L’ONUCI SEME LA CULTURE DE LA PAIX, DE LA RECONCILIATION ET LA COHESION SOCIALE A DANANE

15 juil 2011

L’ONUCI SEME LA CULTURE DE LA PAIX, DE LA RECONCILIATION ET LA COHESION SOCIALE A DANANE

Danané, le 14 juillet 2011... Dans le cadre de sa journée d'échanges avec les populations, dénommée ONUCI TOUR, l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), a organisé le 14 juillet 2011 à Danané, département situé dans la région des Dix-huit Montagnes, une séance d'information et de sensibilisation pour la réconciliation, la cohésion sociale et la culture de la paix.

La délégation de l'ONUCI composée du Bureau de l'Information publique, des Divisions des Droits de l'Homme (DDH), de l'Assistance Electorale (DAE), des sections Etat de Droit et Protection de l'Enfance, de la Police des Nations Unies (UNPOL), des Observateurs militaires (MILOBS) et du BANBATT 3, a pu échanger avec les représentants des populations.

Quelque 400 leaders d'opinion, issus des partis politiques, des chefs de services, de communauté, la chefferie Traditionnelle et religieuse, des associations de femmes, de groupements de jeunes, de planteurs, du corps préfectoral et des autorités militaires, ont pris part à la rencontre.

Abdouramane Bakayoko du Bureau de la Division des droits de l'Homme pour les régions des Montagnes et du Moyen-Cavally, a déclaré que les droits de l'homme constituaient une base fondamentale pour la cohésion sociale et la réconciliation. Revenant sur les violations de ces droits dans cette partie de la Côte d'Ivoire, il a rappelé l'article 1 de la Déclaration Universelle de droits de l'homme qui stipule que « tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns et les autres dans un esprit de fraternité. »

Pour sa part, Corbeil Tetchumani Siakam, responsable du Bureau de la Section Etat de droit de Man, a souligné que dans le cadre de la réconciliation, il ne pourrait y avoir la paix sans la justice. Il a aussi souligné qu'un Etat soucieux des droits de ses citoyens, contribue à la réconciliation.

Oshcard Kouassi Kouadio, de la Section Protection de l'Enfance de l'ONUCI, a estimé que « pour que ce processus aboutisse à une paix véritable, la question de la protection des enfants doit être au centre, car elle a un aspect très positif pour nous, mais plus particulièrement pour les enfants. »

Komlan Adadjo, des Affaires civiles pour la région des Montagnes, a expliqué à l'auditoire que pour construire la paix, on a besoin de s'entendre, de pratiquer la franchise, la tolérance, la volonté, le pardon et l'amour. « Si chacun d'entre nous pratique ces valeurs, cette réconciliation sera une réalité », a-t-il conclu.

Le Préfet de Danané, Sékou Konaté a pour sa part, exprimé son optimisme. « Je reste profondément convaincu que la contribution de l'ONUCI peut faire la différence dans le domaine de la réconciliation et de la cohésion sociale et communautaire dans notre département car la paix retrouvée a besoin d'être consolidé ».

Le maire de Danané, Souleymane Gbato Myamain, a rappelé aux participants qu'« on fait beaucoup mieux avec la douceur qu'avec la violence. « Avec la paix on peut construire tandis qu'avec la violence on ne peut que détruire», a-t-il lancé

Pour Béatrice N'deblo Ahou, présidente de la Commission sensibilisation et de veille Zone 1 de la commune de Danané, cette journée de sensibilisation et d'information est la bienvenue pour le département et particulièrement pour sa structure qui avait besoin de s'imprégner du travail de l'ONUCI et des ses différentes composantes afin de pouvoir mieux s'engager dans la cohésion sociale et la réconciliation de façon plus profonde.

Les participants ont reçu à la fin de la rencontre, des messages de paix traduits en malinké et en yacouba et ont été invités à être des messagers dans leurs communautaires respectives pour promouvoir la cohésion sociale et la réconciliation.