REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MARDI 17 MAI 2011

17 mai 2011

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MARDI 17 MAI 2011







Réconciliation et cohésion sociale : les
boulistes des savanes dans le jeu




Le Mandat
-Une soixantaine de joueurs de pétanque de la région des Savanes se sont
disputés le 14 mai 2011, à Korhogo, localité située à 580 km au nord d'Abidjan,
le trophée de la réconciliation et de la cohésion, à l'occasion du tournoi de
pétanque organisé par l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI).
Repartis en huit poules, les trente doublettes venues des localités de
Ferkessédougou, Dikodougou, Boundiali et Korhogo ont compéti dans une ambiance
de paix et de cohésion. Auparavant, lors du lancement du tournoi, le chef de la
délégation de l'ONUCI, Bakary Bakayoko, a salué la mobilisation des joueurs
autour du sport comme moyen de propagation des valeurs de rapprochement et de
dialogue. « Le jeu de la pétanque tire son succès de la simplicité de ses règles
et la sociabilité qu'il promeut avec la proximité des joueurs ensemble, qui se
parlent et s'interpellent. Ce sont ces caractères de rapprochement et d'échanges
entre compétiteurs et souvent avec le public qui nous ont inspiré dans le choix
de cette activité ludique. A travers ce tournoi, nous voulons lancer un message
fort, plein de sens à l'endroit des compétiteurs et des populations : c'est le
message du pardon, de la réconciliation vraie dans les esprits, les cœurs et
surtout les comportements », a-t-il dit. Au nom des participants au tournoi,
Jules Konaté Kapié, représentant le président du Pétanque Club de Korhogo, a
exprimé sa reconnaissance à la mission, pour cette initiative qui, selon lui, ne
fera que renforcer leurs liens.




 




En visite au Burkina Faso, Alassane Ouattara à
Blaise Compaoré : "Merci pour tout ce que vous avez fait pour nous"




L'Inter -
Le nouveau président ivoirien, Alassane Ouattara, a dit merci hier lundi 16 mai
2011 au président burkinabé Blaise Compaoré lors d`une visite officielle au
Burkina, pour son concours à l'aboutissement du processus électoral en Côte
d`Ivoire. « Je suis à Ouagadougou pour voir mon frère et ami le président Blaise
Compaoré, pour le saluer pour tout ce qu`il a fait pour nous, Ivoiriens, à
l`occasion de ces difficultés que nous avons vécues ces dernières années.
Monsieur le président, merci pour tout », a déclaré M. Ouattara à la presse, à
son arrivée à Ouagadougou. Blaise Compaoré a été un acteur majeur dans
l'aboutissement du processus électoral. Désigné facilitateur dans la crise
ivoirienne, il a participé pendant plusieurs années à la mise en œuvre de
l'accord politique de Ouagadougou signé le 4 mars 2007. M. Compaoré s'était
véritablement impliqué dans le règlement de cette crise. « Je voudrais vous
saluer non seulement pour votre contribution mais surtout pour votre grande
patience parce que je suis bien placé, avec le président Henri Konan Bédié et le
Premier ministre Guillaume Soro, pour savoir que ce n`était pas tâche facile »,
a indiqué Alassane Ouattara. [...] Le chef de l'Etat de Côte d'Ivoire a souhaité
par ailleurs que la mission qu'ils se sont assignée se poursuive à tout le moins
jusqu'à la tenue des élections législatives. Une majorité confortable à
l'Assemblée nationale devrait lui permettre d'avoir les coudées franches pour
exécuter tranquillement son programme de gouvernement. « Nous n`avons pas
terminé la mission que nous nous sommes assignée ensemble. Dans les mois à
venir, nous aurons des élections législatives », a-t-il signifié.(...)




 




Investiture du Président Alassane Ouattara,
Yamoussoukro fin prête à accueillir l'événement




 




Le Mandat
- La capitale politique de Côte d'Ivoire est visiblement prête à abriter la
cérémonie d'investiture du cinquième Président ivoirien, SEM Alassane Dramane
Ouattara, le 21 mai prochain. Cette cérémonie, première du genre, se veut
grandiose. C'est pourquoi, le comité local d'organisation présidé par le Préfet
de région, André Epkonon, est à pied d'œuvre pour les questions pratiques de
l'organisation. Au plan sécuritaire, les hommes du Général Touré Sékou sont sans
repos. Les patrouilles de nuit comme de jour sont renforcées et multipliées. De
la Fondation Félix Houphouët-Boigny à l'Aéroport International en passant par
l'Hôtel Président, l'Hôtel Parlementaire et le Palais présidentiel, un
impressionnant dispositif sécuritaire y est déployé. Chaque jour, policiers,
gendarme et militaires sont en conclave pour réfléchir sur les meilleures
mesures sécuritaires à prendre et améliorer celles déjà prises pour sécuriser
tout le territoire de la capitale politique, les villes et les villages
environnements. A ces efforts des militaires, s'ajoute aussi celui du ministre
Hamed Bakayoko qui leur a offert deux véhicules de liaison, notamment un 4x4 et
un mini car lors de sa dernière visite dans ladite cité.(...)




 





Réconciliation nationale: Le Cdt Abehi et le PM Soro se sont parlé hier - Banny
a tout goupillé




 





L'Inter -

C`est
assurément un pas de géant sur le chemin de la réconciliation nationale et un
coup de maître pour Charles Konan Banny, président de la Commission « Dialogue,
vérité et réconciliation ». Le commandant Jean Noël Abehi, chef de l`Escadron
blindé de la Gendarmerie nationale, l`un des irréductibles officiers restés
fidèles au président déchu Laurent Gbagbo, a été reçu en audience par le Premier
ministre et ministre de la Défense Guillaume Soro, chef de l`ex-rébellion des
Forces nouvelles. C`était hier lundi 16 mai 2011 dans les locaux de la
Primature. Le fruit d`un travail de l`ombre mené par l`ancien Premier ministre
Charles Konan Banny, qui a convaincu le mythique commandant Abehi de sortir du
camp d`Agban où il a ses quartiers, pour une audience avec les nouvelles
autorités. Pendant environ deux heures, le chef de l`Escadron blindé de la
Gendarmerie, accompagné de quelques uns de ses éléments, s`est entretenu avec le
chef du gouvernement, sous l`oeil témoin du patron de la réconciliation
nationale, accompagné pour la circonstance de Nanan N`Goran Koffi II, chef de
canton Fafoué, et chef de Bouaké. De quoi a-t-il été question exactement ?
Difficile de dire. Toutefois, à sa sortie d`audience, l`ancien Premier ministre
Charles Konan Banny a levé un coin du voile sur ce huis clos, soulignant que «
la réconciliation a été scellée ». « Le commandant Abehi qui a eu à livrer des
combats contre d`autres Ivoiriens, est venu se mettre à la disposition de la
République. Les débats ont été francs, les vérités ont été dites et il y a eu la
repentance », a déclaré le président de la Commission Dialogue, vérité et
réconciliation. (...)




 





Justice - Enquête consécutive aux événements postélectoraux : L'audition du
général Guiai Bi Poin reportée





L'intelligent d'Abidjan

- Le Général de brigade Guiai Bi Poin, commandant du Centre de commandement des
opérations de sécurité (CeCos) devait être entendu hier lundi par le procureur
militaire, Ange Kessy Kouamé. Mais l'audition n'a pu se tenir. Les avocats du
mis en cause, à leur tête, Me Thomas Moularé, ont adressé, à en croire le
procureur, une lettre à ce dernier pour dire qu'ils n'étaient pas prêts. Au
titre des chefs d'accusation, le procureur relève qu'il s'agit d'une affaire de
crimes et délits. Dans le cas d'espèce, il faut permettre à la défense de
constituer toutes les pièces afférentes au dossier du prévenu. En clair, tous
les éléments qui peuvent leur permettre d'organiser la défense. ''Ses avocats
ont dit qu'ils n'étaient pas prêts et nous avons fait droit à leur demande.
L'audition est donc reportée et une nouvelle date sera communiquée'', a dit Ange
Kessy au téléphone. Sur la disponibilité du général trois étoiles, le
Commissaire du gouvernement dit ne pas avoir de doute. ''Le Général se montre
honnête. De tous les officiers convoqués, il a été le premier à se présenter
alors qu'il est le plus gradé de tous. Il est honnête. Ce qui ne veut pas dire
qu'il n'est pas coupable. Il peut avoir des indices mais l'indice est un terme
juridique et le soupçon un terme littéraire'', a expliqué le procureur. Puis de
conclure que toutes les dispositions prises par ses services s'inscrivent dans
le sens d'un procès équitable où les droits des uns et des autres doivent être
respectés. (...)




 





Menace sur le processus de paix. Un commandant des Frci fait des révélations
révèle une attaque imminente





Soir Info

- Le Commandant du camp commando d`Abobo, Konaté Mamadou, croit dur comme fer
que les forces fidèles au Président déchu Laurent Gbagbo restent encore actives
en certains endroits du District d`Abidjan. Ainsi, est-il convaincu de la
préparation d`une attaque à partir de la forêt du Banco. Et cette attaque qui
s`annonce imminente, à l'en croire, serait prévue à l`occasion de l`investiture
du Président de la République Alassane Dramane Ouattara, le samedi 21 mai 2011,
à Yamoussoukro. «Il faut qu`on soit vigilant. En tant que Forces républicaines,
nous devons prendre toutes les dispositions pour parer à toutes les
éventualités. Parce que la forêt du Banco est devenue le nid de miliciens et
mercenaires libériens. D`ailleurs, les agents de la police forestière nous ont
informés de la présence, dans cette forêt, de deux chars», souligne le
Commandant Konaté Mamadou. Toutes ces informations, l`homme a bien voulu nous
les partager, le lundi 16 mai 2011, au cours d`un échange téléphonique.
Rappelons que ces échanges que nous avons eus avec lui, interviennent à la suite
de la découverte macabre de six corps, le samedi dernier 14 mai 2011, dans la
forêt du Banco, par les agents de la police forestière. Pour sa part, le
Commandant du camp commando d`Abobo, Konaté Mamadou, qui s`y était rendu deux
jours auparavant, estime que les comportements des miliciens et mercenaires vont
de guingois et pense qu`il faut mettre fin à la ``boucherie``. « Je suis dépassé
et même outré par ce que j`ai vu. C`est ignoble. Et, c`est une véritable
boucherie. En tant que soldat, lorsqu`on fait des prisonniers, on ne les tue
pas.», déplore-t-il, non sans s`interroger que l`on puisse ``enlever des pauvres
civils pour venir les tuer en pleine forêt ». « Nous devons tout faire pour
mettre fin à toute cette barbarie », souhaite-t-il. (...)




 





Identification des FRCI, démobilisation des combattants volontaires Le PNRRC
lance l`opération de profilage




Le
Patriote

- Le retour à la vie normale et la sécurité des populations en Côte d'Ivoire
passe avant tout par le désarmement et la démobilisation des hommes en armes.
Conscient de cela, et conformément au vœu du chef de l'Etat, le ministre de la
Défense, Guillaume Soro, a instruit le programme national de réinsertion et de
réhabilitation communautaire (Pnrrc) à l'effet d'identifier les ex-belligérants
de la crise postélectorale. Pour préciser l'enjeu de cette mission, le
coordonnateur national du Pnrrc a animé, dimanche dernier au siège dudit
programme, une conférence de presse. « Avec la signature le 04 mars 2007 de
l'accord politique de Ouagadougou, la Côte d'Ivoire se remettait de ses années
de crises. L'organisation des élections en octobre 2010 donnait une chance de
tourner définitivement cette page noire de notre histoire», a introduit M.
Ouattara Kossomina Daniel, avant de déplorer que les espoirs suscités par ces
élections aient été anéantis par la crise postélectorale. « Cette crise a
favorisé l'émergence sur le territoire, de personnes en treillis et en armes
qu'il convient d'identifier. D'autre part, cette crise a fait évoluer le nombre
des forces républicaines. Il est donc impératif pour l'Etat de maîtriser ces
nouveaux effectifs par une identification précise de chaque élément, de désarmer
les miliciens, de démobiliser les ex-combattants afin de faire d'eux des acteurs
de développement», a-t-il expliqué. Cette mission, selon M. Ouattara, a démarré
depuis le 08 mai dernier et a permis à ce jour le profilage de 2.276 éléments du
groupement tactique 3 du commandant Chérif Ousmane, en ce qui concerne les FRCI
et 37 miliciens volontaires. Le coordonnateur du Pnrrc, a annoncé que les
opérations d'identifications des neuf groupements tactiques des Frci prendront
fin le 26 mai à Abidjan. Le conférencier a saisi l'occasion pour rassurer tous
ceux qui ont pris les armes à l'occasion de cette crise postélectorale que
personne ne sera laissée pour compte. Il a par ailleurs exhorté les miliciens à
s'inscrire dans la dynamique de paix. « Car, dira t-il, ils auront droit à une
prise en charge socio-économique. » Le coordonnateur du Pnrrc avait à ses côté
le colonel Soumahoro, Chef des groupements tactiques. Crée le 25 juin 2007,
l'objectif général du PNRRC, faut-il le rappeler, est de contribuer à la
restauration d'un climat de sécurité et de paix par la réorientation du
potentiel des ex-combattants démobilisés.




 





Plus d'un mois après l'arrestation de Gbagbo, Le chef du village de Mama parle
au président Alassane Ouattara : « Nous souhaitons la libération de notre fils »





Soir Info

- Plus d`un mois après l`arrestation de l`ex-président ivoirien Laurent Gbagbo,
le chef de Mama, Kouassi Bertin, raconte l`arrivée des Forces Républicaines de
Côte d`Ivoire (Frci). Il plaide aussi pour la libération du fils de Mama.
Tchiffy, pouvez-vous vous présenter aux lecteurs? Kouassi Bertin: Je suis
Kouassi Bertin, chef du village de Mama, village natal de Laurent Gbagbo. Le 30
mars dernier, le département de Gagnoa a été pris par les Frci. Comment Mama,
particulièrement, a vécu cette nuit-là ? K. B. : Le 30 mars 2011, je rentrais
d`Abidjan. Au carrefour Lakota, j`ai vu plusieurs véhicules des Fds sortir de
leur zone. Et les militaires m`ont confié que c`était pour une stratégie de
défense. A 17 heures, je constate que la petite unité de Mama avait, elle aussi,
déjà déserté les lieux. Armes et munitions traînaient par terre. J`ai aussitôt
tenté de contacter le sous-préfet et le maire de Ouragahio pour avoir la
conduite à tenir, mais en vain. Pendant ce temps, les 3/4 de la population
étaient, à leur tour, sortis du village. Et je suis resté avec ma femme. C`était
terrible. A quel moment précis les Frci sont-elles rentrées dans le village ?




K. B.
: Les militaires (Frci) sont arrivés vers 21 heures à Mama. Et de 21h à 2 h du
matin, c`était des tirs nourris. Ils ont commencé à tirer depuis l`entrée du
petit village vers le terrain de sport. Ma femme et moi sommes alors restés
blotis comme des rats quelque part jusqu`au petit matin avant qu`on ne s`en
aille, le lendemain 31 mars au petit matin, vers une destination inconnue. Nous
sommes restés alors 16 jours en brousse. Quand êtes-vous revenus chez vous à
domicile ? K. B. : J`étais en brousse lorsque Gbagbo a été arrêté le lundi 11
avril. C`était pendant le 16è jour de notre fuite. Je me suis dit qu`il n`y
avait plus de raison pour moi de rester encore en brousse. Puisque j`avais pris
un grand coup au moral avec mes 70 ans, je n`en pouvais plus. Et j`ai dit, je
rentre à Mama, advienne que pourra. Il faut dire qu`à Mama, mon retour a aussi
rassuré les habitants, mes parents. Ils sont tous de retour aujourd`hui. Mais
chez moi, à mon domicile, c`est la désolation. Ma maison a été saccagée, mes
deux véhicules emportés. Mais, je voudrais tout de même préciser que le départ
des Fds de notre village avant l`arrivée des Frci a été salutaire. Sinon, s`il y
avait eu riposte de leur part, Mama serait rasé de la carte de la Côte d`Ivoire.
Quelles sont vos relations avec les Frci (Frci et populations de Mama) ? K. B. :
Depuis mon retour à la maison, je suis sous la protection des Frci. Les
militaires et moi échangeons régulièrement. Je passe les saluer à Ouragahio et
leur chef me rassure sur la sécurité du village. Mais ils n`habitent pas le
village. Je profite pour faire une petite mise au point parce qu`on entend dire
qu`à Mama, il y a des armes cachées. Ce n`est pas vrai. Il n`y a plus d`armes
dans le village. Les armes qui étaient là appartenaient aux Fds. Elles ont été
abandonnées par les militaires qui vivaient chez nous sous Gbagbo. Mais moi-même
j`ai pris le soin de tout remettre aux Frci. Par ailleurs, ce que je voudrais
demander aux autorités des Frci, c`est de m`aider, vu mon âge, afin qu'on puisse
me restituer l'une de mes voitures pour mes déplacements. Un message au
Président de la République ? K. B. : Chez nous en pays bété, on dit que les
jours se succèdent. Un président est parti, un autre président est arrivé.
Unissons-nous derrière le nouveau sans rancœur pour continuer ensemble à
construire la Côte d`Ivoire. C`est pourquoi, au nom de la réconciliation et de
la fraternité, Mama souhaite la libération de son fils Laurent Gbagbo et sa
famille. Nous sommes tous engagés dans cette nouvelle dynamique de
réconciliation et de paix dans notre pays.