{« Nous sommes ravis de votre passage à Trinlé-Diapleu ce jour qui, pour nous, est le témoignage des actions que l'ONUCI entreprend pour le retour de la paix en Côte d'Ivoire} : ces propos ont été tenus par Lamine Dié, le Chef de village de Trinlé-Diapleu, localité de 2.000 âmes environ située à 20 km de Man dans la sous-préfecture de Logoualé, à l'occasion d'une rencontre d'échanges dénommée ONUCI Tour initié par, l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), le 5 juin 2015.



{« Votre présence auprès de nous nous a permis de comprendre un certain nombre de choses, avoir les informations relatives à votre mandat, mais surtout sur vos actions pour le renforcement de la cohésion sociale et la consolidation de la paix en Côte d'Ivoire », } a-t-il ajouté.



Environ cent cinquante personnes ont pris part aux échanges auxquels ont été associés les partenaires de la Clinique juridique de Man, les représentants de la Police des Nations Unies (UNPOL) et le bureau de l'Information publique de l'ONUCI. Tour à tour, ils ont mis l'accent sur le renforcement de la cohésion sociale, l'exercice de la démocratie dans le cadre des élections générales à venir, la cohabitation pacifique, la protection des civils et le respect des droits de l'Homme, en vue de la préservation d'un environnement social apaisé.



Situant les objectifs de cette rencontre, le Chef de délégation de l'ONUCI, Kebe Yacouba du Bureau régional de l'Information publique à Man, a signifié aux populations que « cette activité est un cadre d'échanges auquel la haute hiérarchie de l'ONUCI apporte un grand intérêt, parce que c'est une opportunité pour la Mission de prendre le pouls de la situation sur le terrain ». Grâce aux échanges directs avec les populations, ONUCI Tour permet à la Mission onusienne d'expliquer son mandat et de traduire aux autorités ivoiriennes, les inquiétudes et les préoccupations des uns et des autres ainsi que l'engagement pris dans le cadre du processus de réconciliation nationale et de la consolidation de la paix en Côte d'Ivoire, a-t-il poursuivi.



Kebe Yacouba a aussi souligné l'importance de la mission de bons offices et de soutien politique de la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire entrepris dans le cadre du dialogue politique et la réconciliation nationale. Il a également insisté sur les conséquences de la rumeur et l'intolérance comme étant des facteurs pouvant porter atteinte à la paix, à la sécurité et à la cohésion. « Mettez tout en œuvre pour le renforcement de la cohésion sociale, en particulier dans la perspective de l'élection présidentielle d'octobre 2015, par l'adoption de mesures et comportements concrets, propres à promouvoir la justice et la réconciliation », dira M. Kebe pour finir.



Pour sa part, Brigitte Bécho de la Clinique juridique de Man, a relevé, dans son intervention, les différentes violations des droits de l'Homme connues et documentées au niveau de la région et, exhorté les populations, surtout les femmes, à fréquenter les Cliniques juridiques dont l'objectif est d'apporter une assistance juridique gratuite aux populations en difficultés vis de la justice et de la loi. La Clinique juridique, a-t-elle rappelé, est un Projet conjoint d'appui à l'amélioration de l'accès aux droits et à la justice en Côte d'Ivoire qui a bénéficié de l'appui de bailleurs internationaux au nombre desquels figure l'ONUCI. « Nous sommes des centres d'écoute et d'orientation au service des populations pour des conseils gratuits, avec l'objectif de permettre aux populations de mieux comprendre et surtout revendiquer leurs droits », a-t-elle conclu.



Avant de quitter Trinlé-Diapleu, la délégation de l'ONUCI a rappelé tous les efforts consentis par la Mission à travers la restauration de l'autorité de l'Etat, la réconciliation nationale et la mise en œuvre de Projets à impact rapide au bénéfice des populations. A l'occasion, elle a signifié que l'ONUCI, de concert avec les partenaires internationaux et nationaux, dans le cadre de son mandat, continuera à apporter tout l'appui nécessaire aux autorités ivoiriennes, pour l'instauration d'une paix durable en Côte d'Ivoire.