Mahino, à 580 km au nord-ouest d'Abidjan, a décidé de mettre le sport au service de la réconciliation et la paix, ce samedi 31 août 2013, à travers un tournoi de football. Cette rencontre initiée par la jeunesse du village s'est déroulée en présence de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) et de plusieurs partenaires au développement.



Pour le Chef de la délégation de la Mission onusienne, il était important d'encourager les populations de Mahino à cultiver la paix et la réconciliation. « L'organisation de ce tournoi qui a impliqué toutes les communautés, vient démontrer aux yeux de tous, votre désir d'une paix durable à Mahino et votre capacité à promouvoir la paix et à vous inscrire résolument dans le processus de réconciliation nationale », a-t-il fait savoir. Il a par ailleurs réaffirmé la volonté de l'ONUCI d'appuyer toutes les actions qui favorisent la cohésion sociale et la paix.

Selon les organisateurs, ce tournoi a été initié par la jeunesse pour, non seulement rapprocher les populations, mais également souligner la nécessité de s'unir pour le développement de leur localité. Face aux divergences qui prévalaient, a expliqué le Président du comité d'organisation, Dago Mazié, la jeunesse s'est engagée à ramener le dialogue entre les communautés. « Nous nous sommes retrouvés entre jeunes, pour décider de réagir à travers cette journée socio-culturelle dont le clou est cette finale de football », a soutenu M. Dago.



Le Chef du village de Mahino, Gnépa Michel, pour sa part, s'est réjoui de voir à nouveau ses administrés festoyer et communier ensemble. « Nous vivons tous ici depuis plusieurs décennies et en tant que chef, il m'a été souvent difficile de ramener à la raison les uns et les autres. Mais avec ce tournoi au cours duquel l'esprit de fair play a habité tous les participants, c'est Mahino qui gagne et cela me réjouit énormément », a déclaré M. Gnépa.



Le tournoi a vu la participation de huit équipes masculines et quatre féminines. Il faut noter qu'au cours de la rencontre l'ONUCI et l'ONG « Association de Soutien à l'Autopromotion Sanitaire et Urbaine » (ASAPSU) ont sensibilisé les populations sur l'usage du dialogue et la culture du fair play dans toutes les relations intercommunautaires.