REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU JEUDI 21 MARS 2013

21 mar 2013

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU JEUDI 21 MARS 2013








Côte-d'Ivoire...effets destructeurs – Le dernier rapport d'Amnesty qui met la
pression sur les camps Ouattara et Gbagbo




 





(Connectionivoirienne.net – 21/03/2013) -

Des
centaines de personnes ont été tuées depuis que la violence armée s'est accrue
au début de l'année 2011, à l'issue de l'élection présidentielle controversée.




Les
livraisons inconsidérées et illégales d'armes – en provenance d'Europe,
d'Afrique et de Chine – aux parties en conflit en Côte d'Ivoire au cours de la
décennie écoulée continuent à alimenter de graves violations des droits humains
et des crimes violents dans le pays, écrit Amnesty International dans un rapport
détaillé lancé depuis le siège des Nations unies.




Ce
document, intitulé Côte d'Ivoire. Les effets destructeurs de la prolifération
des armes et de leur usage incontrôlé, explique comment une poignée d'États et
un réseau multinational de trafiquants d'armes ont fourni armes et munitions aux
deux camps, qui se sont rendus coupables de crimes de guerre et de nombreuses
violations des droits humains, notamment de terribles violences contre des
femmes et des jeunes filles.




Ces
transferts d'armes ont été effectués avant et après que le Conseil de sécurité
des Nations unies eut imposé un embargo sur les armes dans ce pays, en novembre
2004.




« La
situation en Côte d'Ivoire rappelle de manière glaçante que même un embargo
décrété par les Nations unies n'est parfois pas suffisant pour empêcher que des
armes cheminent jusqu'aux parties combattantes, avec des conséquences
dévastatrices pour la population civile », a expliqué Salil Shetty, secrétaire
général d'Amnesty International.




« Si
tous les gouvernements du monde le décident, ils peuvent empêcher que les futurs
embargos sur les armes imposés par les Nations unies n'échouent et que des
atrocités ne soient commises. Ils doivent adopter un véritable traité contre les
armes, qui soit ferme et exhaustif, et fondé sur le respect des droits humains
et du droit humanitaire. » [...]




 




 





Côte d'Ivoire : Amnesty International affirme que Gbagbo a investi plus de 81
milliards de FCFA dans le matériel militaire de 2002 à 2003




 





(Koaci.com – 20/03/2013) -

Le
dernier rapport d'Amnesty International publié ce jour affirme que l'ancien
président ivoirien, Laurent Gbagbo a malgré l'embargo décrété sur le pays
investi plus de 81 milliards de FCFA dans le matériel militaire de septembre
2002 à décembre 2003. Dans ce document intitulé Côte d'ivoire, les effets
destructeurs de la prolifération des armes et de leur usage incontrôlé, l'ONG
précise que les sommes d'argent dépensée représentait plus du dixième du budget
national pour 2004-2005.




 





Estimant que ces transferts d'armes étaient hautement irresponsables, car ils
ont eu lieu dans le contexte d'un cessez-le-feu fragile, Amnesty International,
cite cependant les pays qui fournissaient le gouvernement Gbagbo en armes et en
munitions. «Parmi les pays ayant fourni des armes et des munitions au
gouvernement ivoirien pendant cette période ont figuré l'Angola (véhicules
blindés et tanks), la Chine (armes de petit calibre et armes légères), le
Bélarus (aéronefs, véhicules blindés, mortiers et lance-roquettes), la Bulgarie
(aéronefs, mortiers et armes légères, dont des fusils d'assaut de type
Kalachnikov), l'Ukraine (véhicules blindés) et Israël (drones), » précise le
document.




 




Les
armes livrés à la Côte d'Ivoire ont non seulement eu un impact immédiat sur les
hostilités à l'époque, selon l'ONG, mais qu'elles ont également été employées
plus tard contre des civils lorsqu'un nouveau conflit armé a éclaté début 2011.




«Cela
s'est notamment traduit par l'utilisation de balles réelles, de grenades à
fragmentation et de lance-roquettes contre des manifestants dans plusieurs zones
d'Abidjan, la capitale économique, en janvier et en février 2011. Les
principales cibles furent des membres de la communauté dioula – implantée dans
le nord du pays – généralement perçus comme opposés à Laurent Gbagbo. Dans le
quartier d'Abobo (Abidjan), en février et mars 2011, des membres des forces de
sécurité pro-Gbagbo ont lancé des attaques au mortier contre des zones densément
peuplées et tiré de manière inconsidérée sur des civils non armés. Un
bombardement ayant visé un marché d'Abobo le 17 mars 2011 a à lui seul tué au
moins 20 personnes et blessé 60 autres, des femmes pour la plupart, » soutient
le rapport.




Les
forces nouvelles incorporées plus tard dans les Forces républicaines de Côte
d'Ivoire ne sont pas sans reproche. Elles ont également reçu de façon illégale
des armes dont la destination reste pour l'heure inconnue selon le rapport
d'Amnesty International, même si elle précise que ces armes transitaient par le
Burkina Faso. Ces armes ont été également utilisées contre les populations
surtout celles proches de l'ex-président ivoirien, affirme Amnesty
International. [...]




 




 





Côte d'Ivoire: les commissions locales au secours du processus de «vérité et
réconciliation»




 





(RFI Online – 21/03/2013) –

À la
fin février 2013, la commission Dialogue vérité et réconciliation (CDVR) en Côte
d'Ivoire mettait en place ses commissions locales dans tout le pays. Elles n'ont
pas encore commencé à travailler, mais incarnent de nombreux espoirs face à une
CDVR très discrète depuis sa création en septembre 2011. Pour le président de la
commission locale de Duékoué, ville de l'ouest du pays fortement marquée par la
crise post-électorale, elles vont permettre de «faire pression» pour aller de
l'avant. Au plus fort de la crise, la mission catholique de Duékoué accueillait
30 000 déplacés, qui s'étaient placés sous la surveillance du père Cyprien
Ahouré. Tout naturellement, il a été nommé président de la commission locale de
la CDVR, une institution créée il y a plus d'un an et demi mais qui a posé très
peu d'actes concrets depuis sa mise en place.




 




En
finir avec le sentiment de frustration




Avec
son mandat, le prêtre espère pouvoir changer les choses. « Il y a beaucoup de
retard, des frustrations. Le pays fonctionne normalement, mais on a oublié les
hommes », juge Cyprien Ahouré. « Les hommes crient justice, les hommes
attendent, concrètement, des actes de réparation. Et ça tarde à venir. Ça ne
vient pas... Les victimes sont inquiètes », liste le président de la commission de
Duékoué. Et c'est justement « pour mettre un peu la pression et dire que il est
temps d'aller de l'avant », qu'il a accepté d'y siéger.




 





«Rien ne sera édulcoré»




 




Le
père Cyprien a été le témoin des nombreux crimes qui ont été commis pendant et
après la crise post-électorale. Il compte utiliser son rôle à la CDVR pour se
faire le porte-parole des victimes. « Il y a des conclusions qui ne sont pas
données au niveau des enquêtes », note-t-il, promettant de « ne pas rester les
bras croisés. » Pour lui « rien ne sera édulcoré. Toutes ces vérités vont nous
aider, justement, à aller de l'avant dans le processus de réconciliation. » Les
membres des commissions locales doivent bientôt entamer une formation pour
ensuite s'engager sur le terrain.




 




 





Naissance d'un Collectif des femmes des détenus de la crise post-électorale
[COFED]




 





(Connectionivoirienne.net – 21/03/2013) -

Ils
sont incarcérés pour la plupart depuis le 11 avril 2011, date de la chute du
régime de Laurent Gbagbo. Ils étaient dans l'administration publique, dans
l'armée régulière, étudiants, Ministre ou simples civils. Ils ont eu pour seul
crime, leur collaboration avec le pouvoir du président Laurent Gbagbo. Si
quelques uns ont été déjà présentés devant un juge, nombreux sont ceux qui n'ont
toujours pas été entendus par la justice ivoirienne.




Ils
subissent les humeurs de leurs geôliers. De la Maca, à la Mama en passant par
les résidences surveillées ou protégées dans le nord du pays, ce sont plus de
500 proches de Laurent Gbagbo qui sont toujours privés de liberté en Côte
d'Ivoire. Ils sont pères de familles et plus qu'une détention arbitraire, c'est
une misère pour leurs familles respectives. Et si leurs progénitures ne peuvent
plus aller à l'école par manque de moyen, elles sont plusieurs femmes et filles
de ces détenus politiques qui souffrent de cette incarcération de leurs époux.
Quand vont-ils sortir ? Où sont-ils emprisonnés pour certains ? Comment subvenir
aux besoins de la famille en absence de son époux ? Voilà autant de
préoccupations qui ont retenu l'attention des femmes des détenus de la crise
postélectorale. Et pour mieux faire connaître leur cri de cœur, elles viennent
de se constituer en collectif. Dans un communiqué adressé à Eventnews Tv, le
collectif des femmes des détenus de la crise postélectorale (COFED) animera une
conférence de presse dans le but de se faire entendre et porter leur message à
la connaissance de l'opinion nationale et internationale. C'est pour ce Vendredi
22 Mars 2013 à 10h à la maison de la presse à Abidjan-Plateau (Côte d'Ivoire).





Notons que le Collectif des Femmes des Détenus de la Crise Postélectorale
(COFED) se bat depuis près de 5 mois pour la libération de leurs Parents et
époux.