REVUE DE PRESSE NATIONALE DU JEUDI 27 OCTOBRE 2011

27 oct 2011

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU JEUDI 27 OCTOBRE 2011








Journée de l'Onuci à Gagnoa, la population boude la cérémonie




 




Le
Quotidien d'Abidjan –


L'organisation des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci) a récemment organisé
une cérémonie dite « Journées de l'Onuci à Gagnoa ». Cette cérémonie qui avait
pour thème « les populations de Gagnoa et l'Onuci main dans la main pour un
environnement post-crise apaisé » a incontestablement accouché d'une souris. La
population qui accuse cette organisation d'avoir servi de bras séculier à la
capture de leur digne fils Laurent Gbagbo, n'a pas  eu l'honneur d'y prendre une
part active. Pour manque d'intérêt, les uns et les autres ont plutôt préféré
aller vaquer à leurs énormes préoccupations. Cette rencontre qui, dit-on, est le
socle d'une réconciliation a été un véritable fiasco dans la région du Fromager.
Les dioulas ont pris part à cette cérémonie par curiosité. Au cours d'une
consultation médicale gratuite qu'elle a organisé, l'on est stupéfait de
constater que tous étaient cruellement punis. Car, ils ont été abandonnés sous
les rayons du soleil comme du « cacao cabossé » avant leur consultation. (...)
Face à cette situation déshonorant, on accuse à tort et à travers le maire
intérimaire Médji Bamba, d'avoir saboté, boycotté et bafoué cette journée. (...)




 





Fermeture des camps de Duékoué: les déplacés dissent non au régime Ouattara




 




Le
Nouveau Courrier

– [...] Annoncée officiellement hier, la mesure d'expulsion des populations
désœuvrées et sans repère suscite colère et indignation générale. Sur décision
du ministère de la Défense, les organisations non gouvernementales et agences du
système des Nations unies sont dans l'obligation de fermer les camps de déplacés
de Duékoué. [...] L'information a été officiellement portée à la connaissance des
populations concernées, hier dans la matinée, par des agents du Haut
commissariat des réfugiés (Hcr) en fonction dans la région. Les déplacés devront
tous avoir quitté les camps d'hébergement, sans exception, au plus tard dans
quarante jours. Passé ce délai, le gouvernement se réserve le droit d'utiliser
d'autres moyens contre ces populations démunies et sans abri. A partir du 10
novembre, selon le programme imposé par l'Etat, les premiers convois de retour
doivent être organisés. Les derniers sont prévus pour le 15 novembre au plus
tard. Dans ce sens, selon nos sources, de fortes pressions se font déjà sur les
Casques bleus marocains qui assurent la sécurité des camps de refugiés afin
qu'ils se plient aux injonctions du nouveau régime et abandonnent les
populations sur les sites, sans protection, au-delà du 15 novembre. Ce qui pose
un problème car si quelque chose arrive aux déplacés, les Casques bleus
pourraient être accusés de non assistance à personnes en danger. [...]
Scandalisés, les délégués des déplacés ont organisé une réunion au camp de
Nahibly, pour analyser la situation et décider de l'attitude à adopter. Au terme
du huis clos, ils ont décidé à l'unanimité de dire non au gouvernement qu'ils
invitent à faire preuve d'humanisme et de responsabilité. [...] Par la voix de
leur porte-parole, les populations autochtones wê refusent en effet de quitter
les camps où elles ont trouvé refuge depuis de longs mois et demandent au
gouvernement de reconstruire leurs maisons à Duékoué et dans les villages. Afin
de leur assurer un toit à leur retour chez elles. Aussi les populations
attendent-elles du gouvernement qu'il prenne des mesures vigoureuses pour les
protéger contre les dozos et d'autres civils «allogènes» qui occupent encore à
ce jour leurs plantations.

[...]




 





Législatives 2011 / Dépôt des dossiers de candidature : La CEI proroge le délai
de 5 jours




 




L'Inter -

L'élection maintenue au 11 décembre. Cinq jours supplémentaires accordés aux
retardataires. « La période de réception des dossiers de candidature à
l'élection des députés à l'Assemblée Nationale est prorogée jusqu'au lundi 31
octobre 2011 à 17 heures », a annoncé hier en fin d'après- midi, le premier
vice-président et porte-parole de la Commission Électorale Indépendante (CEI).
Selon Bamba Yacouba, qui animait une conférence de presse au siège de
l'institution à Cocody, c'est sur saisine du gouvernement et de certains acteurs
politiques que la CEI a pris cette décision. «La Commission Centrale de la
Commission Électorale Indépendante (CEI) s'est réunie les mardi 25 et mercredi
26 octobre 2011 à l'effet d'examiner une requête du Gouvernement, de certains
candidats et partis politiques portant sur une prorogation éventuelle du délai
de réception des dossiers de candidature pour l'élection des députés qui venait
à expiration ce mercredi 26 octobre 2011 », a-t-il soutenu. Le porte-parole de
la CEI a invité les candidats et les partis politiques à prendre toutes les
dispositions pour déposer les dossiers de candidature dans le nouveau délai
imparti, car a-t-il averti : «Il n'y aura plus de prorogation supplémentaire,
c'est le dernier ». Bamba Yacouba a toutefois précisé que ce « léger
réaménagement technique du chronogramme » électoral n'aura aucune incidence sur
la date du scrutin législatif. (...)




 





Elections des députés / Les candidats sans papiers recalés !





Nord-Sud -

Ils vivent une situation pour le moins cocasse. Alors qu'ils devraient disputer
le suffrage du peuple lors des législatives du 11 décembre prochain, plusieurs
candidats à la députation attendent impatiemment d'être ré-enrôlés. Faute de
quoi, ils ne pourraient pas voter à un scrutin où ils sont pourtant candidats.
Selon toute vraisemblance, leur attente risque d'être vaine ! La Commission
électorale indépendante (Cei), organe en charge du processus électoral a décidé
d'être juste. « Nous ne pouvons pas faire du deux poids, deux mesures. Dès lors
que nous avons dit que nous ne pouvons pas faire de ré-enrôlement, la mesure
doit s'appliquer à tout le monde », a confié un officiel de la Cei. De l'avis de
notre interlocuteur, il eu fallu que les différentes parties prenantes au
processus électoral parviennent à un compromis sur le cas des candidats ''sans
papiers'' pour ouvrir la voie du ré-enrôlement. Ces potentiels candidats à la
députation font, en réalité, partie d'un contingent de 55.000 Ivoiriens déjà
recalés au vote pour la présidentielle de fin 2010. Leur inscription sur la
liste électorale définitive de la présidentielle n'a pu être validée à cause
d'erreurs techniques. (...) Prise à la gorge par les préparatifs du scrutin
législatif (surtout pour une question de temps), la Cei a encore décidé de
remettre à plus tard, le règlement de la situation de ces 55.000 personnes.
Voilà qui est tranché !




 




Dépôt
des candidatures aux législatives du 11 décembre : La nouvelle date est-elle
tenable ?




 




Le Nouveau Réveil

-

Des candidats et des leaders politiques avaient espéré que le
délai de clôture des candidatures aux législatives prochaines soit avancé d'une
semaine au moins. Mais, en indiquant officiellement, hier, le léger décalage de
cinq jours, le vice-président de la Commission Electorale Indépendante (Cei),
Bamba Yacouba, a fermé la porte à d'autres ajournements. «Il n'y aura plus
d'autres prorogations supplémentaires», a-t-il dit, assurant que « ces nouvelles
dispositions n'auront aucune incidence sur la date de l'élection des députés
prévue pour le dimanche 11 décembre 2011 ». En effet, en prorogeant de cinq
jours la réception des dossiers des candidats tout en maintenant la date du 11
décembre, la commission se met un peu plus la pression. La pression pour publier
les listes des candidats dans les délais légaux. La pression, pour confectionner
en moins de temps que prévu, les bulletins et autres documents électoraux pour
les 205 circonscriptions. D'autres pressions, comme la recherche de fonds,
existent également. Quand on sait que les partis politiques ont visiblement
choisi de traîner les pieds, il y a de quoi se demander si la nouvelle date du
31 octobre sera tenue.




 





Candidatures Rdr et candidatures Fn : Y'a-t-il problème ?




 




Le Nouveau Réveil

-

Depuis hier, les candidats à la candidature pour les élections
législatives du 11 décembre prochain sont entrés dans la dernière ligne droite
avant la tenue du scrutin. Aussi, dans les différents partis et staffs, c'est à
une sorte de course contre la montre que l'on assiste. Tout comme le choix des
candidats n'est pas aisé. Surtout quand les potentiels candidats, bien que
présentés par des formations ou mouvements différents, ont sensiblement la même
base électorale. C'est par exemple le cas des Forces nouvelles et le Rdr.
Certes, les Fn ne sont pas constituées en parti politique, mais en tant que
Mouvement, elles ont rejoint le Pdci-Rda, le Rdr, l'Udpci, le Mfa, l'Upci dans
le Rhdp. Mieux, les Fn présentent près de 20 candidats dans 20 circonscriptions
où le Rdr se présente en dominant. Du coup, c'est dans des zones à fort
électorat du Rdr que les Fn se positionnent. Ce qui ne facilitera pas la tâche
du Rhdp dans le choix des candidats, si jamais la décision finale du directoire
doit être d'aller en rangs serrés. Selon des informations reçues, dans la
plupart des circonscriptions où des cadres Fn postulent, leurs candidatures
auraient été validées. Mettant ainsi les cadres du Rdr postulants en difficulté.
(...) Mais alors, comment choisir dans certaines zones entre les cadres Fn et les
cadres Rdr sans mettre à mal la cohésion, ni provoquer des frustrations ? On
attend de voir.




 





Déstabilisation / Des pro-Gbagbo font circuler un tract sur le Net : ''Nous
frapperons le régime Ouattara et il tombera bientôt''




 




L'intelligent
d'Abidjan

- C'est à 13h02 le mercredi 26 octobre 2011 qu'un texte intitulé «communiqué des
officiers et sous-officiers libres de la gendarmerie nationale de Côte d'Ivoire
» a été publié sur le lien cotedivoire-lavraie.over-blog.fr. Ce communiqué tance
le régime Ouattara en ce qui concerne la gestion de la gendarmerie nationale.
''Cela y va de notre honneur. Ce régime partira très bientôt. Ça suffit. La
patrie a trop souffert et nous en particulier. La réconciliation tant prônée par
Alassane Ouattara est un leurre. Que cessent les actes de vengeance''. C'est du
texte qui est lui-même un récit dénonçant des ''humiliations'' à l'égard des
gendarmes. Le principal mis en cause dans ces prétendus mauvais traitements des
gendarmes est le commandant supérieur de la gendarmerie, le général Gervais
Kouassi Kouakou. ''Un chef de corps après une guerre n'a pas de tels
agissements. Surtout, sans abuser aucunement, il est de notoriété publique que
le général Gervais Kouassi n'a pas bonne réputation auprès de tous les
gendarmes. Même ceux étant à la retraite peuvent en témoigner. Aujourd'hui, il
le paiera. Et nous tenons à dire que nous irons plus loin'', relève le
communiqué. (...)




 




Crise
postélectorale : La gendarmerie saisit des armes de guerre




 




L'Inter -

La gendarmerie vient d'opérer un bon coup de filet dans les
villages de Seria et Bolia, 2 localités voisines, distantes de 15 km, et situées
au sud-est de Daloa. Les éléments de l'adjudant Souleymane Coulibaly, commandant
de brigade-ville de Daloa, ont en effet saisi des armes de guerre, des munitions
et des chargeurs garnis, le vendredi 21 octobre 2011. Ce sont des kalachnikovs,
des AA 52, des centaines de munitions qui ont été saisies. La découverte de cet
important matériel de guerre a conduit à l'arrestation de Sery Toudou Paulin, né
le 13 février 1968 à Seria, sous-préfecture de Daloa, (...) et de Sery Djah, né en
1958 à Bolia, une autre sous-préfecture de la cité des antilopes. (...). Les 2
hommes, planteurs dans leurs villages respectifs, ont été appréhendés par les
gendarmes. Ils ont reconnu les faits de détention d'armes de guerre, qui leur
sont reprochés. Sery Djah, celui par qui leur malheur, et certainement le
bonheur des populations, est arrivé, était à bord d'un véhicule de transport en
commun, lorsqu'il a été approché au cours d'un contrôle de routine aux environs
de 14 heures, sur l'axe Gonaté-Seria. En procédant au contrôle, les éléments de
la brigade ville ont découvert sur Sery Djah, 17 munitions de 7,5 mm. Bombardé
de questions, il est passé aux aveux et a dénoncé son compagnon Sery Toudou
Paulin, avec qui il a dissimulé les armes dans leurs villages et leurs
plantations. (...) Cela permettra de sortir du sous sol les armes de guerre de
type AA 52-3502, AK47 (kalach)-CK064, 4 chargeurs AK47 garnis et 160 munitions
de 7,5 mm. (...)




 




Après
les évènements d'Agban - Le grand nettoyage de la gendarmerie a commencé




 





Le Patriote -

Le général Kouassi Gervais, commandant supérieur de la gendarmerie ne veut plus
se laisser surprendre par des sautes d'humeurs des soldats de son corps. Après
la mutinerie de la nuit du 14 au 15 octobre dernier, où des gendarmes ont tiré
pendant une heure dans le plus grand camp de gendarmerie du pays, c`est-à-dire
Agban, ''Gervinho'' comme l'appellent ses hommes, a décidé de '' nettoyer'' le
corps d'élite. Pendant que les enquêtes se poursuivent pour situer les
responsabilités des uns et des autres par les auditions et des arrestations, la
volonté du patron de la gendarmerie d'apporter le coup de balai s'accentue.
Selon une source bien introduite, un vent de nettoyage souffle à la gendarmerie
nationale. Pas question pour le remplaçant d'Edouard Kassaraté Tiapé à la tête
du corps le plus respecté en Côte d'Ivoire pour sa discipline et surtout son
sens du devoir républicain, de laisser prospérer le désordre et l'incivisme.
Ainsi, précise notre source, tous les maquis dans l'enceinte du camp d'Agban, où
les soldats décompressaient après le boulot, ont été détruits. Le message est
clair : l'alcool et les armes ne font pas bon ménage. L'ordre, aux yeux du
commandant, passe nécessairement par la maitrise des effectifs et des mouvements
des troupes. Par conséquent, il a été décidé de jeter un coup d'œil sur les
dossiers de recrutement des gendarmes. Surprise : selon notre source, certains
soldats ne sont pas passés par les concours pour intégrer les fichiers de la
gendarmerie. Comment cela a-t-il été possible ? Notre interlocuteur affirme que
la preuve a été faite que ces éléments ont été recrutés en dehors de la voie
légale et versés dans les effectifs. (...) En attendant un vaste mouvement de
mutation dans les brigades de gendarmerie à travers tout le pays a été entrepris
par le commandement supérieur. Aussi, tous les soldats ayant une présence
prolongée à Agban ont-ils été mutés ailleurs. Et une opération d'indentification
des familles et le nombre exact de leurs membres est en cours dans le camp. (...)




 





Nomination de Mangou et Kassaraté : Ce qui bloque




 




Soir Info

- Les rapports des 2 généraux avec le régime en place. Les généraux de corps
d'armée, Philippe Mangou (ex-Chef d'état major) et Tiapé Kassaraté Edouard
(Ex-commandant supérieur de la gendarmerie), ne sont plus au devant de la scène
militaire depuis quelques mois. Après avoir servi sous le régime Gbagbo (ex-chef
d'Etat ivoirien), ces officiers généraux ont fait allégeance en avril 2011 au
nouveau président ivoirien Alassane Ouattara.  Avant d'être démis ''élégamment''
de leurs fonctions. Le chef de l'Etat ivoirien qui les avait reçus à déjeuner
après leur remplacement le 7 juillet 2011, avait promis à chacun, selon
plusieurs sources, une nomination, soit en tant qu'ambassadeur, soit en tant
qu'attaché militaire dans un pays africain ou européen. Cette nomination n'est
pas encore effective. Des sources proches de la présidence de la République,
font savoir que le président de la République tiendra ses promesses. Le décret
de nomination serait déjà rédigé et devrait être signé sous peu. Le numéro un
ivoirien, toujours selon nos sources, ne voulait pas, dans l'immédiat, nommer
les deux généraux les plus gradés de la Côte d'Ivoire pour deux raisons. La
première, c'est qu'il voulait tirer profit de leur expérience dans le cadre de
la mise sur pied de la nouvelle armée. (...) La seconde raison de la non signature
du décret de nomination des deux ex-responsables des Fds et de la gendarmerie,
est incontestablement leur apport dans la recherche de la vérité sur certains
faits et crimes commis sous le défunt régime. (...)




 





Affectation tous azimuts de magistrats : L'appareil judiciaire dans une
tourmente tribale




 




Le
Temps 

-Dans
le vaste mouvement d'affectations effectué au sein de l'appareil judiciaire, le
pouvoir Ouattara a mis en place l'arsenal d'une justice des vainqueurs avec une
tonalité tribale humiliante pour toute la Côte d'Ivoire. La gouvernance du
Gouvernement Rhdp pose problème. On sait la tendance naturelle de Ouattara à
favoriser ses proches dans les nominations et celle du Président Bédié à en
faire presqu'autant dans la logique du partage du pouvoir obtenu dans la
coalition, le Rdr et le Pdci ont décidé de se marquer à la culotte, pour la
répartition des hauts postes de l'Administration. Quoi de plus normal,
dirait-on, si les leaders de ces partis confient des postes de responsabilité à
des militants qui leur sont proches et dévoués ? Mais au niveau de la justice,
le phénomène est flagrant et plus humiliant. début septembre 2011, il a été
notifié des affectations aux magistrats. Et depuis un mois, les juges étaient
dans l'attente du décret de leur affectation qui allait matérialiser cette
notification verbale. Ce décret n'est signé que le 17 octobre 2011. Selon
l'information officieuse qui prévaut, l'explication de cette longue attente
tient du fait que l'attelage Rdr- Pdci n'arrive pas à s'entendre sur le partage
des pouvoirs au niveau de la justice. [...]