RFI  – Edition du 13 Mai 2009 à 6 H 30

L'opposition ivoirienne veut que l'élection présidentielle se
tienne le 11 octobre prochain. Dans un communiqué, le RHDP dénonce, je cite :
« les tentatives de sabotage du processus de sortie de crise, orchestré
par le clan du Président Laurent Gbagbo ». Il appelle le Chef de
l'Etat et le gouvernement à donner une suite à la proposition faite par le
C.E.I., fixant le premier tour de l'élection présidentielle au 11 octobre
prochain. Le Président Laurent Gbagbo avait indiqué, fin avril, que le scrutin
aurait lieu en octobre ou en novembre, mais il avait refusé à annoncer une date
plus précise, en raison de la poursuite du recensement.

BBC – Edition du 13 Mai 2009 à 6 H 00

Il y a quelques semaines, le Chef de l'Etat avait confirmé que
le scrutin se tiendra en octobre ou en novembre, mais il avait refusé de donner
une date plus précise. C'est justement ce que lui reprochent les partis de
l'opposition réunis au sein de la coalition du RHDP. A Abidjan,  Abdoulaye
Sangaré :

« L'opposition ivoirienne hausse le ton et exige du Président
Laurent Gbagbo un décret pour confirmer la tenue de l'élection présidentielle le
11 octobre prochain. C'est cette date qui a été proposée au gouvernement par la
C.E.I. il y a déjà près d'un mois. Cependant, le Chef de l'Etat ivoirien, dans
un entretien accordé à la télévision nationale, le 30 avril, avait indiqué que
le scrutin présidentiel se déroulera en octobre ou au plus tard en novembre
prochain. Promettant, au passage, de fixer une date précise et définitive à la
fin de ce mois ou début juin. Pour l'opposition, regroupée au sein du RHDP,
c'est le détail de trop qui confirme, je cite : « la volonté du Chef de
l'Etat de ne pas aller aux élections. » Dans un communiqué, qui a
sanctionné lundi une concertation des instances dirigeantes des 4 partis qui
composent la coalition, le RHDP réclame la tenue du premier tour de l'élection
présidentielle le 11 octobre, date proposée par la C.E.I.

Alphonse Djédjé Mady : «La Commission Electorale Indépendante
est seule à proposer une date. Donc, ce qu'exige le RHDP, c'est que le Président
Gbagbo se prononce le plus rapidement possible sur la proposition faite par la
C.E.I.  sans chercher à vouloir se substituer à cette Commission. »

Les regards des
ivoiriens sont désormais tournés vers Ouagadougou, où doit se réunir le 18 mai
le Cadre permanent de concertation (C.P.C). Dans la capitale burkinabé, les
principaux leaders ivoiriens : Laurent Gbagbo, Henri Konan Bédié, Alassane
Ouattara et Guillaume Soro, sous le regard attentif du Président Blaise
Compaoré, devront faire le tour des sujets brulants, en l'occurrence, les
facteurs qui retardent le processus devant conduire à l'élection
présidentielle. »