REVUE DE PRESSE DU SAMEDI 6 ET DIMANCHE 7 FEVRIER 2010

7 fév 2010

REVUE DE PRESSE DU SAMEDI 6 ET DIMANCHE 7 FEVRIER 2010

Crise au sein de la Cei : Choi a-t-il livré Mambé à Gbagbo ?
Le Nouveau Réveil -
« [...]Curieusement, devant cette effervescence qui perturbe sérieusement l'avancée du processus électoral et qui fait peser une lourde hypothèque sur l'organisation des élections, le représentant spécial du secrétaire général de l'Onu en Côte d'Ivoire, celui-là même qui est chargé de certifier les élections reste de marbre. Tout ce qui se passe ne semble point troubler la sérénité de Y. Choi.
Dès que cette affaire des 429.000 personnes a éclaté, le premier responsable de la Cei, M. Beugré Mambé a, au cours d'une conférence de presse qu'il a animée mi-janvier, démenti toutes les accusations de fraude portée contre lui et souhaité que les Nations unies ouvrent une enquête pour voir si oui ou non le fichier électoral a été tripatouillé.
Selon des sources bien informées, le patron de la Cei aurait même écrit à M. Choi pour lui demander d'enquêter sur cette affaire de fraude présumée.

Mais le premier responsable de l'Onuci n'a pas bougé. Il est aussi resté de marbre quand Tagro a décidé d'ouvrir une information judiciaire contre la Cei. M. Choi n'a pas bougé quand même la Commission centrale de la Cei a établi, après ses investigations internes que le fichier électoral n'avait pas été altéré. Qu'aucun nom n'avait été frauduleusement inscrit. M. Choi est également resté de marbre lorsque Tagro a tenté de détourner à son profit le processus électoral en invitant le corps préfectoral à se substituer à la Commission électorale indépendante dans le cadre de la gestion du contentieux sur la liste électorale. Depuis quelque temps également, circulent des listes de plusieurs milliers d'électeurs dont le Fpi demande l'expulsion pure et simple de la liste électorale pour nationalité douteuse. Cela au mépris de toutes les procédures consacrées et en vigueur. Tous ces faits sont bien entendus susceptibles de déteindre négativement sur la crédibilité des élections que M. Choi est appelé à certifier. Mais le représentant spécial de Ban Ki-moon reste de marbre. (...) C'est également en s'inscrivant dans cette logique de campagne contre Mambé que M. Choi aurait dit du Premier ministre qu'il ne pouvait offrir ses services pour une enquête sur la crise à la Cei comme le souhaitait le président Mambé. La question que tout le monde se pose, c'est pourquoi Choi a pris cette posture contre Mambé. »

Deux véhicules à l`effigie de l`Onuci pour arrêter Mambé
Le Nouveau Réveil
– « [...] Selon des sources dignes de foi, le plan d'arrestation du président Beugré Mambé a été déjà tracé. Deux voitures de la même marque que celles qu'utilise l'Onuci, peintes à la couleur blanche avec les inscriptions UN, auraient été affrétées à cet effet. Ces deux véhicules à bord desquels se trouveront des hommes en tenue commis par le camp Gbagbo, selon les informations en notre possession, vont tenter d'infiltrer le cortège du président Mambé dans un de ses déplacements pour procéder à son arrestation. Tromper ainsi la vigilance de la garde rapprochée du président de la Cei, est l'astuce trouvée. »

Présumée Fraude sur la liste électorale / Guillaume Soro - ''Nous ferons en sorte que cette situation se résolve avec beaucoup de satisfaction''
L'Intelligent d'Abidjan
- « Le Premier ministre était à Ouagadougou le vendredi 5 février où il a échangé avec le président Blaise Compaoré. Guillaume Soro a invité le facilitateur à voler au secours des Ivoiriens pour trouver une solution dans la présumée fraude sur la liste électorale.
Au terme de la rencontre, le chef du gouvernement a dit être venu demander l'assistance du facilitateur dans ce qui convient d'appeler ''l'Affaire Mambé''. « Je suis venu non seulement rendre compte au président Compaoré et en même temps, j'ai sollicité que le facilitateur s'implique pour qu'une solution soit trouvée. J'ai espoir après les échanges que j'ai eu avec le président Blaise Compaoré que des solutions ont été passées en revue et que très rapidement nous ferons en sorte que cette situation se résolve avec beaucoup de satisfaction. Ce qu'il faut conclure ici, c'est d'abord continuer à lancer un appel au calme aux différents partis en Côte d'Ivoire.[...] »

Enquête judiciaire sur la fraude à la CEI - Mambé et quatre de ses collaborateurs coupables, tombent sous le coup de la loi
Notre Voie)-
« L'enquête judiciaire diligentée par le parquet d'Abidjan-Plateau sur la fraude à la Commission électorale indépendante (CEI) sur saisine du ministre de l'Intérieur a rendu ses conclusions hier en fin de journée. Le rapport détaillé lu au parquet par le porte-parole de ce service, M. Diakité Mamadou, a mis en exergue la responsabilité des têtes d'affiche de la CEI. A côté de Robert Beugré Mambé, président de la CEI et reconnu principal fraudeur, quatre de ses acolytes ont été pareillement disignés coupables. Ceux-ci ont pour noms Gomis Jean-Baptiste, vice-président de la CEI; Adou Antoine, directeur de cabinet de Mambé, Yapi Jacques, secrétaire général de la CEI; et Kouakou Julien, responsable du service informatique de la CEI. Ces individus visés sont tous passibles des sanctions de l'article 169 du code pénal.[...] »

Après avoir écouté le rapport d`enquête bien ridicule de Diakité Mamadou, hier, à la télé / Beugré Mambé (pdt de la Cei) répond au procureur : "Gbagbo était bien d`accord avec moi"
Le Nouveau Réveil - Après la lecture des rapports de l`enquête du parquet d`Abidjan, le président de la Cei, Robert Beugré Mambé, que nous avons trouvé serein à sa résidence des 2 Plateaux, a bien voulu réagir à travers cet entretien. Il ne se reconnait pas dans les faits à lui reprochés et appelle les Ivoiriens au calme.
Le procureur a rendu publics les résultats de ses investigations. Il y ressort qu`il y a eu fraude manifeste sur la liste électorale. En pareille situation, la liberté du mis en cause est menacée. Quel est votre état d`esprit ?
Je n`ai pas encore pris connaissance du contenu exhaustif de la déclaration du procureur de la République. Ce que je puis vous dire, c`est qu`à mon âme et conscience, je n`ai pas demandé de frauder, je ne peux pas frauder, on n`a pas fraudé et on ne fraudera pas. Parce que le système mis en place impose que tous ceux qu`on doit inscrire sur la liste électorale définitive doivent passer par un processus de contentieux.
Il y a le Rhdp qui forme un cordon de sécurité autour de votre personne. Allez-vous rester derrière ce cordon ou allez-vous accepter de vous rendre si la police venait pour vous arrêter ?
Pour l`instant, on ne m`a pas dit que la police allait m`arrêter. Je n`ai pas triché, donc je ne pense pas que cette question soit à l`ordre du jour. J`irai normalement au travail. Et je ne pense pas que j`aie de crainte à avoir. Je suis serein.
Il ressort également de la déclaration du procureur que le Président de la République vous aurait dit de ne pas faire ce croisement et que vous avez outrepassé cela. Que répondez-vous ?
Il y a des précisions qu`il faut apporter. Vous savez les croisements dont on parle ont une histoire. Déjà au niveau du Cpc, nous avons exposé que dans la liste des 1.033.000, il y a une perspective de retrouver entre 400 et 500.000 Ivoiriens si tout le monde se présente au contentieux. Et effectivement, quand les gens se sont présentés au contentieux sur le terrain, il y avait près de 550.000 requêtes. Et aux environs de l`éclatement de cette affaire, près de 450.000 qui avaient déjà été agréés par les Cei locales. (...). Le 25 décembre quand on a rencontré le président de la République, nous lui avons dit que si on veut rechercher d`autres Ivoiriens et que tant est que notre souci est de rechercher les Ivoiriens, il y a qu`on peut faire un travail de recherche avec les autres structures et faire valider les résultats après. Mais le résultat, c`est que le contentieux sur le terrain était privilégié par rapport à un croisement. Donc pour nous, le débat était clos. Il n`y avait pas lieu de se préoccuper pour aller faire des croisements. Ce travail qui a été fait est un travail de prospection interne. Merci

Le ministre de la Justice interdit de télévision / Koné Mamadou (ministre de la Justice) : "Aux magistrats, je demande de se conformer à la loi"
Le Nouveau Réveil
- « La République serait-elle tombée sur la tête ? Le garde des sceaux ministre de la Justice et des Droits de l'Homme a été interdit du Plateau de la télévision nationale première chaîne par les responsables de la Rti tout simplement parce que le substitut du procureur de la République devrait y intervenir. Or, le parquet est sous la tutelle du ministre de la Justice. Une véritable injure et entorse aux valeurs républicaines. Le ministre de la Justice Koné Mamadou devrait en effet lancer un message aux magistrats et agents du système judiciaire impliqués dans la gestion du contentieux électoral. Son passage au journal de 20 heures avait été programmé depuis la veille. [...] »

Processus électoral: Le contentieux bascule de plus en plus dans la violence Après Katiola, Divo, le tribunal de Man saccagé hier. Les ordinateurs et des documents emportés, un véhicule incendié
L'Inter-
« Après les villes de Katiola et de Divo où des manifestants, qui disent protester contre une éventuelle radiation de leur nom de la liste électorale, ont assiégé les tribunaux pour empêcher les audiences de se tenir dans le cadre du contentieux, ce fut au tour du tribunal de Man d'être visité par les manifestants mécontents. Ces refoulés de la liste électorale provisoire ont visité hier vendredi 05 février 2010 le temple de Thémis à Man, pour encore une fois protester contre la tenue d'un procès qu'ils soupçonnent de finir par la radiation des personnes de la liste électorale. Selon des témoins que nous avons joints, ces manifestants d'hier étaient évalués à une centaine. Essentiellement des personnes qui doutent de leur présence sur la liste électorale. Elles se sont attaquées au tribunal et ont emporté des documents et les ordinateurs qu'elles ont trouvés sur place. Dans leur fureur, ces Ivoiriens « douteux » ont saccagé la buvette du palais de justice, et incendié un véhicule. [...] »

Invité des grandes conférences de l`Ojpci / John Kufuor (ancien président du Ghana) aux leaders politiques ivoiriens : "Le peuple risque de perdre patience"
Le Nouveau Réveil
-« L'ancien président ghanéen, John Kufuor, a animé une conférence publique hier à la salle Kodjo Ebouclé du palais de la culture, sur le thème" Les élections en Côte d'Ivoire, l'exemple du Ghana", dans le cadre des grandes conférences de l'organisation des journalistes professionnels de Côte d'Ivoire (Ojpci)
Il a profité de cette tribune pour s'adresser aux acteurs politiques ivoiriens. "Personne n'est indispensable. Tant que nous ne jouerons pas, selon les règles d'équité et d'égalité, tant que nous ne montrerons pas de sentiment d'égalité, tant que nous ne ferons pas l'effort de refuser de faire à l'autre ce que nous ne voulons pas qu'on nous fasse, tant qu'on ne verra pas l'intérêt national, la paix tant recherchée ne viendra pas. Et le peuple risque de perdre patience pour ses droits civiques" a lancé le président John Kufuor à l'endroit des hommes dits politiques ivoiriens.