Message du secrétaire général à l’occasion de la Journée internationale pour le droit à la vérité en ce qui concerne les violations flagrantes des droits de l’homme et pour la dignité des victimes

25 mar 2015

Message du secrétaire général à l’occasion de la Journée internationale pour le droit à la vérité en ce qui concerne les violations flagrantes des droits de l’homme et pour la dignité des victimes

24 mars 2015





Plus tôt dans l'année, j'ai eu l'honneur de me recueillir sur la tombe de Mgr Óscar Arnulfo Romero, qui a été assassiné en El Salvador il y a aujourd'hui précisément 35 ans. Mgr Romero était une icône des droits de l'homme et de la justice sociale.



Chaque année, l'Organisation des Nations Unies commémore sa mort en honorant la mémoire des victimes de graves violations des droit de l'homme et en faisant connaître l'importance du droit à la vérité et à la justice.



Le droit à la vérité, à titre individuel mais aussi collectif, est essentiel pour les victimes mais aussi pour la société dans son ensemble, car dévoiler les violations des droits de l'homme commises par le passé, c'est aussi peut-être pouvoir empêcher qu'en soient perpétrées de nouvelles à l'avenir.



C'est la raison pour laquelle l'Organisation des Nations Unies encourage la mise en place de missions d'établissement des faits, de commissions d'enquêtes et de commissions de la vérité pour faire toute la lumière sur les violations flagrantes des droits de l'homme et les graves violations du droit international humanitaire. Notre tâche est de promouvoir la justice, de proposer des réparations et de faire des recommandations en vue de la réforme des institutions abusives.



Au cours des 12 derniers mois, l'Organisation des Nations Unies a apporté son concours aux commissions d'enquête qui ont été mises sur pied pour établir la réalité des faits en République centrafricaine, en République populaire démocratique de Corée, en Érythrée, à Gaza, lors du dernier conflit, et en République arabe syrienne. Elle prodigue aussi ses conseils et son assistance dans le cadre de plusieurs processus de justice transitionnelle, notamment en Côte d'Ivoire et en Tunisie. J'appelle de nouveau à la pleine application des recommandations faites par les commissions d'enquête et les commissions de la vérité.



La meilleure manière de rendre hommage à la mémoire de Mgr Romero et au combat qu'il a mené au nom des droits de l'homme et de la dignité humaine, c'est de prendre des mesures concrètes pour assurer de nos jours l'exercice du droit à la vérité et d'autres droits de l'homme fondamentaux. En ce jour si spécial, nous devons ensemble promettre d'aider les victimes et leur famille et les sociétés à exercer leur droit à la vérité et de protéger tous ceux qui se battent pour faire connaître la vérité.