Revue de presse internationale du 20 janvier 2010

20 jan 2010

Revue de presse internationale du 20 janvier 2010







Côte
d'Ivoire : chefs religieux et autorités traditionnelles s' impliquent dans le
règlement de la crise à la commission électorale, Xinhua, 20 janvier 2010-

Les chefs religieux et autorités traditionnelles de Côte d'Ivoire ont décidé de
s' impliquer dans le règlement de la crise qui secoue la Commission électorale
indépendante (CEI) depuis une dizaine de jours. Ces responsables de la société
civile pensent unanimement qu' ils ne sauraient rester les bras croisés face à
cette situation qui mine le processus électoral. Le forum des confessions
religieuses qui regroupe les leaders chrétiens et musulmans a ainsi rencontré le
Premier ministre ivoirien Guillaume Soro le samedi 16 janvier, puis est allé
écouter le dimanche 17 janvier le président de la CEI Robert Beugré Mambé. Le
porte-parole de la délégation des religieux, l'archevêque d' Abidjan Monseigneur
Jean Pierre Kutwa s'est dit préoccupé pour la fièvre populaire qui s'est emparée
de cette affaire. « Les Ivoiriens doivent se concentrer sur l'essentiel, à
savoir la tenue dans la paix, la fraternité et la réconciliation de l'élection
présidentielle afin que le pays reprenne son chemin de développement. », a
recommandé l'homme de Dieu. Celui-ci a de ce fait lancé au nom de ses pairs un
appel à l' apaisement et à la sérénité afin que le processus électoral « ait la
chance de suivre son cours normal. » Les leaders religieux ont donc exprimé leur
détermination à jouer pleinement leur partition afin que la confiance « qui
s'est effritée revienne dans le pays pour le bonheur des Ivoiriens fatigués par
cette crise ». Le président ivoirien Laurent Gbagbo qui séjourne à Yamoussoukro
(centre) a reçu samedi dans cette localité le collectif des pasteurs de la
région, venu prier pour le retour de la paix dans le pays. Mardi, une délégation
du Conseil supérieur des Rois et chefs traditionnels de Côte d'Ivoire a à son
tour échangé avec le président de la CEI au siège de l'institution. Le
Secrétaire général du Conseil Nanan Dodo Ndepo Didace a indiqué que structure
est venue chercher l'apaisement. « Cette crise est née à seulement deux mois de
l'élection présidentielle. Nous sommes venus demander au président de la CEI de
continuer à faire son travail, et aux Ivoiriens de faire en sorte que cette
fois-ci, les élections aient lieu. Les Ivoiriens sont fatigués, ils ont soif des
élections. », a estimé M Didace. Le Conseil des Rois et chefs traditionnels a
par ailleurs suggéré que la CEI, l'organisation des Nations unies en Côte d'
Ivoire (ONUCI) et le Facilitateur de l'accord de paix de Ouagadougou se mettent
ensemble pour travailler. « Les hommes politiques doivent réaffirmer leur
attachement au chronogramme librement arrêté », ont aussi assené les hommes
religieux, soulignant que l'on ne peut pas éternellement tout recommencer en
Côte d'Ivoire. Le président de la Commission électorale est accusé d'avoir
orchestré une fraude portant sur l'inscription « clandestine » de 429 000
personnes sur la liste électorale, par le camp présidentiel qui demande sa
démission. Le ministre ivoirien de l' Intérieur Désiré Tagro a même saisi le
tribunal aux fins de diligenter une enquête.




Séisme:
la Côte d`Ivoire offre un million de dollars à Haïti, AFP, 19 janvier 2010-

La Côte d'Ivoire a annoncé mardi l'octroi d'un million de dollars US (près de
690.000 euros) en faveur du gouvernement haïtien, une semaine après le violent
séisme qui a dévasté le pays. Pour le chef de l'Etat Laurent Gbagbo,
"profondément touché" par ce drame, cette somme constitue la "contribution
ivoirienne à la chaîne de solidarité internationale" en faveur de Haïti, selon
un communiqué de la présidence. L'ONU s'est félicitée mardi de la générosité
internationale en faveur de Haïti, faisant état de promesses de dons de plus
d'1,2 milliard de dollars. Le tremblement de terre a fait au moins 70.000 morts.
250.000 personnes ont été blessées et 1,5 million se retrouvent sans abri.




CEI
Côte d'Ivoire
:
De hautes vagues dans la lagune Ebrié, L'Observateur paalga, 20 janvier 2010-

 La

querelle autour du fichier électoral de la présidentielle en Côte d'Ivoire gagne
en degrés jour après jour.

On se rappelle que
le président ivoirien Laurent Gbagbo, le 9 janvier 2010, a accusé, dans un
communiqué, la Commission électorale indépendante (CEI) de « fraude » et de
« manipulation » dans le traitement des contentieux relatifs à la liste
électorale provisoire, censé s'achever ce même jour. Le reproche est fait au
président de la Commission, Robert Beugré Mambé, d'intégrer 429 000 personnes
d'office à la liste électorale définitive, au profit de l'opposition.


Celui-ci, tout naturellement, rejette en bloc les accusations
portées contre lui par Gbagbo et ses partisans. Il réclame sans hésiter une
enquête internationale. Le Front populaire ivoirien (FPI), parti au pouvoir,
ainsi que les mouvements et associations proches du camp présidentiel, au lieu
de cela, exigent sa démission pure et simple et la réorganisation de la CEI. Ce
à quoi M. Mambé répond tout sec : « Je ne démissionnerai pas ! J'ai été élu et
mon travail, c'est de faire une liste électorale propre et des élections
propres ». Il a, pour cela, entre autres, le fervent soutien des militants de
l'Alliance pour le changement (APC), qui appellent le facilitateur, Blaise
Compaoré, à la vigilance, et lui demandent instamment la tenue d'une rencontre
du Cadre permanent de concertation (CPC), exclusivement consacrée à la question.
Comme on peut le constater, la revendication des ouailles de Gbagbo, loin de
calmer le jeu, est de nature à envenimer la situation en Eburnie et à remettre
en cause les acquis enregistrés depuis la mise en œuvre de l'Accord politique de
Ouagadougou (APO), signé le 4 mars 2007. On peut donc, dès lors, se demander
pour la énième fois, et à juste titre, si le scrutin, qui a connu déjà six
reports depuis la fin du mandat du président du FPI en 2005 et a été finalement
fixé au 3 décembre dernier puis repoussé à courant février-mars 2010, aura
effectivement lieu. La récréation, en tous les cas, n'a que trop duré, et ils
sont nombreux au pays d'Houphouët-Boigny et même ailleurs, qui n'attendent que
la fin de la crise, née en 2002 du coup d'Etat manqué de l'ex-rébellion des
Forces nouvelles (FN), lequel a malheureusement coupé la Côte d'Ivoire en deux.