RFI - Edition de 6 heures 30

█ Des enquêtes préliminaires ont été ouvertes contre Laurent Gbagbo. Elles visent également des proches de l'ancien président. Au moins deux cents personnes seraient concernées.

Stanislas Ndayishimiyé : Des procédures d'enquêtes préliminaires sont en cours pour les crimes et délits commis par Laurent Gbagbo et son clan. Le porte-parole du gouvernement l'a dit hier à la sortie du conseil de l'équipe dirigée par le 1er ministre Guillaume Soro. Sont donc concernés Laurent Gbagbo bien sûr, assigné à résidence dans le nord du pays à Korhogo. Son épouse Simone également assignée à résidence, mais dans une autre ville, à Odienné dans le nord-ouest. Ces enquêtes concerneraient au moins deux cents personnes. Alors pourquoi ces investigations ? Le gouvernement d'Alassane Ouattara accuse Laurent Gbagbo d'être le principal responsable des violences qui ont endeuillées la Côte d'Ivoire ces cinq derniers mois. Le 10 mars, le panel de l'Union Africaine avait confirmé la défaite de Gbagbo à la présidentielle du 28 novembre. Et lui a avait demandé de se retirer. Le tribun ivoirien avait choisi la voie militaire pour rester au palais et à la résidence présidentielle jusqu'à ce qu'il en soit chassé par la force. Quant aux cadres du FPI, le parti de Laurent Gbagbo, logés dans un hôtel d'Abidjan payé par le gouvernement Ouattara, un décret collectif leur signifiant qu'ils sont à résidence surveillée aurait été signé. Mais la plupart d'entre eux ne se considèrent pas comme des assignés à résidence. Stanislas Ndayishimiyé, Abidjan RFI.