REVUE DE PRESSE NATIONALE DU JEUDI 22 SEPTEMBRE 2011

22 sep 2011

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU JEUDI 22 SEPTEMBRE 2011







Ban Ki-moon aux
Ivoiriens : «Nous sommes avec vous»




 





Nord-sud  
-
L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci) a décidé de marquer d'une
pierre blanche, la célébration, hier, de la Journée internationale de la paix, à
travers l'organisation d'une cérémonie officielle à son quartier général. Une
cérémonie dont l'un des temps forts a été la lecture du message du Secrétaire
général des Nations Unies, Ban Ki-moon, adressé au peuple ivoirien, après la
crise post-électorale qui a secoué, six mois durant, le pays. « L'Onu continuera
d'œuvrer avec d'autres pour répondre à cette aspiration partagée qu'est la
recherche de la dignité, de la sécurité et de perspectives nouvelles. A tous
ceux qui veulent la paix, nous disons : cette journée est la vôtre, et nous
sommes avec vous », a déclaré Arnaud Akodjènou, au nom de M. Ban. Représentant
le gouvernement à la cérémonie, Jeannot Ahoussou Kouadio n'a pas manqué de
saluer ce message de soutien de la communauté internationale. « Aujourd'hui
mieux que jamais, les responsables et les citoyens ivoiriens sont disposés à
œuvrer de toutes leurs forces pour sauvegarder la paix, sans laquelle rien n'est
possible », s'est réjoui le ministre d'Etat, Garde des sceaux, ministre de la
Justice. Mais, au-delà du message de Ban Ki-moon, la mission onusienne projette
d'organiser, à compter du 5 octobre jusqu'au 28 décembre, une caravane baptisée
Onuci-Tour. Sa mission est de contribuer à raffermir le tissu social ivoirien,
mis à rude épreuve par la crise post-électorale. « La crise post-électorale a
fortement fragilisé le tissu social à Abidjan ; il est donc impératif de mener
des efforts de sensibilisation en partenariat avec les autorités locales, pour
calmer les cœurs, pour calmer les esprits et favoriser l'organisation
d'élections législatives apaisées », a dit Kenneth Blackman pour justifier
l'organisation de la caravane.




 




Célébration de la
Journée internationale de la Paix : Rasalao-ci regrette les pertes en vies
humaines et la prolifération des armes légères




 




Le
Temps  -

La Côte d'Ivoire à l'instar de la communauté des Nations unies a célébré, hier
mercredi 21 septembre 2011, la traditionnelle Journée internationale de la Paix.
Ce trésor inestimable perdu par la Côte d'Ivoire depuis plus d'une décennie. En
cette occasion solennelle, Mme Michelle Pepe, Présidente du Réseau d'action sur
les armes légères, section Côte d'Ivoire (Rasalao-Ci), voudrait encore regretter
les pertes incalculables en vies humaines, en destruction de biens publics et
privés, ainsi que l'aggravation inquiétante de la prolifération, de la
circulation et de l'usage illicites des armes légères et de petit calibre (Alpc)
dans toutes les contrées de notre pays. Un état de fait dont les conséquences
les plus néfastes sont l'insécurité quasi généralisée, la méfiance intra et
inter communautaires, les atteintes les plus graves aux Droits Humains, la fuite
des capitaux, la paupérisation accrue des populations. En cette période de
grande précarité sociale, économique et sécuritaire que traverse la Côte
d'Ivoire, le Rasalao-Ci, voudrait rappeler que les principales victimes de la
violence armée sont les populations civiles, notamment les plus vulnérables que
sont les jeunes, les femmes et les enfants; pour lesquels il convient de
concevoir et de mettre en œuvre des politiques adaptées de protection et de
relèvement. Mais, au nombre des victimes du manque de contrôle efficient et
efficace des armes, il faut ajouter les acteurs socio-économiques, dont la
situation ne doit laisser personne indifférent; eu égard au rôle éminemment
important qu'ils jouent dans la stabilisation de l'Etat et dans le développement
harmonieux du pays. (...) Le Rasalao exhorte particulièrement le Président de la
République à signer le Décret de ratification de la Convention de la Cedeao sur
les armes légères, leurs munitions et autres matériels connexes, signée en 2006
à Abuja (Nigeria). Dans la même veine, le Rasalao-Ci appelle le gouvernement à
soutenir fermement et de manière effective, aux Nations-unies, la position de la
Cedeao dans le processus d'adoption du Traité sur le commerce international des
armes (Tca). [...].




 




Sécurisation de
l'Ouest : L'ONUCI, Licorne et les FRCI à Tai aujourd'hui




 




Le Quotidien
d'Abidjan  –

Les
cris des Ong de défense des droits de l'homme et des populations de l'Ouest de
la Côte d'Ivoire ne sont pas tombés dans l'oreille de sourd. Aujourd'hui, jeudi
22 septembre une commission spéciale est attendue à Taï. Il s'agit d'une
commission conjointe avec des représentants de l'ONUCI, la force des Nations
Unies en Côte d'Ivoire, des FRCI, l'armée nationale ivoirienne, et des Forces
impartiales Licorne. L'organisation internationale de défense des droits
humains, Human Rights Watch (HRW) appelle l'Opération des Nations Unies en Côte
d'Ivoire (ONUCI) à intensifier sa présence à la frontière ivoiro-libérienne, à
la suite d'attaque, dans la nuit du 15 au 16 septembre dernier, des localités de
Zrigo et de Nigré qui a fait officiellement 23 morts. Des hommes armés, présumés
partisans de l'ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, ont attaqué pour la
deuxième fois, en deux mois, une zone proche de la frontière libérienne, tuant,
hommes, femmes et enfants, indique Human Rights Watch dans un communiqué (...)
« Ces groupes semblent déterminés à semer le chaos et la destruction dans des
communautés qui ont déjà beaucoup souffert de la crise meurtrière qu'a connue la
Côte d'Ivoire après les élections présidentielles de 2010 », a affirmé le
Directeur de la Division Afrique de Human Rights Watch, Daniel Bekele, exhortant
l'ONUCI à renforcer la présence de ses troupes dans cette région historiquement
instable et à intensifier ses patrouilles sur les routes secondaires, de manière
à améliorer la sécurité des populations locales. [...]




 




Frontière
ivoiro-libérienne : Les mercenaires pris entre deux feux ; Qui sont-ils ? Que
font-ils dans les forêts de l`Ouest ?




 





L'Inter

 -
Sale temps pour les mercenaires libériens et autres miliciens qui ont pris part
aux combats en Côte d'Ivoire durant la crise post-électorale. Selon des sources
militiares, après leur fuite face aux feux des Forces républicaines de Côte
d'fIvoire (Frci), appuyées des forces étrangères Licorne et Onuci, ces
combattants venus de l'Ouest ont trouvé refuge à la frontière entre la Côte
d'Ivoire et le Libéria, précisément dans les forêts qui jouxtent les lisières
des deux pays. C'est que pourchassés en Côte d'Ivoire, ils ne peuvent plus y
entrer, et dans le même temps, ils ne sont pas les bienvenus au Libéria. Ces «
chiens de guerre » se sont donc retranchés dans les forêts ouest, leur refuge de
prédilection, d'où ils partent pour mener des attaques sporadiques dans les
localités environnantes, à la recherche parfois de nourriture ou autres bien
matériels nécessaires à leur survie. Il est de notoriété que ces mercenaires
libériens ont servi en Côte d'Ivoire pendant la guerre post-électorale pour le
contrôle du pouvoir. Ils ont combattu aux côtés des ex-Forces de défense et de
sécurité (Fds), pro-Gbagbo, notamment dans la commune de Yopougon, reputée être
un bastion de l'ancien chef de l'Etat. Leurs prouesses au combat, mais également
les massacres que ces guerriers libériens commettaient, étaient alors appréciés
ou dépréciés, selon le camp où l'on se trouve. Il leur est imputé par ailleurs
de nombreux dégâts matériels et autres pillages dans la commune du maire Gbamnan
Djidan, ces mercenaires devant se payer sur le théâtre des combats. L'aventure a
malheureusement tourné court pour ces soldats qui avaient pour slogan « no
Gbagbo, no peace » et qui étaient remarquables, dit-on, par leurs tresses et
leurs torses nus, parés de rouleaux de munitions de Kalachnikov. Indésirables en
terre ivoirienne, ils errent désormais dans les forêts de l'ouest. (...) Ainsi
hier mercredi 21 septembre 2011, à la tête d'une mission conjointe de
prospection, composée des Frci, de l'Onuci, de la Licorne, de la police et la
gendarmerie nationales, le général Bakayoko s'est rendu à Taï. « Nous sommes en
train de prendre toutes les dispositions pour sécuriser l'Ouest. [...]




 




Cocody/ Blockauss/Bagarre
Frci/population : Trois blessés et une voiture incendiée




 




Le Mandat  -

La nuit du mardi 20 au mercredi 21 septembre a été
particulièrement mouvementée dans le village de Blockhaus, situé dans la commune
de Cocody. Et pour cause, une dispute a opposé des éléments des Forces
républicaines de Côte d'Ivoire (Frci) et la population du village. Bilan, trois
blessés dont un par balles et deux par machette, selon des témoins et une
voiture militaire de type 4x4 brûlée. Les circonstances de cette dispute ne sont
pas pour l'instant élucidées. Mais selon des informations recoupées auprès de
certains habitants de Blockaus, c'est dans la nuit du mardi, aux environs de
minuit, qu'une dispute a éclaté entre quatre éléments des Frci, présents dans un
maquis situé a proximité de la gare Sotra de Blockhaus et des jeunes du village.
Qu'est-ce qui nécessitait la présence de ces hommes en armes dans un tel lieu, à
cette heure tardive de la nuit ? Etaient-ils en faction dans ce quartier ?
Difficile de répondre à ces préoccupations. Cependant, à en croire des témoins
rencontrés hier, par notre équipe de reportage dans le village, un des éléments
Frci a fait usage de son arme et a ouvert le feu sur le jeune Awo avec qui il
était en altercation verbale. La victime a été atteinte à la jambe. Ce qui a
alerté tout le village et fait monter la colère au sein de la population. Face
donc à la foule qui accourait de partout, les quatre hommes en treillis auraient
tiré en l'air des coups de sommation rapportent nos informateurs. Mais cela,
dit-on, n'a pas suffi pour calmer l'ardeur des populations qui voulaient en
découdre avec leurs visiteurs en armes. Sentant la menace réelle, les éléments
des Frci ont abandonné leur véhicule de type 4x4, des fusils et ont quitté le
village en trombe à bord d'un taxi précise un des témoins. « C'est dans leur
fuite, que les quatre soldats se sont attaqués à l'arme blanche à deux habitants
du village », fait remarquer un autre témoin. Des versions que nous avons tenté
en vain de vérifier auprès du détachement des Forces républicaines basées dans
la Commune de Cocody. Les épaves de l'engin incendié, sont encore présentes sur
le lieu de la bagarre. Contacté, le chef du village de Blokhauss, qui s'attèle à
concilier les deux positions, a promis s'exprimer bientôt.




 




Commission
électorale indépendante / Mécontent du déséquilibre de l'institution, Le FPI
suspend sa participation à la CEI




 




L'Intelligent
d'Abidjan  -

La
participation du Front populaire ivoirien (FPI) aux élections législatives
semble être de plus en plus incertaine. A preuve, l'ex-parti au pouvoir a
adressé un courrier, le mercredi 21 septembre 2011 au président de la CEI,
l'informant que le FPI suspend sa participation au sein de cette institution.
Les élections législatives prévues le 11 décembre prochain, se feront sans le
parti de Laurent Gbagbo. Après avoir évoqué la question de la sécurité comme
préalable à une éventuelle participation aux différents scrutins à venir, le FPI
vient de franchir le pas, en annonçant la suspension de sa participation à la
CEI, dont la recomposition est remise en cause. De sources proches de ce parti
désormais dirigé par Miaka Ouréto, la confiance et l'équilibre des membres ne
sont pas de mise au sein de l'institution en charge de l'organisation des
élections en Côte d'Ivoire, à savoir la CEI. « La direction du parti a déposé la
lettre aujourd'hui même (hier mercredi, ndlr). Depuis environ cinq mois, nous
cherchons à discuter pour respecter l'esprit qui a guidé à la mise sur pied de
la Commission électorale, puisque les accords parlent d'équilibre des membres.
Il s'agit en fait de savoir comment mettre en confiance l'opposition. En son
temps, le pouvoir comptait environ 15 membres à la CEI et l'opposition en
comptait 18. Cela a mis en confiance l'opposition, qui a participé à tous les
scrutins. Mais cette fois-ci, le pouvoir compte 27 membres et l'opposition n'en
compte que 4 », a expliqué un proche du FPI, qui estime que de ce point de vue,
la confiance n'est pas garantie. D'où la décision du FPI de se retirer jusqu'à
nouvel ordre des activités de la Commission électorale indépendante. (...) Du côté
de la CEI, l'on apprend que le président Youssouf Bakayoko n'a reçu pour le
moment aucun courrier relatif à une éventuelle suspension de la participation du
FPI au sein de la CEI. [...]




 




Tapé Kipré
(représentant du Fpi à la Cei) : "Le pouvoir doit mettre son opposition en
confiance"




 




Notre Voie

 - Le Front populaire ivoirien ne participera certainement pas aux prochaines
élections législatives annoncées pour le mois de décembre. En effet, dans une
lettre datée du 20 septembre, le Fpi annonce qu'il suspend sa participation à
toutes les activités de la commission électorale indépendante (voir courrier).
La lettre a été reçue hier au siège de la commission. Conséquence : les deux
représentants de l'ancien parti au pouvoir au sein de cette institution qui
compte 31 membres n'y siégeront plus jusqu'à la résolution des questions
soulevées dans le courrier. MM. Tapé Kipré et Bayoro Dagrou Salomon ne
participeront donc plus aux réunions ni à aucune autre activité de la structure
chargée des élections jusqu'à ce que les faits dénoncés disparaissent. « Il
s'agit pour le pouvoir de mettre son opposition en confiance comme avait su le
faire Laurent Gbagbo pour son opposition ; car les élections, c'est une question
de confiance », a réagi M. Tapé Kipré. « En attendant les discussions, nous
refusons d'accompagner le pouvoir », a-t-il ajouté. A noter que l'Udcy de Mel
Théodore suspend également sa participation à la Cei.




 




Législatives de
décembre 2011/Rhdp : Bédié met le feu aux poudres ; Amadou Soumahoro désavoue le
président du Pdci




 




Soir
Info

 - «
Nous allons à ces élections, le Rdr et le Pdci, en rangs dispersés, mais pas en
rangs opposés, ayant les mêmes objectifs de reconstruction de la Côte d'Ivoire
». Cette phrase prononcée par Henri Konan Bédié, président de la conférence des
présidents du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix en
Côte d'Ivoire (Rhdp), le 19 septembre 2011, sur les antennes de Rfi, a
littéralement mis le feu aux poudres dans les états-majors des composantes de ce
groupement politique. Car, le fait, pour des partis alliés, d'aller en rangs
dispersés laisse, selon Henri Konan Bédié, clairement apparaitre, une valeur de
confrontation, voire d'affrontement sur le terrain politique. Dès lors, chez les
partis alliés du Pdci, notamment l'Udpci, le Mfa et le Pit, on assimile cette
déclaration du président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci) à une
étincelle qui pourrait embraser la maison Rhdp, si l'on part du principe que
toute compétition implique, absolument, une opposition, une bataille entre les
concurrents. Cet état de fait, dans le contexte politique actuel, pourrait
mettre à mal la cohésion au sein des Houphouetistes. La sortie de Bédié a pris
tous les militants à revers, y compris dans son propre parti. Ce, d'autant
qu'elle peut saper la dynamique unioniste qui prévaut depuis les accords de
Paris, signés le 18 mai 2005. Pour certains cadres du Rhdp, il s'agit là d'un
baiser de « Judas » que Bédié a fait à ses alliés. Pour d'autres, c'est un coup
de lapin qu'il a porté dans la nuque de ses partenaires. Depuis le mercredi 21
septembre, les états-majors électoraux des partis qui composent le Rhdp sont en
émoi. Face à cette situation qui risque de jeter à l'eau tous les efforts
d'unité d'action des leaders de cette coalition politique. Alphonse Djédjé Mady,
le président du directoire du Rhdp, convoque aujourd'hui jeudi 22 septembre une
grande réunion de « concertation ». Avant cette rencontre, il a confié hier, à
un confrère proche de son parti, que « quand j'ai eu à me concerter avec le
président Bédié avant de le quitter, un plan de travail a été dressé. Nous
allons suivre ce plan », soulignant que « dès jeudi, le directoire du Rhdp va se
retrouver pour entamer les négociations ». Ce pavé dans la mare du Rhdp, n'a pas
manqué de faire sortir de ses gongs Amadou Soumahoro, le Secrétaire par intérim
du Rassemblement des républicains ( Rdr) qui l'a aussitôt désavoué. « Je
comprends que chaque parti du Rhdp s'organise dans la diversité... Mais nous
n'irons pas en désordre... » (...)




 




Réconciliation
nationale : Que peut Didier Drogba ?




 





L'Inter

 - «
Je ne suis pas superman », a lâché le capitaine des Eléphants de Côte d'Ivoire,
Didier Drogba, face aux journalistes à l'issue de la rencontre qu'il a eue à
Londres le mardi 20 septembre dernier, avec le président de la Commission
Dialogue Vérité et Réconciliation (CDVR), le Premier ministre Charles Konan
Banny. On aura compris que l'Eléphant des Blues d'Angleterre affiche là une
modestie bien de lui, certes. Mais cela n'enlève pas un seul gramme de sa
volonté et sa capacité de contribuer résolument à la restauration de la paix en
Côte d'Ivoire. «C'est une question de patriotisme. J'aime mon pays et je veux
contribuer à la réconciliation (...) Moi, je fais ce que je peux, j'essaye
d'apporter ma petite pierre à l'édifice, mais je ne suis pas Superman. Je n'ai
pas la prétention de dire que je vais ramener à moi tout seul la paix en Côte
d'Ivoire », a martelé l'attaquant de Chelsea. Certainement moins performant dans
l'arène politique que sur un terrain de football, le natif de Niaprahio,
sous-préfecture de Ouragahio, mesure cependant le poids de la responsabilité qui
lui est confiée dans le processus de réconciliation nationale, en tant qu'un des
vices- présidents de la commission Dvr, chargée de la diaspora. « La politique
aux politiciens, je reste footballeur, c'est ce que je fais de mieux »,
ajoute-t-il. Que peut donc faire Didier Drogba dans ce processus sensible et
dans une Côte d'Ivoire où les positions politiques sont tranchées ? Il ne faut
pas se le cacher, le capitaine des Eléphants est un véritable phénomène
populaire. Cette popularité fait de lui un ambassadeur de la Côte d'Ivoire
partout où il passe. Il a donc de l'aura, un atout majeur pour la commission de
Banny. (...) En tant que capitaine de l'équipe nationale, il rassemble toutes les
tendances politiques, ethniques et religieuses. Cela s'est vu en pleine
négociation de sortie de crise, lorsque sur les écrans de télévisions
nationales, il présentait, avec ses camarades de l'équipe nationale, l'image
d'une Côte d'Ivoire unie, demandant aux politiciens ivoiriens de s'entendre, de
faire les élections pour que la paix règne dans le pays. Mars 2007, on a encore
en mémoire la foule massée dans les rues de Bouaké, sans coloration politique,
ethnique, religieuse, pour accueillir Didier Drogba, venu présenter son trophée
CAF du meilleur footballeur de l'année 2006. Le patron des Forces nouvelles,
Guillaume Soro, avait saisi cette visite au bond pour déclarer « le retour
définitif de la paix ». Il reste donc évident que Drogba a une carte importante
à jouer dans le processus de réconciliation, surtout que son métier, le
football, transcende toutes les rivalités politiques. [...]