Touba, le 10 septembre 2011... Dans le cadre des activités de renforcement de cohésion sociale et de cohabitation pacifique, la Division des Affaires Civiles de l'ONUCI entreprend, depuis le 17 septembre 2010, en collaboration avec le Sous-préfet de Touba, des actions de résolution de conflits entre agriculteurs et éleveurs dans les localités de Sakouralla, Yaala, Yatienso et Gbekan.

De cette médiation sont nées des commissions sous-préfectorales chargées du suivi de la cohabitation agriculteurs-éleveurs, composées du sous-préfet et de représentants des ministères de la production animale et de l'agriculture, des Forces Nouvelles, des éleveurs, des agriculteurs, de la chefferie traditionnelle, et des associations de femmes et de jeunes de chaque localité.

Sakouralla, localité située à une vingtaine de km de Touba, a accueilli le jeudi 8 septembre 2011, une rencontre intercommunautaire comportant, notamment, des ateliers d'échanges entre éleveurs et agriculteurs, et organisée par la Division des Affaires civiles et les commissions sous-préfectorales.

A l'ouverture des ateliers, M. Koua Beira, sous-préfet de Touba, a indiqué que la rencontre, qui servait aussi à préparer une grande cérémonie de cohabitation pacifique agriculteurs-éleveurs, devait permettre de faire le bilan à mi-parcours des actions menées depuis un an pour le règlement pacifique du conflit agriculteurs-éleveurs.

« L'agriculture et l'élevage sont des activités qui vont de pair. L'accueil dont nous avons été témoin ce jour par les deux communautés prouve que la cohabitation pacifique est en marche dans vos localités respectives », a dit M. Koua. « Je vous invite, donc, à saisir cette opportunité de réconciliation que la communauté internationale offre pour servir de bons exemples de cohésion sociale à toutes les régions de Côte d'Ivoire où sont pratiquées ces activités », a-t-il exhorté.

Pour sa part, M. Adadjo Komlan de la Division des Affaires civiles a salué l'effort fait par les deux groupes pour favoriser le dialogue intercommunautaire, impulsé par l'ONUCI et le corps sous-préfectoral. « Je suis convaincu que nos actions à Sakouralla porteront des fruits qui serviront d'exemple de bonne cohabitation et de solidarité à d'autres populations ivoiriennes », a-t-il dit.

Au nom de ses pairs, M. Amara Touré, chef de Sakouralla, a remercié l'ONUCI pour son appui constant à la gestion du conflit agriculteurs-éleveurs. Il a promis de tout mettre en œuvre pour que la cohabitation entre les deux groupes soit une réalité dans les quatre villages.

Au terme des ateliers, les différentes communautés ont décidé d'oublier les différends qui les ont opposés et ont promis de vivre désormais en bonne intelligence. Elles ont souhaité voir la réalisation des promesses de l'ONUCI, notamment la construction de parcs pour les animaux dans les zones pastorales identifiées par les deux groupes, et le don d'une décortiqueuse à la SODIKA, une coopérative des femmes des quatre villages.

Pour leur part, les éleveurs ont promis d'honorer leur engagement de dédommager des agriculteurs victimes des dégâts de leurs troupeaux.

A la clôture des activités, le Sous-préfet a exhorté les comités de chaque village à plus de rigueur dans la gestion des conflits et a ne pas hésiter à se référer au comité sous-préfectoral en cas d'échec ou de difficulté.

En marge de cette activité, les femmes de la coopérative SODIKA ont bénéficié d'une formation sur la gestion des coopératives de la part de l'Agence Nationale pour le Developpement Rural (ANADER) qui s'est proposée de les assister et les encadrer dans la mise en œuvre d'un comité de gestion de la décortiqueuse.