REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU 28 AOUT 2012

28 aoû 2012

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU 28 AOUT 2012







Côte d`Ivoire

- Le pouvoir ivoirien accroît sa pression sur le camp Gbagbo




 




AFP

(28/08/2012) - Le régime du président ivoirien Alassane Ouattara a
renforcé sa pression sur le parti de l`ex-chef de l`Etat Laurent Gbagbo, dont un
ténor en exil et le secrétaire général ont été arrêtés ce week-end, dans un
climat déjà alourdi par une vague d`attaques contre l`armée.


Coup sur coup, le
porte-parole en exil de M. Gbagbo, Justin Koné Katinan, a été arrêté vendredi
soir à Accra par la police ghanéenne et le secrétaire général du Front populaire
ivoirien (FPI) Laurent Akoun a été interpellé dimanche par la gendarmerie
ivoirienne à Adzopé (à une centaine de km au nord d`Abidjan), avant d`être
conduit dans la capitale économique.




"Laurent Akoun a été
auditionné ce jour en présence de ses deux avocats au camp de gendarmerie d`Agban
(à Abidjan, ndlr) dans le cadre d`une enquête préliminaire. Le dossier est aux
mains du procureur, qui pourra l`inculper ou non", a indiqué lundi soir à l`AFP
l`un de ses avocats, Me Toussaint Zahui Dako.


M. Akoun a été arrêté huit
jours après l`ex-ministre Alphonse Douati, secrétaire général adjoint du FPI,
inculpé et incarcéré pour "atteinte à la sûreté de l`Etat".




Du côté de l`exécutif, on
les soupçonne d`être liés aux attaques meurtrières qui depuis début août ont
visé les Forces républicaines (FRCI), l`armée ivoirienne. "Au FPI certains sont
engagés dans ce genre d`actions, ils n`ont pas compris que ça ne sert à rien",
lâche une source gouvernementale.


Après les attaques, le
gouvernement a accusé des miliciens et militaires pro-Gbagbo qui bénéficieraient
notamment du soutien d`exilés au Ghana, ce que le FPI a fermement démenti.




Justin Koné Katinan est
aussi suspecté par les autorités pour ces opérations contre les FRCI. Visé
depuis un an par un mandat d`arrêt international émis par Abidjan pour "crimes
économiques", il est en exil depuis la fin de la crise postélectorale (décembre
2010-avril 2011) qui a fait quelque 3.000 morts.


Si le régime ivoirien a
d`abord cru à un transfèrement rapide, le sort de


l`ex-ministre du Budget de
M. Gbagbo est désormais entre les mains des


autorités ghanéennes et
pourrait mettre du temps à être fixé.


[...]




 




 




Gbagbo's ally arrested in Ghana seeks court
intervention




Source: Xinhua Date: August 27, 2012




 




UN.Newsedge-web.com / Xinhua
(August 27, 2012) - Ghanaian government confirmed that Mr. Kone Katinan
Justin, a former Cote d'Ivoire's minister in charge of budget and spokesman of
former Cote d'Ivoire's President Laurent Gbagbo, was arrested and is being kept
in custody here in Ghana.  Deputy Minister for Information Samuel Okudjeto
Ablakwa in a statement over the weekend confirmed the arrest of Justin last
Friday.




Justin who holds a refugee card from the Ghana
Refugee Board which is also recognized by the UNHCR returned to Ghana from South
Africa. The statement added that Justin's arrest warrant was signed on the 16th
of August 2012 by Cote d'Ivoire authorities.




Speaking on local radio here on Monday, Patrick
Sogbodjor, the counsel for Justin said he planned compelling Ghanaian government
through the courts to release his client. The counsel said that as a legal
refugee in Ghana who has committed no crime, government must release him
unconditionally, wondering why his client was not being told why he was
arrested.




Ghanaian President John Dramani Mahama in accordance
with the Ghanaian Constitution has since asked the Attorney General and Minister
of Justice to study the extradition instruments and advice accordingly.




 




 




Exiles pro-Gbagbo au Ghana: La fin de
l'impunité ?




 




Le Pays
(27/08/2012)
- Le Ghana serait-il sur le point d'emboîter enfin le pas au Togo et au
Liberia ? L'interpellation par les autorités ghanéennes de Justin Koné Katinan,
porte-parole de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, a en tout cas de
quoi redonner espoir. En arrêtant un des piliers de l'ancien régime ivoirien, le
pouvoir d'Accra lâche enfin du lest. Contrairement aux gouvernements de Lomé et
de Monrovia qui ont déjà respectivement extradé Moïse Lida Kouassi, ex-ministre
de la Défense ivoirien, et plus de 41 miliciens ivoiriens, l'exécutif de
l'ancienne Gold Coast a toujours été réticent à toute requête d'Abidjan
d'extrader les réfugiés politiques ivoiriens sous mandat d'arrêt.  Les
dirigeants togolais et libériens n'ont probablement pas manqué de raisons
évidentes et irréfutables pour livrer leurs colis encombrants. En rompant, selon
les autorités togolaises, « les règles de ses conditions d'accueil en se livrant
à des activités subversives à partir du Togo », l'ancien ministre ivoirien a
désobéi au devoir de réserve auquel doit s'astreindre tout réfugié politique.
Les ex-combattants, eux, sont également soupçonnés d'avoir commis des crimes
dans l'ouest ivoirien pendant la crise postélectorale ivoirienne. Il y a des
troubles qui sont survenus en Côte d'Ivoire et dont la paternité de
l'instigation a également été attribuée à des pro-Gbagbo réfugiés au Ghana. Des
sorties jugées pas très opportunes depuis la fin de la guerre postélectorale en
Côte d'Ivoire portent en outre leur griffe. Autant de faits déplorables qui
n'avaient pourtant jusque-là pas suffi à décider la partie ghanéenne à faire
preuve d'une volonté manifeste d'aider les nouvelles autorités ivoiriennes à
réunir les conditions nécessaires à la stabilisation de leur pays. Car, il n'y
aura ni pacification ni sécurisation du territoire ivoirien tant que des
contempteurs du régime en place trouvent chez le pays voisin une base propice à
partir de laquelle ils peuvent ourdir toutes sortes de complots. (...) Ce serait
alors de bonne guerre, surtout quand on sait qu'une personnalité de la trempe de
Katinan peut être d'une très grande utilité au pouvoir judiciaire de son pays
s'il acceptait de collaborer avec lui. L'intéressé qui n'en sait que trop sur le
conflit ivoirien a du reste donné suffisamment de raisons à ses hôtes ghanéens
pour que ces derniers soient convaincus de la nécessité de l'arrêter. N'a-t-il
pas exprimé son envie de faire entendre sa voix et celle de son mentor Gbagbo ?
Que le gouvernement ghanéen lui accorde donc cette faveur en agréant la requête
de son homologue ivoirien qui y a déjà dépêché une équipe du parquet d'Abidjan.
(...)  Il est temps de mettre fin à l'impunité dont jouissent ceux qui ont fui et
qui sont coupables de manquements graves à la loi.