REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MERECREDI 03 AOUT 2011

3 aoû 2011

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MERECREDI 03 AOUT 2011


Actions du gouvernement: Ouattara a convoqué Soro hier

L'Inter - Alassane Ouattara et Guillaume Soro ont eu un tête-tête, hier mardi 2 août 2011, au palais présidentiel d'Abidjan Plateau. Si rien n'a officiellement filtré de ce huis clos, il est à croire que le Chef de l'Etat et son Premier ministre ont évoqué, à n'en point douter, les questions de l'heure; celles liées notamment à la gouvernance du pays. Il est vrai qu'à son retour de mission aux Etats-Unis puis au Nigeria, le président Ouattara peut souhaiter que le chef du gouvernement lui fasse le point de l'avancée des travaux gouvernementaux avant le conseil des ministres d'aujourd'hui mercredi 3 août. Plusieurs dossiers sont en effet sur la table du gouvernement qui vient de boucler ses cent premiers jours dans la gestion du pays. (...) A en croire des sources concordantes, la convocation de Guillaume Soro pourrait bien s'avérer une sorte de test pour le locataire de la Primature. En effet, selon un proche collaborateur d'Alassane Ouattara joint hier mardi par le site Koaci.com, le manque de résultats politiques commencerait à irriter sérieusement le président. Le chef de l'Etat est, semble-t-il, désireux de convaincre l'opinion par des réalisations concrètes, palpables et vérifiables. Selon des indiscrétions, le président Ouattara aurait également parlé, hier avec le Premier ministre Soro, du limogeage de M. Brou Aka Pascal, dégommé samedi dernier de la tête de la direction générale de la RTI. (...) A noter qu'après sa rencontre hier avec Soro, le chef de l'Etat est allé dans les locaux du ministère des Affaires étrangères pour rehausser de sa présence la présentation de l'équipe de la Grande chancellerie, Henriette Dagri Dagri Diabaté.

L'équipe de Banny connue d'ici au 15 août prochain
-Voici ceux qui la composent


L'Inter - C'est parti pour d'ici quelques jours. La commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (DVR) va enfin prendre forme. La structure en charge de la réconciliation nationale, qui a été confiée à l'ancien Premier ministre Charles Konan Banny, sera définitivement constituée dans les semaines à venir. Avant le 15 de ce mois d'août, les Ivoiriens et tous les observateurs de la situation sociopolitique en Côte d'Ivoire pourront découvrir les hommes avec lesquels le désormais ''Réconciliateur'' ivoirien va travailler. Depuis sa création, il y a trois mois, la commission DVR n'est connue jusque-là que par son président et son cabinet restreint de collaborateurs. Dans les tout prochains jours, la composition de la commission centrale sera entièrement livrée au public. L'on sait déjà que cette commission est composée de 11 membres représentant le Nord, le Sud, l'Est, l'Ouest et le Centre, y compris son président, qui sera assisté de 3 vice-présidents. Notamment deux religieux dont un musulman et un chrétien, et un troisième dont la qualité n'a pas encore été définie. Toujours est-il, selon les confidences à nous faites sur l'équipe que va conduire Charles Konan Banny, qu'il ne s'agira pas d'une structure à la Linas Marcoussis (...). Pour sa mission, l'ancien locataire de la Primature, nous dit-on, a opté pour des hommes sans histoire, issus entièrement de la société civile. Charles Konan Banny aurait même préféré les femmes, qui domineront dans sa commission pour conduire la Côte d'Ivoire vers des lendemains apaisés. Cette équipe, qu'on dit prête, n'attend plus que la validation du président de la République, Alassane Ouattara, dès son retour de ses différentes tournées dans la sous-région pour être rendue publique. [...].

Le secrétaire général de l'Oif à Abidjan : Les dessous de la visite d'Abdou Diouf
Notre Voie (Tendance FPI) - Le secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie (Oif), l'ex-Président sénégalais, Abdou Diouf, effectue à partir d'aujourd'hui, mercredi 3 juillet à demain, jeudi 4 juillet 2011, une visite de travail en Côte d'Ivoire. Selon le communiqué de l'Oif, M. Abdou Diouf rencontrera demain, le nouveau chef de l'Etat ivoirien, Alassane Dramane Ouattara. « Il s'entretiendra également avec le Premier ministre et ministre de la défense, Guillaume Soro, avec le président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation, Charles Konan Banny, ainsi qu'avec le ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandaman. Abdou Diouf recevra également le Représentant spécial du secrétaire général de l'Onu en Côte d'Ivoire, Young Jin-Choi, et le Représentant spécial du facilitateur et Président du Burkina Faso, Boureima Badini. Le secrétaire général profitera de son séjour pour réitérer aux autorités, la disponibilité de l'Organisation internationale de la Francophonie (Oif) à accompagner, conformément aux dispositions de la Déclaration de Bamako, la Côte d'Ivoire en vue de contribuer à l'instauration d'une démocratie et d'une paix durables, soutenues par des institutions fortes et respectueuses des droits et des libertés », précise le communiqué. Selon des sources diplomatiques concordantes, cette visite de M. Abdou Diouf vise, en réalité, à tâter le terrain et prendre contact avec les nouvelles autorités ivoiriennes. Puisque le secrétaire général de l'Oif envisage de s'impliquer dans la réconciliation des Ivoiriens. En clair, il voudrait être l'un des acteurs de ce processus. Il aurait pour cela obtenu l'accord de la France. Au-delà de la justesse des intentions de M. Diouf, la question qu'on pourrait se poser est celle de savoir si le secrétaire général de l'Oif constitue un acteur crédible pour réconcilier les Ivoiriens. [...]

Armée ivoirienne: Ouattara poussé à se séparer des com'zone

L'Inter - La trop forte présence des chefs de guerre de l'ex-rébellion dans la nouvelle armée en construction préoccupe l'Ong internationale Crisis Group. Dans son dernier rapport, n°1761 de ce mois, elle accable ces com'zone et recommande activement à Alassane Ouattara de se séparer d'eux ou à tout le moins d'avoir un meilleur contrôle sur eux. Parlant de ces chefs charismatiques de l'ex-rébellion, Crisis Group n'est pas du tout tendre avec eux. Voici ce qu'elle dit: «Les hommes du mouvement politico-militaire du Premier ministre Guillaume Soro contrôlent désormais Abidjan et l'Ouest du pays, en plus de la moitié nord qu'ils dirigent de fait depuis huit ans. Ils sont mal formés, désordonnés et commandés par des chefs de guerre qui sont très mal placés pour apporter à la Côte d'Ivoire l'état de droit qu'elle mérite». L'Ong appelle donc le chef de l'Etat à prendre ses distances vis-à-vis de ces seigneurs de guerre, au risque de perdre en crédibilité. «Si le gouvernement n'arrive pas à rétablir totalement l'ordre dans les mois à venir, et avant les élections législatives, et à prendre l'ascendant sur les commandants de zone des FN, l'autorité du nouveau président et sa crédibilité seront fortement et irrémédiablement diminuées», conseille Crisis Group. Par ailleurs, l'Ong attire l'attention d'Alasane Ouattara sur le danger que pourrait lui faire courir son entourage s'il se montre âpre au gain comme nombre des collaborateurs de l'ancien président Laurent Gbagbo. «Alassane Ouattara est réputé économiste et gestionnaire rigoureux. Mais il n'est pas seul et son entourage doit abandonner les pratiques anciennes de corruption qui freinent depuis plusieurs décennies le développement économique du pays et alimentent les frustrations de ceux qui ne sont pas invités au banquet», fait remarquer l'Ong, qui s'inquiète par ailleurs de ce qu'elle appelle «la justice de vainqueur (qui) semble se mettre en place». [...].

Paiement main en main : Capitaine Allah Kouakou (porte-parole du ministre de la Défense) : "98% des gendarmes ont repris du service"

Le Nouveau Réveil - Au niveau de la gendarmerie, le paiement en numéraire a permis de vérifier effectivement qu'au moins 98% des gendarmes ont repris du service. Les 2%, c'est pour des raisons de santé et quelques-uns, ils ne sont pas nombreux, sont cachés quelque part. Ils ne font pas partie de ceux dont nous parlons actuellement. Quand ils vont rentrer, tout le monde sera en place. Donc le paiement en numéraire a permis aussi bien au ministère de la Défense, au ministère d'Etat, ministère de l'Intérieur, ministère de l'Economie et des finances pour ce qui concerne les douaniers, ministère des Eaux et forêts, de vérifier les effectifs.

Après l'insurrection matée par les Frci : 11 villages préparent une révolte contre Ouattara

Nord-Sud - L'hostilité contre les forces républicaines a éclaté au grand jour. Au-delà d'Akoupé Zeudji, tous les villages qui gravitent autour de cette localité contestent la légalité et la légitimité du président Alassane Ouattara. Ce qui s'est passé lundi à Akoupé Zeudji n'est qu'une goutte des larves du volcan insurrectionnel qui couve dans ce bled de 20 mille âmes et ses onze villages satellites. Si Petit Akoupé retrouve progressivement ses esprits, il n'en demeure pas moins que l'hostilité entretenue depuis des mois par les jeunes de ce village contre les forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci) est bien réelle. Lundi dernier, à la place publique, devant le sous-préfet d'Anyama, Mme Gnabro Nicole et le préfet de la région des lagunes, Diakité Sidiki, Akré Bernard a déclaré : «nous ne voulons plus des Frci. Nous exigeons leur départ. Ce n'est pas leur village. C'est le nôtre et puis c'est Gbagbo qui est notre président. Tant qu'il ne sortira pas de prison et qu'il ne fera pas une déclaration pour dire qu'il a effectivement perdu les élections, alors nous le considérons comme notre chef. On ne reconnaît pas Alassane Ouattara. Nous sommes fatigués des Frci. Qu'elles aillent surveiller leur président Alassane». (...) Pour mettre à exécution cet état de belligérance contre les forces républicaines, les cerveaux de l'insurrection dont Mousso Alphonse, Koutouan Yapi et Ayoua Agba (en fuite, ndlr) ont attaqué les hommes de l'adjudant de compagnie Kamagaté Amadou. (...) Armés de kalachnikovs, de gourdins, de machettes, de fusils calibre 12, les insurgés ont laissé pour mort le soldat Kéré Kouakou. Ceux-ci ont abandonné le village aux mains des femmes en se réfugiant dans la brousse. La perquisition faite au domicile de Djoman Akré, agent des eaux et forêts à la retraite, a permis au cdt Diomandé Lanciné, chef du 3ème bataillon d'Anyama, de saisir plusieurs treillis, des munitions de kalachnikovs, des rangers et des gilets par balles. Un signe ! [...]

Assassinées le 3 mars dernier par les hommes de Gbagbo - Les femmes d'Abobo décorées à titre posthume

Le Patriote - Leur mort n'a pas été vaine. Les 7 femmes assassinées à Abobo le 3 mars dernier peuvent désormais se reposer en paix. La République n'a pas ignoré leur sacrifice. A titre posthume, elles ont été élevées au titre de chevalier de l'ordre national par Henriette Dagri Diabaté, grande chancelière de l'ordre nationale en présence du Président de la République. C'était hier au Centre de conférence du ministère des Affaires Etrangères à l'occasion de la cérémonie de présentation de la nouvelle politique de la Grande chancellerie. Pourtant, que d'émotion pour une cérémonie que se devait festive. Le décor y était pourtant pour quelque chose : sur une grande banderole on pouvait lire « Femmes martyrs d'Abobo. Artisanes de paix ». Une légende qui illustre la photo des sept femmes, mortes toute dans la fleur de l'âge, la plus âgée d'entre elle, étant née en 1971. Pour le Président de la République, cette période a été douloureuse pour la Côte d'Ivoire et pour chaque ivoirien. « Ces femmes ne voulaient qu'une chose, faire appliquer la démocratie », a-t-il rappelé. C'est pourquoi, il s'est félicité que le choix de la grande chancelière soit porté sur ces femmes qui ne revendiquait qu'une chose : « le respect de la démocratie ». Pour Alassane Ouattara, toutes les valeurs d'où qu'elles viennent doivent être valorisées. « Madame la Grande Chancelière, à travers votre prestigieuse institution, nous voulons promouvoir la Côte d'Ivoire du mérite et des valeurs, dans toutes ses composantes socioéconomiques et culturelles », a rappelé le Président de la République. (...)

Situation politique en Côte d`Ivoire-Des députés Fpi rejoignent Koulibaly Mamadou

Soir Info - Pr Koulibaly Mamadou, le leader de Lider (Liberté et démocratie pour la République), qui se défend d'avoir laissé Laurent Gbagbo « dans le bunker pour fuir, mais qui lui a dit de ne pas emprunter la route qui y mène », pose des actes préjudiciables au Front populaire ivoirien ( Fpi), son ancien parti. Cela en piochant, à grands coups, dans les rangs de cette formation. Depuis l'annonce de la création de son parti, le 11 juillet 2011, Koulibaly Mamadou ne fait pas mystère de sa volonté de réduire, en portion congrue, le parti dont il était, il y a peu, le N° 1 en Côte d'Ivoire. D'abord, il a enrôlé le député de Gagnoa, Brissi Takaléa Claude, ex-président du groupe parlementaire Fpi, et très proche des époux Gbagbo, aujourd'hui secrétaire général de Lider. Il vient, une fois de plus, de traduire, en acte, son intention ''d'effeuiller politiquement'' le Front populaire ivoirien en débauchant, au moins trois (3) députés, issus des circonscriptions où le parti de Laurent Gbagbo se targuait d'une popularité et d'une assise inébranlable. Koulibaly Mamadou a notamment recruté Aboh Daniel (député Fpi d'Agboville), Lakpa Amessan (député Fpi de Grand-Lahou) et une élue du district d'Abidjan. Le ralliement à Koulibaly Mamadou et à son parti, Lider, de ces élus du Front populaire ivoirien nous a été confié par sa cellule de communication. « Oui, ils sont avec nous. Ils nous ont rejoints. Ils ont signé leur appartenance à Lider », nous a confié l'un des membres influents de la cellule d'adhésion, qui a requis l'anonymat. Selon lui, ces adhésions seront officialisées, le 11 août 2011, à l'occasion de la sortie officielle de Lider, qui aura lieu à l'auditorium de la Caisse de stabilisation, sis au Plateau. Les intéressés que nous avons tenté de joindre étaient indisponibles mais leurs proches, qui se sont ouverts à nous, ont confirmé. [...]