RFI- Edition de 6heures 30

█ Tout serait parti d'une rixe entre les soldats des forces républicaines et des jeunes. En Côte d'Ivoire, au moins six personnes ont été tuées ce week-end lors de violences entre le militaire des FRCI et des habitants à Vavoua dans le centre ouest du pays. Un premier jeune est mort samedi soir. Et hier matin des habitants en colère ont tenté de prendre d'assaut le camp militaire de la ville. Hier soir le calme était revenu dans la cité. Mais les circonstances de ces affrontements restent floues. Les versions des faits divergent.

Maureen Grisot : Les affrontements sont nés d'une altercation qui a eu lieu samedi soir entre des éléments FRCI et un groupe de jeunes. D'après l'état major de l'armée de terre, lors d'une patrouille, les hommes ont rencontré plusieurs personnes vers une heure du matin. De nombreux cas de braquages et de cambriolages ont lieu dans cette zone. Les soldats ont donc la consigne de disperser les attroupements qui se tiennent tard dans la nuit. Toujours selon l'armée, l'un de ces jeunes a eu un comportement inapproprié avec un soldat. Il a alors reçu un coup sur la tête. Un coup qui lui a été fatale. Des témoins sur les lieux donnent une autre version. Ils parlent d'un règlement de comptent à la suite d'une querelle impliquant une femme. Après la mort du jeune homme, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées devant la caserne FRCI de Vavoua, dans la matinée de dimanche, pour protester contre ce qu'ils disent être un assassinat. C'est là que 5 manifestants ont alors été tués par les FRCI. Légitime défense selon l'armée qui explique que c'est après un tir au calibre 12 sur un militaire que les FRCI ont riposté. Les habitants eux, disent qu'ils disposaient seulement de cailloux et de bouts de bois. Les casques bleus de l'ONUCI ont été envoyés pour apaiser la foule. Dimanche soir, le calme était revenu à Vavoua. Une enquête a été ouverte et un homme soupçonné d'avoir tiré sur le soldat a été appréhendé et envoyé à la gendarmerie de Daloa. Maureen Grisot, Abidjan RFI.

█ Le chef de la mission de l'ONU dans le pays a réclamé une enquête. De son coté, le Président Ouattara a demandé au 1er ministre, Guillaume Soro de prendre des dispositions pour ramener le calme.