« Je vous dis sincèrement merci pour cette rencontre d'échanges qui nous a donné l'occasion, non seulement de découvrir le travail remarquable de l'ONUCI en Côte d'Ivoire, mais aussi de comprendre notre contribution dans la lutte contre les violences faites aux femmes » : c'est la réaction de Felix Zéan, Chef du village de Douhozon, localité de la sous-préfecture de Méo, dans le département de Toulepleu, dans l'ouest de la Côte d'Ivoire, au terme d'une séance de sensibilisation initiée, le mercredi 3 décembre 2014, par l'Opération des Nations Unies en Côte d'ivoire (ONUCI) dans cette contrée.



Au cours de la rencontre, le représentant du Bureau de l'Information publique, Vincent Kouakou, a instruit les populations sur leur contribution à la bonne tenue des prochaines élections en vue de la consolidation de la paix. « Les élections sont une occasion pour vous d'exprimer votre choix et de permettre à votre pays de poursuivre sa reconstruction, après les moments de crise. Préparez-vous, dans la paix et la sérénité pour le scrutin en faisant en sorte que la violence soit bannie de votre langage et de vos actions », a-t-il dit.



Edouard Munyeshuli de la Division des Droits de l'Homme a, dans son message, mis l'accent sur le droit à l'égalité entre les êtres humains, en invitant notamment les hommes à associer les femmes à la gestion du patrimoine familial, aux instances de prises de décision et à apporter leur contribution dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Les femmes, dira-t-il, ont des capacités et des qualités qu'elles peuvent mettre au service de votre village pour un développement harmonieux.



Lui emboitant le pas, Moussa Mohamed de la composante Police des Nations Unies (UNPOL) a invité les populations à s'engager dans la lutte contre les violences conjugales et les grossesses précoces. « Chers parents, je vous invite à exercer votre autorité parentale pour donner une éducation et un avenir radieux à vos enfants afin de leur permettre d'assurer la relève pour une Côte d'Ivoire fort et débarrassée de la violence », a-t-il souligné. M. Mohamed a conclu en demandant aux habitants de Douhozon de combattre ces violences qui constituent une entrave à l'épanouissement de la femme dans la société.



Le dépôt volontaire des armes a été l'axe majeur de l'intervention d'Augustin Ungi Iye de la Division Désarmement, Démobilisation et Réintégration (DDR) de l'ONUCI. « L'heure est venue de débarrasser la Côte d'Ivoire des armes pour le retour définitif de la paix. C'est maintenant qu'il faut le faire pour bénéficier d'un projet, sinon vous ne serez pas pris en compte d'ici le mois de juin. Prenez contact avec nous et nous viendrons récupérer votre arme », a-t-il indiqué, avant d'exhorter les populations à le faire pour « contribuer à la normalisation de la situation sécuritaire. »



« Soyez assurés que nous suivrons à la lettre tous les conseils que vous nous avez prodigués ce jour », a promis pour sa part, le Chef du village de Douhozon, Felix Zéan.



Plusieurs préoccupations ont été soulevées par les populations. Il s'agit, entre autres, du problème de délimitation de la forêt entre leur localité et celle de Méo ; de la non-prise en compte par l'Autorité pour le Désarmement, la Démobilisation et la Réintégration (ADDR) de certains ex-combattants qui ont pourtant des numéros de reprofilage et de la protection des enfants afin d'éviter les abus.