Les populations de Kokomia, pour une cohésion sociale vraie et pour la réconciliation nationale

12 sep 2011

Les populations de Kokomia, pour une cohésion sociale vraie et pour la réconciliation nationale

Bondoukou, le 10 septembre 2011... Une délégation de l'Opération des Nations-Unies en Côte d'Ivoire, accompagnée du sous-préfet de Tienkoikro, M. N'Guessan N'Guessan, s'est rendue vendredi à Kokomia pour échanger sur la cohésion sociale et la réconciliation avec les habitants de ce village, situé à 281 km à l'est d'Abidjan.

Au cours des échanges, auxquelles ont pris part près de trois cent personnes, Désiré Ndagijimana du Bureau de l'Information publique a invité les habitants de Kokomia à s'inscrire dans la logique de paix, de réconciliation nationale et de pardon mutuel, préalable au développement, après avoir indiqué que toute la Côte d'Ivoire a vécu, d'une manière ou d'une autre, les affres de la crise postélectorale.

A sa suite, Mme Jacqueline Mensah du Bureau des Droits de l'Homme a invité les uns et les autres à se pardonner, à taire toutes les rancœurs du passé, afin que, main dans la main et dans le strict respect des Droits de l'Homme, le village puisse aller au développement. Elle a aussi plaidé pour le droit à l'éducation de tous les enfants, pour le droit à la santé et contre les grossesses précoces des filles. En prélude aux élections législatives futures, elle a demandé aux populations de faire preuve de « Fair-Play ».

Kokomia, situé dans la sous-préfecture de Tienkoikro, est un village cosmopolite dont la population est composée d'autochtones Agni, de Malinkés et des burkinabés. Les chefs des communautés ont remercié l'ONUCI d'avoir organisé la rencontre pour favoriser le dialogue et la bonne entente dans le village.

Parlant au nom de la communauté malinké, Ouattara Baladji a demandé à l'ONUCI de lui venir en aide pour la reconstruction d'habitations détruites pendant les troubles postélectorale, dont les propriétaires sont toujours sans abris.

Le porte-parole de la communauté burkinabé, Compaoré Lassani, a indiqué que sa communauté a déjà pardonné pour tout le mal qu'elle a subi, et qu'elle demande pardon à ses frères autochtones afin de continuer à travailler ensemble pour la prospérité de la région.

Pour sa part, le chef de village, Nana Kouamé Doukoum, a remercié l'ONUCI pour avoir initié cette tribune de dialogue en faveur de la réconciliation des fils et filles du village. Il a annoncé que Kokomia accepte d'aller à la paix, à la cohésion sociale et à la réconciliation et que, mieux, les autochtones allaient aider leurs frères des autres communautés à rebâtir leurs maisons.

Il a sollicité auprès de l'ONUCI la réhabilitation de l'école du village ainsi que la construction d'un foyer de jeunes et d'un jardin d'enfants.

A la fin des échanges, le sous-préfet N'Guessan a remercié l'ONUCI pour son soutien constant à la Côte d'Ivoire et pour avoir contribué au retour de la paix à Kokomia. Il a exhorté les populations à conjuguer leurs efforts pour le retour de leurs frères encore en exil.