deux ans, notamment en matière de
réconciliation et de justice. Dans un entretien à Yokohama (près de Tokyo) en
marge de la conférence sur le développement de l'Afrique organisée par le Japon,
la Ticad, Alassane Ouattara ne dit pas "oui", mais c'est tout comme... "J'ai
trouvé un pays complètement en ruine, effondré, qui avait et a besoin d'être
reconstruit. J'ai indiqué clairement que je ne suis pas sûr de pouvoir finir ce
travail dans le temps qui me reste et que vraisemblablement je briguerai un
second mandat. Je considère que c'est très vraisemblable que je sois candidat".
Son âge, 71 ans, ne semble pas devoir être un obstacle dans sa décision finale:
"je suis en bonne santé, et je fais de l'exercice tous les matins!". Ancien
premier ministre du président Houphouët Boigny, ancien vice-président du Fonds
monétaire international (FMI), puis opposant farouche au président Laurent
Gbagbo, Alassane Ouattara est finalement arrivé au pouvoir en mai 2011 au terme
d'une crise violente qui a fait quelque 3.000 morts dans le pays, son
prédécesseur s'accrochant au pouvoir jusqu'au bout. (...)