REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU 28 FEVRIER 2012

28 fév 2012

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU 28 FEVRIER 2012








L'ONUCI se réjouit du bon déroulement des législatives partielles





 




Xinhua.net –

Le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies
pour la Côte d'Ivoire, Bert Koenders, s'est réjoui dimanche du bon déroulement
des législatives partielles dans le pays, selon un communiqué de l'ONU publié à
New York. "C'est très positif et j'en suis heureux. Nous avons en effet besoin
d'avancer pour le bien de la Côte d'Ivoire", a dit M. Koenders, qui est
également chef de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI).
S'agissant de la certification définitive des législatives, M. Koenders a
affirmé qu'il la ferait après les décisions des institutions du pays en charge
des élections. Ces élections partielles font suite aux requêtes en annulation
traitées par le Conseil constitutionnel après les législatives du 11 décembre
2011. Le Conseil constitutionnel avait alors reçu 107 requêtes en annulation
provenant de 66 circonscriptions électorales dont onze ont été jugées
véritablement litigieuses. Lundi, le représentant spécial a dépêché le
Commandant de la Force et le Chef de la police onusienne à Bonon, dans le
centre-ouest de la Côte d'Ivoire, au lendemain d'incidents postélectoraux dans
cette ville. La mission va s'enquérir de la situation sur place et identifier
les conditions dans lesquelles un convoi de la Commission électorale
indépendante (CEI) qui transportait des urnes à Bonon, escorté par les soldats
de l'ONUCI a essuyé, près de Gobazra, des tirs provenant d'individus armés non
encore identifiés. Les casques bleus ont riposté à l'attaque de manière robuste
et appropriée, conformément à leurs règles d'engagement, a précisé l'ONUCI dans
un communiqué de presse. Les casques bleus ont dû également réagir face à
l'attaque, quelques heures plus tard, contre un bureau de la CEI à Bonon où se
trouvaient les agents électoraux, le personnel de l'ONUCI venu les appuyer ainsi
que le matériel électoral. "Le représentant spécial condamne énergiquement ces
deux attaques et tient à ce que toute la lumière soit faite par les autorités
compétentes sur les circonstances de leur survenue, que leurs auteurs soient
identifiés et présentés devant la justice, dans les meilleurs délais, selon la
loi en vigueur", a dit l'ONUCI dans son communiqué.




 




Cinq
morts en marge d'élections législatives partielles en Côte d'Ivoire




 




RFI
online –


Dimanche 26 février se tenaient en Côte d'Ivoire des élections législatives
partielles dans douze circonscriptions. Un scrutin annulé en décembre dernier en
raison d'irrégularités. A Bonon, au nord-ouest d'Abidjan, les violences ont à
nouveau éclaté comme le 11 décembre, mais cette fois, cinq personnes sont
mortes. Les convois rapportant les urnes des bureaux de vote situés dans les
villages de brousse ont été attaqués à deux reprises dimanche soir : une
première fois à l'entrée de Bonon, où toutes les urnes devaient être réunies
pour un recomptage, et ensuite à l'intérieur même de la ville, non loin du siège
local de la Commission électorale indépendante. Ces convois ont essuyé des tirs
d'armes à feu, auxquels ont riposté les casques bleus de l'ONUCI, chargés de
protéger les urnes. Cinq des agresseurs ont été tués, mais on ignore de manière
formelle si ce sont les balles onusiennes qui ont causé leur mort. Ces violences
interviennent dans un climat déjà tendu : vendredi, le leader de la jeunesse du
Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), l'un des deux partis représentés
lors de cette partielle, a été violemment battu à Bonon, alors qu'il venait
apporter son soutien au candidat proche de son parti. Il accuse son adversaire,
appartenant au Rassemblement démocratique des républicains (RDR), d'avoir
organisé cette agression. Selon les premiers dépouillements effectués dans les
bureaux de vote, le candidat indépendant proche du PDCI, Dénis Kouadio Kouassi,
devançait de 3 000 voix le candidat du RDR, Yacouba Koné. Lors du premier
scrutin, des convois avaient déjà été attaqués – les résultats donnés à l'époque
étaient plutôt favorables encore une fois à Dénis Kouadio Kouassi.




 





Recomposition de l'armée : un casse-tête chinois !




 





Quelques édifices du Plateau et les ponts Félix-Houphouët-Boigny et
Charles-de-Gaulles sont enveloppés de jeu de lumière fascinant. Le démarrage
effectif du « 3e pont », comme l'appellent les Ivoiriens, desservant
Marcory-Amoumanbo et Riviera est applaudi dans certains milieux. L'ancien régime
en avait fait un de ses grands projets de gouvernance, mais... Toute la ville est
devenue un « chantier » comme l'a promis le président ivoirien. Alassane
Ouattara et son gouvernement montrent chaque jour, par les actes, que la Côte
d'Ivoire est de retour dans le giron des grandes nations en devenir. La preuve ?
Dans ses discours officiels, le président ivoirien insiste beaucoup sur le
retour au bercail des exilés ivoiriens disséminés de part le monde, sans
lesquels « sa » réconciliation ressemblerait à « un pied cassé ». Pour donner la
force à la paix des cœurs des Ivoiriens, il a effacé, lui-même, les barrières
religieuses en allant prier avec la communauté chrétienne à la cathédrale au
Plateau et avec les musulmans à la mosquée de la Riviera, respectivement le 30
décembre 2011 et le 14 janvier 2012. Le 19 décembre 2011, des échauffourées ont
opposé quelques « éléments » des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) à
la population de Vavoua. Quelques jours après, des tensions entre les FRCI et
les populations des villages d'Ebilassokro et de Yakassé-Féyassé dans la
sous-préfecture d'Abengourou (Est de la Côte d'Ivoire) éclatent. Le 15 janvier
2012, le village d'Anuassué, toujours dans la région d'Abengourou, est « visité
» par les forces de sécurité censées le protéger. « Cette attitude contraire à
la discipline » a gêné le chef de l'Etat qui, recevant le 12 janvier dernier au
palais présidentiel les vœux des forces vives de la nation, a décidé de la «
réactivation de la police militaire » pour sécuriser les populations. Le chemin
qui mène à la paix et au pardon sincère est encore...un peu loin. D'ailleurs, les
stigmates sont encore là pour le rappeler. La police militaire a pour mission
d'œuvrer à extirper des rangs des FRCI les « éléments qui commettent des bavures
en s'érigeant en juges des affaires civiles et en s'adonnant au racket et au
braquage... », a expliqué Alassane Ouattara qui a décliné, en des termes on ne peu
plus clairs, des mesures fortes pour 2012. Il s'agit de la « poursuite de
l'amélioration de l'indice sécuritaire, de la réforme du secteur de la sécurité,
de la réforme du statut du personnel de la défense et de la sécurité, de la
constitution de la réserve et d'un fonds de rachat d'armes, des assises
nationales des armées en vue de finaliser leur organisation, de la promotion de
la discipline militaire, de l'amélioration de l'assistance sociale au sein des
armées... »




 





Ouattara traque les pro-Gbagbo jusqu'au Bénin





 





Connectionivoirienne.net -

Les
cadres de l'ex-majorité présidentielle qui se sont réfugiés au Bénin après le 11
avril et l'orgie de violence qui a coûté la vie à des milliers d'Ivoiriens
soupçonnés d'être pro-Gbagbo, seront-ils «livrés» à la «justice des vainqueurs»
de leur pays, dénoncée par la quasi-totalité des organisations internationales
de défense des droits de l'Homme ? Le régime Ouattara, qui manœuvre à fond et
traque partout où ils peuvent se trouver les cadres proches du président Gbagbo,
parviendra-t-il à ses fins au Bénin ? En tout cas, il semble avoir l'oreille de
l'administration Yayi Boni. En effet, par le Soit-Transmis n° 0187/PRC du 20
Janvier 2012, le Procureur de la République près le Tribunal de Première
Instance de Première Classe de Cotonou a fait parvenir au Commissaire chargé du
Bureau Central National Interpol Cotonou, treize (13) mandats d'arrêts
internationaux décernés par le juge d'instruction en charge du 6ème cabinet du
Tribunal de Première Instance d'Abidjan contre des cadres pro-Gbagbo. Le macabre
s'ajoute à l'arbitraire dans ce cas précis : en effet, le premier sur la liste
de ceux que le gouvernement béninois s'apprête à livrer est... Paul- Antoine
Bohoun Bouabré, ancien ministre d'Etat, décédé le 12 janvier dernier à
Jérusalem, en Israël, alors que ses avoirs étaient gelés. Les motifs au nom
desquels le régime Ouattara veut «capturer» ces treize Ivoiriens sont les mêmes
motifs génériques qui sont opposés à tous ceux qui sont considérés comme des
obstacles à l'hégémonie de l'homme fort d'Abidjan : vols en réunion, à main
armée, commis avec infraction ou violence, détournement de deniers publics et
complicité, atteinte à l'économie publique et complicité, concussion, pillage.
C'est la presse de Cotonou qui a révélé le «coup» qui, selon toute évidence,
était en préparation. Si l'on ne peut pas affirmer que le président Boni Yayi a
donné son accord, une lettre du ministre de l'Intérieur Benoît Assouan C. Degla
au chef de l'Etat, qui a fuité dans la presse, notamment dans le quotidien
Fraternité, est très claire sur ses intentions. «D'ores et déjà, les services
compétents de la Direction générale de la Police nationale ont engagé les
recherches subséquentes à l'exécution desdits mandats et tout fait nouveau fera
l'objet de compte-rendu à votre Haute Autorité». D'ores et déjà, la classe
politique et les médias béninois, très puissants, sont en émoi. La chaîne de
télévision Canal 3 a consacré sa chronique à un projet d'ores et déjà
désapprouvé par l'opinion publique nationale. Toutes les radios se sont emparées
de la polémique. «Le président Boni Yayi livrera-t-il, sans distinction aucune
les 13 cadres ivoiriens à la justice ivoirienne ? S'il le faisait, ne porterait-
t-il pas entorse à la réconciliation en Côte d'Ivoire ? Autant de questions qui
doivent amener le président Yayi à réfléchir par trois fois avant d'agir. En
effet, rien ne dit que les conditions sont remplies en Côte d'Ivoire pour que
ces personnes soient jugées de façon équitable et transparente. Aussi, rien ne
dit que ces 13 présumés coupables de divers crimes en Côte d'Ivoire ne
rentreront pas d'eux-mêmes si la reconstruction nationale est effective. Le
Bénin, un pays de liberté et de paix n'aidera aucunement le président Alassane
Ouattara en lui livrant ses compatriotes sans faire la part des choses. Au
président Yayi d'en tenir compte», écrit le quotidien Fraternité. D'autres
commentateurs s'étonnent que Yayi Boni, en sa qualité de nouveau président de
l'Union africaine, pense à s'adonner à un jeu qui renforcera les fractures
ivoiriennes. Rappelons que l'Union africaine a en quelque sorte «abandonné» la
Côte d'Ivoire après le 11 avril en renonçant à y envoyer un Représentant spécial
chargé d'appuyer résolument la réconciliation nationale. En dépit des
résolutions qu'elles avaient librement prises en mars 2011.




 




Le
FPI, toujours virulent et sans remords !




 




« Tu
frappes mon père, tu frappes ma mère et tu me demandes de venir manger avec toi
? Ce n'est pas possible ! ». Cet avertissement est de Michel Amani N'guessan, un
ancien ministre de Laurent Gbagbo et ci-devant président du comité
d'organisation du meeting de la rentrée politique, le 21 janvier dernier, du
Front populaire ivoirien (FPI, le parti de l'ancien chef d'Etat). Allusion nette
au gouvernement du président Alassane Ouattara qu'il soupçonne de souffler le
chaud et le froid en « persécutant » tantôt les cadres du FPI, et tantôt, les
cajolant. Les caciques du FPI se refusent toute collaboration avec le pouvoir.
Les piques que les dirigeants du parti de Laurent Gbagbo adressent au régime
actuel trouvent, de fait, ses origines dans le meeting du 21 janvier qui a
dégénéré en règlement de comptes entre les militants du FPI et ceux du
Rassemblement des républicains (RDR, le parti au pouvoir). « Gbagbo, président
original, Ouattara est photocopie », lançaient les militants du FPI. Un slogan
que les militants du RDR ont vite reçu comme une provocation à leur égard. Ce
jour-là, la place Ficgayo de Yopougon a été transformée en un vaste champ de
batailles rangées sous le regard amusé des forces de l'ordre ivoiriennes,
renforcées par la présence des forces impartiales.  Pourtant, le ministre de
l'Intérieur, Ahmed Bakayogo, avait autorisé la tenue de cette manifestation de
l'opposition ! D'autre part, une certaine opposition soupçonne le président du
Conseil constitutionnel, Francis Wodié, de jouer les prolongations avec les
résultats des législatives, tenues depuis le 11 décembre 2011. Quand nous
quittions Abidjan, le 28 janvier 2012, les Ivoiriens attendaient toujours de
connaître les noms de leurs futurs députés devant siéger à l'Assemblée nationale
sous l'ère Alassane Ouattara.





 





Côte d'Ivoire, 10 mois après : le pouvoir reprend de
l'initiative, l'opposition marque sa présence aussi !





 





Sidwaya -

Alors
que le président ivoirien, Alassane Dramane Ouattara saisissait au passage
l'année 2012 pour marquer sa disponibilité à accompagner toutes les forces vives
de la nation dans leurs missions d'Etat et à multiplier les gages de sécurité
pour l'imminence d'un avenir proche et radieux pour tous les Ivoiriens,
l'opposition politique et singulièrement le Front populaire ivoirien (FPI) de
l'ancien président, Laurent Gbagbo, elle, déclare haut et fort que la Côte
d'Ivoire de Alassane Ouattara n'est pas une démocratie. Quant aux Ivoiriens, ils
ont renoué avec « leur vie de bons viveurs », visiblement rassurés par le retour
à la normalité des activités économiques. En ce mois de janvier 2012, Abidjan
dégageait une chaleur certaine qui n'est pas sans rappeler la canicule des mois
de mars et d'avril au Burkina Faso. Le temps était lourd dans la capitale
économique ivoirienne. Les passagers des transports en commun, mis à l'étroit,
transpiraient énormément. Même les ballades à pieds auxquelles les Ivoiriens
sont coutumiers, n'excitaient pas trop les Abidjanais. Autre ambiance populaire
: toute l'actualité était orientée sur la 28e édition des phases finales de la
Coupe d'Afrique des nations (CAN) de football au Gabon-Guinée Equatoriale à
laquelle participaient les Eléphants. Que ce soient les journalistes, les
spécialistes du ballon rond ou une très grande majorité des Ivoiriens des
quartiers « chauds » comme Yopougon, Adjamé, Abobo, Amoumanbo..., tous
s'accordaient à reconnaître que Didier Drogba et ses coéquipiers ramèneront le
trophée en terre ivoirienne. Les Burkinabè d'Abidjan se sont, eux aussi,
évertués à démontrer aux Ivoiriens que les Eléphants craignaient moins l'Angola
et le Soudan que le Burkina (la Côte d'Ivoire, le Burkina, l'Angola et le Soudan
étaient dans le même groupe à Malabo en Guinée Equatoriale). Le match Eléphants
contre Etalons du Burkina, le 26 janvier dernier, était celui de tous les paris
entre les Burkinabè et les Ivoiriens qui reconnaissent qu'à part le joueur
Jonathan Pitroipa, « les Etalons ne peuvent rien faire contre les Eléphants ».
Abidjan, en réalité, a renoué avec son train-train quotidien dans les quartiers
des affaires, le Plateau et le port autonome d'Abidjan, preuve de la reprise de
l'activité économique ivoirienne. Abidjan bouge à nouveau avec ses nombreux et
interminables embouteillages sur les principales artères. Que ce soient les «
wôro-wôrô », les taxis-compteurs rouges ou les bus, la mobilité, un vrai
cauchemar pour les Abidjanais. Et si par tous rendent hasard, un accident
survenait, vous en avez pour des heures dans le bouchon. On se dispute, surtout
de nuit, les grands lieux de beuverie, de mangeaille et d'animation musicale
appelés « maquis » où les décibels vous rendent sourd. Les jours ouvrables, on a
l'impression que toute la population abidjanaise s'est vidée de ses périphéries
pour le quartier des affaires, le Plateau, fleuron de l'administration
ivoirienne.