REVUE DE PRESSE DU JEUDI 3 JUIN 2010

3 juin 2010

REVUE DE PRESSE DU JEUDI 3 JUIN 2010







Collaboration ONU-UA
: lancement de six projets Qips financés par l'UA




Le Jour Plus -

La cérémonie de lancement de six projets à impact rapide (QIPs)
financés par la Commission de l'Union Africaine (UA) à travers le Fonds Panier
du PNUD pour un montant global de 100.000 dollars, a eu lieu mercredi, 2 juin
2010, au siège du Bureau de Liaison de l'UA à Abidjan. Les projets seront mis en
œuvre par la Section des Affaires Civiles de l'Opération des Nations Unies en
Côte d'Ivoire (ONUCI).




Il s'agit,
notamment, la réhabilitation

de l'école primaire
publique de Commikro 3, dans département de Dimbokro, l'achat et l'installation
de deux moulins pour des groupements féminins à Korhogo, et la réhabilitation et
l'équipement de l'école primaire publique de Gbon 1 dans le département de
Kouto, près de Boundiali. Les autres projets concernent l'installation de trois
pompes hydrauliques à Grégbeu, dans le département Zoukougbeu (près de Daloa),
l'aménagement du marché de Kontrou dans le département de Kouibly, dans l'ouest
du pays, et le construction d'un gazebo au Lycée Mamie Houphouët Fetai de
Bingerville. Le Représentant spécial du Président de la Commission de l'Union
Africaine, Ambroise Nyonsaba, a expliqué que cet appui de la Commission
s'explique par le fait que « l'UA se place déjà dans la perspective de la
période post-crise, de la consolidation de la paix et de la reconstruction ».




 




 




Ban Ki-Moon aux
Forces Nouvelles : « Ca suffit ! Cantonnez vos éléments sans tarder ! »




Le Temps -
Dans le
24 eme rapport du Secrétaire General de l'ONU sur l'Opération des Nations Unies
en Cote d'Ivoire (ONUCI), Ban Ki-Moon a annoncé, par sa resolution 1911 (2010) ,
que le Conseil de Sécurité a prorogé jusqu'au 31 mai 2010, le mandat de l'ONUCI.
ET exprime son intention toute entière de réexaminer la mission onusienne en
Cote d'Ivoire. Dans ce même rapport, le patron des Onusiens a fait des
observations et recommandations aux acteurs politiques et militaire de la Cote
d'Ivoire. (...)  Les événements survenus en Côte d'Ivoire jusqu' à la fin de
l'année 2009 avaient laissé espérer  que le pays s'était finalement  décidé à
sortir de la crise prolongée. L'Accord de Ouagadougou avait mis en place un
cadre permanent aux parties d'accomplir des progrès notables- et ce plus que
tout autre accord précédent. (...) J'ai par conséquent été déçu par l'arrêt brutal
du processus électoral en janvier dernier et les violences qui ont suivi en
février, qui ont constitué un grave revers pour le processus de paix ivoirien.
(...) Je note avec satisfaction que le premier ministre a assuré la mission
d'évaluation technique que la question de savoir si le désarmement et la
réunification du pays devaient précéder les élections ne se posait pas.
J'exhorte par conséquent les forces nouvelles à tenir  leur parole et à procéder
au cantonnement des forces de Korhogo puis dans d'autres sites désignés sans
tarder. Cette mesure devra être coordonnée avec la démobilisation et la
réintégration des ex combattants, l'ONUCI aidant le gouvernement à planifier et
à coordonner ce qui demeure pour l'instant un processus fracturé. (...)




 




Crise ivoirienne:
Blaise Compaoré menace de cesser sa médiation


L'Expression -

Le chef de l'Etat
burkinabè, Blaise Compaoré, a averti, hier, dans un entretien diffusé sur la
chaîne de télévision France 24 qu`il pourrait cesser en 2010 sa médiation dans
la crise ivoirienne.

"Il est certain que mes limites effectivement peuvent s`arrêter au cours de
cette année", a répondu M. Compaoré à une question sur une possible fin de sa
médiation "si à une certaine date" la crise n`a pas trouvé de solution. Au-delà
de 2010, "je m`en occuperai, mais pas à ce niveau-là", a-t-il ajouté. Le
président du Burkina Faso est le "facilitateur" des Accords de paix signés en
2007 à Ouagadougou pour clore la crise née de la crise armée du 19 septembre
2002, qui a consacré la partition de la Côte d'Ivoire entre le Nord sous
influence des ex-rebelles et le Sud sous contrôle loyaliste. Malgré les accords
qui s'enchaînent, la Côte d'Ivoire est toujours à la recherche d`une élection
présidentielle, sans cesse repoussée depuis la fin du mandat du chef de l'Etat,
Laurent Gbagbo, en 2005. "Je pense que nous pouvons espérer que très bientôt une
date (du scrutin) sera fixée", a toutefois estimé le facilitateur. "La
commission électorale et le gouvernement vont bien sûr s`accorder très
rapidement sur l`établissement d`une liste (électorale) qui sera acceptée par
tous", a-t-il jugé.

"Il y a un travail pour la réunification (du pays) qui est engagé", a-t-il
également salué, ne croyant pas que des "difficultés" puissent faire revenir le
pays "à la case départ", c'est-à-dire la guerre. Alors que le processus
électoral, bloqué depuis le début de l'année, a redémarré péniblement mi-mai, le
débat sur le traitement de la liste des votants continue d'agiter la classe
politique ivoirienne. (...)




 




 




Après une séance de
travail avec le chef de l'Etat : Guillaume Soro, Premier ministre, hier
-"Attendons vendredi pour plus de précisions"




Le Nouveau Réveil -

Dans le cadre du processus de sortie de crise, le Premier ministre, Guillaume
Soro, a eu une séance de travail, hier, avec le chef de l`Etat, Laurent Gbagbo
au Palais à Abidjan-Plateau. Ci-dessous, sa déclaration faite aux journalistes à
la fin de la rencontre. "Mesdames et messieurs les journalistes, comme vous le
constatez, dans le droit fil du dialogue républicain qui avait été initié par le
chef de l`Etat quand il a rendu visite à messieurs Bédié et Ouattara,
aujourd`hui, il nous a conviés à une séance de travail, au cours de laquelle, il
est évident, nous avons parlé de la tenue de l`élection présidentielle. Ce que
je peux vous dire, c`est que le chef de l`Etat qui a à cœur que cette élection
se tienne, a voulu faire un état des lieux sur les préparatifs de ladite
élection. Ce qui nous a amenés à parler de la liste électorale provisoire. Je
dis bien la liste électorale provisoire. Vous savez que depuis un moment, un
débat s`est instauré sur des irrégularités qui auraient été constatées sur la
liste provisoire. Donc, c`est une question que nous avons largement débattue,
pour voir et trouver les solutions qui permettent de rassurer, non seulement
tous les candidats, mais également tous les acteurs politiques ; les rassurer
sur la fiabilité et la clarté de la liste électorale provisoire. Les débats ont
donc tourné autour de cette question. Et, il me faut aussi insister pour dire
que nous avons tous, ensemble, convenu et noté l`urgence qu`il y a à vider cette
question pour aller à la liste définitive et faire en sorte que ces élections se
tiennent le plus rapidement possible. Voici donc la synthèse des débats du jour.
Il a été demandé aux structures concernées de travailler rapidement, pour
proposer dans les meilleurs délais, la date des élections. Le Président de la
République a donc suspendu la séance de travail pour que nous puissions nous
retrouver le vendredi 4 juin 2010, afin de finaliser ce qui a été dit
aujourd`hui et les propositions qui ont été faites. Donc, vendredi, à 16h, nous
nous retrouverons, ici, et nous pourrons tirer définitivement la conclusion de
la réunion que nous avons tenue ce jour. (...)




 




"Tagro, l'Apo a
échoué, démissionnez ! "




Le Nouveau Réveil -

Le professeur Koulibaly Mamadou, président de l'Assemblée
Nationale, vice-président du FPI, ponte de la refondation, vient de frapper
encore de plein fouet le régime de Laurent Gbagbo. Dans une conférence prononcée
dans le cadre du colloque sur " le bilan et les perspectives de la démocratie en
Côte d'Ivoire après 20 ans de multipartisme ", il s'en est vertement pris à
Désiré Tagro qui, selon lui est la source des malheurs du pays et des
difficultés de l'exécution de l'APO. Lisez l'intégralité de son intervention.




(...)L'échec
de l'Afrique est avant tout celui de sa classe politique et cela des pharaons
d'Egypte jusqu'aux gouvernants d'aujourd'hui sans qu'aucune génération n'ait eu
à rendre compte à qui que ce soit. L'exemple caractéristique de ce type d'échec
est l'accord politique de Ouagadougou connu sous l'appellation de APO. Inscrit
initiale ment dans un chronogramme de dix mois et présenté comme la clé du
dénouement de la crise ivoirienne, l' APO, après trois années de tractations,
est hélas une succession d'impasses habitées par l'amertume,le doute et
l'inertie. Selon le député William Ateby, le processus de sortie de crise,
évalué il y a 6 mois, en excluant le montant des armes, aurait coûté un peu plus
de 600 milliards de fcfa sans donner aucun résultat. (...) Hormis quelques
cérémonies de destructions factices d'armes et de disparition théorique de la
zone de confiance, le reste de l'accord s'est




soldé par un fiasco
complet. L'identification de la population a conduit la Côte d'Ivoire au bord de
la guerre civile et nous n'avons toujours pas, trois ans après, de listes
électorales alors que le Ministre Tagro Désiré n'a eu de cesse de claironner que
tout se passait bien et que tous les modes opératoires adoptés allaient nous
conduire assurément à la paix. En guise de réussite, force est de constater que
le processus électoral est totalement enlisé malgré la dissolution de la
Commission Electorale Indépendante et son remplacement par d'autres cadres des
partis politiques. (...)




Au delà du
contentieux sur la liste électorale, pour assumer nos responsabilités, nous
devons audacieusement prononcer la disparition sans condition des forces
rebelles qui devront soit rejoindre leurs emplois précédents la rébellion ou, si
l'on




s'en tient aux
engagements pris dans l'APO, être intégrés dans l'armée, la




gendarmerie,
l'administration. Ils bénéficieraient ainsi des droits attachés à leur poste
mais seraient contraints de faire valoir au plus vite leur droit à la retraite,
une armée pléthorique n'étant pas supportable par un petit pays pauvre très
endetté.




Nous devons ensuite
faire des élections après avoir modifié la constitution pour la mettre en
conformité avec l'accord de Pretoria et les ordonnances illégales que Désiré
Tagro a fait prendre au Président de la République. Cette révision de la
constitution pourrait nous permettre de basculer notre système politique du
régime présidentiel au régime parlementaire avec des députés élus au scrutin
majoritaire à un tour
.
(...)