DAILY BRIEF DU 3 JUILLET 2008

4 juil 2008

DAILY BRIEF DU 3 JUILLET 2008

GRANDES LIGNES :

- Le RSSG rencontre le Premier ministre ivoirien à Bouaké
- Les ex-combattants insurgés demandent le retour de leur commandant
- La jeunesse de Séguéla manifeste pour soutenir l'APO

POLITIQUES


Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la Côte d'Ivoire, Y.J. Choi, a rencontré, aujourd'hui, le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro, à Bouaké, dans le cadre des consultations régulières pour examiner les progrès accomplis dans le processus de paix. Le Premier ministre Soro et le RSSG Choi ont eu une longue discussion sur les dispositions sécuritaires et financières pour le processus électoral. À cet égard, ils ont parlé les initiatives en cours en vue de trouver les moyens et créer les conditions pour l'organisation des élections prévues pour le 30 Novembre 2008. Ils ont également convenu que la réinsertion des ex-combattants devrait être une priorité.

SITUATION A VAVOUA ET SEGUELA

La tension est restée élevée aujourd'hui dans la zone de Séguéla, où les soldats fidèles à l'ancien commandant de zone Koné Zacharia exigeaient son retour dans les trois jours avant de déposer les armes. Lors d'une réunion entre le chef d'état-major des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN), le général Soumaila Bakayoko et les insurgés, l'un d'entre eux a interrompu le général et a demandé le retour de l'ex-commandant de la zone. Sa demande a été accueillie avec un tonnerre d'applaudissements des autres soldats. Le Général Bakayoko a ensuite quitté la réunion sans terminer son discours. Le même soldat a ensuite mis en garde contre toute opération de cantonnement en l'absence de l'ancien commandant de zone de Séguéla. Les troupes de l'ONUCI à Séguéla ont indiqué que le général Bakayoko s'est entretenu avec le Premier ministre Soro sur l'incident, qui a dégagé la position des FN comme suit:
- Les soldats du camp Génie à Séguéla devront rester sous protection de l'ONUCI et aucun soldat ne devra quitter le camp avec des armes.
- Le processus de DDR doit se poursuivre et être supervisé par l'ONUCI.
- Et si ce qui précède n'est pas possible, il serait demandé à l'ONUCI de se retirer du camp Génie afin que les autorités des FN mènent le processus de désarmement.

Le Général Bakayoko a également rencontré les insurgés au camp de la Force Licorne à Vavoua et a promis d'essayer de résoudre leurs griefs. Il a été escorté par une patrouille de l'ONUCI.

Pendant ce temps, plusieurs centaines de membres d'organisations de jeunes et d'habitants de Séguéla ont manifesté, hier, devant le camp du BANBATT de la ville pour soutenir l'Accord de paix de Ouagadougou (APO) et les Forces impartiales. Un représentant des manifestants a donné lecture d'une déclaration écrite dans laquelle il a exprimé leur profond mécontentement sur la situation actuelle à Séguéla, en soulignant que la persistance de la crise au sein des FAFN empêche le déroulement normal de leurs activités quotidiennes. Ils ont exhorté toutes les parties concernées à faire de leur mieux pour trouver une solution immédiate à la situation. Les fonctionnaires de l'ONUCI ont assuré les manifestants que leur déclaration serait remis aux autorités compétentes.

SECURITE

Une embuscade tendue par des bandits armés, le long de la route Bangolo-Man dans l'ouest de la Côte d'Ivoire, hier, à fait un blessé grave. Les assaillants, qui n'ont pas pu arrêter le véhicule civil transportant trois personnes, ont ouvert le feu blessant un des passagers dans son visage et à la poitrine. Toutefois, le véhicule a réussi à continuer à Man après avoir informé les casques bleus de l'ONUCI à Logoualé. Une patrouille mixte composée de PAKBATT et de l'UNPOL a été envoyée pour sécuriser la route et enquêter sur l'incident.

EMBARGO SUR LES ARMES

Des inspections de l'embargo sur les armes ont été menées, hier, avec succès par l'ONUCI chez les Forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire (FDSCI), à la base navale, dans le district d'Abidjan à Locodjoro, à la brigade de gendarmerie de Gohitafla, ainsi que dans les unités FAFN de Doh, près de Man (ouest) et Guian Houyé, près de Danané (ouest).

DROITS DE L'HOMME

Le Conseil régional Bureau des droits de l'homme à Bouaké hier mené une mission sur le terrain en N'Douakro (10 km de Bouaké) à enquêter sur le cas d'un homme non identifié, âgés entre 35 et 40, retrouvé mort dans un champ près du village avec ses mains liées. Le chef de village a informé le Bureau que des groupes non identifié d'hommes armés de Kalachnikov, effectué régulièrement des attaques, y compris les agressions physiques et d'extorsion contre les civils. L'office a l'intention de soulever la question avec les autorités des Forces Nouvelles.

Le bureau régional des droits de l'homme de Duékoué, qui a suivi le retour en toute sécurité d'un groupe de 380 Burkinabé déplacés dans les villages de Tinhou et de Kouadeguezon dans l'ouest (sous-préfecture de Bloléquin), a noté avec préoccupation que la communauté Guéré a demandé aux Burkinabé de payer une cotisation annuelle de 50 000 francs CFA (équivalent $ 120) à un propriétaire terrien Guéré pour accéder à l'utilisation des terres de la localité. Les burkinabé ont à nouveau fuit la zone à la suite d'une série d'affrontements entre eux et la communauté Guéré sur les questions foncières. Le bureau envisage de discuter de la question avec les autorités et leur demander à ce qu'ils veillent à ce que les principes internationaux sur la protection et l'assistance aux personnes déplacées (IDP) soient pleinement respectés.