REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 11 JANVIER 2010

11 jan 2010

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 11 JANVIER 2010







BBC – édition du 11 janvier 2010 à 6 H 00




 




La semaine qui débute sera décisive pour le processus électoral
en Côte d'Ivoire. La polémique enfle entre d'une part, le camp présidentiel, qui
dénonce des inscriptions parallèles et frauduleuses sur la liste électorale et
d'autre part, la CEI qui réfute toutes ces accusations. Dimanche, plusieurs voix
au sein de la mouvance présidentielle ont accusé, à leur tour, le président de
la CEI Robert Beugré Mambé d'avoir, je cite : « frauduleusement inscrit
429.000 électeurs sur la liste électorale en faveur de l'opposition
 ».
Reprenant ainsi les termes de la déclaration, lue la veille sur le plateau de la
télévision publique, par le porte-parole du Président ivoirien. Dans ce concert
d'accusations, Charles Blé Goudé, le leader des jeunes patriotes et directeur
adjoint de la campagne, chargé de la Jeunesse du candidat Gbagbo, est allé plus
loin, en exigeant la dissolution pure et simple de la CEI. La réplique de la CEI
ne s'est pas fait attendre. Dans un communiqué, diffusé hier, elle affirme que
son président, je cite : « n'a à aucun moment pris une initiative
tentant à inscrire d'office des personnes qui ne se sont pas soumises au
contentieux, comme cela est exigé par les procédures en vigueur
. » De leur
côté, les principaux partis d'opposition, le PDCI d'Henri Konan Bédié et le RDR
d'Alassane Ouattara, ont apporté leurs soutiens dimanche à Robert Beugré Mambé,
reprochant au camp présidentiel de faire un mauvais procès à la CEI. La
Commission centrale de la CEI doit, en principe, se réunir dans les prochains
jours pour valider les résultats provisoires issus du contentieux. Une action
décisive du Premier Ministre Guillaume Soro est attendue cette semaine pour
relancer le processus électoral. Il s'est entretenu durant ce week-end avec le
Facilitateur Blaise Compaoré à Ouagadougou. » Abdoulaye Sangaré, BBC Afrique,
Abidjan
.




 




 




 RFI – édition du 11 janvier 2010 à 6 H 30




 




L'opposition ivoirienne monte au créneau et proteste vivement
après les accusations de Laurent Gbagbo contre la Commission électorale
indépendante. « C'est un mauvais procès », estime l'ancien Premier
Ministre Alassane Ouattara, candidat du Rassemblement des républicains
(le RDR). « C'est une manœuvre pour retarder le processus »,
dénonce de son côte, Alphonse Djédjé Mady, le secrétaire général du PDCI,
l'ancien parti unique. Samedi le Président Gbagbo avait accusé la CEI de fraude
et de manipulation dans le traitement des cas litigieux de la liste électorale
provisoire. Hier, ses partisans ont encore renchéri. Norbert Navarro :




 




«Le  ton monte en Côte Ivoire au sujet des élections. Comme on
pouvait s'y attendre, les accusations du Chef de l'Etat contre la CEI non guère
tardé à provoquer de l'écho. Pascal Affi N'Guessan, président du Front populaire
ivoirien, le parti créé par Laurent Gbagbo, demande la démission du président de
la CEI Robert Beugré Mambé et l'ouverture de poursuites judiciaires après une
tentative de fraude et de manipulation que la CEI réfute. Quant au chef des
patriotes, Charles Blé Goudé, il exige, lui, rien moins que la dissolution de la
CEI et l'arrestation de son président. Pendant que le camp présidentiel sonne
l'alarme, l'opposition l'accuse, sans surprise, d'instruire une mauvais procès
contre la CEI, afin de discréditer cette institution, au sein de laquelle
l'opposition est majoritaire et de gagner du temps pour éviter d'aller aux
élections dans les délais prévus, c'est-à-dire fin février, début mars. Dialogue
de sourds donc, qui n'a au fond rien de bien surprenant, compte tenu de l'enjeu,
c'est le contraire qui aurait été étonnant, à savoir un contentieux électoral
s'achevant dans la concorde nationale. A charge à présent pour le Premier
Ministre Guillaume Soro de siffler balle à terre en trouvant les moyens de
dénouer cette crise. »  




 




 




RFI – édition du 11 janvier 2010 à 7 H 30




 




Dans cette polémique, voici la réaction d'Ali Coulibaly,
le porte-parole du RDR de l'ex Premier Ministre Alassane Ouattara :




 




« Le camp présidentiel est coutumier du fait. Chaque fois
qu'il s'aperçoit que la situation ne lui est pas favorable, il crée
artificiellement un conflit. Il le monte en épingles et il l'exploite à satiété,
comme c'est le cas avec ces accusations contre la CEI. Des accusations qui ont
d'ailleurs été réfutées. Pour nous, c'est une manœuvre pour retarder les
échéances électorales parce que le camp présidentiel est persuadé qu'il ne
gagnera pas ces élections. C'est aussi pour discréditer cette institution. Nous,
nous pensons qu'il faut laisser la CEI travailler en toute indépendance et que
nous puissions aller aux élections, comme cela a été prévu dans les 2 mois à
venir. Il ne faut pas chercher à nouveau à gagner du temps, ça ne sert à
rien ! »