Message du Sécrétaire Général publié à l’occasion de la Journée internationale des familles

17 mai 2016

Message du Sécrétaire Général publié à l’occasion de la Journée internationale des familles

le 15 mai 2016

Cette année, la Journée internationale des familles s’inscrit dans un contexte de troubles et de drame pour les familles du monde entier. La montée de l’extrémisme violent, les répercussions des déplacements forcés et les phénomènes météorologiques extrêmes, entre autres problèmes, nuisent gravement à la santé et à l’intégrité des familles en situation de crise. Même dans les sociétés relativement stables, des familles restent en proie à la violence, à la discrimination et à la pauvreté.

Les familles sont en première ligne des efforts déployés à l’échelle mondiale pour mettre en œuvre, sans faire de laissés pour compte, l’ambitieux Programme de développement durable à l’horizon 2030. Elles jouent un rôle particulièrement important dans la réalisation de l’objectif no 3, dans le cadre duquel tous les États Membres de l’ONU se sont engagés à permettre à tous de vivre en bonne santé et à promouvoir le bien-être de tous à tout âge.

Les enfants s’épanouissent lorsqu’ils sont aimés et qu’ils ont accès à des soins de santé, à l’enseignement et à d’autres services de base. Pendant la période délicate qu’est l’adolescence, les jeunes ont besoin d’un soutien émotionnel ainsi que d’informations et de services en matière de santé procréative. Le taux de suicide étant nettement plus élevé chez les jeunes lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres que chez le reste de la population, il faut faire de la sécurité et de l’intégration de cette communauté une affaire de santé publique.

Dans de nombreuses sociétés, les femmes et les filles font l’objet de discrimination et de violence familiales, dont les conséquences pour leur santé et leur bien-être peuvent être graves et les suivre tout au long de leur vie. La vie de famille revêt aussi une importance cruciale pour la santé des personnes âgées, qui restent actives et en bonne santé lorsque leurs contributions sont appréciées par leur famille et leur communauté.

Les gouvernements doivent appuyer le rôle fondamental joué par toutes les familles, quelle que soit leur composition, notamment en assurant l’accès à des services de santé procréative, pour que les parents puissent avoir le nombre d’enfants qu’ils désirent, au moment qui leur convient. Les services de santé maternelle et les congés de paternité sont aussi essentiels pour permettre aux parents de donner à leurs enfants le meilleur départ possible dans la vie, dès la naissance.

J’invite instamment les gouvernements, les entreprises, les institutions et les autres partenaires à tenir compte du fait que s’occuper des siens fait partie intégrante de la vie de famille. Chacun a besoin que ses proches prennent soin de lui à un moment ou à un autre de sa vie, de même que chacun devrait pouvoir s’occuper de ses proches lorsqu’ils en ont besoin.

Les politiques et les lois visant à promouvoir un milieu familial propice à l’épanouissement et à faciliter l’exercice des responsabilités parentales peuvent aider les familles à élever des enfants heureux et en bonne santé, qui deviendront des adultes productifs dont les contributions seront valorisées.

Ne laisser personne de côté c’est ne laisser aucune famille de côté.

En cette journée internationale des familles, agissons avec détermination pour le développement durable en créant des conditions propices à ce que chaque membre de la famille, quel que soit son âge, puisse réaliser son potentiel et jouer un rôle dans le monde.