Les populations de Galébré et l’ONUCI échangent sur le renforcement la cohésion sociale et la création d’un environnement électoral apaisé

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16 mar 2015

Les populations de Galébré et l’ONUCI échangent sur le renforcement la cohésion sociale et la création d’un environnement électoral apaisé


Le renforcement de la cohésion sociale et la création d'un environnement électoral apaisé, sont les deux sujets évoqués lors des échanges entre l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) et les populations de Galébré le vendredi 13 mars 2015, lors d'une escale de la caravane itinérante de sensibilisation dénommée ONUCI Tour dans cette localité.



Lors de la sensibilisation appuyée par des échanges, les représentants des sections de l'ONUCI, ont expliqué le mandat de l'ONUCI et de leurs sections respectives.



Idrissa Koné du Bureau de l'Information publique à Divo, en comparant les élections à un tournoi de football, a exhorté les populations de Galébré à entretenir un environnement électoral apaisé en 2015.



Ses propos ont été appuyés par le représentant de la Police des Nations Unies basée à Gagnoa, Nimpagaritse Epitac, tandis que la Chargée des Affaires civiles, Tanoh Eba a insisté sur le renforcement de la cohésion sociale, la participation des femmes aux élections, en les exhortant à voter les programmes en lieu et place de la personne des candidats. Elle a également appelé au respect de l'autorité de l'Etat.



Etienne Allou de la Division des Droits de l'Homme a entretenu les participants sur l'importance de la déclaration des naissances à l'état civil, dénoncé l'exploitation, la maltraitance et les pires formes de travail des enfants. Après avoir développé des notions sur les droits de l'homme et les différentes libertés, il a prôné l'union et l'unité pour le développement de Galébré.



Pour rappel, le village de Galébré qui compte 32.000 habitants (chiffres de 1998,) composés en majorité de populations étrangères, originaires des pays voisins de la Côte d'Ivoire (Burkina Faso, Mali) et des autres régions ivoiriennes, et chef-lieu de la sous-préfecture du même nom, est situé dans le département de Gagnoa, à environ 130 kilomètres au nord-ouest de Divo.



Malheureusement, au lendemain de la crise postélectorale, un climat de méfiance s'est établi entre les différentes composantes de la population et a entrainé la fragilité de la cohésion sociale intercommunautaire et ce, en dépit de la volonté manifeste des autorités administratives de promouvoir le dialogue social.



Toutefois, la rencontre a été l'occasion pour les représentants des cinq villages de cette sous-préfecture de manifester, devant l'ONUCI, leur désir de revivre en harmonie, comme par le passé.



C'est pourquoi, en prévision des élections de 2015, le Chef du village d'Onahio, Samuel Ziké, a suggéré que l'ONUCI appuie la notabilité locale en organisant un atelier de formation sur les techniques de prévention et la gestion des conflits, à l'intention des leaders traditionnels et à la jeunesse. Il a également sollicité un appui pour aider la chefferie traditionnelle à faire revivre les alliances inter-ethniques comme moyen de règlement des conflits.



Les représentants des jeunes des villages de Gnigbawa et de Galébré, Laurent Nahi Djapo et Jean-Luc Gaba, ont, pour leur part, exprimé leurs aspirations pour le développement et la paix. Le premier a expliqué comment, par la gestion d'une rizière, les jeunes sont parvenus à construire progressivement une école de six classes à Gnigbawa. Le second, a quant à lui, démontré comment, à travers la sensibilisation, les jeunes ont réussi à faire la paix avec leurs pairs des onze communautés vivant à Galébré. « Nous sommes condamnés à vivre ensemble », a indiqué M. Gaba.



Le Sous-préfet de Galébré, Emmanuel Kobénan Dongo, a invité au respect du chef, des coutumes et des lois ivoiriennes. « Si nous cultivons la paix, l'harmonie et la cohésion sociale, on sortira définitivement de la crise. Je vous engage à faire la promotion de la cohésion sociale », a-t-il conseillé aux populations.